Pour les articles homonymes, voirUrsus (homonymie).
Cet article est uneébauche concernant l’histoire et unastronome.
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Nicolas Reymers, latiniséRaimarus Dithmarsus en raison de son lieu de naissance (né le àHennstedt (Dithmarse) enAllemagne - meurt le àPrague), auteur de quelques ouvrages d'astronomie, futastrologue impérial de l’EmpereurRodolphe II du Saint-Empire de 1591 à 1600. Il a été aussi connu sous le nom d’Ursus (Ours).
Il fut porcher pendant sa jeunesse et ne commença à apprendre à lire qu’à l’âge de 18 ans. Il s'appliqua ensuite en autodidacte à l'étude du latin et du grec. Il apprit aussi la langue française, les mathématiques, l'astronomie, et les autres parties de la philosophie, la plupart sans le secours d'aucun maître[1].
Heinrich Rantzau,lieutenant général duSchleswig-Holstein fut le premier protecteur de Reymers ; il l'employa comme arpenteur de 1574 à 1584, fonction qui laissait à Reymers suffisamment de temps pour l'étude ; ce dernier put ainsi faire paraître en 1583 un traité intituléGeodæsia Ranzoviana en hommage à son bienfaiteur. En 1584, Rantzau lui fit rencontrer son ami, l’astronomeTycho Brahe sur son île de Ven dans la baie d’Öresund face àLandskrona[2]. Reymers emploie pour la première fois son surnom d’Ursus (« ours » en latin) dans sonFundamentum Astronomicum (1588). Cantor, dans l’Allgemeine Deutsche Biografie[3], présume que le surnom faisait allusion au manières grossières d'un ours du Nord, ce qui contredit plutôt le perfectionnement qu'il poursuivit dès sa jeunesse. « Ursus » renvoie plus vraisemblablement au patronymeBaren plutôt répandu dans la province de laDithmarse.
En 1586-87, Reymers fut au service dulandgraveGuillaume IV de Hesse àCassel, et il y côtoya le fabricant d'instruments de mathématiquesJost Bürgi (1552-1632). La similitude de parcours (Bürgi déchiffrait à peine le latin), rapprocha ces deux hommes. C'est ainsi que Reymers traduisit pour Bürgi enhaut allemand leDe Revolutionibus Orbium Cœlestium de Copernic, version parvenue jusqu'à nous sous le nom de « manuscrit deGraz[4],[5],[6] ». Ce manuscrit passe généralement pour la première traduction en allemand du chef-d'œuvre de Copernic, avec trois siècles d'avance sur celle de Menzer (1879).
De 1587 à 1591, Reymers enseigna les mathématiques à l'université de Strasbourg et y fit la connaissance de l'ancien professeur de Bürgi,Conrad Dasypodius. Ses prétentions à avoir découvert laquadrature du cercle furent combattues parAdrien Romain.
Enfin en 1591 il fut appelé comme astrologue à la cour l’empereur Rodolphe II àPrague, avec en outre la tenure de la chaire de mathématiques à l'Université de Prague. Reymers conserva sa position à la cour jusque peu de temps avant sa mort et refusa d'en démissionner même après les accusations de plagiat lancées contre lui par Brahe. Il mourut detuberculose le et fut inhumé le lendemain dans la chapelle de Bethlehem à Prague. Sa charge d'astrologue impérial fut reprise successivement par Tycho Brahe puisJohannes Kepler.
En 1597, Nicolas Raimarus Ursus publia à Prague un écrit intitulé :De hypothesibus astronomicis, où il soutenait, en les exagérant, les opinions d’Osiander ; trois ans plus tard, donc en 1600 ou 1601, Kepler répond par l’écrit suivant :JOANNIS KEPLERI Apologia Tychonis contra Nicolaum Raymarum Ursum ; cet écrit, demeuré en manuscrit et fort incomplet, ne fut publié qu’en 1858[7]. Cet ouvrage contient de vives réfutations des idées d’Osiander[8].