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Décès | (à 76 ans) Herry |
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Enfant | Robert Céard(d) ![]() |
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Nicolas Céard, né le à Saint-Martin-d'Arconville près deBar-sur-Aube (Aube) et mort le àHerry (Cher), est uningénieur français.
Fils de Edmée Céard,amodiateur pour les moines de Clervaux dont l'abbaye est située à quelques kilomètres, Nicolas Céard fait ses études secondaires au collège deChâtillon-sur-Seine. Son père décède le.
En1765, Nicolas Céard est placé auprès de Desfirmin, ingénieur desPonts et Chaussées. Pendant plus de deux ans, il travaillera avec lui sur différents chantiers des environs deLangres.
Des rapports amicaux s'établissent entre eux, si bien qu'il le choisira comme parrain de son premier enfant. Desfirmin parle de son protégé à l'ingénieurJean-Gabriel Legendre, inspecteur général des Ponts et Chaussées et qui, à ce titre, avait beaucoup d'influence et connaissait bien le directeur de l'écoleJean-Rodolphe Perronet. En1767, Legendre écrira à ce dernier pour lui recommander Nicolas Céard.
Il sort de l'École royale des Ponts et Chaussées en1769. Une de ses premières missions le conduit àVersoix, seul accès du royaume de France aulac Léman, sur le chantier de Port-Choiseul. En 1774, il y achète un domaine et épouse uneGenevoise, Françoise Massé. De 1784 à 1786, il est employé à la construction desports de Cherbourg, duHavre et deHonfleur. En 1791, il est nommé ingénieur en chef de l'Ain. Pendant laTerreur, il est contraint d'émigrer enSuisse; il y réalise les plans de nombreux ouvrages d'art notamment ceux du port d'Ouchy et dupont Saint-Antoine àVevey ainsi que du pont deSerrières àNeuchâtel en 1789, qui sera réalisé entre 1807 et 1810.
De retour en France, il est nommé ingénieur en chef du nouveaudépartement du Léman en 1798. Ensuite, il est chargé parNapoléon Bonaparte de la construction de la route ducol du Simplon entre1801 et1805. La direction des travaux lui est confiée le avec les mots suivants :
« Familiarisé comme vous l’êtes avec les grands travaux, votre longue expérience dans cette partie m’a inspiré beaucoup de confiance dans les lumières que vous ne pouvez manquer de répandre sur ce projet, qui, je ne vous le dissimule pas, présente de grands obstacles à vaincre. »
Il devient ainsi seul responsable de l'ensemble du chantier, conduit par une dizaine d'ingénieurs des Ponts et Chaussées et d'élèves-ingénieurs fraîchement sortis de la toute récenteÉcole polytechnique[1]. C'est un travail colossal, dans la mesure où Napoléon Bonaparte souhaite en faire une voie praticable pour les canons. Jusqu’à 3000 ouvriers par versant prendront part au chantier.
Il est nommé inspecteur divisionnaire par décret du[2].
Il dresse également les plans dupont de Carouge, dont il dirige la construction en1811.
Maire de la commune alors française deVersoix de1790 à1792, il doit émigrer enSuisse dès1793 en raison de laTerreur d'abord àCoppet, puis àVevey, puis enfin àGenève dès1799.
Dans son écrit "Mémoire et observations historiques et critiques sur la route du Simplon et autres objets d'art", il précise à propos deVersoix :
« De retour à Paris, j'eus ordre de me rendre à Versoix pour y prendre part au projet insensé, d'établir en ce lieu une ville de quatre-vingt mille âmes, avec une citadelle bien entendu, un port militaire, etc, pour nuire aux Genevois qui ne firent qu'en rire, et avec raison ; j'étais en sous-ordre, et j'obéissais. Les plans gravés, fournis par moi, ayant été approuvés, des terrains furent concédés, pour y bâtir, à des colons qui s'y ruinèrent. Un canal d'arrosement devait être dérivé de la rivière deVersoix, j'en fis le projet et le fis exécuter. C'est la seule chose utile qui ait subsisté de cette folle entreprise.[3] »
Il épouse en1774 une Genevoise, Françoise Massé[4], dont il aura un filsRobert Céard (d) et une fille Hippolyte-Elisabeth-Barbe Céard (1788-1879)[5].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.