Oko (enrusseœil) est une famille desatellites d'alerte précocesoviétiques puisrusses dont le développement a débuté dans les années 1970. Trois générations de satellites Oko se sont succédé : les satellitesUS-K placés sur uneorbite elliptique élevée capables uniquement de détecter les tirs desol-sol dont 86 exemplaires ont été lancés depuis 1972, lesUS-KS lancés entre 1975 et 1997 très proches dans leur conception mais placés enorbite géostationnaire et enfin lesUS-KMO capables également de détecter les tirs demissiles balistiques mer-sol. Début 2012, le système est toujours en place mais la fréquence de lancement très faible ne permet pas à la Russie de disposer d'une couverture totale de la planète. Ces satellites sont remplacés par lesToundra dont le déploiement débute en 2015.
Les premiers travaux des soviétiques sur un système d'alerte précoce capable de détecter le lancement d'unmissile balistique intercontinental ont débuté en 1965 au sein de l'OKB-41. Mais alors que le système américainDSP développé à la même époque utilise des satellites enorbite géostationnaire, le système soviétique Oko a recours à des satellites placés enorbite elliptique élevée. L'explication couramment acceptée est que les capteursinfrarouges soviétiques de l'époque, moins performants, ne peuvent pas distinguer la chaleur dégagée par un missile lorsque la Terre se trouve en arrière-plan ; l'axe optique de l'instrument d'observation doit être tangent à la surface de la Terre pour qu'il puisse fonctionner.
Une seconde génération de satellites, baptisésUS-KMO, capables de détecter les lancements de missiles avec la Terre en arrière-plan est développée parLavotchkine dans les années 1980. Le premier lancement est effectué en 1991 et se poursuit avec une périodicité très espacée (7 satellites lancés entre 1991 et 2011)[3]. Le dernier lancement a été effectué le[4]. Depuis décembre 2015, l'ensemble du programme Oko est remplacé par le nouveau système EKS.