L'altitude est de 126 mètres au niveau de l'hôtel de ville. Mais la ville étant bâtie sur un coteau en bordure du massif forestier, l'altitude varie de 98 mètres dans la plaine de Montfort à 183 mètres au pied de latour Anne de Bretagne[1].
Au, Montfort-l'Amaury est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle appartient à l'unité urbaine de Montfort-l'Amaury[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].
La localité ne s'est jamais appeléePinson,Pincionemonte[13], certains ont repris cette ancienne erreur[14] que, déjà en 1873, le grand historien A. de Dion avait relevée : quelques-uns ont prisPinciomons pour Montfort et qui est Montpinçon, fief de la chatellenie de Gambais. “La Butte du Pinçon” ou “La Butte de Montpinçon” est située à Condé-sur-Vesgres, près de Gambais[15].
Attestée sous les formesMons Fortis en 999[réf. nécessaire],Montfortis[16],Moriacum,Montifors[16],Montfort-en-Iveline,Montfort-le-Brutus en 1793, puisMontfort-l'Amaury[14].
Lecomté de Montfort fut lié auduché de Bretagne à la suite du mariage deYolande de Montfort avecArthur II de Bretagne en1292. Lors de la guerre de succession de Bretagne (1341-1364), les Monfort font valoir leurs droits à la couronne ducale et l'emportent finalement, avec l'aide anglaise, à la bataille d'Auray (1364). À partir de 1365 et pendant deux siècles, la ville devient une dépendance de la Bretagne grâce au mariage de la dernière descendante des comtes de Montfort avec Arthur, duc de Bretagne. Le duc nommeTugdual de Kermoysan gouverneur de son comté de Montfort l'Amaury en 1447. Les Monfort, devenus ducs de Bretagne, n'en restent pas moins comtes de Montfort et le comté est une de leurs possessions. Laduchesse Anne de Bretagne (1477-1514), qui possédait également le titre de comtesse de Montfort, séjourne cinq ans à Montfort-Lamaury et embellit la capitale de son comté ; on lui doit l'évolution de l'église Saint-Pierre, qu'elle entreprit de remodeler pour lui offrir une architecture plus moderne et une meilleure distribution. L'église est en pierre de Bazemont et grès de Rambouillet. Elle fait transférer le cimetière qui était au sud de l’église hors les murs, dans le quartier de la Brosse et construire latour qui porte son nom en briques et en pierres. Le comté revient à la couronne de France en1547 lors de la réunion définitive de laBretagne à la France, conformément autraité de 1532.Henri II, fils deFrançoisIer et deClaude de France, elle-même fille de la duchesseAnne de Bretagne, reine de France par son mariage avecCharles VIII puisLouis XII, devient roi de France à la mort de son père FrançoisIer, en même temps que duc de Bretagne et comte de Montfort.
Plus tard, en 1591, c’est à Montfort-l'Amaury qu’Henri IV, roi de Navarre, négocia son abjuration avant d’être accepté en tant que roi.
Au cours de laRévolution française, la commune porte provisoirement le nom de « Montfort-le-Brutus ». Pendant l'Occupation, Montfort connut la présence d'unekommandantur. Il y eut des résistants, notamment communistes, dont certains furent arrêtés. À la Libération (), le maire, d'origine alsacienne, fut arrêté et mourut en prison.
Le, la Ville de Montfort-l’Amaury a organisé plusieurs événements pour commémorer le 150e anniversaire de naissance deMaurice Ravel, qui vécut dans le commune de 1921 à 1937 : tout d’abord, auMusée Maurice-Ravel, le double lancement, d’une part d’un nouveautimbreMaurice Ravel parPhilaposte, du groupeLa Poste, dans un bureau de poste éphémère[18],[19],[20],[21],[22], d’autre part de la nouvelle édition de la correspondance deMaurice Ravel aux éditionsGallimard, avec signature du livre par son éditeur scientifique,Manuel Cornejo[23],[24] ; par ailleurs un concert de piano deTiffany Poon au Centre Boléro, nouveau nom du Centre municipal des loisirs (CML)[25],[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2022, la commune comptait 2 790 habitants[Note 4], en évolution de −5,2 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 38,5 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 329 hommes pour 1 609 femmes, soit un taux de 54,77 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
3,2
90 ou +
9,4
10,5
75-89 ans
17,3
18,4
60-74 ans
17,0
22,1
45-59 ans
20,3
13,9
30-44 ans
11,8
16,2
15-29 ans
12,5
15,6
0-14 ans
11,7
Pyramide des âges du département desYvelines en 2021 en pourcentage[33]
En 2020, l'école communale publique accueille 169 élèves, dont 65 dans les trois classes dematernelle et 104 dans les 5 classes de l'élémentaire[34]. En 2014, l'école est aménagée dans les bâtiments restaurés de l'ancienne institution privée catholique Saint-Louis.
