Moulidars | |||||
Le bourg et l'église Saint-Hippolyte. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cognac | ||||
Maire Mandat | Sylvie Mocœur 2020-2026 | ||||
Code postal | 16290 | ||||
Code commune | 16234 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montliardais | ||||
Population municipale | 664 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 39′ 44″ nord, 0° 02′ 12″ ouest | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 103 m | ||||
Superficie | 17,17 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Nouère | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Charente Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine | |||||
Liens | |||||
Site web | www.moulidars.fr | ||||
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Moulidars (prononcer[mulidaʀ]) est unecommune du Sud-Ouest de laFrance, située dans ledépartement de laCharente (régionNouvelle-Aquitaine).
Seshabitants sont lesMontliardais et lesMontliardaises[1].
Moulidars est une commune située à 3,5 km à l'ouest d'Hiersac et 15 km à l'ouest d'Angoulême.
Moulidars est aussi à 7 km au nord deChâteauneuf, 11 km à l'est deJarnac, 13 km au sud deRouillac et 23 km à l'est deCognac[2].
La commune est traversée d'est en ouest par laN 141 d'Angoulême à Cognac etSaintes, maillon occidental de laroute Centre-Europe Atlantique, qui passe à 2 km au nord du bourg. La D 63, ourouteClaude Bonnier, traverse du nord au sud la commune et rejoint la N 141 à Malvieille. La D 405 en direction d'Hiersac dessert le bourg[3].
Lagare la plus proche estcelle de Châteauneuf, desservie par desTER à destination d'Angoulême,Cognac,Saintes etRoyan.
La commune compte des hameaux relativement importants :Malvieille sur la route nationale,le Cluzeau juste à côté au nord,Lignolle etCesseaux à l'ouest,la Vigerie,les Pannetiers etChez Borgnet au sud,Rouffignac etChez Maurin à l'est, ainsi que de nombreuses fermes[3].
Mérignac | Douzat | |
Bassac | ![]() | Hiersac |
Saint-Simon, Vibrac | Mosnac-Saint-Simeux | Champmillon |
Géologiquement, la commune est dans lecalcaire duBassin aquitain comme les trois quarts ouest du département de laCharente. Elle est située sur la limite duJurassique au nord et duCrétacé au sud.
Une grande partie nord-ouest de la commune est dans leJurassique supérieur. On distingue lePortlandien au nord, et lePurbeckien à l'ouest, ancienne zonelagunaire de la fin du Jurassique, début duPays Bas à l'ouest, et riche engypse qui a été exploité dans la commune par de nombreuses petites carrières.
Les hauteurs au sud-est où est implanté le bourg de Moulidars marquent le début de la zone crétacée, avec leCénomanien[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un bas plateau légèrement incliné vers le sud-ouest, hormis les hauteurs de la partie sud-est. Le point culminant de la commune est à une altitude de 103 m, situé à l'est du bourg près du château d'eau. Le point le plus bas est à 22 m, situé sur la limite ouest près de Cheville. Le bourg est à environ 85 m d'altitude[3], et la vue s'étend vers l'ouest sur environ une quinzaine de kilomètres.
La commune est située dans lebassin versant de laCharente au sein duBassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Guirlande et le Ris, qui constituent unréseau hydrographique de 2 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Aucun cours d'eau important traverse la commune. Le ruisseau temporaire duRis, qui se jette dans laCharente à Vibrac, fait la limite méridionale de la commune. À l'ouest, laGuirlande, autre ruisseau temporaire, passe en limite de commune. On trouve quelques mares ou trous d'eau dans la partie centrale de la commune[3].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de laCharente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources eneau superficielle etsouterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE duBassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le[10].
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat estocéanique aquitain.
Au, Moulidars est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (52,1 %),terres arables (19,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), forêts (11,4 %), zones urbanisées (3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Moulidars est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse) etséisme (sismicité modérée). Il est également exposé à unrisque technologique, letransport de matières dangereuses[16]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 66,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 351 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 219 sont en aléa moyen ou fort, soit 62 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1987 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Les formes anciennes sontad Montem liardi en1117[21],Molidarno auXIVe siècle[22].
