Néant-sur-Yvel | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Héraldique | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Arrondissement | Pontivy | ||||
Intercommunalité | Ploërmel Communauté | ||||
Maire Mandat | Philippe Louapre 2020-2026 | ||||
Code postal | 56430 | ||||
Code commune | 56145 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Néantais, Néantaise | ||||
Population municipale | 1 070 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Population agglomération | 5 592 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 00′ 51″ nord, 2° 19′ 40″ ouest | ||||
Altitude | 65 m Min. 37 m Max. 150 m | ||||
Superficie | 32,3 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Ploërmel (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Ploërmel | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Morbihan Géolocalisation sur la carte :Bretagne (région administrative) | |||||
Liens | |||||
Site web | [1] | ||||
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Néant-sur-Yvel[neɑ̃ syʁ ivɛl] est unecommune française, située dans ledépartement duMorbihan enrégionBretagne. Ses habitants sont appelés les Néantais.
Guilliers | Mauron | |
![]() | Paimpont (Ille-et-Vilaine) | |
Loyat | Tréhorenteuc |
Néant-sur-Yvel se trouve dans la région de laforêt de Paimpont, à l'ouest deRennes, mais dans la partie nord-est du département duMorbihan et est limitrophe du département d'Ille-et-Vilaine.
Le relief de la commune est assez accidenté : les points les plus élevés se trouvent à sa limite est, en forêt de Paimpont, au niveau de la "Butte aux Tombes" et du tumukus du "Jardin aux moines (entre 145 et 150 m d'altitude), les points les plus bas étant dans la vallée de l'Yvel (49 m d'altitude à son entrée dans la commune,37 mètres à sa sortie) qui traverse la commune du nord au sud. Les altitudes remontent quelque peu dans l'extrême-ouest dufinage communal, atteignant107 mètres dans le hameau de Quelneuc, situé à sa limite ouest, à cheval sur la commune voisine deLoyat. Le bourg est vers65 mètres d'altitude.
L'Yvel,affluent duNinian etsous-affluent de laVilaine est le cours d'eau principal ; cette rivière est côté amont, à son entrée dans la commune, limitrophe deMauron et passe par le hameau du Bois de la Roche ; sa partie médiane traverse le centre-ouest du territoire communal, mais avec un cours assez sinueux, formant de nombreuxméandres : sa partie aval sépare Néant-sur-Yvel de Loyat ; ses eaux alimentaient plusieurs moulins à eau (moulin du Bois de la Roche et moulin de Trémel notamment). Plusieurs affluents derive gauche de l'Yvel traversent la commune, les principaux étant, d'amont en aval, le Ruisseau de Pivolet (qui conflue avec l'Yvel en dehors de la commune, au nord du hameau de Saint-Guisnel situé en Mauron), le Ruisseau de la Maladrerie (qui coule entièrement en Néant et passe au nord du bourg) et son propre affluent le Ruisseau du Pont Perrin, dont les eaux alimentent deux étangs: Telohan et Boissy. Un affluent de rive gauche, le Ruisseau de Landuez, sert aussi dans sa partie aval de limite communale avec Loyat et conflue avec l'Yvel à hauteur du hameau de Trémel.
La région de Néant-sur-Yvel est localisée dans ledomaine centre armoricain[1], dans la partie médiane duMassif armoricain qui est unsocle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de troisorogenèses :icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8Ga),cadomienne (Édiacarien 750-540Ma)[2] et surtoutvarisque (ou hercynienne, auDévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].
Néant est situé dans un vastebassin sédimentaire constitué de sédimentsdétritiques essentiellementsilto-gréseux issus de l'érosion de lachaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, sur lesquels repose endiscordance desformationspaléozoïques sédimentaires[6]. La commune a donné son nom d'uneformation géologique, les roches briovériennes à faciès « Dalles de Néant » qui se présentent sous forme d'alternances de bancs millimétriques d'argilites grises homogènes présentant un débit caractéristique en « baïonnette » ou « prismatique » dû au plan de schistosité, avec des bancs desiltites fines rubanées et des bancs de grès moyens à grossiers, souvent chenalisants et plurimétriques[7]. Leslamines visibles« évoquent des dépôts sédimentaires « rythmiques » analogues aux dépôts deturbidite, tels qu’on les voit aujourd’hui, en milieu marin, généralement au-delà duplateau continental, en aval de débouchés de fleuves à fort débit[8], remaniant des alluvions[9] ».