Il existe enfin un groupe scolaire privé Saint-Louis / Notre-Dame-du-Bel-Air, élémentaire et collège qui a fêté en 2016 ses soixante-dix ans d'existence. L'école y comptait alors 350 élèves de primaire et 650 collégiens[37].
La ville héberge le club École de rugby de Montfort-l'Amaury (ERMA). Son équipe junior évolue dans le championnat régional 3 U19 et les cadets en régional 3 U16[38].
La piscine intercommunale de lacommunauté de communes Cœur d'Yvelines se situe sur le territoire de la commune. Elle est équipée en intérieur d'un bassin de 25 m, d'un petit bassin, d'unepataugeoire, d'un jacuzzi, d'un sauna et d'un espace de relaxation. Durant la saison estivale, l'accès a un bassin extérieur avec toboggans, une plage et une pelouse est ouvert. Elle propose des cours de natation et d'aquagym ainsi que des séances d'aquabiking et de lutte contre l'aquaphobie[39].
Chaque année, au mois de novembre, la commune organise aux côtés de l'association AESN78 la course nocturneLes Flambeaux, un trail de 10 km et 18 km entre rues médiévales et forêt[40].
Pardon breton : Le premierpardon breton eut lieu en 1899 et le dernier pardon eut lieu en 1977. En 1999, Montfort fêta le centenaire de ce pardon breton pour témoigner d’un passé qui a fortement marqué l’identité de la commune. En 2009, Montfort célébra le110e anniversaire du pardon breton.
Les Journées Ravel : depuis 1995, la ville de Montfort-l'Amaury rend hommage à Maurice Ravel, qui y vécut de 1921 à 1937, durant deux week-end de concerts en octobre.
l'église Saint-Pierre : église desXVe et XVIe siècles, d'une taille impressionnante et rare pour une petite cité, reconstruite parAnne de Bretagne en 1491, en lieu et place d’une église médiévale duXIe siècle bâtie parAmauryIer de Montfort.André de Foix, seigneur de Montfort de 1524 à 1540, amplifiera les aménagements entrepris sous le dernier règne breton. L'église est particulièrement intéressante par ses nombreuses gargouilles extérieures, ses clefs de voûte pendantes et sculptées dans les bas-côtés et surtout l'incomparable collection de vitraux Renaissance qui ornent les baies des bas-côtés et les fenêtres hautes du chœur. Quatre d'entre eux sont datés mais aucun n'est signé. Les archives locales ne donnent aucune indication sur les peintres et verriers à qui l'on doit ces chefs-d'œuvre. Classée Monument historique, depuis 1840, grâce à sa collection de vitraux datant de la deuxième partie duXVIe siècle, on y admire un ensemble de 37 verrières unique en Île-de-France[44] ;
le cimetière desXVe et XVIe siècles, entouré de galeries, semblables à celle d'uncloître, ayant servi de charniers pour l’inhumation des corps retirés de l'ancien cimetière à l’emplacement de l'église. Le cloître et la porte sont classés MH[45] ;
lamaison de Maurice Ravel, leBelvédère, est une demeure duXXe siècle qui se trouve au pied des ruines du donjon et qui surplombe le sud de la ville.Maurice Ravel y a vécu de 1921 à sa mort à Paris en 1937. Après la mort du compositeur, la maison a été très bien conservée par volonté du frère cadet et unique héritier du compositeur, Édouard Ravel (1878-1960). Ce dernier légua la maison à laRéunion des musées nationaux dans son deuxième testament authentique du. De 1937 à 1970, la maison fut confiée à la garde successive de Mme Marie Reveleau (fidèle gouvernante du compositeur depuis 1921) jusqu'à sa mort en 1952, puis àCéleste Albaret et sa sœur Marie Gineste jusqu'en 1970. Accepté par l'État en 1963, le legs du musée se concrétisa en par la signature d’un bail emphytéotique de 99 ans entre laRéunion des musées nationaux et la ville de Montfort-l'Amaury, respectivement propriétaire et gestionnaire du musée. La maison-musée Maurice-Ravel ouvrit ses portes, après des travaux, le. La maison est inscrite MH[47] ;
un hôtel duXVIIe, inscrit MH pour sa façade, sa toiture et son parc dans lequel subsistent des vestiges des remparts[48].
D'autres monuments, non classés, sillonnent la ville :
les remparts desXIe et XIIe siècles dont il ne reste que quelques vestiges et la porte Bardoul ;
Catherine de Baillon (Montfort 1645 -Rivière-Ouelle 1688), née dans le hameau des Layes, fille d'Alphonse de Baillon, sieur de La Mascotterie, et de Louise de Marle. Elle part en 1669 pour laNouvelle-France avec 149 autresfilles du roi et se marie la même année avec Jacques Miville dit Deschesnes. Elle est l'ancêtre de nombreuxQuébécois[52].
