Lenationalisme wallon peut revêtir bien des aspects et désigner bien des attitudes politiques. En général, lesmilitants wallons qui ont lutté pour l'autonomie de laWallonie comme lors du discours deFernand Dehousse sur le fédéralisme, dans le cadre duCongrès national wallon. Par ailleurs, lesWallons les plus autonomistes commeAndré Renard par exemple, ont toujours, au contraire, subordonné la lutte pour la Wallonie à des considérations plus spécifiquement sociales ou syndicales, sans cependant toujours rejeter le terme deNation.
Le nationalisme wallon est défini, d'une part, comme étant unnationalisme de contestation ; par opposition aux nationalismes classiques (nommés également : nationalismes de conservation), tel que lenationalisme flamand[1]. Les nationalismes de contestations sont des nationalismes dans lesquelles, selon le politologue français Christophe Traisnel, il n'existerait pas qu'une unique« […] nation correspondant a l'État [sic] qui en assure la promotion, mais plusieurs en concurrence »[1]. Par ailleurs, lenationalisme québécois constitue un autre exemple de nationalisme de contestation[1].
Une partie duMouvement wallon se réclameirrédentiste, considérant que la Wallonie constitue un morceau de la France et que la véritable identité nationale des Wallons est française. Il plaide pour une réunion de la Wallonie à laFrance, car cela correspondrait selon eux une réunification française. Cette affirmation nationaliste fut surtout développé parAlbert du Bois au début du XIXe siècle[2].
D'autre part, le nationalisme wallon est défini comme étant plus orienté vers lagauche politique, ainsi que vers la notion d'un nationalisme ouvert[3],[4]. Concernant le nationalisme ouvert, celui-ci s'oppose aux nationalismes fermé par la caractéristique d'accepter l'inclusion des étrangers de la nation dans cette même nation, ces étrangers doivent accepter certaines normes imposée par la nation en question[4]. En ce qui concerne l'ouverture, les nationalistes wallons tendent à être moins militant que les flamands[5]. Par ailleurs, les nationalistes wallons n'expriment, de manière générale, aucune haine vis-à-vis de laFlandre[5].
Le nationalisme wallon rejoindrait, selon certains, le nationalisme flamand, sur le fait qu'il affirme une identité nationale, sans exclure les autres identités[4]. Or d'autres personnes affirment que le nationalisme flamand ouvre la porte, en politique, au racisme ; ce qui, selon lui, n'est pas le cas du nationalisme wallon[6]. Un autre point sur lequel ces deux nationalismes se contredisent demeure, qu'en politique, les nationalistes wallons ont, la plupart du temps, été affiliés aux partis traditionnels ; ce qui n'est pas le cas en Flandre, où les nationalistes ont formé d'autres mouvement politiques correspondant à cette idéologie[7]. Toutefois, certains partis non-traditionnels et d'extrême-droite wallonne, comme leMouvement NATION, militent également pour ce nationalisme[8].
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Le nationalisme wallon tirerait ses origines du nationalisme flamand, auquel il a répondu à partir de laPremière Guerre mondiale[9]. Néanmoins, Jules Destrée, politicien wallon et socialiste, avait déjà rédigé une lettre, en1912, au roiAlbert Ier, dans laquelle il indiquait que sa majesté régnait sur deux nations différentes : que sont laFlandre et laWallonie[10].
Un peu moins de cinq décennies plus tard, une volonté d'indépendance a surgit, durant lagrève générale de l'hiver1960-1961[11], lorsque la Wallonie faisait grève pendant plusieurs semaines contre les mesures d'austérité prise par le gouvernement de cette époque. Cette volonté d'indépendance vis-à-vis de la capitale ne concerne pas uniquement la langue officielle, qu'est lefrançais, mais elle concerne également son économie[11]. La défense de l'économie, principalement de l'économie locale, s'étant réalisée, en particulier, par laFGTB qui avait, petit à petit, amenée à mobiliser ses adhérents au service dumouvement wallon[12]. En outre, la Wallonie, politiquement dominante, s'est longtemps confondue avec sonsillon industriel d'où surgirent de nombreuses grèves, qui avaient précédés celle du début des années 1960 : 1886, 1893, 1902, 1913, 1932 et 1950[12]. Toutes ces grèves demeurent le trait fondamental durenardisme : forme de syndicalisme ouvrier qui s'applique pour défendre une région – laWallonie, entre autres – en vue de la poursuite d'objectifs politiques et économiques, par conséquent, de gauche[13].
Au début desannées 2010, quelques politiciens wallons issus de partis traditionnels (respectivement :cdH etPS),Jean-Jacques Viseur[14] etRudy Demotte[15],[16], ont déclaré militer pour le nationalisme wallon. Pendant cette période, laBelgique fût plongée dans une crise communautaire entre lesFlamands et le reste de laBelgique, majoritairement francophone[17].
En2017, lorsque laCatalogne avait essayé d'obtenir son indépendance, des nationalistes wallons – plus précisément, du courant de l'indépendantisme wallon – avaient soutenu l'indépendance de cette région autonome[18].
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Le nationalisme wallon s'était construit, par le passé, dans le cadre d'une identité s'identifiant au prolétariat et à l'identité industrielle[19] ; notamment avec les grèves générales qui s'étaient sont déroulées entre 1886 et 1960[11],[12]. Le nationalisme wallon a constitué une réponse aunationalisme flamand, notamment à travers les revendications linguistiques, cependant, le terme composé « nationalisme wallon » est très peu usité principalement à cause du caractère identitaire du substantif « nationalisme »[20],[21].
Personnalités plaidant pour le nationalisme wallon
Jules Destrée (lettre écrite par ses soins et adressée au roiAlbert Ier indiquant que ce dernier règne sur deux peuples : un flamand et l'autre wallon)[10]
Jean-Pierre Chevènement (ministre français qui s'était prononcé en faveur de l'auto-détermination de la Wallonie, lors de son discours àMons, en1992)[26]
Winston Churchill (premier ministre britannique lors de laSeconde Guerre mondiale ; il était en faveur de l'amputation de l'Alsace, la Champagne et de la Lorraine de la France et de rattacher ces trois régions, avec le Grand-Duché du Luxembourg, à la Wallonie, qui aurait pu devenir autonome, ainsi qu'un état tampon entre la France et l'Allemagne)[27],[28]
↑ab etcChristopheTraisnel, « Le nationalisme de contestation : le rôle des mouvements nationalistes dans la construction politique des identités wallonne et québécoise en Belgique et au Canada »,Theses, Paris 2,(lire en ligne, consulté le).
Nationalisme et postnationalisme, inActes du colloque qui s'est tenu à Namur le textes rassemblés par Philippe Destatte, Jean-Charles Jacquemin, Françoise Orban-Ferauge et Denise Van Dam, Namur, 1995
Erk, J. (2002). Le Québec entre la Flandre et la Wallonie : Une comparaison des nationalismes sous-étatiques belges et du nationalisme québécois. Septembre–décembre 2002, Recherchessociographiques, Vol.43 (n° 3), 499-516.https://doi.org/10.7202/000609ar
Henri Buch,Idéologie Et Politique Dans Les Mouvements Nationalistes En Belgique. Revue Européenne Des Sciences Sociales 17, no. 46 (1979): 235-55.http://www.jstor.org/stable/40370781.