LeFilet, d'une longueur totale de 19,6 km, prend sa source dans la commune deDierre et se jette dans leCher àTours, après avoir traversé10 communes[10]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 1[Note 1] au titre de l'article L. 214-17 ducode de l'environnement sur leBassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[11]. Sur le plan piscicole, le Filet est également classé endeuxième catégorie piscicole[9].
Statistiques 1991-2020 et records TOURS (37) - alt : 108m, lat : 47°26'40"N, lon : 0°43'38"E Records établis sur la période du 01-11-1959 au 03-12-2023
l'île de Bondésir - parcelle en maitrise d'usage, terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val-de-Loire[23] ;
la Frillière - parcelle en maitrise d'usage, terrain géré (location, convention de gestion) par un Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val-de-Loire[24].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF detype 1[Note 3] :
la Loire entre l'île de la Noiraye et la Frillière[25] ;
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[28].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune :
Au, Montlouis-sur-Loire est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[32].Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant38 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[33],[34]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[34]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,7 %), zones urbanisées (23,7 %), cultures permanentes (17,3 %), forêts (10,3 %),terres arables (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), prairies (3,5 %), eaux continentales[Note 8] (2,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment leFilet et laLoire. La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tours, un des21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Loire-Bretagne et portés à 22 lors de l'actualisation de 2018. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[40],[41]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1983, 1999, 2008 et 2016[42],[38].
Pour anticiper une remontée des risques defeux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec ledérèglement climatique, les services de l’État en régionCentre-Val de Loire (DREAL,DRAAF,DDT) avec lesSDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans lemassif d'Amboise, est classée au niveau de risque 3, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[43].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montlouis-sur-Loire.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[44]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 92,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 4 046 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3506 sont en aléa moyen ou fort, soit 87 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[45],[46].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 1992, 1993, 1996, 1997, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999, 2000, 2008 et 2021[38].
Le nom de la localité est attesté sous les formesVicus Montis Laudiacensis vers 587[47],Montis Laudiacensis vicus vers 590[48],Mons Laudiacensis en 818 (Testament d’Haganon),Mons Laudiacus auXIIe siècle,parrochianus de Monte Laudiaco en 1247[49],In parochia de Monte Laudato etde Montloe au début duXIIIe siècle[50],Parochia de Monte Laudato en 1270[51],Apud Montem Laudatum auXIIIe siècle[52],En la parroisse de Montloué en 1335[53],La parroisse de Montloé en 1336[54],Montloué entre 1368 et 1386[55],De tabernagio de Monte Laudato auXIVe siècle[56],Parochia Montis Laudati en 1469,Montlouis en 1475[57],Montloys en 1485[58],Montloire en l'an II (Délibération conseil général de la commune),Montlouis en 1813 (Cadastre),Montlouis-sur-Loire (décret du 23 août 1920).
Montlouis, variante deMontlouet. Dulatin classiqueMons, « hauteur », etbas latinLaudiacus : gentiliceLaudius et suffixeacus. « La hauteur du domaine appeléLaudiacus ». La compositionMont Louis, du bas latinLudovicus, nom de personne d’origine germanique, reste possible dans les toponymes postérieurs à 1300.
La commune est bordée sur son flanc nord par le fleuve, laLoire.
Une chapelle est desservie de 461 à 491 par saintPerpet de Tours,évêque de Tours, sur un site à l'aplomb du coteau protégé des crues de la Loire[59].
C'est à Montlouis que fut signée, le la paix entre le roi d'AngleterreHenri II et ses filsrévoltés[60].
Dès leMoyen Âge, Montlouis s'est développé grâce à son port sur laLoire, voie navigable très utilisée, et par son activité viticole. Le toponyme deViguerie (Jardin au pied de l'église) témoigne de son statut administratif.
LaRenaissance marque un âge d'or. Puis l'activité portuaire se dégrade peu à peu en raison de l'ensablement du fleuve. Montlouis devient alors une commune essentiellement rurale et agricole, toujours avec le vin.
Au cours de laRévolution française, la commune, alors appelée simplementMontlouis, porte provisoirement le nom deMonloire ou deMont-Loire.
En 1920, le nom de la commune est modifié avec la précisionMontlouis-sur-Loire.
Association fondée en 1986 et ayant pour vocation« d'éduquer à l’environnement ainsi que d’informer, sensibiliser et faire découvrir le patrimoine naturel et culturel de la Loire ». Elle propose des activités variées en rapport avec la faune et la flore du corridor ligérien.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[69],[Note 9].
En 2022, la commune comptait 11 261 habitants[Note 10], en évolution de +5,96 % par rapport à 2016 (Indre-et-Loire : +1,67 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Depuis 1987, la ville accueille au mois de septembre le festivalJazz en Touraine. En 2010, il accueille plus de 20 000 personnes[71] sur une durée de dix jours. Une association est créée en 1990 pour organiser ce festival indépendamment de la municipalité. Aujourd'hui, environ 200 bénévoles s'occupent de l'organisation. Depuis sa création, un grand nombre d'artistes reconnus sont venus jouer à Montlouis :
La Maison de la Loire. Depuis 1986, elle fait découvrir le patrimoine culturel et naturel du fleuve[72].
Le quartier Cœur de ville : grand quartier « écologique » au centre de la ville composé d'immeubles destinés à la location (bailleur social) ainsi qu'à la vente, avec des maisons individuelles, des commerces et au centre une grande médiathèque[73].
Les armes deMontlouis-sur-Loire seblasonnent ainsi :
« Écartelé : au premier et au quatrième d'argent au senestrochère de gueules sortant d'une nuée d'azur mouvant du flanc senestre, tenant une poignée de vesce en rameau de trois pièces de sinople, au deuxième et au troisième parti au I de sinople au pal d'argent et au II de gueules au pal aussi d'argent »[74].
Claude Foubert,Histoire d'une ville à la campagne, chroniques de Montlouis, témoignages sur le siècle, photographies d'Édouard Golbin, édition Efil Communication, 2000.
↑Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 ducode de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par lesSDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
↑D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par desplantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Tours, il y a une ville-centre et37 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)