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La tête de la course à 8 kilomètres de l'arrivée. De gauche à droite :Sep Vanmarcke,Edvald Boasson Hagen,Mathew Hayman,Tom Boonen etIan Stannard. | |||
Généralités | |||
Course | 114eParis-Roubaix | ||
Compétition | UCI World Tour 2016 1.UWT | ||
Date | 10 avril 2016 | ||
Distance | 257,5 km | ||
Pays | ![]() | ||
Lieu de départ | Compiègne | ||
Lieu d'arrivée | Roubaix | ||
Équipes | 25 | ||
Partants | 198 | ||
Arrivants | 119 | ||
Vitesse moyenne | 43,907 km/h | ||
Site officiel | Site officiel | ||
Résultats | |||
Vainqueur | ![]() | ||
Deuxième | ![]() | ||
Troisième | ![]() | ||
◀2015 | 2017▶ | ||
![]() | Documentation![]() |
La114e édition deParis-Roubaix a eu lieu le. C'est la dixième épreuve de l'UCI World Tour 2016. C'est également le troisième des cinqmonuments cyclistes de la saison.
L'épreuve a été remportée lors d'un sprint à quatre coureurs par l'AustralienMathew Hayman (Orica-GreenEDGE), membre de l'échappée matinale, qui s'impose respectivement devant leBelgeTom Boonen (Etixx-Quick Step) et leBritanniqueIan Stannard (Sky)[1].
La course se déroule sur 257,5 km entreCompiègne etRoubaix, enFrance. La principale difficulté est constituée par les vingt-septsecteurs pavées, qui couvrent une distance totale de 52,8 km. Les conditions difficiles causées par lespavés lui valent le surnom de« l'Enfer du Nord ».Paris-Roubaix conclut la saison desclassiques flandriennes, une semaine après leTour des Flandres.
Le parcours de l'édition 2016 deParis-Roubaix a peu évolué par rapport à l'édition 2015. Il est plus long de 4 km pour atteindre un total de 257,5 km. Il comprend 52,8 km desecteurs pavés répartis en vingt-sept tronçons. Situé à environ 130 km de l'arrivée, le secteur deCapelle-sur-Écaillon à Ruesnes, aussi nomméesecteur pavé du Buat, le seul en montée vient remplacer celui reliantVerchain-Maugré à Quérénaing. Plusieurs secteurs pavés, y compris le difficile secteur deMons-en-Pévèle, ont été rénovées depuis l'édition 2015[3].
Malgré son nom, la course ne démarre pas àParis, mais elle commence àCompiègne, à 80 km kilomètres au nord de Paris, et se déplace vers le nord en direction deRoubaix. La principale difficulté provient des vingt-sept secteurs pavés qui sont disposés sur une distance totale de 52,8 km. Les organisateurs de la course attribuent à ces secteurs un niveau de difficulté, les trois secteurs les plus difficiles sont classés cinq étoiles, tandis qu'un seul secteur est classé une étoile, considéré comme le plus facile. Les 98,5 premiers kilomètres sont plats sur des routes normales, le premier secteur arrivant entreTroisvilles et Inchy. Au cours des 60 km suivants, il y a huit secteurs pavés, avant le premier secteur cinq étoiles. Il s'agit de laTrouée d'Arenberg, longue de 2,4 km, avec sespavés disjoints et non alignés. Ensuite, le parcours tourne plusieurs fois autour deWallers où il y a plusieurs autres secteurs. Le parcours se dirige à nouveau vers le nord, les coureurs traversant plusieurs secteurs pavés - tous classés trois ou quatre étoiles - pour se rendre vers le secteur cinq étoiles deMons-en-Pévèle, long de 3 km. À la fin de ce secteur, il reste 45 km jusqu'à la ligne d'arrivée[4],[5].
Après Mons-en-Pévèle, sont placés sept autres secteurs pavés avant le dernier secteur classé cinq étoiles. Il s'agit duCarrefour de l'Arbre, long de 2,4 km. À l'issue de ce secteur, il reste 15 km à parcourir, dont trois autres secteurs pavés : deux secteurs deux étoiles et le secteur final d'une étoile. Le parcours se termine sur levélodrome André-Pétrieux à Roubaix. Les coureurs entrent dans le vélodrome de 500 m de long et ils leur restent un tour et demi à parcourir pour terminer la course[4],[5].
