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Moon Jae-in

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Dans ce nom coréen, lenom de famille,Moon, précède lenom personnel Jae-in.

Moon Jae-in
문재인
Illustration.
Moon Jae-in en 2019.
Fonctions
Président de la république de Corée

(5 ans)
Élection
Premier ministreYoo Il-ho(intérim)
Lee Nak-yon
Chung Sye-kyun
Hong Nam-ki(intérim)
Kim Boo-kyum
GouvernementMoon
PrédécesseurHwang Kyo-ahn(intérim)
Park Geun-hye
SuccesseurYoon Suk-yeol
Député à l'Assemblée nationale

(3 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection11 avril 2012
CirconscriptionDistrict de Sasang (Busan)
Législature19e
Groupe politiqueDémocrate (2012-2014)
Démocrate (2014-2016)
PrédécesseurChang Je-won
SuccesseurChang Je-won
Biographie
Date de naissance(72 ans)
Lieu de naissanceGeoje (Gyeongsang du
Sud
,Corée du Sud)
NationalitéSud-coréenne
Parti politiqueParti démocrate
(jusqu'en 2014)
Parti démocrate
(depuis 2014)
ConjointKim Jung-sook
Diplômé deUniversité Kyung Hee
ProfessionAvocat
ReligionCatholicisme

Signature de Moon Jae-in문재인

Moon Jae-in
Présidents de la république de Corée
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Moon Jae-in
Image illustrative de l’article Moon Jae-in
Moon Jae-in

Hangeul문재인
Hanja文在寅
Romanisation réviséeMun Jae-in
McCune-ReischauerMun Chaein
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Moon Jae-in (enhangeul :문재인 ; hanja :文在寅 ; prononciation coréenne :/mun.dʑɛ̝.in/), né le àGeoje, est unavocat ethomme d'Étatsud-coréen,président de la république de Corée du au.

Avocat de formation, s'occupant particulièrement des cas concernant lesdroits de l'homme, il devient secrétaire général du cabinet présidentiel deRoh Moo-hyun. Il est ensuite candidat duParti démocrate unifié (PDU) à l'élection présidentielle de 2012, qu'il perd face àPark Geun-hye. Après la chute de celle-ci, il est à nouveau candidat, sous la bannière duParti Minju, lors duscrutin de 2017. Il est élu avec 41,19 % des voix.

Le début de son mandat est notamment marqué par ses efforts en vue d'une réconciliation avec laCorée du Nord, qui aboutissent à la présence d'une délégation nord-coréenne auxJeux olympiques de PyeongChang puis àun sommet historique avecKim Jong-un en, au terme duquel les deux pays expriment leur volonté de mettre fin aux hostilités.

Il se retrouve par la suite confronté à lapandémie de Covid-19. Sa gestion de la crise est saluée aussi bien à l'extérieur de son pays qu'à l'intérieur, où son parti remporte un large succès auxélections législatives de 2020.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Moon Jae-in est né sur l'île deGeoje où son père, un réfugié originaire deHamhung enCorée du Nord ayant fui le régime communiste, travaille aucamp de prisonniers de guerre. Issu d'une famille modeste[1], il est élève au lycée Kyungnam à partir de 1971, l'une des écoles les plus prestigieuses, puis étudie ledroit à l'université Kyung Hee. Il est alors emprisonné et exclu de l'université pour avoir organisé une manifestation contre laconstitution Yusin. Il parvient toutefois à finir ses études, sortant deuxième de sa promotion en 1980. Ne pouvant pas devenir juge à cause de sa participation au mouvement étudiant, il choisit la carrière d'avocat.

Il a fait son service militaire dans les forces spéciales[2].

