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Patrick Hetzel | |
![]() Patrick Hetzel en. | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (2 mois et 22 jours) | |
Circonscription | 7e du Bas-Rhin |
Législature | XVIIe(Cinquième République) |
Groupe politique | LDR |
Prédécesseur | Éliane Kremer |
– (12 ans, 4 mois et 1 jour) | |
Élection | |
Réélection | |
Circonscription | 7e du Bas-Rhin |
Législature | XIVe,XVe,XVIe etXVIIe(Cinquième République) |
Groupe politique | UMP() R-UMP(–) UMP(–) LR(–) LDR(depuis) |
Prédécesseur | Émile Blessig |
Successeur | Éliane Kremer |
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | |
– (3 mois et 2 jours) | |
Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Michel Barnier |
Gouvernement | Barnier |
Prédécesseur | Sylvie Retailleau |
Successeur | Philippe Baptiste |
Biographie | |
Date de naissance | (60 ans) |
Lieu de naissance | Phalsbourg (Moselle) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP(jusqu'en) LR(depuis) |
Diplômé de | EM Strasbourg Business School Université Jean-Moulin-Lyon-III |
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Patrick Hetzel, né le àPhalsbourg, est unhomme politiquefrançais.
Il est depuisdéputé duBas-Rhin (7e circonscription) et membre dugroupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.Enseignant-chercheur de profession, il a été aussirecteur d'académie (–), conseiller duPremier ministre (–), directeur général pour l'Enseignement supérieur et l'Insertion professionnelle (DGESIP) (–), etministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dugouvernement Michel Barnier.
Patrick Hetzel est marié et père de deux enfants. Ses parents exploitaient l'hôtel-restaurant du Cheval Noir, au centre deSarre-Union (Alsace)[1],[2]. Il a grandi dans une famille qui parlait« exclusivement l'alsacien » et a appris le français à l'école[3].
Diplômé de l'EM Strasbourg Business School, il obtient un doctorat ensciences de gestion en à l'université Jean-Moulin-Lyon-III[4] et réussit l'agrégation du supérieur en sciences de gestion en, ce qui lui permet d'être nomméprofesseur des universités sans passer par la voie de l'habilitation.
Patrick Hetzel enseigne d'abord au sein desuniversités de Strasbourg et deLyon-III. Nommé à l'université Paris-Panthéon-Assas en, il y fonde et dirige le laboratoire de recherche en gestion (Largepa)[5], ainsi que le programme doctoral en sciences de gestion. Ses thèmes de recherche sont la gestion de l'innovation et le développement de produits, le marketing et la distribution[6]. Parallèlement, il exerce une fonction de chef du service des études de défense au sein de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) de à.[réf. nécessaire]
En il est nommé par le ministre de l'Éducation nationale,François Fillon, recteur de l'académie de Limoges, où il reste jusqu'en[7].
En Patrick Hetzel préside unecommission chargée de rapprocher l'Université et l'emploi[8],[9], installée par le Premier ministreDominique de Villepin. Le rapport est rendu à l'automne, assorti de recommandations sur l'insertion professionnelle des étudiants. Le texte évoque également la nécessité de faire évoluer la gouvernance des universités, et pose ainsi les bases de la futureloi LRU (Libertés et responsabilités des universités), adoptée en[10].
De à, il est « conseiller éducation, enseignement supérieur et recherche » duPremier ministre,François Fillon[11].
Il entre alors auministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour y devenir directeur général de l'Enseignement supérieur d' à, puis directeur général de l'Enseignement supérieur et de l'Insertion professionnelle (DGESIP) jusqu'en mars 2012[12], d'abord sous la conduite deValérie Pécresse de 2008 à 2011, puis deLaurent Wauquiez de 2011 à mars 2012[13]. Il est l'un des instigateurs de laloi sur l'autonomie des universités[14],[15].
Il est candidat, investi par l'UMP, aux élections législatives de dans laseptième circonscription du Bas-Rhin[16]. Le, il remporte au second tour cette circonscription avec 57,21 % des suffrages exprimés, succédant ainsi au député sortantÉmile Blessig. À l'Assemblée nationale, il devient membre de lacommission des Affaires culturelles et de l'Éducation et fait partie de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Il est secrétaire national de l'UMP chargé de l'éducation entre et, ainsi que membre du bureau du groupe UMP à l'Assemblée nationale entre et. Entre et, il assure la direction de la campagne dePhilippe Richert, candidat de la droite et du centre pour l'élection régionale en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. En, il rejoint lacommission des Finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire à l'Assemblée nationale. Il est membre du CercleLe Siècle[17],du Cercle de l'Ill, du Cercle Charlemagne et du Cercle des constitutionnalistes[pertinence contestée].
