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Odette Elina, née le dans le3e arrondissement de Paris et morte le àMougins[1], est une peintre et écrivaine française engagée dans laRésistance intérieure française qui a vécu la déportation.
Communiste, issue d'une famille d'origine juive, elle s'engage dans laRésistance dès 1940. Arrêtée le, elle est déportée à Auschwitz par leConvoi n° 72 du 29 avril 1944.
Revenue des camps, elle publie un recueil de notes accompagnées de dessins et s'emploie à témoigner. Elle a en particulier été membre du Bureau national de laFédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, membre de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance et secrétaire française duComité international d'Auschwitz.
Fille de Meyer Elina et de Georgette Adrienne Block, Odette Elina est issue d'une famille aisée d'origine juive, propriétaire de fabriques de chapeaux. D'abord établie à Paris, puis àFiac, dans leTarn, Odette suit une formation classique et développe des dons en dessin.
Élève deSuzanne Minier, elle participe auSalon des femmes peintres et sculpteurs où elle expose en 1929 les toilesReflets,Roses blanches,Hortensia et un dessin rehaussé,Portrait deMme D. L. E. Elle prend part aussi dès 1928 auSalon des artistes français[2].
Dès 1940, Odette Elina entre en contact avec la résistance et est chargée de la liaison entre les écrivains résidant en zone sud,Joë Bousquet,François Mauriac,Clara Malraux,Louis Aragon etJulien Benda. En 1942, elle entre dans l'Armée secrète sous le pseudonyme d'Hélène. De mars à, elle est responsable du deuxième bureau de l'Armée secrète de la région Sud-Ouest. Prévenue par le curé deViterbe, elle échappe alors à l'arrestation de sa famille sur dénonciation. Ses parents et son frère sont d'abord détenus à la prison militaire de Toulouse, puis transférés à Drancy et déportés àAuschwitz. Aucun n'en reviendra. D' à, Odette est ensuite Secrétaire de l'Armée secrète de la région deToulouse où elle assure les liaisons permanentes avec les dix départements limitrophes. Promue lieutenant le, elle est arrêtée par laGestapo le alors qu'elle est en mission à Paris pour contacter un membre de l'État-major desForces françaises de l'intérieur.
Interrogée et torturée par laGestapo à la chancellerie du Reich, elle est rapidement transférée aucamp de Drancy puis déportée àAuschwitz par leConvoi n° 72 du 29 avril 1944 sous le nom d'Odette Dreyfus. Il emporte 1 004 Juifs, dont 398 hommes, 606 femmes et 174 enfants. Seuls 37 survivront, dont 25 femmes.
Libérée par l'armée rouge le, elle est rapatriée àMarseille viaOdessa le. Très affaiblie, elle effectue plusieurs séjours entre hôpitaux et cliniques au cours des deux années qui suivent. Mais dès son retour, elle consigne notes et dessins sur ce qu'elle a vécu au camp d'Auschwitz-Birkenau. Rétablie, elle est ensuite très active dans les associations d'anciens déportés. Elle a en particulier été membre du Bureau national de laFédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, membre de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance et secrétaire française duComité international d'Auschwitz. À sa mort, en 1991, elle lègue tous ses biens au Parti communiste français[3].