Carrière professionnelle

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Il ouvre un cabinet àBusan avecRoh Moo-hyun et s'implique dans la défense des droits de l'homme et des droits civils, devenant l'une des figures du mouvement démocratique des années 1970-1980. Il est emprisonné deux fois sous le régime du dictateurPark Chung-hee[1]. En 1988, il est un des membres fondateurs duHankyoreh, le premier grand journal de gauche. En 2002, il s'occupe de la campagne électorale de Roh Moo-hyun qui est président de 2003 à 2008. Il travaille alors au cabinet présidentiel d'abord en tant que conseiller aux affaires civiles, de 2003 à 2005, puis de la cohésion sociale, en 2004, et enfin en tant que secrétaire général de 2007 à 2008[3]. En 2007, il est l'une des chevilles ouvrières du deuxième et historique sommet intercoréen[1]. En 2009, après le suicide de Roh, il est responsable de ses funérailles et se retrouve sous les feux des projecteurs. C'est alors que sa popularité auprès du public grandit et qu'il commence à être considéré comme un candidat sérieux à la présidence.

Carrière politique avant la présidence

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Élection présidentielle de 2012

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En 2012, Moon est le membre duPDU le mieux placé dans les sondages.Élu député au printemps dans la circonscription de Busan, il remporte ensuite les primaires démocrates le et devient le candidat officiel de ce parti[4]. Pendant la campagne, les intentions de vote en sa faveur augmentent régulièrement et il semble en fin de campagne en passe de l'emporter. Finalement, lors duscrutin du 19 décembre, il recueille 48,02 % des voix et est battu par la candidate conservatrice,Park Geun-hye, fille dePark Chung-hee, qui bénéficie de la nostalgie du régime de son père et notamment de la croissance économique de l'époque[1], et obtient 51,55 % des voix.

Pendant la campagne, les services secrets sud-coréens organisent une campagne de diffamation contre lui afin d'influencer les électeurs en faveur des conservateurs. Le chef des services secrets sera condamné à quatre ans de prison en 2017[5].

Élection présidentielle de 2017

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En 2017, Moon remporte la primaire duParti démocrate pour l'élection présidentielle anticipée en raison de la destitution dePark Geun-hye en mars[6]. Il plaide pour une politique d'apaisement à l'égard de laCorée du Nord et se dit « prêt à s'asseoir avecKim Jong-un pour discuter duprogramme nucléaire »[1].

Durant la campagne, il déclare « s'opposer » à l'homosexualité et partager la position du candidat conservateurHong Joon-pyo selon lequel la présence de soldats homosexuels « affaiblit » lesforces armées sud-coréennes[7]. La presse conservatrice l'accuse d'avoir favorisé en 2007 l’emploi de son fils[8].

Le, il remporte l'élection présidentielle, dont il était le grand favori, avec 41,4 % des voix[1].

Il prête serment et entre en fonction le lendemain[9],[10]. Le jour même, il nommeLee Nak-yeon comme Premier ministre[11].

Président de la République

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Dialogue inter-coréen

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Kim Jong-un et Moon lors d'une entrevue à laMaison de la Paix, 2018.

Partisan d'un rapprochement avec laCorée du Nord, il se dit prêt à se rendre àPyongyang[12]. Il concède aux États-Unis le déploiement en Corée du Sud du système de missiles anti-balistiquesTHAAD à la condition que le président américain ne l'emploie pas sans le consulter[13]. En revanche, il fait annuler des exercices militaires prévus avec les États-Unis[14]. Lors desJeux olympiques d'hiver de 2018 dePyeongChang, il inviteKim Yo-jong, la sœur deKim Jong-un. Début, par l'intermédiaire de son conseiller à la sécurité nationale Chung Eui-yong, il transmet au président américainDonald Trump la demande du dirigeant nord-coréen de le rencontrer[2]. Une rencontre entre Moon Jae-in et Kim Jong-un est prévue pour la première fois en Corée du Sud. Le président sud-coréen entend profiter du sommet pour tenter de signer officiellement la paix, la Corée du Sud ayant refusé de signer l’armistice de 1953.

Moon et leprésident américainDonald Trump lors d'un conférence de presse, 2017.

