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Ovis gmelinii

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Ovis gmelinii
Description de cette image, également commentée ci-après
Tête d'un Mouflon d'Arménie mâle.
Classification MDD
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
ClasseMammalia
OrdreArtiodactyla
FamilleBovidae
Sous-familleAntilopinae
TribuCaprini
GenreOvis

Espèce

Ovis gmelinii
Blyth,1841

Synonymes

  • Ovis gmelini Blyth, 1841 (var. orth.)
  • Ovis orientalisGmelin, 1774 (nomen nudum)
  • Ovis aries orientalis Gmelin, 1774

Statut de conservationUICN

( NT )( NT )
NTA2cde :Quasi menacé

StatutCITES

Sur l'annexe I de la CITESAnnexe I, Rév. du 26/11/2019

Ovis gmelinii (variante orthographique :Ovis gmelini,syn.Ovis orientalis), leMouflon d'Arménie ou simplementMouflon, est uneespèce demammifèresruminants de lafamille desBovidae, originaire du sud-ouest eurasiatique (Méditerranée etMoyen-Orient).

C'est la forme sauvage de l'espèce domestiqueOvis aries (le Mouton). Sadomestication, il y a 10 à 11 000 ans, sur les flancs de l'arc montagneux allant du sud de la Turquie orientale au Sud de l'Iran (montsTaurus etZagros), a marqué le début de la révolutionnéolithique, faisant passer l'humain du statut de chasseur-cueilleur à celui de cultivateur-éleveur.

Génétique

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La génétique montre que leMouton domestique dérive de deux sous-espèces de ce mouflon. Ces deux lignées ont divergé il y a1,5million d'années. Il y aurait ainsi eu deux foyers de domestication distincts. Par un curieux retournement de situation, lesmouflons méditerranéens insulaires comme leMouflon corse ou leMouflon de Chypre seraient en fait des moutons primitifs apportés il y a8000 ans[1] par des éleveurs puis retournés à l'état sauvage[2] (phénomène demarronnage).

Le Mouton domestiqueO. aries et le Mouflon d'ArménieO. gmelinii ont le même nombre de chromosomes (2n = 54) contre (2n = 58) pour les autres mouflons eurasiatiques.

Domestication

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Les premiers indices archéologiques de domestication de ce mouflon ont été trouvés auKurdistan (notamment sur le site deShanidar). Des os de mouton, datés entre -9000 et -8000, ont été retrouvés en abondance, ce qui contraste avec les sites néolithiques de la même période plus proches de la Méditerranée. Toutefois l'identification précise reste discutée, car il est souvent difficile de distinguer les os de mouton et de chèvre[3].

Les premiers moutons morphologiquement domestiques apparaissent vers -8500 sur le site deTell Aswad (Syrie). La démonstration de leur état domestique se base sur trois critères[4] :

  • une taille au garrot nettement plus petite ;
  • analogie de fréquence avec les chèvres domestiques (plus reconnaissables par la morphologie de leurs cornes) ;
  • fréquence des classes d'âges avec abattage préférentiel des jeunes adultes entre 1 et4 ans.

Le processus de domestication transformantO. gmelinii en mouton domestiqueO. aries implique donc une réduction de taille et aussi, dans un second temps, la transformation du pelage en laine.

La réduction de taille se serait faite au cours des générations en éliminant les mâles les plus grands et les plus agressifs. La taille des cornes a été aussi réduite, alors que la queue est devenue plus longue. La différence entre mouton velu et mouton laineux est faite vers, et dans l'ancienneMésopotamie, l'élevage du mouton laineux est une activité économique majeure sur les basses terres. La sélection des individus à laine blanche explique la prédominance graduelle de cette couleur[3].

La domestication a pu avoir des motivations non seulement économiques mais aussi religieuses. Le mouton et l'agneau sont des animaux sacrificiels, car disponibles en nombre et dotés, par sélection, de caractères tels que naïveté, timidité et totale dépendance (au troupeau et à l'homme). Les premiers indices de sacrifices religieux de moutons ont été trouvés enAnatolie, datés entre -7000 et -6000, sur le site deCatal Hüyük. Le sacrifice du mouton est connu dans l'Antiquité en Égypte, Grèce, Rome et Chine, et souvent mentionné dans laBible[3].