En tant qu'épreuve World Tour, les dix-huitWorldTeams participent à la course. De plus l'organisateur a invité sept autres équipes.
Vingt-cinq équipes participent à ce Paris-Roubaix - dix-huitWorldTeams et septéquipes continentales professionnelles :
UCI WorldTeams | ||
---|---|---|
Nom de l'équipe | Pays | Code |
AG2R La Mondiale | ![]() | ALM |
Astana | ![]() | AST |
BMC Racing | ![]() | BMC |
Cannondale | ![]() | CPT |
Dimension Data | ![]() | DDD |
Etixx-Quick Step | ![]() | EQS |
FDJ | ![]() | FDJ |
Giant-Alpecin | ![]() | TGA |
IAM | ![]() | IAM |
Katusha | ![]() | KAT |
Lampre-Merida | ![]() | LAM |
Lotto NL-Jumbo | ![]() | TLJ |
Lotto-Soudal | ![]() | LTS |
Movistar | ![]() | MOV |
Orica-GreenEDGE | ![]() | OGE |
Sky | ![]() | SKY |
Tinkoff | ![]() | TNK |
Trek-Segafredo | ![]() | TFS |
Équipes continentales professionnelles | ||
---|---|---|
Nom de l'équipe | Pays | Code |
Bora-Argon 18 | ![]() | BOA |
Cofidis | ![]() | COF |
Delko-Marseille Provence-KTM | ![]() | DMP |
Direct Énergie | ![]() | DEN |
Fortuneo-Vital Concept | ![]() | FVC |
Topsport Vlaanderen-Baloise | ![]() | TSV |
Wanty-Groupe Gobert | ![]() | WGG |
Les dernières éditions deParis-Roubaix ont été gagnées de différentes façons. Sept des dix éditions les plus récentes se sont terminées par des victoires en solitaire, la plus récente est la victoire duNéerlandaisNiki Terpstra en2014. D'autres éditions ont été remportées lors de sprints dans des groupes réduits : trois coureurs sont arrivés ensemble en2008, deux en2013 et six en2015[6].
l'AllemandJohn Degenkolb (Giant-Alpecin), vainqueur de l'épreuvel'année précédente, a dû faire une croix sur son début de saison et la campagne desclassiques printanières après avoir été violemment percuté par une voiture à l'entraînement en janvier[7]. LeBelgeGreg Van Avermaet (BMC Racing), sur le podium lors de la précédente édition, qui avait bien commencé sa saison avec des victoires sur leCircuit Het Nieuwsblad etTirreno-Adriatico, est également forfait cette année, après avoir chuté lors du récentTour des Flandres[8]. C'est aussi le cas duFrançaisArnaud Démare (FDJ), qui visait la victoire sur ce Paris-Roubaix après s'être adjugéMilan San-Remo et terminé cinquième du dernierGand-Wevelgem[9], et duSuisseMartin Elmiger (IAM), cinquième en 2015[10].
Les deux principaux favoris pour gagner la course sont leSlovaquePeter Sagan (Tinkoff) et le SuisseFabian Cancellara (Trek-Segafredo). Peter Sagan,champion du monde en titre, a remporté le dernier Gand-Wevelgem ainsi que le Tour des Flandres et est capable de gagner à la fois en solitaire ou lors d'un sprint plus ou moins fournis en coureurs. Son meilleur résultat à Paris-Roubaix est une sixième place en 2014[6],[11],[12]. Fabian Cancellara a remporté la course à trois reprises, en2006,2010 et 2013, et a terminé dans le top dix à cinq autres occasions[6]. Il dispute son dernier Paris-Roubaix, après avoir annoncé qu'il prendrait sa retraite sportive à la fin de la saison 2016[13].