Le rapprochement inter-coréen suscite un large enthousiasme au sein de la population sud-coréenne : la popularité de Moon Jae-in atteint 68 % en[15]. Cette ouverture est en revanche combattue par certaines organisationsévangéliques, qui tiennent un discours xénophobe et anticommuniste[16]. LeParti démocratique de Moon Jae-in obtient une large victoire à l'issue des élections législatives d'avril 2020, avec 163 sièges sur 300, et 17 sièges pour un parti allié, dans un contexte de forte participation électorale (66,2 %, soit le taux le plus élevé dans le pays depuis 1992)[17].

Politique environnementale

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En, Moon Jae-in annonce la sortie du nucléaire en Corée du Sud pour 2060. Dans l'immédiat, les projets de construction de six nouveaux réacteurs sont annulés et 24 autres actuellement en service ne sont pas prolongés[18]. Le gouvernement publie en outre un calendrier projetant l’accroissement de la part des énergies renouvelables à 20 % d'ici 2030 en augmentant les investissements dans la recherche et développement et en soutenant les secteurs liés[19]. Ces décisions provoquent l'hostilité des milieux d’affaires et des médias mais l'approbation d'une grande partie de l'opinion publique, inquiète depuis lacatastrophe japonaise de Fukushima en 2011 et alertée par plusieurs scandales de contrefaçons et de trafics de certifications de pièces détachées de réacteurs[18].

Le gouvernement décide en 2019 de faire équiper de panneaux solaires tous les bâtiments publics deSéoul mais également d'un million de logements d'ici 2022. L’objectif est de réduire les émissions de CO2 de plusieurs centaines de milliers de tonnes par an.

Politique économique et sociale

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Le salaire minimum est relevé de 16,4 % en 2017. Dans un rapport publié en 2018, l'ONGOxfam cite la Corée du Sud parmi les rares pays d'Asie à avoir fait des efforts pour réduire les inégalités[20]. La durée hebdomadaire légale du travail est ramenée de 68 heures à 52 heures en 2018[21].

Lacrise du logement se poursuit durant sa présidence, bien qu'elle ne soit pas directement liée à sa politique. Les prix ont presque doublé en quelques années : alors qu'un ouvrier devait, en 2017, consacrer vingt ans de salaire pour s'acheter une maison, il lui en faut près de quarante en 2021. Cette crise contribue à la dette des ménages ; en hausse constante depuis les années 1960, elle s’élève en 2020 à plus de 200 % durevenu disponible. Pour y faire face, Moon Jae-in prévoit de livrer deux millions d'habitations d'ici 2025 et d’augmenter les impôts sur la propriété afin de dissuader les habitants fortunés d'accumuler trop de logements[22].

Il gracie en août 2021 l'ancien PDG duGroupe Samsung,Lee Jae-yong, condamné pourcorruption etdétournement de fonds. Si cette mesure était réclamée par la droite, elle suscite une polémique au sein du parti présidentiel. Park Yong-jin, candidat démocrate à l’élection présidentielle de 2022, y voit un « affront à l’État de droit », montrant que « les riches et les puissants ont toujours une issue favorable »[23],[24]. En décembre 2021, il gracie également l'ancienne présidente conservatricePark Geun-hye, condamnée pour corruption et abus de pouvoir. Cette décision est accueillie avec froideur tant par la droite, qui soupçonne une « manœuvre » pour l’affaiblir à quelques mois de laprésidentielle, que par une partie du camp démocrate[25].

Son gouvernement a rédigé un projet de loi prévoyant l’autorisation de l’avortement jusqu’à quatorze semaines de grossesse. Mais le texte, très controversé dans un pays traditionnellement conservateur, n’a jamais été adopté par l’Assemblée nationale[26].

Le conservateurYoon Suk-yeol, vainqueur de l'élection présidentielle de 2022 en tant que candidat duPouvoir au peuple, lui succède le.

Après la présidence

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Moon Jae-in est inculpé par la justice pour corruption le. L'ancien président est accusé d'avoir facilité l'emploi de son gendre dans une compagnie aérienne en échange de faveurs au profit du propriétaire de la compagnie mise en cause[27],[28].