Il soutientFrançois Fillon pour laprimaire présidentielle des Républicains de[18],[19], dont il est l'un des porte-parole nationaux.
En il s'oppose au droit demariage entre personnes de même sexe. Il s'oppose aussi à laPMA pour les femmes seules qui - selon lui -représente de« multiples franchissements de lignes rouges éthiques » et à l'allongement du délai légal d'avortement et à l'euthanasie[20],[21].
Il est candidat à sa réélection auxélections législatives de dans laseptième circonscription du Bas-Rhin, doublement investi par les Républicains et l'UDI. Le, il remporte à nouveau cette circonscription au second tour, avec un score de 62,61 % des suffrages exprimés face à Antoinette De Santis, candidate deLa République en marche[22].
En, il soumet avec quatre autres députés LR (Xavier Breton,Marc Le Fur,Julien Ravier etFrédéric Reiss) de nombreuxamendements à la proposition de loi sur la fin de vie. Il considère que cette proposition de loi crée une rupture majeure qui nécessite un débat parlementaire plus important et plus long que ce que permet une « niche parlementaire »[23].
Il parraineLaurent Wauquiez pour lecongrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[24] etChristian Jacob pour l'élection du président des Républicains en. En, à la suite des élections internes du parti Les Républicains, il intègre le bureau politique.
En vue de l'élection présidentielle de, il est coresponsable du projet politique deMichel Barnier, candidat aucongrès de qui doit désigner le candidat des Républicains[25]. À la suite de la désignation deValérie Pécresse comme candidate à l'élection présidentielle, il intègre son équipe, au sein de laquelle il est responsable de la partie enseignement supérieur du projet.
Il vote contre le droit à laprocréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules, ainsi que contre la constitutionnalisation de l'IVG[11]. Il se montre par ailleurs très engagé contre le projet de loi sur la fin de vie, finalement abandonné en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale, utilisant le dépôt massif de549 amendements pour ralentir l'examen du texte[11].
En, après une série de mobilisations dans les universités, il porte sans succès une proposition de loi avec d'autres députés LR visant à faire du blocage d'une université une infraction pénale[11]. En, dans un climat tendu par laguerre Israël-Hamas, Patrick Hetzel s'associe à la députée LRMichèle Tabarot pour proposer une résolution« tendant à la création d'une commission d'enquête relative à l'entrisme idéologique et aux dérivesislamo-gauchistes dans l'enseignement supérieur »[26],[27].
Auxélections législatives qui suivent ladissolution de l'Assemblée nationale le il est réélu député de la7e circonscription du Bas-Rhin, au2e tour, avec 54,80 % des suffrages exprimés[28].
Le Patrick Hetzel est nomméministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans legouvernement Michel Barnier[29]. Sondirecteur de cabinet est Jean-Luc Moullet, jusqu'alors directeur général délégué à l'innovation duCNRS, et sa directrice adjointe est Sandrine Javelaud, jusqu'alorsdirectrice de la communication de la ville deLimoges, qui a déjà travaillé avec Patrick Hetzel[30],[31],[32]. Il a sous sa responsabilitéClara Chappaz,secrétaire d'État chargée de l'intelligence artificielle et du numérique. Patrick Hetzel nomme Thomas Deloeil conseiller budgétaire à l'Enseignement supérieur. Ce dernier tenait depuis le même rôle auprès de la ministre des SportsAmélie Oudéa-Castéra ; il a été formé à l'Ensae et à laSKEMA Business School[33]. Le Journal officiel du annonce les nominations de Jules Lobry-Deblyck au poste de conseiller diplomatique et de Virginie Bonnaillie-Noël à celui de conseillère recherche, confirmant aussi les nominations de Jean-Luc Dumas comme conseiller santé et de Fabrice Larché comme chef de cabinet[34].
Patrick Hetzel est favorable à l'autonomie des universités[29], et est l'un des artisans de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU)[35]. Il est de confessionprotestante[36], qualifié de« protestant conservateur »[7] et« traditionaliste »[37]. Il tient des positions qualifiées deconservatrices sur les sujets sociétaux[38],[39], en particulier en matière debioéthique[29].