Le principal rival de Fabian Cancellara pendant sa carrière sur lesclassiques flandriennes, est le BelgeTom Boonen (Etixx-Quick Step) qui a remporté Paris-Roubaix à quatre reprises par le passé. Il n'est cependant pas en grande forme depuis le début de lasaison 2016 et a subi des douleurs au poignet lors du Tour des Flandres[14]. Son équipe compte d'autres coureurs capables de s'imposer, avec Niki Terpstra et leTchèqueZdeněk Štybar[4],[15],[16].
Les autres favoris sont lesNorvégiensEdvald Boasson Hagen (Dimension Data) etAlexander Kristoff (Katusha), le NéerlandaisLars Boom (Astana), le BelgeSep Vanmarcke (Lotto NL-Jumbo), troisième du dernier Tour des Flandres et qui vise « un grand résultat »[17] et leBritanniqueIan Stannard (Sky)[4],[12],[15],[16].
Dès le départ, la course est lancée à grande vitesse, avec plusieurs groupes essayant de former des échappées. Chaque tentative d'échappée est prise en chasse par lepeloton principal. Un premier groupe de six coureurs est repris dans les 20 premiers kilomètres, puis un groupe de 25 coureurs compte brièvement 30 secondes d'avance avant d'être rattrapé par le peloton. Après plusieurs attaques et 67 km parcourus, les coureurs sont toujours ensemble dans le peloton principal. Un groupe de seize coureurs attaque et obtient une légère avance, en dépit des efforts de l'équipebelgeEtixx-Quick Step etallemandeBora-Argon 18. Comme les premiers coureurs arrivent sur le premiersecteur pavé deTroisvilles à Inchy, l'équipebritanniqueSky se place à l'avant du peloton pour protéger ses leaders et les échappées augmentent leur avantage à deux minutes, même si le groupe est réduit à quatorze coureurs[18]. Les coureurs membres de l'échappée sont leDanoisMagnus Cort Nielsen et l'AustralienMathew Hayman (Orica-GreenEDGE), les BelgesJelle Wallays (Lotto-Soudal),Tim Declercq (Topsport Vlaanderen-Baloise) etFrederik Backaert (Wanty-Groupe Gobert), lesFrançaisMaxime Daniel (AG2R La Mondiale),Sylvain Chavanel (Direct Énergie) etJohan Le Bon (FDJ), lesSlovènesBorut Božič (Cofidis) etMarko Kump (Lampre-Merida), leSud-AfricainReinardt Janse van Rensburg (Dimension Data), l'EspagnolImanol Erviti (Movistar), l'ItalienSalvatore Puccio (Sky) et l'UkrainienYaroslav Popovych (Trek-Segafredo)[19]. La composition de l'échappée est marquée par la présence de Yaroslav Popovych, qui dispute la dernière course de sa carrière, d'Imanol Erviti, qui a terminé dans les dix premiers duTour des Flandres une semaine plus tôt après avoir été dans l'échappée matinale, ainsi que de Sylvain Chavanel et Mathew Hayman, qui ont tous les deux déjà terminé dans les dix premiers deParis-Roubaix par le passé[18],[20].
À 115 km de l'arrivée, une chute se produit au milieu du peloton avant le huitième secteur pavé deMaing à Monchaux-sur-Écaillon. La formation Etixx-Quick Step envoie immédiatement à l'avant du groupe l'AllemandTony Martin et le BelgeGuillaume Van Keirsbulck pour accélérer le rythme, ce qui cause une cassure en deux groupes. Le groupe de tête inclut les britanniquesIan Stannard etLuke Rowe (Sky), les BelgesTom Boonen (Etixx-Quick Step) etSep Vanmarcke (Lotto NL-Jumbo) et leNorvégienEdvald Boasson Hagen (Dimension Data), alors que plusieurs favoris sont piégés dans un deuxième groupe, dont leNéerlandaisNiki Terpstra et leTchèqueZdeněk Štybar (Etixx-Quick Step), leSlovaquePeter Sagan (Tinkoff) et leSuisseFabian Cancellara (Trek-Segafredo). L'équipe néerlandaise Lotto NL-Jumbo est la mieux représentée avec six coureurs dans le premier peloton. L'écart entre les deux groupes grandit rapidement pour atteindre une minute, grâce notamment au travail de Tony Martin qui passe environ 40 km à l'avant du groupe de Tom Boonen[18],[19]. Les efforts de Tony Martin réduisent le groupe à cinq coureurs, Luke Rowe et Sep Vanmarcke font partie des coureurs distancés[21]. À l'approche de laTrouée d'Arenberg l'échappée compte un peu plus d'une minute d'avance sur le premier groupe de poursuivants, le groupe de Sep Vanmarcke est 20 secondes derrière, Fabian Cancellara et Peter Sagan sont dans un autre groupe positionné encore une minute plus loin. Ils sont obligés de faire eux-mêmes des efforts à l'avant du groupe pour essayer de revenir sur les groupes de tête[18].