Vie privée

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Kim Jung-sook, son épouse, en mai 2017.

Catholique et traditionaliste, baptisé à l'âge adulte et très attaché à ladoctrine sociale de l'Église, il est marié àKim Jung-sook et père de deux enfants[1].

Distinctions et honneurs

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Décorations internationales

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Liens externes

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Notes et références

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  1. abcdef etgArnaud Vaulerin,« En Corée du Sud, la victoire de Moon Jae-in, plébiscite pour la démocratie », liberation.fr, 9 mai 2017.
  2. a etbJean-Louis Tremblais,« Moon Jae-In, l'homme invisible »,Le Figaro Magazine, semaine du 16 mars 2018, pages 20-21.
  3. « Présidentielle 2012 - Fiche des candidats », Agence de presse Yonhap.
  4. « Moon Jae-in élu candidat pour la présidentielle du Parti démocrate unifié », Agence de presse Yonhap, le 16 septembre 2012.
  5. « Corée du Sud : l'ex-espion numéro un en prison pour manipulation électorale »,L'Orient-Le Jour,‎(lire en ligne, consulté le).
  6. Francis, DorothyBrenner.,Another kind of beauty,, Criterion Book.
  7. (en-US) « South Korea’s favourite to be president says he ‘opposes’ homosexuality »,PinkNews,‎(lire en ligne).
  8. « Moon Jae-in aux portes du pouvoir en Corée du Sud »,lemonde.fr,‎(lire en ligne).
  9. « Liberal Moon Jae-in Likely to Become South Korea’s Next President », surThe Quint(consulté le).
  10. « Le nouveau président sud-coréen, Moon Jae-in, prend ses fonctions », surFrance 24,.
  11. « S. Korea's Moon nominates provincial governor as premier - The Mainichi », surThe Mainichi(consulté le).
  12. Philippe Mesmer, « Le nouveau président sud-coréen prône le dialogue avec Pyongyang », surLe Monde,(consulté le).
  13. « Négocier sans préalable avec Pyongyang »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le).
  14. « Corea del Sur suspende ejercicio de defensa anual por diálogo »,Telesur,‎(lire en ligne, consulté le)
  15. « Les Sud-Coréens plébiscitent le pacifisme de leur président », surlemonde.fr(consulté le).
  16. « L’hostilité à Moon Jae-in ravive l’extrémisme évangélique sud-coréen »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  17. Le Figaro avecAFP, « Elections en Corée du Sud: le pouvoir récompensé pour sa gestion de l'épidémie », surLe Figaro.fr,
  18. a etb« Moon Jae-in confirme la sortie du nucléaire en Corée du Sud pour 2060 »,lemonde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  19. « Une feuille de route pour la sortie du nucléaire civil sera présentée avant la fin de l'année »,Agence de presse Yonhap,‎(lire en ligne, consulté le).
  20. « Les écarts de richesse se creusent en Asie selon un nouveau rapport — Eglises d'Asie », sureglasie.mepasie.org,
  21. « Voix de faits »,Manière de voir,‎,p. 94(lire en ligne)
  22. NicolasRocca, « En Corée du Sud, la crise immobilière à tous les étages », surLe Monde diplomatique,
  23. « Le dirigeant de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, bénéficie d’une libération conditionnelle »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  24. « Moon : la libération de Lee Jae-yong est un choix pour l'intérêt national », surAgence de presse Yonhap,
  25. « La Corée du Sud divisée sur le pardon accordé à l’ancienne présidente Park Geun-hye »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  26. « La Corée du Sud hantée par ses « bébés fantômes » »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  27. « En Corée du Sud, la justice inculpe l'ex-président Moon Jae-in pour corruption », surFrance 24,(consulté le)
  28. « Corée du Sud : l’ancien président Moon Jae-in inculpé pour corruption »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  29. CIO, « Le président sud-coréen reçoit l’Ordre olympique du président Bach. Les deux dirigeants parlent du succès de PyeongChang 2018 et de leur coopération future »
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