Osani | |
![]() Vue du village et de Punta Castellucciu. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Ajaccio |
Intercommunalité | Communauté de communes Spelunca-Liamone |
Maire Mandat | Gisèle Colonna-Pan 2020-2026 |
Code postal | 20147 |
Code commune | 2A197 |
Démographie | |
Population municipale | 95 hab.(2022![]() |
Densité | 1,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 19′ 28″ nord, 8° 37′ 58″ est |
Altitude | 100 m Min. 0 m Max. 927 m |
Superficie | 51,53 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Sevi-Sorru-Cinarca |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-osani.mairie.pagespro-orange.fr![]() |
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Osani est unecommune française située dans lacirconscription départementale de laCorse-du-Sud et le territoire de lacollectivité deCorse. Elle appartient à l'anciennepiève deSia, dans lesDeux-Sevi.
Osani est une des neuf communes ducanton des Deux-Sevi ; elle constitue l'extrémité septentrionale duVicolais. Osani est située dans leparc naturel régional de Corse, à l'extrême nord-ouest du département de laCorse-du-Sud. Son territoire se trouvait dans l'anciennepieve deSevinfuori.
Selon le nouveau nom dugolfe de Porto approuvé par l'Unesco en 2006, Osani possède deux des trois sites remarquables le composant : le golfe deGirolata et laréserve de Scandola.
![]() | MerMéditerranée | Galéria | Galéria | ![]() |
MerMéditerranée | N | Partinello | ||
O Osani E | ||||
S | ||||
MerMéditerranée | Golfe de Porto | Partinello |
La commune occupe le nord du littoral dugolfe de Porto, un territoire dans la « Corse granitique » à l'ouest du sillon dépressionnaire central de l'île, ligne partant deCalvi et rejoignantSolenzara. Le sol est granitique sur la majeure partie du territoire ; granit rouge et porphyre rouge rendent le paysage (collines, côte et plages) très coloré.
Le territoire, qui ne comporte pas de zones de plaine, est composé de moyennes montagnes constituées de roches volcaniques faisant partie de l'ensemble appelé « Corse cristalline » à roches magmatiques qui couvre les deux tiers de l'île, à l'ouest du sillon dépressionnaire.
Ces montagnes représentent les extrémités de deux chaînons se terminant en mer, qui délimitent legolfe de Girolata :
Entre les deux, au fond du golfe de Girolata, la Punta di Tuara est l'extrémité en mer d'une ligne de crête remontant sur la Punta di u Tartavellu (825 m) et s'épaulant sur le chaînon secondaire précité, à la Punta Salisei.
Osani possède une longue façade maritime partant au nord de la Punta Nera jusqu'à la baie de Caspiu au sud. Cette côte comporte successivement, la baie d'Elbo, la Punta Palazzo au nord de laréserve naturelle de Scandola, les îles de Gargali et de Garganellu à l'ouest de la dite réserve, la baie de Solana, la Punta Muchillina et la Punta Scandola, le golfe de Girolatala avec au fond la Punta di Tuara, le Cap Senino qui délimite géographiquement l'extrémité nord du golfe de Porto, la Punta â Scopa et la Punta di Latone à l'extrême sud.
Cette côte est très déchiquetée, avec de rares plages de galets : les petites plages de Gradi et de Cavone à l'ouest de Girolata, la plage de Focaghia à Girolata, la plage de Cala di Tara un peu plus au sud et la plage de Gratelle au sud de la commune, proche de la plage de Caspiu (Partinello) dans lesite naturel deCaspiu. Elle est dans l'ensemble inhospitalière. Seuls Marina d'Elbo petite crique au fond de la baie d'Elbo, en limite de laréserve naturelle de Scandola, et le petit port de Girolata au fond dugolfe de Girolata offrent un abri à quelques navires de faible tonnage, dont les bateaux d'excursion venus en saison deCalvi,Galéria,Porto,Ajaccio,Sagone etCargèse.
Ce bout du littoral de l'île fait partie duGolfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola, nouveau nom proposé par les autorités françaises pour remplacer le nom de « les Caps de Girolata et de Porto et réserve naturelle de Scandola, calanches de Piana en Corse », et approuvé par l'Unesco[1].