À 87 km de l'arrivée, le groupe de Sep Vanmarcke rejoint le groupe de Tom Boonen, formant un groupe de seize coureurs avec 55 secondes de retard sur l'échappée. Le NorvégienAlexander Kristoff (Katusha) subit une crevaison et est distancé du groupe comprenant Fabian Cancellara et Peter Sagan. Au fil des kilomètres suivants, Mathew Hayman s'échappe en solitaire de l'échappée. Pendant ce temps, le BelgeJasper Stuyven (Trek-Segafredo) prend des longs relais pour rapprocher son leader Fabian Cancellara à moins de 40 secondes du premier groupe de poursuivants[19]. Mathew Hayman est rejoint par le reste du groupe d'échappée, tandis que Yaroslav Popovych se laisse distancer pour aider le groupe de Fabian Cancellara alors qu'il reste 64 km à parcourir[18]. Lors du secteur pavé suivant, le groupe Tom Boonen rejoint le reste de l'échappée, ce qui forme un groupe d'environ 20 coureurs en tête, emmené par l'équipe Sky, avec environ 50 secondes d'avance sur le groupe Fabian Cancellara[18],[19].
Fabian Cancellara et Peter Sagan travaillent conjointement à l'avant de ce qui est maintenant le deuxième groupe sur la route. Peu de temps après, le groupe de tête est perturbé lorsque trois des quatre coureurs de l'équipe Sky présents dans le groupe de tête à savoir l'ItalienGianni Moscon, Salvatore Puccio et Luke Rowe chutent dans un virage, en laissant Ian Stannard comme seul coureur de l'équipe dans le groupe de tête[18]. À 48 km de l'arrivée, le groupe comprenant Fabian Cancellara et Peter Sagan compte 37 secondes de retard sur le groupe de tête, alors que les coureurs franchissent le secteur classé cinq étoiles deMons-en-Pévèle. Fabian Cancellara chute en glissant sur une section boueuse. Peter Sagan, qui se trouve juste derrière le Suisse, réussi unbunny hop au-dessus de lui, avec un seul pied clipsé dans son vélo, et parvient à éviter la chute pour se lancer à la poursuite du groupe de tête. Fabian Cancellara repart sans jamais pouvoir rejoindre les groupes à l'avant. Le vainqueur en2014, Niki Terpstra est également tombé dans l'incident et abandonne[18],[19],[22]. Cycling Weekly décrit la manœuvre de Peter Sagan comme« un incroyable maniement de vélo » (unbelievable bike handling)[23].
À l'avant, Luke Rowe rejoint le groupe de tête accompagné par l'AustralienHeinrich Haussler et leLettonAleksejs Saramotins (IAM), pour former un groupe de tête de dix coureurs qui devance le groupe de Peter Sagan par plus d'une minute à 30 km de l'arrivée[18]. De retour après sa chute, Luke Rowe décide de travailler pleinement pour son coéquipier Ian Stannard[24]. Au fil des kilomètres, le groupe perd des unités et à 20 km du terme, Imanol Erviti, Heinrich Haussler, Aleksejs Saramotins et l'AllemandMarcel Sieberg (Lotto-Soudal) sont lâchés et forment un groupe en poursuite derrière[20]. Un autre de cinq coureurs se forme sur le secteur deCamphin-en-Pévèle, avec Edvald Boasson Hagen, Tom Boonen, Mathew Hayman, Ian Stannard et Sep Vanmarcke. Ce dernier place une attaque dans leCarrefour de l'Arbre et compte un écart maximal de dix secondes. Les quatre autres coureurs parviennent à le rejoindre avant la section de pavés suivante deGruson[18].