Il s'est opposé à laconstitutionnalisation de l'IVG[35], à laPMA pour les couples de femmes et femmes seules, ainsi qu'aumariage pour tous[29],[38],[35],[40]. Il fait partie des cinq députés accusés d'obstruction parlementaire pendant les débats relatifs à « l'assistance médicalisée active à mourir », en ayant déposé près de500 amendements[38],[29]. En, il accuse d'autres députés d'être« les larbins de l'idéologie duPlanning familial »[41], et accuse legarde des Sceaux d'être« sous l'emprise de l'idéologiewokiste »[38]. Dans ce contexte, il s'est opposé à la constitutionnalisation de l'IVG[35].
En, il a présidé uncolloque d'une association controversée par ses liens avec l'extrême droite,SOS Éducation, portant sur« l'autonomie des écoles »[38].
En pleinecrise sanitaire, le, Patrick Hetzel envoie une lettre ouverte à la Présidence de la République pour demander qu'on« autorise temporairement l'utilisation de l'hydroxychloroquine, de l'azithromycine et duzinc dans le traitement précoce du COVID » et apporte son soutien sans le nommer àDidier Raoult (« une équipe française référence mondiale en matière d'épidémies »)[42],[43],[44], alors que le traitement proposé par l'IHU était déjà fortement décrié[35],[45]. L'affaire refait surface quand il devientministre de l'Enseignement supérieur en[35],[46],[47],[48], devenant la plus marquante de ses prises de positions jugées idéologiquement incompatibles avec ses nouvelles fonctions[49]. En, revenant sur ses positions, l'entourage de Patrick Hetzel plaide le manque de recul de l'époque sur ce traitement, bien que plusieurs chercheurs aient dénoncé les études défendant l'hydroxychloroquine et que ce traitement ne présentait pas de« preuve empirique d'efficacité » qu'il avait affirmée[50].
Sont soulignées d'autres prises de position« très éloignées de la rationalité scientifique »[51], voire« antiscience »[47],[49], entre autres dansL'Express[51] etLibération[35]. Patrick Hetzel est un soutien régulier de l'homéopathie et desmédecines alternatives, a remis en cause lapolitique vaccinale, et s'est opposé à l'article 4 de la loi contre les dérives sectaires, visant les personnes qui provoquent« l'abandon ou l'abstention de soins »[35],[51],[49]. Il a cosigné une proposition de résolution pour un plan national de prise en charge de lamaladie de Lyme, en mentionnant son hypothétique forme chronique, pourtant non-reconnue par la médecine[51],[49]. Il a partagé en l'infox selon laquelle des euthanasies de personnes malades du Covid-19 seraient pratiquées illégalement dans des hôpitaux français par utilisation duRivotril (clonazépam)[26],[35].Libération juge que ces positions« reflètent un rapport assez particulier aux sciences, aux données issues des sciences et aux modalités de production de savoirs scientifiques », s'interrogeant sur« la rigueur scientifique, [la] compréhension du fonctionnement des sciences et de la recherche [que l'on est] en droit d'exiger d'un ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche »[35]. Sa rhétoriqueantisystème a aussi été dénoncée, en particulier parPierre Ouzoulias concernant sa participation au projet de loi sur les dérives sectaires[52].
Le et les jours suivants, Sandrine Javelaud, directrice adjointe du cabinet de Patrick Hetzel, initie de nombreuses tentatives de caviardage de l'articleWikipédia du ministre[53],[54]. Les passages visés concernent les prises de position de Patrick Hetzel qui sont décrites comme éloignées des réalités scientifiques, notamment les paragraphes traitant de son soutien au traitement duCovid-19 par l'hydroxychloroquine,pseudo-traitement préconisé parDidier Raoult[55].
En, il participe à un événement organisé à Paris par l'UNI, syndicat étudiant proche de l'extrême droite, créant l'indignation dans les rangs de la gauche et de la macronie[56],[57].
En il est nommé chevalier de l'ordre des Palmes académiques[17]. Il est commandeur[2].
En Patrick Hetzel est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au motif de« recteur d'académie ;19 ans de services civils »[58].
En il est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au motif de« professeur des universités, directeur général d'une direction du ministère ;23 ans d'activités professionnelles »[59].
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