À l'ouest, Scandola est constituée de structures rocheuses encaldeira avec le Capu Purcile, plus haut sommet à 560 m. À l'extrémité méridionale dugolfe de Girolata, le cap Senino est dominé par le Monte Senino (618 m), remarquable car visible sur un long parcours de la routeD 81, et la Punta Castellucciu (585 m), occupée au temps de laPréhistoire et qui doit son nom au castello édifié en 1412 par Rinuccio de Leca.
Une particularité d'Osani est de posséder un petit bassin houiller découvert en 1843. La concession est accordée à la société Périer pour l'extraction d'anthracite. En 1905, la mine a employé 89 ouvriers pour une production de 1 000 tonnes[2].
Une ligne de crête allant de Punta Nera à l'ouest vers Punta di Salisei (point culminant de la commune à 927 m d'altitude) à l'est, via le col de Palmarello et Punta di Tartavellu, marque ses limites avecGaléria. Cette ligne de crête se poursuit vers le sud jusqu'à la baie de Caspiu via Capu di Curzu puis, en suivant le cours du ruisseau de Pilatri, délimite son territoire de celui dePartinello.
Quatre petits cours d'eau,fiume oufiumicellu, parcourent les vallons délimités par les lignes de crêtes précités. Ils prennent tous naissance sur la commune :
Osani, comme tout le littoral duVicolais, jouit d'un climat méditerranéen aux hivers doux et humides et aux étés chauds et secs. Il est ouvert aux vents d'ouest dominants, soufflant parfois impétueusement et sculptant la rase végétation du bord de mer.
La commune ne possède pas de forêt. Son territoire est néanmoins couvert en grande partie dechênes verts, d'oliviers et degenévriers cade, isolés au milieu d'unmaquis traditionnel, une végétation typique du paysageméditerranéen. Sur le bord de mer, de grandes surfaces présentent de la roche nue.
La commune est desservie par la routeD81 qui passe à Curzu. Pour se rendre à Osani village qui se trouve en contrebas de la D81, il faut emprunter la route D424. Cette route traverse le village et se termine en cul-de-sac à la plage de Gratelle située à près de 4 kilomètres, la seule des trois plages de la commune accessible par la route.
La hameau de Girolata n'est accessible que par voie maritime et par deux sentiers. L'été venu, par beau temps, de nombreux bateaux d'excursion débarquent leurs passagers embarqués àCalvi,Galéria,Porto,Ajaccio,Sagone etCargèse. Ceux-ci viennent y passer la journée et peuvent s'y restaurer. Les randonneurs y trouvent des gîtes d'étape.Les plaisanciers peuvent séjourner dans le petit port, amarrés à quai ou sur bouées, selon les tarifs en vigueur.
Le village d'Osani est distant, par route, de :
Au, Osani est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
La commune, bordée par lamer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (86,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,1 %), forêts (3,4 %), eaux maritimes (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les lieux n'étaient pas habités avant leXVIIIe siècle en raison des guerres entre seigneurs locaux et des invasions desBarbaresques qui fréquentaient cette partie du littoral.
Rinucciu de Leca avait construit un fortin détruit depuis, sur la pointe orientale du Monte Senino, aujourd'hui Punta Castellucio.
Le village d'Osani date de la fin duXVIIIe siècle, tout comme les villages voisins dePartinello et deSerriera. Il est bâti sur les pentes de la Punta Castellucciu (585 m) et est composé de quelques hameaux proches. Les maisons sont de construction récente, regroupées autour de l'église paroissiale, du cimetière, de la mairie et de sa place centrale comportant une fontaine publique et un four familial.
Au lieu-dit San Francesco au sud du village, existait un couvent defranciscains, Saint-François de Girolata dit de la Selva, datant duXIIIe siècle. Il a probablement été détruit par les guerres incessantes des féodaux ou par les incursions barbaresques.
Curzu, l'un des deux principaux hameaux d'Osani, est un villagemédiéval. Durant la guerre desCinarchesi (1487-1510), le village s'est dépeuplé, aidé en cela par les fréquentesrazzias despirates. Les habitants qui s'étaient réfugiés enBalagne, seront en1516 autorisés par l'Office de Saint Georges à s'y réinstaller.
