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Enlinguistique, lanormalisation, lacodification ou lastandardisation est le processus destandardisation création ou la sélection d’une norme artificiellement homogénéisée de pratiques linguistique.[Interprétation personnelle ?]
Souvent il s'agit de tenir pour hégémonique l'usage d'une élite minoritaire, d'une langue ou pratique valorisée dans le marché linguistique et de l'imposer comme la seule façon valable de communiquer. Les locuteurs qui s'en éloignent sont jugés négativement sur leurs pratiques, aussi bien à l'oral qu'à l'écrit.
La normalisation est l'élaboration d'un ensemble de règles, de prescriptions grammaticales (et orthographique dans le cas de l'écrit) censée devenir commune à tous les usagers d'une langue. Cela implique généralement de développer unsystème d'écriture, de décréter des règles officielles pour lagrammaire, l’orthographe, laprononciation, lasyntaxe et lelexique, ainsi que de publier des livres de grammaire, desdictionnaires et des guides similaires.
Dans certains pays, ces codifications sont imposées par un organisme constitué par l’État, comme l’Académie française. La codification a souvent lieu à cause de nouvelles inventions, de changements de valeurs ou autres influences culturelles. Après le processus de décolonisation, de nombreux pays d’Afrique devaient décider s’ils voulaient garder la langue coloniale ou choisir une (ou plusieurs) de leurslangues vernaculaires commelangues officielles, ce qui rendait la planification linguistique nécessaire.
Le succès de la codification dépend grandement de son acceptation par la population, ainsi que de la façon dont le gouvernement la met en œuvre, comme en mettant en avant son "prestige" et en encourageant sa diffusion, en enseignant les règles décrétées à l’école et dans les cours de langue, etc.
La normalisation pose un problème pour le développement et l'encouragement des pratiques linguistiques visées, car elle entraîne un sentiment d'insécurité linguistique face à "la norme" valorisée socialement, des phénomènes d'hypercorrection voire d'autocensure des locuteurs (cf. Glottophobie : je n'ai plus jamais osé ouvrir la bouche Phillipe Blanchet (2016) ; Classer nos manières de parler, classer les gens de Malo Morvan (2022).
Les sciences du langage ont pour objectif, comme toute science, de décrire des faits, ici des usages langagiers, et non de les prescrire. La linguistique décrit donc les pratiques syntaxiques, lexicales, sémantiques, phonétiques, pragmatiques d'une langue ou d'un groupe de locuteurs. C'est à partir de ces observations qu'elle peut rédiger des grammaires decrivant le fonctionnement effectif des langues. Les institutions cherchant à prescrire des pratiques linguistiques, comme l'Académie Française, y accoleront des jugements de valeur discriminants ("le bon usage" "dire ne pas dire") sans fondements scientifiques, c'est-à-dire sans en vérifier la pertinence linguistique. L'acceptation par les locuteurs dépend de leur position sociale, de leur difficulté à faire correspondre leur pratique à "la norme", du prestige social qu'ils en retirent, etc.
Dans un modèle bien connu de planification linguistique écrit par Einar Haugen, la codification n’est que la seconde étape. La première étape est la sélection du processus, la troisième étape est l’exécution des changements dans la société et la quatrième étape est l’élaboration d’un lexique (surtout pour les termes techniques). Dans le processus de planification linguistique, il existe deux niveaux principaux : la planification du corpus et la planification du statut (Heinz Kloss). La codification fait partie de la planification du corpus de langue, parce que le « corps » du langage lui-même est planifié, contrairement à la planification du statut, où le prestige et l’usage d’une langue sont mis en avant[1] :
AuXVIe siècle,François de Malherbe chercha à rendre lefrançais pluscompréhensible en proscrivant, au nom de la pureté et de la clarté, des fantaisies individuelles, des tournures, des mots, des emplois de mots et d'usages à restriction géographique ou sociolinguistique.
À la même époque, lalangue française devint lalangue officielle dudroit et de l'administration française, par l'édit de Villers-Cotterêts, signé en1539 parFrançoisIer, ce qui se traduisit par la mention explicite dufrançais dans laconstitution (voirConstitution de 1958, article 2).
Les règles degrammaire ont été fixées par des grammairiens tels queVaugelas. L'Académie française a été créée (1635) afin de jouer un rôle de contrôle et de normalisation sur les mots et leurusage.
Les travaux enlogique et enlinguistique desjansénistes dePort-Royal eurent un impact très important sur la langue française. LaRévolution française a amplifié cette rupture, l'Académie française ayant été fermée pendant dix ans entre1795 et1805. Pendant cette période,Destutt de Tracy (école des idéologues) intervint également en linguistique.
On passa de la sorte dufrançais classique aufrançais moderne.Michel Foucault analyse sur un planépistémologique ce passage, avec le changement de sens des mots (voirles mots et les choses).
Aujourd'hui, la langue française est considérée comme l'une des sixlangues officielles reconnues au niveau international par lesNations Unies.
L'Académie française a conservé son rôle de contrôle et de normalisation de la langue française, en support à laculture française.Ce rôle présente certaines particularités dans le domaine dulangage employé dans lestechnologies de l'information, car les mots anglais apparaissent très rapidement, et peuvent être francisés (ou non) selon l'intérêt et ladurabilité de leurusage.
Exemples (informatique), l'Académie française et le ministère de la culture recommandent :
Cependant, ces recommandations sont dans les faits peu suivies, et les mots empruntés à l'anglais largement employés au détriment des néologismes français.
Aujourd'hui,Le Bon Usage deMaurice Grevisse fait référence sur l'usage de la langue française en ce qui concerne lagrammaire.
La normalisation dans lagestion des langues est un thème difficile, pour lesorganisations internationales, lesÉtats, et lesentreprises (voirmultilinguisme).
Sur le plan international, et auxAmériques notamment, il existe des initiatives pour normaliser lagestion des langues.
Il est nécessaire de procéder à une normalisation des règlessémantiques. Celle-ci passe par la définition demots-clés (ou balises, outags) employés dans les ressources numériques par les langages sémantiques (dits debalisage, commeHTML etXML par exemple), qui permettent d'accéder aux ressources dans différenteslangues.
Certaines balises jouent un rôle plus important que d'autres (métadonnées,métatags). Lalangue est ainsi un paramètre très important à gérer sur la Toile dans le cadre duWeb sémantique.
La normalisation des documents et de la langue passe par la définition deschémas de classification, dont la complexité sera adaptée au sujet à traiter.
Les normes sur lalangue sont décrites dansLangue (métadonnée).