Taxinomie

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L'espèce a été formellement décrite en 1841[5] par lezoologiste anglaisEdward Blyth sous sonnom valideOvis gmelinii[6],[7]. Certaines sources préfèrent l'orthographeOvis gmelini[8],[9],[10] bien quegmelinii soit l'orthographe originale proposée par Blyth[6]. Bien qu'antérieur, le nomOvis orientalis (Gmelin, 1774) n'est pas préféré car a été basé sur unhybride entreOvis gmelini etOvis vignei[6].

Mammal Species of the World (version 3, 2005)(19 juillet 2023)[11] nomme ce taxonOvis aries orientalis (Gmelin, 1774) car il s'agit de la forme sauvage du Mouton domestiqueOvis aries, mais leCode international de nomenclature zoologique (CINZ) a décidé de considérer les formes domestiques et sauvages comme des espèces séparées, afin d'éviter les confusions entre les populations sauvages et domestiques[12].

LaMammal Diversity Database(19 juillet 2023)[6] rapporte pourOvis gmelinii (Blyth, 1841) lessynonymes suivants :

  • Ovis orientalis Gmelin, 1774 ;
  • Ovis gmelini Blyth, 1841 ;
  • Ovis ophion Blyth, 1841 ;
  • Ovis cypria Blasius, 1842 ;
  • Ovis anatolica Valenciennes, 1856 ;
  • Ovis typica Lydekker, 1898 ;
  • Ovis urmiana Günther, 1899 ;
  • Ovis erskinei Lydekker, 1904 ;
  • Ovis laristanica Nasonov, 1909 ;
  • Ovis isphahanica Nasonov, 1910 ;
  • Ovis armeniana Nasonov, 1919.

Sous-espèces

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Lessous-espèces suivantes sont proposées :

  • O. g. gmelinii, le Mouflon d'Arménie (Arménie ;Azerbaïdjan ;Iran ;Irak ; extrême Sud-Est de laTurquie)[13].
  • O. g. anatolica, le Mouflon d'Anatolie, dans la province deKonya (centre de laTurquie). Pour leTaxonomy Working Group et l'UICN(19 juillet 2023)[8], cette sous-espèce fait peut-être en fait partie deO. g. gmelini[14]. Cependant, d'autres auteurs la classent bien à part[15].
  • O. g. isphahanica, le Mouflon d'Ispahan (Iran[16]).
  • O. g. laristanica, le Mouflon duLaristan (Iran[17]).
  • O. g. musimon, leMouflon corse (en faitSardaigne etCorse avec des introductions récentes dans lesAlpes, auxîles Kerguelen…). Le groupe note quemusimon descend sans doute de moutons domestiques primitifs. Il peut être considéré plutôt comme une sous-espèce duMouton domestique (Ovis aries) sous le nomO. aries musimon.
  • O. g. ophion, leMouflon de Chypre (île de Chypre), qui descend également probablement de moutons domestiques primitifs et devrait dans ce cas être inclus dans l'espèce domestiqueO. aries et non comme une sous-espèce deO. gmelinii. Cependant, le Mouflon de Chypre, contrairement aux mouflons corses et sardes, peut provenir d'une population sauvage introduite et ne serait donc pas un mouton féral. La Turquie et l'Ouest de l'Iran représentent les régions les plus crédibles comme source de son introduction ancienne à Chypre. Une étude[18] montre une distance génétique élevée entre le Mouflon de Chypre et d'autres groupes de moutons domestiques, y compris les mouflons européens, corses et sardes, mais ont constaté que le Mouflon de Chypre se regroupait exclusivement avec le Mouflon d'AnatolieO. g. gmelini [anatolica]. Il reste difficile de différencier génétiquement les descendants sauvages des premiers moutons domestiqués des descendants des vrais mouflons sauvages[8].
  • Harde de O. g. gmelinii.
    Harde deO. g. gmelinii.
  • Mouflon de Chypre (O. g. ophion).
    Mouflon de Chypre (O. g. ophion).
  • O. g. laristanica au zoo du Koweït (en).
    O. g. laristanica auzoo du Koweït (en).
  • Mouflon corse (O. gmelinii musimon ou O. aries musimon) mâle aux cornes remarquables. Le Mouflon corse descendrait plutôt de moutons revenus à l'état sauvage, d'où son statut préféré de sous-espèce d'Ovis aries (le Mouton domestique).
    Mouflon corse (O. gmelinii musimon ouO. aries musimon) mâle aux cornes remarquables. Le Mouflon corse descendrait plutôt de moutons revenus à l'état sauvage, d'où son statut préféré de sous-espèce d'Ovis aries (le Mouton domestique).

