Aidegaxto,Aide-gaizto ouLainogaixto est un génie de lamythologie basque qui forme et dirige lestempêtes[1].
Ailleurs on le nommeOrtzi, Ostri,Urtzi ou Ortzilanoa[2].
Aide-gaizto, littéralement « mauvais ciel » enbasque. Contraction des motsaide (« ciel ») etgaizto (« méchant »).aide se prononceaïdé etgaiztogaïsto.Ce nom d'Aidegaxto est une contraction des mots aide et gaizto. Le suffixea désigne l'article : aidegaxtoa se traduit donc par « le mauvais ciel ».
Ortzia signifie le firmament, le ciel, la tempête en basque.Ortzilanoa (contraction de ortzi et laino + a (l'article) signifie: le nuage Ortzi. Pour dire le nuage d'Ortzi il faut ajouter le suffixeKO (article partitif) a ortzi. Ce qui donne,ortziko lainoa (le nuage d'Ortzi).
Pour protéger un champ ou une botte de foin de la foudre, unefaucille ou unefaux doit être placée dessus.
La fixation d'une croix de laurier ou de branches d'arbres comme le noisetier, le frêne ou le pin sur la porte d'entrée a également été utilisé. Une procédure utilisait les influences magiques de l'herbeRumex crispus, ou langue de vache. L'herbe était roulée sur le poignet de la main gauche du sorcier ou prestidigitateur en question, tandis que de la main droite il indiquait à Aidegaxto une direction à la pluie de l'orage pour sauver ses récoltes et son bétail, et s'en éloigner, ce sont des croyances àZeanuri[3].
De telles coutumes ont également eu lieu àAia,Ataun,Dorrao etOrendain, mais la géographie de ces coutumes, en plus de l'Euskal Herria, couvre presque toutes les Pyrénées et sont arrivées à nous jusqu'à nos jours.
On peut dire la même chose des cloches pour effrayer les génies de la tempête avec le son des cloches de nos ermitages et églises, ainsi que pour conjurer les orages.
Sur les toits des églises, la croix, la barre, les branches de laurier, etc. placés sur lesparatonnerres, ils sont révélateurs d'un long processus qui va dupaganisme auchristianisme, mais toujours dans l'intention de protéger les gens, leur bétail et les récoltes des forces maléfiques de la tempête.
À Brañaseca, les gens allumaient une bougie bénie et plaçaient la pelle du four sur le toit, à côté d'une hache avec le tranchant vers le haut. Dans d'autres villages asturiens, des bougiestenebrarias sont allumées et du romarin et du laurier sont brûlés ledimanche des Rameaux[3].