Curzu possède une église remarquable duXIIIe siècle ainsi que des vieilles maisons en pierre degranite. L'ancienne égliseromane qui se situe dans l'actuel cimetière, a été abandonnée et remplacée en1862 par l'actuelle église saint Jean-Baptiste.
Blotti au fond du golfe éponyme, le hameau de Girolata est situé à proximité de laréserve naturelle de Scandola, au sud de celle-ci. Une dizaine de personnes y vivent toute l'année. Pendant la période estivale, ce sont des milliers de personnes qui le visitent, arrivant par les bateaux de promenades et par les deux sentiers.
Girolata était occupé auXVIe siècle, du temps des Génois. Le fortin de Girolata a été construit par l'ingénieur Gieronimo de Levanto ditle Levantino en 1550-1551, aux frais de la communauté rurale.
Le site de Punta Castellucciu était jadis occupé, comme en témoignent les vestiges d'une enceinte préhistorique mentionnée sur les cartes IGN, au sud du Capu Castellucciu.
LeSia a appartenu durant des siècles aux seigneurs de Leca dont le dernier représentant étaitGiovan Paolo di Leca, décédé en 1515 à Rome. Leur domaine s’étendait du sud deCalvi jusqu'au nord dePropriano. Les seigneurs de Leca se révoltèrent contre la domination génoise, durant une période dite « guerres desCinarchesi » ; mais ils furent vaincus et massacrés.
Un document de 1485 témoigne de l'occupation du site ; sixvillæ sont mentionnées :Curzo,Vetrice,Pinito,Sia, Astica etOta[14].
Pendant ces guerres, la pieve du Sia était alliée à des chefs rebelles commeGhjuvan’ Paulu di Leca (fin duXVe siècle, début duXVIe siècle), qui étaient en résistance contreGênes. Le Sia sera ainsi souvent dévasté par les Génois, mais aussi par les incursionsturques ; les habitants, lesSiesi, se regroupaient dans le seul village d’Ota.
« On ne rencontre aucun groupe d'habitations dans tout le pays qui s'étend de Sia à Otta, villages que les guerres anciennes et les incursions des corsaires ont fait complètement abandonner. Le pays produisait des céréales d'excellente qualité, du bétail et beaucoup de miel. »
— MgrAgostino Giustiniani inDescription de la Corse, traduction deLucien Auguste Letteron inHistoire de la Corse Tome I,p. 56-57
Au cours duXVe siècle, les seigneurs de Leca font construire plusieurs castelli. Parmi ceux-ci, le castello di Monte Sanninco, un site fortifié à la hâte en 1412, par Rinuccio de Leca[Note 1] sur la pointe Est du mont Sennino, dite actuellement Punta Castelluccio (altitude 585 m).
Emprisonné par le comteVincentello d'Istria avec lequel il était en lutte, Rinuccio s'évada quelques jours après, et, avec un certain nombre de partisans, alla se fortifier à Monte Sanninco ; le comte l'y poursuivit et l'en chassa. Rinuccio se retira auxRocche di Sia et s'y retrancha plus fortement qu'il ne l'avait fait à Monte Sanninco. Le comteVincentello d'Istria ne tarda pas à aller l'y attaquer ; mais rencontrant pour le combattre les plus grandes difficultés, il le laissa en repos et conclut avec lui un accord, d'après lequel Rinuccio pourrait rester auxRocche de Sia sans être inquiété[15].
Cette forteresse fut délaissée en 1413 en raison de sa vulnérabilité. On peut voir encore aujourd'hui un rempart atteignant par endroits 1,80 m d’épaisseur, courant sur 25 m, et derrière lequel on découvre une plate-forme rectangulaire longue de 9 m et large de 5,50 m ainsi qu’un sommaire poste de guet clos par deux murets est ménagé, 6 m plus haut, sur un léger replat[14].
Ce castello apparaît sous l’appellationLo Senno, dans le serment de fidélité que celui-ci prête en 1479 au génois Tommasino de Campofregosode, où il est simplement cité parmi les appartenances du seigneurGiovan Paolo di Leca[14].
« On lit dans la première édition deFilippini Montesanninco et dans la seconde Montesaninco. « Ce lieu porte aujourd'hui le nom de Punta d'Osani, à cause du voisinage du hameau d'Osani, érigé en commune il y a environ vingt ans. On devrait donc écrire Monte Osaninco ». (Note de M. V. De Caraffa,Dialogo diAgostino Giustiniani,p. 11) »[16].