La carrière du Quengo, située sur la rive droite de l'Yvel, extrait dugrès armoricain et est exploitée par la société "Carrières de Saint-Lubin" : elle s'étend sur12 ha, a une autorisation d'exploitation valable pour la période 2012-2042[10].
Pour un article plus général, voirRéseau hydrographique du Morbihan.
La commune est située dans lebassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par l'Yvel, le Pont Perrin[11], le ruisseau de Pivolet[12], la Maladrerie[13], le Mare Forêt[14], le ruisseau de landuez[15] et divers autres petits cours d'eau[16],[Carte 1].
L'Yvel, d'une longueur de 58 km, prend sa source dans la commune deSaint-Vran et se jette dans leNinian àTaupont, après avoir traversédouze communes[17].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang du Boissy (3,05 ha)[Carte 1],[18].
Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Bretagne etClimat du Morbihan.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[19]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[20]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,4 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune dePloërmel à 10 km àvol d'oiseau[22], est de12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[23],[24]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[25].
La commune de Néant-sur-Yvel est traversée par la D 766 (ancienneRoute nationale 166 déclassée) qui passe au nord-ouest du bourg, vient dePloërmel et se dirige VersMauron. Le bourg est desservi principalement par la D 134 qui, côté sud, vient deCampénéac et, côté nord, traverse le hameau du Bois de la Roche, puis se dirige versSaint-Brieuc-de-Mauron et par la D 154 qui vient, côté est, deTréhorenteuc et se dirige, côté ouest, versGuilliers.
L'ancienneligne ferroviaire allant de Ploërmel à La Brohinière a été reconvertie envoie verte et traverse la partie nord-ouest du territoire communal en empruntant la vallée de l'Yvel.
Le paysage agraire traditionnel est, dans les parties cultivées, lebocage, avec unhabitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les principaux hameaux sont le Bois de la Roche (en grande partie en Mauron), Kernéant, Quelneuc (en partie en Loyat), Kermagaro, l'Hôpital, le Boissy, la Ville aux Feuves et le Bois Bily. Mais landes et surtout bois et forêts prédominent : la partie ouest de laforêt de Paimpont couvre la partie orientale du territoire communal et de nombreux bois parsèment le reste de la commune.
Éloignée des grands centres urbains, la commune a conservé son caractère rural, échappant à larurbanisation. Toutefois, depuis le minimum démographique atteint en 1982 (835 habitants contre 1 715 habitants en 1851), le bourg a vu sa taille grossir avec la création de lotissements à sa périphérie, grâce à la relative proximité de la ville de Ploërmel, ce qui a permis à la commune de connaître un renouveau démographique (1 094 habitants en 2021).
Au, Néant-sur-Yvel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26].Elle est située hors unité urbaine[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[27]. Cette aire, qui regroupe19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (44,6 %), forêts (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), prairies (4,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le nom de la commune est attesté sous la formeNeant (sans accent) en 1330 puis en 1426[31].
À l'origine, la commune ne portait que le nom deNéant. Sans considération des formes médiévales, on y a vu (phonétiquement) le bretonNeñv signifiant « Les Cieux » ou « Le Paradis »[32]. Selon l'abbé Gillard « il y a plusieurs siècles qu'on a donné un "t" à Néan.(..) C'est une erreur de l'écrire avec un "t" car Néan est un mot breton qui signifie "le ciel"[33].
En fait, on peut poser un anthroponyme vieux-breton *Neizan, dont l'évolution normale est /néan/, identique auNeizan vannetais (par ailleurs ancien dieu puis personnage de contes associé aux rivières, initialement de*Neptono-, qui peut se retrouver dans le nom de Nizon[34][réf. à confirmer].