Morphologie

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O. g. gmelinii : mâle.
O. g. ophion : femelle.
O. g. musimon : juvénile.

L'espèce présente undimorphisme sexuel.

Chez la sous-espèce type (O. g. gmelinii), la longueur tête-corps est de 128 à 140 cm pour les mâles et de 124 à 128 cm pour les femelles. La queue mesure 11 à 13 cm de long. La hauteur augarrot est de 83 à 91 cm. Les mâles pèsent entre 55 et 67 kg, les femelles entre 35 et 45 kg. Les femelles sont dépourvues decornes. Les mâles n'ont pas debavette et ont unecollerette foncée qui s'étend de l'avant de la nuque à la poitrine. L'animal présente une tache blanche en forme de selle qui s'étend souvent jusqu'à la région médio-dorsale. Une ligne sombre peut séparer les parties inférieures blanches de la coloration du corps. La couleur du corps des mâles et des femelles est une nuance de brun. La partie inférieure des pattes est blanche. Les cornes du mâle poussent vers le haut et se recourbent sur le cou (supra-cervicales)[19].

Chez le Mouflon du Laristan (O. g. laristanica), parfois considéré comme une espèce distincte, la plus longue corne de mâle enregistrée mesurait79 cm, avec une circonférence basale de25 cm. Les mâles peuvent peser jusqu'à64 kg. Les femelles présentent aussi des cornes, dépassant rarement25 cm de longueur et11 cm de circonférence. Les mâles sont au moins de 30 % plus grands que les femelles. En hiver, les mâles adultes ont une collerette noire sur le bas du cou et la poitrine, et une tache blanche de taille variable sur la selle. Les mâles et les femelles ont un corps brun et une tache claire distincte sur lacroupe[20].

Les mâles du Mouflon d'Ispahan (O. g. isphahanica), parfois également considéré comme une espèce à part entière, ont sur leur pelage d'hiver une collerette noire sur toute la longueur du cou, qui s'étend de la gorge au poitrail, et une tache blanche distincte sur la selle. Le dessous et le dessus des pattes sont bruns. La zone allant des genoux aupaturon est généralement blanche chez les deux sexes. Le museau et le menton sont blancs. Les femelles ont aussi des cornes[21].

Habitat et répartition

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Aire de répartition (en vert) des différentes sous-espèces.

O. gmelinii vit essentiellement dans le sud de la Turquie centrale, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et le sud-est des Monts Zagros. Sa répartition à la fin duXXe siècle reste voisine de sa répartition archéologique, où on l'a retrouvé aussi au Neguev, Liban, et Mésopotamie.

Il estsympatrique (coexistant) avec l'Urial (Ovis vignei, autre espèce de mouflon sauvage) dans plusieurs régions dont l'Elbourz et leBaloutchistan, ce qui mène à des populationshybrides[8].

Son habitat est moins montagneux que celui de la chèvre. Il grimpe moins bien mais il court plus vite que la chèvre. Il peut occuper des zones relativement plates, si elles présentent des dépressions et ravins pouvant lui servir d'abri. Il préfère vivre dans des régions très rudes, dépourvues de bois et de fourrés denses, ce qui limite son expansion naturelle[22].

Mode de vie

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Les brebis, agneaux et jeunes béliers vivent en petites hardes. Les mâles adultes forment des petits groupes séparés. Le rut a lieu à la fin de l'automne et la mise bas au début du printemps. Le régime alimentaire du mouflon oriental est plus sec que celui de la chèvre. Ils consomment environ180 espèces de plantes des zones semi-désertiques ou des fourrés nains de lasteppe[22]. Les principaux prédateurs sont leLéopard (Panthera pardus), leLoup (Canis lupus), leschiens errants (Canis familiaris) et, dans une moindre mesure, leLynx d'Eurasie (Lynx lynx)[8].

Menaces et conservation

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L'UICN(19 juillet 2023)[8] classe cette espèce comme « quasi menacée » (NT) car elle a décliné au cours des trois dernières générations (24 ans) à un taux inférieur au seuil de vulnérabilité, mais s'en approchant, en raison dubraconnage, de la concurrence dubétail et de ladétérioration de l'habitat. La population est globalement estimée à au moins 16 000 individus matures (60 % de la population rapportée). La population principale se trouvant en Iran.

