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Mourad Bey (Tunisie)

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Pour l’article homonyme, voirMourad Bey.

MouradIer
مراد الأول
Titre
Bey de Tunis

(18 ans)
PrédécesseurRomdhane Bey
SuccesseurHammouda Pacha Bey
Biographie
DynastieMouradites
Nom de naissanceGiacomo Senti[1]
Lieu de naissanceCorse (République de Gênes)
Date de décès
Lieu de décèsTunisie
PèreYoussef Dey(adoptif)
ConjointYasmine
EnfantsHammouda Pacha BeySouverain
ReligionIslamsunnite

Mourad Bey (Tunisie)
Beys de Tunisie
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MouradIer ouMurād Qūrçū[2] (arabe :مراد الأول), mort en1631[3], est le premierbey héréditaire deTunis, fondateur de ladynastie desMouradites. Il règne de1613 à sa mort[4].

Biographie

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Giacomo Santi (ou Santo), originaire deCorse[5], probablement du village deLevie au sud l'île, est capturé par des corsaires de Tunis à l'âge de neuf ans et vendu au premierbey de Tunis, l'ancienmameloukRomdhane. Comme l'écrit le chroniqueur tunisienIbn Abi Dinar (1610-1690), ce dernier« procéda à l'acquisition d'un certain nombre de mamelouks […] De son vivant, de nombreux hommes parmi ces mamelouks devinrent de grands dignitaires […] Murād Bey était le plus noble de caractère et le plus illustre (…) doué pour la politique »[6]. Mourad occupe, de 1604 à 1609, le poste stratégique de douanier de Tunis, qui lui permet de nouer des contacts étroits avec le milieu des marchands chrétiens de la province. Sans doute avec l'accord deYoussef Dey, Mourad succède à son maître en 1613 comme bey de Tunis. Il participe à des missions de pacification de l'arrière-pays et de collecte des impôts à la tête d'une colonne armée, lamhalla. En tant que successeur de Romdhane Bey, Mourad hérite de l'une des plus puissantes maisonnées de Tunis, composée de mamelouks, de soldats dévoués et d'esclaves[7]. Il s'enrichit grâce à lacourse et obtient par la suite le titre depacha de Tunis en 1631 de la part du sultan ottoman, et le droit de transmettre sa charge debey à son fils et héritierHammouda[3]. C'est ainsi qu'est fondée la dynastie des beys mouradites dont les représentants vont jouer un rôle prépondérant dans le gouvernement de laTunisie[3].

Mourad Bey jouit de l'égard du sultan ottoman mais aussi d'une grande autonomie administrative et d'une relative indépendance politique et diplomatique. En réalité, le gouvernement de Tunis — ledey, lebey et lediwan — s'autorise à conclure des traités de paix et de commerce avec leroyaume de France. Mourad Bey entretient également une correspondance diplomatique avec lesgrands-ducs de Toscane[7]. Les hommes au pouvoir à Tunis ne demandent eux-mêmes aux villes et aux tribus de l'intérieur que le minimum de dépendance nécessaire au maintien de l'ordre et de la sécurité. Le bey du camp ne lève pas à proprement parler un impôt mais une sorte detribut annuel qui, une fois acquitté par les intéressés, permet à ceux-ci de vivre selon leurs us et coutumes. La Tunisie acquiert sous les premiers beys mouradites une réelle prospérité avec les activités de négoce et de course et la levée régulière des impôts.

Dans le domaine de l'art, lagrande mosquée de Kairouan connaît, sous le règne de Mourad Bey qui voulait laisser son empreinte dans le vénérable édifice, quelques travaux de restauration qui concernent principalement certaines parties des plafonds en bois peint de la salle de prière ; ces travaux sont datés de 1028 de l'hégire (correspondant à1618)[8],[9].

Notes et références

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  1. Calafat et Grenet 2023,p. 495.
  2. Calafat et Grenet 2023,p. 160.
  3. ab etcIbn Abi Dhiaf,Présent des hommes de notre temps : chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental,vol. II, Tunis, Maison tunisienne de l'édition,,p. 41.
  4. Abi Dhiaf 1990,p. 40.
  5. Mohamed El Aziz Ben Achour, « Aux origines de l'État beylical : la dynastie mouradite », surleaders.com.tn,(consulté le).
  6. (ar)Ibn Abi Dinar,Al-Mu'nis fī ikhbār Ifriqiyā wa Tūnis, Tunis,.
  7. a etb(en)Guillaume Calafat, « Jurisdictional Pluralism in a Litigious Sea (1590–1630) : Hard Cases, Multi-Sited Trials and Legal Enforcement between North Africa and Italy »,Past & Present,vol. 242,no supplément 14,‎,p. 142–178(ISSN 0031-2746 et1477-464X,DOI 10.1093/pastj/gtz041,lire en ligne, consulté le).
  8. Faouzi Mahfoudh,Architecture et urbanisme en Ifriqiya médiévale : proposition pour une nouvelle approche, Tunis,Centre de publication universitaire,, 297 p.(ISBN 978-9973371232),p. 140.
  9. Georges Marçais,Coupole et plafonds de la grande mosquée de Kairouan, Paris, Tournier,, 60 p.,p. 59.

Bibliographie

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