Peinture datant duNouvel Empire provenant dutombeau de Menna représentant une jeune femme portant une brassée de fleurs deNymphaea et trois Canards vivants.Une fleur deNymphaeaceae avec une mouche auBangladesh.Hylas et lesNymphes (1896). Dans ce tableau figure un Nénuphar jaune et un Nénuphar blanc.
Le nom vient du genreNymphaea lui-même issu du grecnymphaia et du latinnymphaea (lis d'eau, nénuphar), lesnymphes étant des créatures mythologiques peuplant la nature notamment les sources et les rivières[2].
Suivant laclassification phylogénétique APG II (2003)[3], cette famille provient d'une divergence ancienne et les plantes ne sont pas de vraies dicotylédones. La famille comprend le genreBarclaya anciennement placé dans les Barclayacées. On peut aussi inclure (optionnellement) dans cette famille lesCabombacées. En incluant les Cabombacées, la familleNymphaeaceae comprend 8 genres, en les excluant 6 genres.
Ce sont desplantes herbacéesvivaces, rarementannuelles,aquatiques avec desrhizomes horizontaux ou verticaux. Les feuilles sont alternes, simples, soutenues par un long pétiole, flottantes, émergées ou submergées, peltées, aulimbe linéaire, sagittées, cordées ou orbiculaires, préfoliation involutée, stipules adaxiales ou absentes. Destrichomes mucilagineux sont présents dans les organes en formation. Les stomates sont anomocytiques sur l'avers des feuilles émergées, hydropotes présents sur le revers.
Lestiges non flottantes se présentent sous la forme de rhizomes horizontaux, épais, cylindriques à légèrement déprimés, dont les parties anciennes meurent et se ramifient par accroissement apical ou bien par des souches verticales épaisses qui émettent des feuilles et des fleurs depuis l'extrémité ; nœuds trilacunaires. Dans deux cas supplémentaires il peut apparaître des tubercules. Le système vasculaire est eustelique modifié, complexe. L'aérenchyme est présent dans tous les organes. Présence de laticifères non ramifiés. Racines apparaissant sous chacune des feuilles.
Selon l'ethnobotanisteFrançois Couplan, plusieurs espèces au moins sont comestibles. Ainsi le rhizome du nénuphar blanc a été consommé (après ébullition dans une ou plusieurs eaux pour éliminer les principes amers)[5]. De même pour le fruit, parfois consommé cru (ex dans le nord-ouest de l’Espagne pour le nénuphar blanc)[5], les graines (mangées en bouillie ou pain sur plusieurs continents)[5]. Des usages médicinaux ont été signalés, ainsi que tinctoriaux[5].