C'est à force de voir le courrier détruit par une mauvaise interprétation du nom, qu'en 1947 un arrêté officiel ajouta le déterminant « sur-Yvel », mais les Allemands pendant l'Occupation avaient déjà fait ce choix pour mieux se repérer[35].
Le nom de la localité engallo estNyan[36].
Un hameau de Néant s'appelle "L'Hôpital", ce qui laisse supposer l'existence d'unhospice pour les pèlerins à cet endroit, sa datation restant indéterminée. Un lieu-dit, et c'est aussi le nom d'un petit ruisseau, se nomme "La Maladrerie" ; la fontaine située à la source de celui-ci (à l'est de l'embranchement de la route D 134 avec la D 766) était jadis consacrée à saint Guillaume[Note 2] et était une fontaine réservée auxlépreux. Un autre hameau dénommé "Les Corvées" était habité auXVIIIe siècle par descantonniers chargés de l'entretien de la route royale dePloërmel àMauron[37].
L'abbé Pierre Marot[38] a évoqué en 1835 la présence de nombreuxmégalithes à Néant, écrivant par exemple : « La lande du Cerisier est couverte de monuments. J’ai examiné près du Perthuis-Neanti une élévation de2 pieds sur une longueur de 30 ou 40 et 10 de large, terminée en ovale avec des cercles de pierres de deux pieds de haut qui suivent la même forme. Aux environs j’ai vu plusieurs tumulus en terre et sur l’un un reste de pierre fiche »[39].
L’ensemble des « Buttes aux Tombes » est la plus forte concentration de sitesnéolithiques du massif forestier de Paimpont. Il est constitué d'un ensemble detumulus, decairns et de blocs depoudinguesquartzeux, situé dans une lande à cheval sur les communes deTréhorenteuc et de Néant-sur-Yvel[40].
La "Butte Ronde" est uncairn constitué d'une grande butte circulaire de 20 m de diamètre environ et de 4 m de haut, composée uniquement de pierres, située en pleine lande et d'accès difficile, décrite pour la première fois en 1955 par l'abbé Gillard[41].
Néant a probablement été le lieu d'un anciensanctuaire druidique, situé au "Jardin aux Moines"[42]. Sa première description est due au chanoine Mahé[43] en 1825, qui évoque une « sorte de plate-bande, haute d’environ2 pieds, et nous y comptâmes 12 pierres »[44]. Cet ensemble aurait été détruit vers 1920[45]
L'abbé Jacques Le Claire[46] exhuma en 1928, avec son équipe, desvestiges gallo-romains (les fondations d’une structure avec chambre àhypocauste) au nord du village de « La Ville-aux-Feuves »[47].
Néant etMauron auraient fait partie de la même paroisse originelle qui aurait aussi englobéSaint-Brieuc-de-Mauron et une partie deGuilliers et dont le centre initial se serait trouvé à Kernéant (actuellement un hameau de Néant-sur-Yvel)[42].
SelonJean-Baptiste Ogée en 1420 « la maison du Boissic appartenait à Raoul du Bois-Jacu ; la Touche, à Guillaume l'Écuyer ; la Saudraye, à Jean le Prévost ; la Roche, à Olivier de la Regneraye ; le Frêne-Daniel, à Olivier Jolivet ; le Bochet, à Michel des Prés »[48].
Laseigneurie du Bois de la Roche étendait sa juridiction sur les paroisses de Néant,Campénéac,Guilliers,Mauron,Saint-Brieuc-de-Mauron etTréhorenteuc, dont les châtelains du Bois de la Roche étaient fondateurs etprééminenciers. Elle avait droit dehaute justice, avecauditoire,prisons,cep etcollier,fourches patibulaires à 4 piliers,four à ban et halles, dequintaine ou desoule, qui se couraient chaque année dans la grande cour du château et aux bourgs de Néant, de Saint-Brieuc-de-Mauron et de Tréhorenteuc. Elle disposait du droit d'enfeu dans l'église de Néant et possédait lesmoulins à eau du Bois de la Roche et de Trémel et,à vent, celui de Néret, ainsi que 4métairies et600 hectares de terres[49].