En raison de la séparation géographique limitée entre les autres sous-espèces ou populations, seules deux sous-espèces, le Mouflon d'AnatolieO. g. gmelini [anatolica] et le Mouflon de ChypreO. g. ophion, géographiquement distinctes, ont été évalués :

  • le Mouflon d'Anatolie (Ovis gmelinii gmelinii [anatolica]) est classé « en danger » C1+2a(i) car il présente moins de 2 500 individus matures, la population est en déclin et chaque sous-population ne contient pas le seuil de conservation de250 individus matures ;
  • le Mouflon de Chypre (Ovis gmelinii ophion) est également classé « en danger » C1+2a(ii) pour les mêmes raisons.

Ovis gmelinii est inscrite « espèce vulnérable » (VU) sur la Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2017)[7] (populations introduites).

Notes et références

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  1. (Poplin, 1979; Vigne, 1999)
  2. Stefan Hiendlederet al., 2002, Molecular analysis of wild and domestic sheep questions current nomenclature and provides evidence for domestication from two different subspecies.
  3. ab etc(en) Daniel W. Gade,Sheep,Cambridge University Press,(ISBN 0-521-40214-X),p. 574-575.
  4. Daniel Helmer,La domestication des animaux par les hommes préhistoriques, Masson,, 184 p.(ISBN 2-225-82473-8),p. 90-93.
  5. (en)Edward Blyth, « XXXI.—An Amended List of the Species of the Genus Ovis »,Annals and Magazine of Natural History,Londres,Taylor & Francis,vol. 7,no 44,‎,p. 248–261(ISSN 0374-5481,OCLC 1481361,DOI 10.1080/03745484109442698,lire en ligne).Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. abc etdASM Mammal Diversity Database, consulté le 19 juillet 2023.
  7. a etbMNHN & OFB [Ed]. 2003-présent.Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 19 juillet 2023.
  8. abcde etfUICN, consulté le 19 juillet 2023.
  9. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 19 juillet 2023.
  10. CITES, consulté le 19 juillet 2023.
  11. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 19 juillet 2023.
  12. (en) Anthea Gentry,Juliet Clutton-Brock et Colin P Groves, « The naming of wild animal species and their domestic derivatives »,Journal of Archaeological Science,Academic Press etElsevier,vol. 31,no 5,‎,p. 645-651(ISSN 0305-4403 et1095-9238,OCLC 1795941,DOI 10.1016/J.JAS.2003.10.006,lire en ligne, consulté le).Voir et modifier les données sur Wikidata
  13. Selon la répartition présentée par l'UICNpour cette sous-espèce.
  14. (en) IUCN/SSC - Caprinae Specialist Group, « (archive) Workshop on Caprinae taxonomy »,Ankara,Turquie, 8-10 mai 2000(consulté le)
  15. Par exemple (sous le nom scientifiqueO. orientalis), voir(en) M. Ali Kaya, Tim D. Bunch et Mushin Konuk, « On Konya wild sheep, Ovis orientalis anatolica, in the Bozdag protected area »,Mammalia,De Gruyter,vol. 68,nos 2-3,‎1er janvier 2004,p. 229-232(ISSN 0025-1461 et1864-1547,DOI 10.1515/MAMM.2004.022).Voir et modifier les données sur Wikidata
  16. Selon la répartition présentée par l'UICNpour cette sous-espèce.
  17. Selon la répartition présentée par l'UICNpour cette sous-espèce.
  18. (en) Daria Sanna, Mario Barbato, Eleftherios Hadjisterkotis, Piero Cossu, Luca Decandia, Sandro Trova, Monica Pirastru, Giovanni Giuseppe Leoni, Salvatore Naitana, Paolo Francalacci, Bruno Masala, Laura Manca et Paolo Mereu, « The First Mitogenome of the Cyprus Mouflon (Ovis gmelini ophion): New Insights into the Phylogeny of the Genus Ovis »,PLOS One,PLoS,vol. 10,no 12,‎, e0144257(ISSN 1932-6203,OCLC 228234657,PMID 26636977,PMCID 4670089,DOI 10.1371/JOURNAL.PONE.0144257).Voir et modifier les données sur Wikidata
  19. Wilson et Mittermeier 2011 : « Ovis gmelini Blyth, 1841 »[lire en ligne (page consultée le 2023-07-19)]
  20. Wilson et Mittermeier 2011 : « Ovis laristanica Nasonov, 1909 »[lire en ligne (page consultée le 2023-07-19)]
  21. Wilson et Mittermeier 2011 : « Ovis isphahanica Nasonov, 1910 »[lire en ligne (page consultée le 2023-07-19)]
  22. a etbD. Helmer 1992,op. cit.,p. 51-52.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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