L'origine du nom de Moulidars est obscure, elle pourrait êtreMonte Lietardo, « le mont de Lietard », d'un nom de personnegermanique[23],[24].
Des traces duchemin des Anglais, anciennevoie romaine puis féodale de Saintes à Limoges par Angoulême ont été retrouvées au nord de la commune[25].
LeFossé au Comte était un retranchement construit par lescomtes d'Angoulême avant leIXe siècle pour tenter de se protéger contre lesinvasions vikings. Ce fossé long de 20 km reliait laCharente en amont d'Angoulême à la Charente en aval, et allait du nord-est au sud-ouest deMontignac àVibrac[26],[27],[28].Il passait dans la commune vraisemblablement parMalvieille et la D 63 à l'ouest du bourg. Quelques chemins et toponymes demeurent au nord-est[29]. Il passait dans l'ancienneforêt de Marange[30].
AuMoyen Âge, il y avait deux châteaux dans Moulidars : le plus ancien, qui s'appelait laCour de Moulidars, est aujourd'hui à peu près complètement détruit et les quelques constructions qui en subsistent forment ce qu'on appelle laMétairie du château d'Ardenne.
Lechâteau de la Cour avait été construit vers leXe siècle et relevait de lachâtellenie deChâteauneuf, alors que lechâteau d'Ardenne, édifié deux siècles plus tard, dépendait de l'abbaye de Saint-Cybard[31].
En1476 le seigneur Jean de Lousme était le propriétaire du château d'Ardenne. En effet il y a saisie féodale du château d’Ardenne, par Guy de Montbrun, abbé de Saint-Cybard etévêque de Condom, son créancier[32],[33].
En1480, ce château fut vendu à la famille Nourrigier, qui acquirent aussi le château de la Cour. De cette époque le château d'Ardenne fut aménagé par ses propriétaires, délaissant le château de la Cour comme métairie.
Entre1612 et1625, Jacques Le Musnier, conseiller du roi et seigneur de Rouffignac à Moulidars, acquit l'ensemble des terres de Moulidars, sauf le château même d'Ardenne qui avait été vendu par Isaac Méhée et possédé en1608 par Raymond de Forgues, baron desPins, dela Rochandry, d'Audenge et deLacanau.
C'est seulement en1633, quatre ans après la mort de Jacques Le Musnier, que sa veuve Hippolyte de La Place, acquit de Catherine Redon, dame de Forgues, le château d'Ardenne, en échange de la seigneurie deMosnac[31].
Lors desguerres de religion,Condé, chef des protestants, mourut au château d'Ardenne des suites de ses blessures reçues à labataille de Jarnac le[34].
En1691, lors d'un partage, la seigneurie de Moulidars passa aux mains des Méhée d'Anqueville, qui possédaient aussi lelogis des Courades. Seul le domaine de Rouffignac resta en possession des Musnier jusqu'au début duXIXe siècle, où il fut morcelé et vendu.
Rouffignac était aussi uneseigneurie de Moulidars, qui s'étendait sur neufparoisses. AuXVe siècle, elle appartenait à Henri Pelletan,écuyer, qui avait épousé une fille de Charlot de Mosnac. Elle fut vendue en1602 à François Le Musnier, seigneur deLartige[31].