En 1516 l'Office de Saint Georges fera droit à la requête présentée par le piévan Tristano représentant les communautés du Sia qui s'étaient réfugiées en Balagne, et« les autorisera à se réinstaller à Curzo, Pinito, Astica et Ota, après prestation d'un serment de fidélité et engagement pris de ne pas contracter mariage ou nouer d'alliances avec des Niolins, constants ennemis de Gênes, sans accord préalable »[14].
Vers1520Sia était le nom de la pieve formée par la vallée duPorto. Elle était inhabitée en raison des fréquentes invasions desBarbaresques. Le seul lieu habité étaitOta qui comptait environ 250 habitants[17].C'est en fait l'Office de Saint Georges qui avait ordonné le dépeuplement de Sia en raison de l'insoumission de ses habitants à la Seigneurie desLeca, et qui avait fait brûler maisons et cultures.
En1540 lesGénois conduits par Zannetino Doria neveu d'Andrea Doria, capturent à GirolataDragut amiral turc et l'un descorsaires les plus célèbres de l'Empire ottoman.Après la cession le de la Corse à la France par les Génois, lapieve deSevinfuori est créée. Elle réunit les anciennes pieves de Sia et de Salogna en 1771. De même est créée la pieve de Sevindentro.
Après la bataille et la défaite des Nationaux àPonte-Novo le, la lutte n'est pas pour autant terminée. Le, le lieutenant-colonel de Geoffre du régiment de Bourgogne attaque la tour de Girolata et l'enlève malgré une résistance acharnée des Nationaux qui s'y sont retranchés.
AuXVIIIe siècle Osani n'existait pas. La pieve de Sevinfuori comprenaitOta,Porto,Serriera,Piana etPartinello. La population qui avait déserté la pieve auXVIe siècle puis à nouveau, auXVIIe siècle, avait été autorisée par l'Office de Saint Georges à revenir occuper les lieux à la fin duXVIe siècle. Ceux qui arrivent sont des bergers transhumants qui forment des communautés rurales.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | Bonaventure Ceccaldi | ||
1989 | 2001 | Dominique Colonna (1934-2009) | ||
2002 | 2020 | François Alfonsi | FaC | Député européen |
2020 | En cours | Gisèle Colonna-Pan (1942-) | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2022, la commune comptait 95 habitants[Note 2], en évolution de −1,04 % par rapport à 2016 (Corse-du-Sud : +7,61 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
266 | 372 | 388 | 351 | 429 | 527 | 523 | 542 | 571 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
523 | 522 | 575 | 516 | 559 | 447 | 409 | 190 | 184 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
175 | 121 | 103 | 90 | 95 | 95 | 114 | 99 | 99 |
2022 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
95 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'école primaire publique la plus proche se situe àPiana, distante de 34 km environ ; le collège JF-Orabona de Calvi se trouve à 54 km et le collège nationalisé Camille Borossi de Vico à 58 km ; le lycée de Balagne àL'Île-Rousse est à 70 km et ceux d'Ajaccio à plus de 100 km.
Le plus proche hôpital est le centre hospitalier de Calvi-Balagne, ex antenne médicale de Balagne (AMU de Calvi) - adresse : lieu-dit Guazzole - 20260 Calvi, distant de 47 km. Le centre hospitalier Notre-Dame de la Miséricorde d'Ajaccio est distant d'environ 120 km. Un centre médico-psychologique et centre accueil thérapeutique à temps partiel se trouve à Sagone (65 km).
On trouve des médecins àOta (27 km) et àCargèse (52 km), une pharmacie à Ota et une autre à Porto, les plus proches masseurs-kinésithérapeutes à Cargèse, et infirmiers à Ota et à Piana.
L'égliseSan Francescu qui est la paroisse, relève dudiocèse d'Ajaccio.
