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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Date | 1erjuillet-19juillet 1917 |
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Lieu | Galicie,Europe centrale |
Issue | Victoire décisive de la Triplice |
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60 000 hommes | inconnues |
Batailles
L’offensiveKerenski (également connue sous le nom d’offensive de Juillet[1] ouoffensive de Galicie) fut la dernière offensive militairerusse de laPremière Guerre mondiale.
Cette offensive fut décidée parAlexandre Kerenski, le ministre de la Guerre duGouvernement provisoire russe[2],[3], et menée par le généralBroussilov. Une telle décision n’était pas opportune : en effet, après larévolution de Février, il existait des forts espoirs de paix dans la population, et particulièrement au sein de l’armée, dont les capacités de combat se détérioraient rapidement.
La discipline au sein de l’armée russe avait énormément souffert depuis l’abdication deNicolas II. L’Ordre numéro 1 du Gouvernement provisoire russe affaiblit considérablement le pouvoir des officiers, donnant une importance démesurée[non neutre] aux « comités de soldats ». L’abolition de la peine de mort fut un autre facteur décisif, ainsi que la présence en grand nombre d’agitateursrévolutionnaires sur le front, et en particulier d’agitateursbolchéviques, qui propageaient l’idée défaitiste d’une guerre longue et que Kerenski tolérait beaucoup plus que les agitateurs conservateurs. Les soulèvements et les mutineries devinrent de plus en plus courantes sur le front, les officiers furent souvent les victimes du mécontentement des soldats et certains furent même assassinés. De plus, le nouveau gouvernement russe donnait l'impression de combattre davantage pour remplir les obligations contractées auprès desAlliés que pour la victoire de la Russie, ce qui diminua la motivation des soldats et leur combativité.
Cependant, Kerenski espérait qu’une importante victoire russe lui permettrait de regagner les faveurs du peuple et restaurerait le moral des troupes, renforçant ainsi le gouvernement provisoire et montrant l’efficacité de« l’armée la plus démocratique du monde », comme on la surnommait à l’époque.
Le18 juin 1917 (dans le calendrier grégorien), les troupes russes attaquèrent les troupesaustro-allemandes enGalicie. Disposant d'une nette supériorité numérique de trois contre un, elles parvinrent à progresser dans un premier temps[4]. Les opérations impliquaient les7e,8e et11e Armées russes avec en face l’Armée du Sud allemande du général von Bothmer et les2e,3e et7e armées autrichiennes. Dans le même temps, une force de 3 500 légionnaires tchécoslovaques attaquent avec succès les troupes allemandes et austro-hongroises àZboriv enUkraine et s'emparent de la ville. Labataille de Zboriv (en), premier succès notable des Tchécoslovaques, n'eut cependant pas d'effet majeur sur le déroulement de l'offensive.Le, la8e armée du généralLavr Kornilov lança une offensive sur le front entreGalitch etStanislav. En déployant desrégiments d’assaut, les forces russes parvinrent à repousser les troupes autrichiennes et à prendreKalouch,Galitch etStanislav, mais sans opérer de percée décisive. L’offensive s'enlisa ensuite, les soldats russes se mutinant et refusant de combattre. Tout s’effondra le16 juillet[5].
Le 18, les Austro-allemands contre-attaquèrent. Rencontrant peu de résistance[6], ils avancèrent à travers laGalicie et l’Ukraine jusqu’à laZbroutch. Les lignes russes étaient complètement brisées le 20, et le, les Russes avaient reculé de 240 kilomètres.
Sur lefront roumain, la IIe armée roumaine du généralAlexandru Averescu et le VIIIe corps russe du généralDmitri Chtcherbatchiov attaquent les positions allemandes le 24 juillet. Les armées russo-roumaines sont victorieuses et percent le front sur 15 km, c'est labataille de Mărăști. Mais le 25 juillet, Alexander Kerenski décide de stopper l'offensive sur tous les fronts, malgré ce succès[7].
Le Gouvernement provisoire russe se trouva très affaibli par cette catastrophe militaire, et la possibilité d’uncoup d'État bolchévique devint de plus en plus réelle. Loin de renforcer le moral de l’armée russe, cette offensive prouva que les troupes n'étaient plus en état de combattre. Aucun général ne pouvait compter sur ses soldats pour exécuter les ordres qu’il donnait.
La décision d'envoyer dans la bataille une partie des troupes cantonnées àPetrograd provoqua de graves émeutes révolutionnaires, lesJournées de juillet 1917. Le gouvernement Kerenski parvint à les réprimer. Lecoup d’État avorté du général Kornilov, le, ajouta à la confusion : Kerenski, pour combattre les putschistes, décida de légaliser lesgardes rouges bolcheviks interdits en juillet.
Le dernier affrontement entre les Russes et les Allemands dans cette guerre, labataille de Riga, eut lieu le. Les soldats russes de la12e armée évacuèrent précipitammentRiga en abandonnant le combat et seuls lestirailleurs lettons se replièrent en bon ordre en couvrant la retraite du reste de l'armée.
Sur lefront roumain, la halte de l'offensive permet aux forces austro-allemandes de contre-attaquer. C'est labataille de Mărășești, laquelle se solde par une victoire défensive des forces russo-roumaines.