Ian Stannard attaque à son tour, alors qu'il ne reste plus que 6 km à parcourir. Il obtient un avantage de 20 m, mais le groupe collabore pour le rattraper. Dans les trois derniers kilomètres, Tom Boonen attaque plusieurs fois. Lors de sa dernière tentative, Mathew Hayman essaye de le contrer, mais les deux coureurs font leur entrée sur le vélodrome ensemble, rapidement rejoints par Sep Vanmarcke[21]. Dans le dernier tour de piste, long de 500 m, Edvald Boasson Hagen et Ian Stannard rejoignent le trio. Mathew Hayman prend la tête du groupe et lance son sprint, avec Tom Boonen dans sa roue, tandis que Ian Stannard et Sep Vanmarcke sont sur l'extérieur. Personne n'est en mesure de devancer Mathew Hayman, qui franchit en premier la ligne. Tom Boonen termine deuxième et Ian Stannard troisième. Sep Vanmarcke se classe dans le même temps à la quatrième place tandis qu'Edvald Boasson Hagen arrive trois secondes plus tard à la cinquième place[18].
Le groupe de poursuite composé de Heinrich Haussler, Marcel Sieberg et Aleksejs Saramotins termine une minute plus tard respectivement dans cet ordre, Imanol Erviti arrivant sept secondes derrière pour prendre la neuvième place. Le groupe de Peter Sagan arrive plus de deux minutes après le lauréat de la course, avec le FrançaisAdrien Petit (Direct Énergie) qui devance Peter Sagan au sprint pour la dixième place[19].
La course qui était diffusée pour la première fois en intégralité obtient de nombreux éloges. LeFrançaisBernard Hinault, vainqueur en1981, l'a décrite comme« magnifique ». Il a particulièrement salué la prise de risque de l'équipebelgeEtixx-Quick Step si loin de l'arrivée, la décrivant comme le genre de mouvement qui existait auparavant, mais qui n'a pas été vu depuis longtemps. De même, son compatrioteMarc Madiot, manager de l'équipeFDJ et le vainqueur de la course en1985 et1991, raconte avoir regardé« une belle course, de grande qualité » et considère l'AustralienMathew Hayman (Orica-GreenEDGE) comme« un beau vainqueur »[25]. VeloNews voit une« bataille épique » et« la course d'un jour à son meilleur absolu ». Le journaliste cycliste et ancien coureur, leBritanniqueDaniel Lloyd dit qu'il s'agit de« l'une des meilleures courses [qu'il n'a] jamais vu »[26]. Son compatriote et également ancien cycliste,David Millar écrit que« cela a été épuisant » après avoir regardé la course[27]. Le journal sportifL'Équipe octroie à la course une note de quatre étoiles[28], alors que le Tour des Flandres avait reçu une semaine plus tôt le maximum de cinq étoiles.
Mathew Hayman décrit sa réaction après sa victoire comme de« l'incrédulité ». Il s'est cassé le bras lors d'une chute sur leCircuit Het Nieuwsblad au début de la saison desclassiques et il a peu couru avant le début de la course. Il a pris conscience que les autres coureurs n'étaient pas supérieurs lorsqu'ils n'ont pas réussi à le lâcher dans les derniers kilomètres. Il a dit qu'il pouvait « jouer » et que cela avait payé[29]. Son compatriote et manager sportif,Shayne Bannan, le décrit comme« très professionnel » et suggère qu'il a été aidé par une bonne préparation, de la motivation associée à un manque d'attente[30].