LeGR « Tra Mare e Monti » (Entre Mer et Montagnes) qui permet de relierCalenzana àCargèse, traverse le territoire de la commune.Ce sentier balisé vient deGaléria et la forêt domaniale duFango au nord. Il pénètre dans la commune par Punta di Literniccia (736 m). De ce point, il offre deux possibilités : faire la boucle de Girolata via Capu Licchia (639 m) et repartir vers Punta di Munditoghiu (641 m) pour retrouver son itinéraire normal vers le sud Curzu (gîte d'étape),Partinello,Serriera, etc., ou couper court en passant par le col de Palmarella (408 m) et poursuivre au sud.
La Balade de Girolata a une longueur de (32 km) et une durée prévue de 11 heures pour de « bons marcheurs ». La randonnée depuis le col de Palmarella (408 m), fait passer par Punta di Munditoghiu (641 m) à l'Est puis emprunter le GR Tra Mare e Monti en suivant une ligne de crête formée par Punta du Capu Tondu (803 m), Punta di u Tartavellu (825 m) et longeant au sud le flanc occidental de Punta Salisei (927 m), la crête de Salisei jusqu'à Capu di Curzu (852 m). Il se prolonge en continuant à l'ouest par le sentier Tra Mare e Monti Variante avec une autre ligne de crête en direction de Bocca a Croce (col de la Croix - 269 m). L'itinéraire se poursuit en remontant vers le nord par la routeD 81 via, successivement, les bergeries de Chiostraccia (ruinées) et de Vezia, pour ensuite reprendre le sentierMare e monti en direction de Girolata où sont des gîtes d'étape. De là, le sentier remonte au nord vers Capu Licchia (639 m), suit la ligne de crête jusqu'à Punta di Literniccia (736 m) à l'est et rejoint le col de Palmarella.
De nos jours, la commune tire profit du tourisme estival, notamment par les visites de son siteréserve naturelle de Scandola inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le petit port de Girolata ne désemplit pas l'été avec les nombreuses relâches des bateaux-promenades qui viennent y déverser les passagers.
La commune recèle de remarquables édifices militaires datant de l'époque génoise : un fortin et deux tours génoises.
Afin de contenir la montée du péril barbaresque, des défenses littorales sont mises en place parGênes entre 1551 et 1611. En plus de la place forte de Girolata, sept tours de guet seront construites. Concernant Osani, ce sont deux tours commandant la baie d’Elbo : la tour de Gargalo en 1610 et la tour de l’Imbuto en 1611.
L'architecture de ces deux tours est commune à toutes celles qui ceinturent l’île. Elles sont édifiées sur trois niveaux, la base séparée du second niveau par un cordon à plus de 4 m de haut. Une citerne est ménagée dans l’épaisseur de ses murs. Au deuxième niveau, une porte accessible par une échelle ouvre sur la pièce d’habitation équipée d’une cheminée et d’un puits communiquant avec la citerne. Un escalier de pierre conduit à une terrasse sommitale couronnée d’un mâchicoulis à parapet sur corbeaux et surmontée d’une guette haute de plus de 3 m. La plate-forme supportait des pièces d'artillerie. Les eaux pluviales y était collectées et une canalisation alimentait la citerne[14].
Le fortin est un ensemble défensif constitué d'une enceinte fortifiée, polygonale bastionnée, protégeant une tour et ses annexes. La tour est constituée de deux constructions imbriquées, élevées sur trois niveaux en moellons de granit. La tour principale dénomméeTorre Grande, est flanquée de laTorre Mezza. Dans l'enceinte une chapelle a été bâtie avec, en contrebas, la poudrière.
Le fortin est classéMonument historique par arrêté du[22]. Le site est classé, sur la liste du patrimoine mondial.
La tour d'Elbo (Elbu), autrefois appeléeTour d'Imbuto[Note 3],[23], est une tour qui fait partie d'un ensemble de tours du dispositif de défense mis en place par les Génois, entre 1605 à 1611, car à cette époque, toutes les côtes de l'île étaient razziées par les Barbaresques, notamment celles du littoral duVicolais. L'édification de ces tours avait débuté vers le milieu duXVIe siècle, aux frais des communautés etpievi, et servaient aux guetteurs à signaler, au moyen de feux, l'approche des bateaux de la flotteottomane.
Cette tour ainsi que sa voisine, latour de Gargalo, se trouvent isolées de toute habitation. Savoir que les Génois avaient fait évacuer toutes les populations, depuisCalvi jusqu'àAjaccio, hormis de rares places fortifiées comme Girolata etPorto (ou Porto de Sia).