Robert de Montauban suivitJeanne d'Arc, participant notamment à la défense de la ville lors dusiège d'Orléans en 1429, avant de se retirer dans son château à Saint-Guisnel; il mourut en 1448 et fut inhumé dans lechœur de l'église de Néant[50].
Châtellenie d'ancienneté, la seigneurie du Bois-de-la-Roche faisait partie ducomté de Porhoët ; elle fut érigée enbannière en 1451, en faveur de Guillaume de Montauban, envicomté en 1517 en faveur de Philippe de Montauban et encomté en 1607, en faveur d'Henri de Volvire. Les comtes du Bois de la Roche tenaient une garnison de50 soldats[51].
Pierre II de Bretagne, dans son testament, fit dire des messes dans l'église de Néant à la mémoire de Pierre Salmon, l'un des complices d'Olivier de Méel, meurtrier deGilles de Bretagne, qu'il avait pourtant fait exécuter à Vannes le[52].
Le château du Bois-de-la-Roche s'élevait primitivement auprès du village actuel de Saint-Guisnel ; il fut reconstruit à la fin duXVe siècle par Philippe de Montauban, à 1 km à l'ouest du vieux château (situé en fond de vallée, sesdouves étaient ennoyées par les eaux de l'Yvel, qui passaient sous lepont-levis), dont les ruines existaient encore en 1681). Le nouveau château dressait, sur une colline dominant l'Yvel, sa masse imposante, flanqué de neuftours àcréneaux et àmachicoulis et entouré demurailles et de douves profondes[53].
L'église paroissiale porte sur poutres apparentes lesarmes des Montauban ; elle est donc antérieure à 1535, date à laquelle le nom de cette famille s'est éteint dans la paroisse[54].
En 1592 le château du Bois de la Roche fut pris par lesLigueurs, commandés par les barons deLannion et deCamors, et resta entre leurs mains jusqu'en 1598 : ses archives furent détruites et ses bois pillés[53].
Selon A. Marteville et P. Varin, le tombeau d'« Anne-Toussainte de Volvire, appelée communémentMme du Bois-de-la-Roche ou la sainte de Néant, morte en odeur de sainteté le. Son tombeau est en renommée par un grand nombre de miracles » (inscription placée au pied de son portrait dans la sacristie de l'église de Néant) se trouvait encore en 1853 dans l'église de Néant, et était visité, ainsi que la fontaine qui porte son nom, par de nombreux pèlerins. Une brochure était vendue sur place, contenant le récit de la vie de la sainte et de nombreux cantiques composés en son honneur[55].
À partir de 1638 une procession fut organisée chaque 15 août, rassemblant une foule nombreuse : elle partait de l'église de Néant et se dirigeait vers la butte de Kernéant où messe et vêpres étaient célèbrées[52].
Dix chapelles existaient alors à Néant : la chapelle Sainte-Catherine (son emplacement reste inconnu) ; à Lesmée ; au Bourg du Bois de la Roche ; à Kernéant ; à Kermagaro ; au Tayat ; au Boschat ; au Boisbilly et au Fresnes. Uneconfrérie du Rosaire existait égzlement[56].