Le BelgeTom Boonen (Etixx-Quick Step) a salué la victoire de Mathew Hayman. Il avoue que ce dernier était « le coureur que personne ne regardait vraiment » et qu'il a réalisé un « bon sprint », bien que personne n'avait beaucoup d'énergie au moment d'arriver sur le vélodrome. Il raconte avoir reçu un message le matin de la course d'un médecin qui l'avait traité après sa fracture du crâne lors duTour d'Abou Dabi. Le médecin lui a dit que le jour de la course serait le premier où il serait en mesure de revenir sur son vélo. Ce dernier déclare qu'il « ne pouvait pas être insatisfait », même s'il n'a pas gagné la course[31]. Le BritanniqueIan Stannard (Sky) décrit la course comme « si proche et pourtant si loin » et il pense qu'il aurait pu obtenir un meilleur résultat que sa troisième place s'il n'avait pas attaqué dans les derniers kilomètres. Il ajoute qu'il est « super content » pour Mathew Hayman et qu'il lui reste « deux étapes à franchir »[32].
LeSuisseFabian Cancellara (Trek-Segafredo) termine son dernier Paris-Roubaix à la quarantième place, sept minutes derrière Mathew Hayman[33]. Il déclare : « Je ne suis pas triste, je suis heureux de ne pas être à l'hôpital. Je suis content d'avoir terminé. » Il raconte avoir mal partout - en plus d'avoir chuté pendant la course, il est tombé sur le vélodrome - et être « heureux que cela soit terminé »[34]. LeSlovaquePeter Sagan (Tinkoff) décrit la course comme « une folle journée ». Il affirme être chanceux de ne pas être tombé avec Fabian Cancellara, mais que sa course s'est terminée à ce moment-là. Il a décritParis-Roubaix comme « très difficile à gagner »[19].
L'EspagnolFrancisco Ventoso (Movistar) abandonne la course à la suite d'une blessure autibia gauche occasionnée par un contact de sa jambe avec lefrein à disque du vélo d'un autre concurrent. Cette blessure est profonde et rend visible lepérioste de l'os[35]. À la suite d'une lettre ouverte du coureur espagnol qui dénonce la dangerosité de l'utilisation de cette technologie sur les courses de haut-niveau, l'UCI réagit rapidement en interdisant les freins à disque[36].
Ce Paris-Roubaix attribue des points pour l'UCI World Tour 2016, par équipes uniquement aux équipes ayant un labelWorldTeam, individuellement uniquement aux coureurs des équipes ayant un label WorldTeam.
Position[37] | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e |
Classement général | 100 | 80 | 70 | 60 | 50 | 40 | 30 | 20 | 10 | 4 |
AinsiMathew Hayman (1er) remporte 100 points,Tom Boonen (2e) 80 pts,Ian Stannard (3e) 70 pts,Sep Vanmarcke (4e) 60 pts,Edvald Boasson Hagen (5e) 50 pts,Heinrich Haussler (6e) 40 pts,Marcel Sieberg (7e) 30 pts,Aleksejs Saramotins (8e) 20 pts etImanol Erviti (9e) 10 pts. De plusAdrien Petit (10e) ne remporte pas de points car il ne fait pas partie d'équipesWorldTeams.
Ci-dessous, le classement individuel de l'UCI World Tour à l'issue de la course[38].
Rang | Coureur | Équipe | Points |
---|---|---|---|
1 | ![]() | Tinkoff | 329 |
2 | ![]() | Tinkoff | 280 |
3 | ![]() | BMC Racing | 222 |
4 | ![]() | Sky | 204 |
5 | ![]() | Lotto NL-Jumbo | 201 |
6 | ![]() | Movistar | 178 |
7 | ![]() | Trek-Segafredo | 166 |
8 | ![]() | BMC Racing | 162 |
9 | ![]() | FDJ | 137 |
10 | ![]() | Sky | 120 |
Ci-dessous, le classement par pays de l'UCI World Tour à l'issue de la course ainsi que le classement actualisé[39] à la suite de l'annulation des résultats duBritanniqueSimon Yates (Orica-GreenEDGE) surParis-Nice[40].
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Ci-dessous, le classement par équipes de l'UCI World Tour à l'issue de la course ainsi que le classement actualisé[41] à la suite de l'annulation des résultats duBritanniqueSimon Yates (Orica-GreenEDGE) surParis-Nice[40].
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Secteurs pavés actuels |
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Anciens secteurs pavés (dernière apparition) |
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Lieux d'arrivée |
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Organisateurs | |
Variantes |
UCI World Tour |
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Circuits continentaux | |
Championnats |