La tour d'Elbo qui domine la marine éponyme, à l'est de la presqu'île deScandola, se trouve au fond de la baie d'Elbo. Elle est située hors de laRéserve naturelle de Scandola, mais dans le siteScandula duConservatoire du littoral, « à cheval » sur Osani etGaléria.
Elle est accessible depuis le ravin de Canalette (il se termine à la petite plage de la marine d'Elbu) d'où part un petit sentier d'environ 500 m.
Comme son nom l'indique, latour génoise de Gargali (Gargalu) se dresse à 129 m d'altitude, au sommet de l'île de Gargali, qui est la partie extrême occidentale de la Corse. Construite en 1610, elle était investie jusqu'au milieu duXIXe siècle. Cette tour a été restaurée.
Avec la tour d'Imbuto, elle commandait la baie d'Elbo. Elle communiquait avec les soldats génois qui occupaient lefortin de Girolata. Du fait de sa situation dans laRéserve naturelle de Scandola, son accès est interdit à toute personne non autorisée.
La mine d'anthracite a été exploitée en fin duXIXe siècle. Au plus fort de son exploitation, en1905, la mine employait 89 ouvriers pour une production de 1 000 tonnes. La destruction de la station de chargement par la tempête en1907 sera suivi d'une forte diminution de la production. Malgré quelques tentatives de reprises des activités les années qui suivirent, les derniers travaux sur la concession sont effectués de 1942 à 1943. Propriétaire depuis1945, l'Union Minière de la Méditerranée est mise en liquidation en1966.
La mine est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[24] - Dossier versé le. Excavations et terrils situés à l'est du village, qui datent de la deuxième moitiéXIXe siècle ou du premier quartXXe siècle et sont propriété privée.
L'église Saint-Jean-Baptisteno 2[25] datant duXIIIe siècle (?) ;4e quartXVIIIe siècle bâtie en granite et moellon. Ruinée en raison de la désertification de la pieve, elle est restaurée entre 1775 et 1792.
Cette ancienne église romane qui se situe dans l'actuel cimetière à Curzu, a été abandonnée et remplacée en 1862 par l'actuelle église saint Jean-Baptiste. L'édifice est repris à l'inventaire général du patrimoine culturel - Dossier versé le.
L'église paroissiale Saint-François édifiée dans la première moitié duXIXe siècle, située isolée, au cœur du village d'Osani.
L'église Saint-Jean-Baptiste est située à Curzu. Elle a été bâtie en1862 en remplacement de l'ancienne église située dans l’actuel cimetière, restaurée moins d’un siècle plus tôt.
Toute de granit rouge richement décorée, elle domine le cimetière d'Osani. Sépulture de Pierre Marie Ceccaldi, ancien maire de la commune, elle est à l'origine d'une légende.
Jardinier de son état, Lorenzo vécut une tragique histoire d'amour. Calixta sa fiancée avec laquelle il devait se marier, partit un jour avec la confrérie soigner les malades d'une épidémie. Pressentant ne plus la voir revenir, Lorenzo mourut de chagrin le soir même du départ de Calixta. Touchés par cette histoire, les villageois décidèrent d'ériger la tombe à la mémoire de Lorenzo, la plus belle du cimetière. Personne ne sut où est morte Calixta. Certains soirs d'été comme le veut la légende, on peut voir Lorenzo guetter le retour de sa promise[26].
Sur la commune d'Osani se trouve un hameau totalement isolé du monde. Girolata est un lieu que l'on mérite après 1 heure 30 de marche sur un sentier au départ du col de la Croix, sur la route reliant Piana à Calvi.
Osani est une commune adhérente auparc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appeléDui Sevi[27].
La presqu'île de Scandola est uneréserve naturelle à la fois marine et terrestre, entièrement sur le territoire communal d'Osani, d'une superficie de1 669 ha. Elle est inscrite sur la liste dupatrimoine mondial de l'Unesco et gérée par leParc naturel régional de Corse[28].
Gradelle - Caspiu est un site naturel protégé à l'embouchure du ruisseau de Gratelle, d'une superficie calculée de3,489 ha, propriété duConservatoire du littoral depuis 1981[29].
La commune est concernée par 6zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de2e génération :
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