Jean Chotard, né à Néant, futvicaire général de l'évêché de Saint-Malo et fut très actif dans la lutte contre lesjansénistes[57].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Néant en 1778 :
« Néant ; sur la route dePloërmel àDinan ; à 15lieues ³/⁴ au sud-ouest deSaint-Malo, sonévêché ; à 10 lieues ¹/⁴ deRennes et à 2 lieues ¹/³ de Ploërmel, sasubdélégation et sonressort. On y compte 1 500 communiants[Note 3]. Lacure est à l'alternative? Ce territoire est un pays assez généralement plat et couvert[debocage], qui se termine à l'est à laforêt de Paimpont, et à l'ouest à la rivière d'Inel[Yvel]. On y voit des terres enlabeur, des arbres à fruits, des prairies et des landes. Il se tient unmarché, le vendredi de chaque semaine, dans la cour duchâteau du Bois-de-la-Roche, qui est lamaison seigneuriale de laparoisse. (...)[48]. »
Le un détachement de la milice nationale de Ploërmel perquisitionna le château du Bois de la Roche et y trouva « dix-sept obusiers ou autres pièces d'artillerie et un baril de poudre ». Le un arrêté du directoire du département du Morbihan ordonna « la démolition du château du Bois de la Roche, par mesure de sureté publique, et dans la crainte qu'il ne servit de retraite aux ennemis de l'intérieur ». Le château fut partiellement démoli les mois suivants, des redoutes et des tours furent rasées, le mur d'enceinte démoli, des fossés et caves comblés et, lors d'un combat entreChouans etRépublicains, le feu mis à un corps de bâtiments[48].
Néant est érigé en commune en 1790 et est rattaché audistrict de Ploērmel.
Le comté du Bois de la Roche disparut lors de la Révolution française et le bourg du Bois de la Roche perdit son prestige et son importance, au profit du bourg de Néant qui fut même temporairement le chef-lieu lieu d'un canton groupant Néant,Tréhorenteuc etConcoret et eut pendant longtemps un notaire et un médecin[58].
Le 11 frimaire an IV () un groupe d'une centaine dechouans, commandé parPierre Robinault de Saint-Régeant, chef de la division de Saint-Méen, tendit près du Frensne une embuscade à une colonne desoldats républicains, délivrèrent Ambroise Alix, du moulin de la chapelle enMauron, qu'ils emmenaient prisonnier et tuèrent une quinzaine degrenadiers[59].
Par l'arrêté du 3 brumaire an X ( Néant est rattaché aucanton de Mauron et perd sajustice de paix[60].
En vertu duConcordat de 1801 Néant est rattaché audiocèse de Vannes alors que la paroisse dépendait jusque -là dudiocèse de Saint-Malo.
Le baron Aimé-Rodolphe-Marie du Taya[Note 4] (1783-1850), auteur deBrocéliande, ses chevaliers et quelques légendes, livre paru en 1839, fut un fervent défenseur d’une localisation de laforêt légendaire de Brocéliande dans l'actuelleForêt de Paimpont. Il fit construire le manoir du Taya en Néant, puis acheta celui de Rue Neuve àTréhorenteuc en 1825 et en demeura le propriétaire jusqu’en 1847[61].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Néant en 1853 :
« Néant : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'huisuccursale. (..) Principaux villages : la Ville-Zinc, Bois-Bily, la Ville aux Feuvres, la Ville-Agnès, la Ville-Boulard, Kereméan, la Grande-Touche, le Bouchat, la Ville-Hubaut, le Bouexis, Lhopital, Kermagaro, També, Tregadou, Quelneuc, Tremel, Penhouet.Moulins à vent de la Grée, des Corvées. (..) Il y afoire à Néant le premier mardi de juin. Géologie :schiste talqueux. On parle lefrançais[en fait legallo][48]. »
En 1854 la commune de Néant, ainsi que de nombreuses communes des alentours, est ravagée par une épidémie dedysenterie[62].
Le la ligne ferroviaire (Ligne de Ploërmel à La Brohinière), gérée par laCompagnie des chemins de fer de l'Ouest, est mise en service. Cette ligne ferroviaire, àécartement standard et àvoie unique, longue de 41 km, comprenait entrePloërmel etLa Brohinière cinq gares, situées àLoyat, Néant-Bois de la Roche,Mauron,Gaël etSaint-Méen ; la ligne fut gérée par la suite par le réseauOuest-État, puis par laSNCF, ferma en 1972 pour le trafic voyageurs et totalement en 1998[63].