Avant leXVIIIe siècle, Moulidars était aussi situé sur l'ancienneroute de laPoste entreParis etBordeaux, directe entreChaunay etBarbezieux parVillefagnan,Aigre etChâteauneuf, avant que celle-ci ne soit déviée pour desservirAngoulême parTurgot, intendant de lagénéralité deLimoges[35],[36],[37],[3].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1989 | 2008 | Serge Thoreau | ||
2008 | 2014 | Sylvie Mocœur | SE | Technicienne d'édition |
2014 | 2020 | Martial Desport | SE | |
2020 | En cours | Sylvie Mocoeur | MoDem | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2022, la commune comptait 664 habitants[Note 2], en évolution de −7,65 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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950 | 959 | 1 005 | 877 | 978 | 954 | 984 | 978 | 994 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 103 | 1 063 | 952 | 942 | 828 | 788 | 707 | 614 | 635 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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639 | 630 | 543 | 585 | 593 | 570 | 609 | 623 | 605 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 |
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569 | 521 | 504 | 543 | 558 | 688 | 734 | 719 | 686 |
2022 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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664 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 21,8 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait359 hommes pour370 femmes, soit un taux de 50,75 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 0,8 |
6,5 | 75-89 ans | 6,8 |
16,1 | 60-74 ans | 13,1 |
19,8 | 45-59 ans | 22,7 |
23,4 | 30-44 ans | 24,4 |
12,7 | 15-29 ans | 10,4 |
21,2 | 0-14 ans | 21,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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1 | 90 ou + | 2,7 |
9,2 | 75-89 ans | 12 |
20,6 | 60-74 ans | 21,3 |
20,7 | 45-59 ans | 20,3 |
16,8 | 30-44 ans | 16 |
15,6 | 15-29 ans | 13,4 |
16,1 | 0-14 ans | 14,3 |
Laviticulture occupe une partie importante de l'activité agricole. La commune est classée dans lesFins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée ducognac[44].
Moulidars compte une activité de tourisme de gîtes et de chambres d'hôtes.
L'école est unRPI entre Moulidars etVibrac. Vibrac accueille l'école élémentaire et Moulidars l'école primaire. L'école communale comporte une classe de maternelle et deux d'élémentaire[45].
Lecollège est àChâteauneuf et le transport est assuré comme dans tout le département par leConseil général avec six arrêts sur la commune de Moulidars.
L'église paroissiale Saint-Hippolyte date duXIIe siècle et sa façade romane a été classéemonument historique en 1912[46].
Le château d'Ardenne a été construit en plusieurs étapes, duXIIe au XVIIIe siècle. La tour, construite par Richard deMontbrun, date duXIIe siècle. Le reste de l'édifice date duXVIe siècle et a été remanié auXVIIIe siècle. Les familles Nourrigier (XVIe siècle), Le Musnier (XVIIe siècle), Méhée d'Anqueville, de Terrasson de Montleau (XVIIIe siècle), etHine (célèbres négociants decognac àJarnac) en furent les principaux propriétaires[47].
Plusieurs de ses parties, sa façade et ses toitures, la grande terrasse sud, sa balustrade ainsi que le grand escalier, sa rampe en fer forgé et l'escalier à vis de la tour nord-ouest ont été inscritsmonument historique par arrêté du[48].
Lepigeonnier, qui faisait autrefois partie du domaine d'Ardenne, est construit à flanc de coteau et offre une vue magnifique vers l'ouest sur les vignobles alentour. C'était lafuie du château, et elle fut construite dans les années 1720 par Pierre Méhée alias d'Ardenne (1677-1760), mousquetaire plus connu par son surnom« d'épée du roi ». Ce pigeonnier possède 850boulins[47].
En 1999, latempête Martin qui a traversé le Sud-Ouest a abîmé la toiture et l'association "le Pigeonnier d'Ardenne" a été créée afin de restaurer l'édifice[49].
Le logis de la Cour, situé près du bourg, fut probablement le premier château de la seigneurie de Moulidars construit auxXIIe et XIIIe siècles. Il est particulièrement intéressant grâce à sessouterrains-refuges. L'actuel corps de logis est duXVe siècle car le château fut rebâti après laguerre de Cent Ans. Il deviendra par la suite lamétairie du château d'Ardenne[50],[47]. C'est aussi un domaine viticole.
La commune possède aussi un riche patrimoine bâti et un lavoir.