Lemonument aux morts de Néant-sur-Yvel porte les noms de65 soldatsmorts pour la France pendant laPremière Guerre mondiale : parmi eux 2 sont morts enBelgique (Désiré Chomaud, tué dès le àRossignol et Jean Mignot en 1915) ; Mathurin Echelatd est mort en captivité enAllemagne le ; Léon Chomaud est mort en mer le lors du naufrage dupaquebotProvence II ; Joseph Juhel,sergent au2e régiment de tirailleurs algériens, a été tué enAlgérie en 1917 ; tous les autres sont morts sur le sol français ( parmi eux Jean Durox, Joseph Gougeon, Pierre Méance, Pierre Nouvel, Désiré Piquet, François Rouaud et Isidore Samson ont été décorés à la fois de laMédaille militaire et de laCroix de guerre ; Alfred Besnier et Pierre Trillard ont reçu la Croix de guerre)[64].
En 1926 l'arrondissement de Ploërmel est supprimé et Néant est rattaché à l'arrondissement de Vannes.
Le site archéologique des Buttes aux Tombes fit l’objet de fouilles sauvages durant la décennie 1920 à la suite d'un canular archéologique inventé par 4 commerçants de Mauron qui laissèrent entendre qu'Éon de l'Étoile y aurait enterré son magot, fruit de ses rapines[65].
Le monument aux morts de Néant-sur-Yvel porte les noms de4 personnes mortes pour la France pendant laSeconde Guerre mondiale : François Orain est une victime civile tuée lors d'un bombardement en 1943 à Rennes ; André Durox, résistant, a été fusillé le par les Allemands auFort de Penthièvre ; Désiré Piquet, résistantFFI, déporté, est mort probablement dans le convoi du "Train de la mort" du ; Eugène Lemaître est une victime civile décédée à Lorient le[64].
Une réserve communale desécurité civile, "Les casquettes rouges" (qui assemble des bénévoles deCampénéac,Concoret,Loyat, Néant-sur-Yvel,Paimpont etTréhorenteuc) a été créée après les incendies de 1990 pour la protection du massif de Brocéliande par Paul Anselin, alors maire de Campénéac[66].
Le 19 juillet 2011 vers5 h 20 du matin, unemétéorite (non retrouvée) termine sa course à Néant-sur-Yvel selon les estimations données duPlanétarium de l'Espace des Sciences de Rennes[67].
Le documentaireLes Enfants de Néant deMichel Brault raconte l'histoire d'un paysan obligé d'abandonner sa terre pour aller travailler à l'usineCitroën près deRennes en 1968.
Le s'est déroulé l'inauguration de la première phase du projet de sculptures réalisée par le sculpteur ploërmelais Michaël Thomazo, sur la butte Saint-Michel, avec le Roi Arthur, en tenue d’apparat assis sur un socle, les mains posées sur la Table Ronde des chevaliers, à Néant-sur-Yvel[68].
Les armoiries de Néant-sur-Yvel seblasonnent ainsi : |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1824 | après 1824 | Pierre Coudé | ||
Noël de Montcuit[Note 5] | Habitait le château du Fresne. | |||
1965 | 1971 | Michel Jumel[Note 6] | Hôtelier-restaurateur[69]. | |
1971 | 1995 | Francis Morice | Maire pendant 24 ans[70]. | |
mars 2001 Réélu en 2008, 2014 et 2020[71] | En cours | Philippe Louapre | Hôtelier-restaurateur. Gendre de Michel Jumel, maire entre 1965 et 1971. | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[73].
En 2022, la commune comptait 1 070 habitants[Note 7], en évolution de +1,13 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 480 | 1 553 | 1 383 | 1 462 | 1 692 | 1 664 | 1 647 | 1 676 | 1 715 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 650 | 1 696 | 1 644 | 1 616 | 1 614 | 1 845 | 1 630 | 1 615 | 1 624 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 545 | 1 566 | 1 544 | 1 356 | 1 363 | 1 358 | 1 255 | 1 140 | 1 082 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 076 | 939 | 870 | 835 | 882 | 851 | 950 | 964 | 994 |
2017 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 087 | 1 070 | - | - | - | - | - | - | - |
Dans laforêt de Paimpont, on peut trouver un panneau routier indiquant simplementNéant.
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