Denis Lebreton (1731-1814), homme politique né et décédé à Montfort-l'Amaury, député de Seine-et-Oise.
François Petau de Maulette (1742-1805), député de la noblesse et commandant de la garde nationale de la commune, y est décédé et enterré[53].
Jean-Antoine Roucher (1745-1794), poète et receveur desgabelles, vit au 9 rue de la Treille en 1789[55]. Plus tard, c'est la mère du poèteAdolphe de Saint-Valry (1797-1867) qui fait l'acquisition de cette maison. Son amiVictor Hugo (1802-1885) y séjournait souvent lorsqu'il se rendait àDreux pour voir sa future épouse, Adèle Foucher[56],[57].
Léon Durocher (1862-1918)[60], chansonnier et créateur du pardon breton montfortois en 1899.
Colette (1873-1954), écrivain, y achète une maison, La Gerbière, avec son mariMaurice Goudeket (1889-1977) en 1930. Ils la revendent àCoco Chanel l'année suivante[61].
Maurice Ravel (1875-1937), compositeur, a vécu au Belvédère, 5 rue Saint-Laurent (actuelle rue Maurice-Ravel), de 1921 à 1937.
Coco Chanel (1883-1971), créatrice de mode, modiste, grande couturière, y achète une maison, La Gerbière, àColette, en 1931.
Jacques de Lacretelle (1888-1985), écrivain, académicien, a été nommé conseiller municipal de Montfort en 1945.
Germaine Beaumont (1890-1983), journaliste et romancière, y est décédée.
Céleste Albaret (1891-1984), ancienne gouvernante deMarcel Proust, est chargée, de 1954 à 1970, de la garde du Belvédère, la maison de Maurice Ravel. Elle est enterrée à Montfort-l'Amaury, ainsi que son mari Odilon Albaret et sa sœur Marie Gineste.
Tony Burnand (1892-1969), publicitaire, journaliste et écrivain, spécialiste de la pêche et de la chasse, y est décédé.
Robert Merle (1908-2004), écrivain, y a situé à une partie de l'action de sa fresque historiqueFortune de France (ainsi qu'à Grosrouvre, où il a fini ses jours en son domaine de La Malmaison).
Marc Dubois (1951-2009), aviateur, commandant de bord duvol Rio-Paris abîmé en mer en 2009, habitait àSaulx-Marchais, a fréquenté l'école Saint-Louis et est inhumé à Montfort-l'Amaury[64].
Thierry Gilardi (1958-2008), journaliste et commentateur sportif, y a vécu quinze ans et y est inhumé[65].
Guillaume Canet (né en 1973) a fait ses classes de primaire, collège et lycée dans l'établissement scolaire Saint-Louis/Notre-Dame-du-Bel-Air où il est revenu le accompagné de Thierry Gilardi pour participer à une journée de solidarité au profit de l'association ELA.
Les comédiens du PalmashowGrégoire Ludig (né en 1982) etDavid Marsais (né en 1984) ont fréquenté le collège public Maurice-Ravel de Montfort-l’Amaury où ils se sont rencontrés.
Montfort-l'Amaury accueille régulièrement des tournages de cinéma et de télévision.
En1943, alors que la France estoccupée,Henri-Georges Clouzot tourne son filmLe Corbeau dans la maison où il s'est installé. Cette ancienne bâtisse, d'abord hôtel de ville puis caserne de la maréchaussée sous la Révolution, est aujourd'hui devenue un hôtel[67].
Laurencede Finance et Marie-HuguetteHadrot,Montfort-l'Amaury : Les verrières de l'église paroissiale Saint-Pierre, Association pour le Développement du Patrimoine d'Île-de-France,(ISBN2-905913-14-2)
André Rhein,La Seigneurie de Montfort en Iveline, depuis son origine jusqu'à son union au duché de Bretagne (Xe-XIVe siècle) Imprimerie Aubert, Versailles 1910, 360 p. (publication de la Société archéologique de Rambouillet).
Michel Foucault,Le Canton de Montfort-l'Amaury à travers les cartes postales, éd. H. de Froberville, 1990,(ISBN2-907659-04-9), 330 p.
M.-J. L'Hermitte,Histoire de Montfort-l'Amaury, Res Universis,Monographies des villes et villages de France, Paris 1990,(ISBN2-87760-307-5) (réédition de l'ouvrage paru en 1825 sous le titrePrécis sur la ville de Montfort-l'Amaury et l'histoire chronologique des seigneurs de cette ville depuis la construction de son château jusqu'à la Révolution de France - 996-1792).
Marie-Huguette Hadrot,Montfort-l'Amaury de l'an mil à nos jours, Somogy - éditions d'art, Paris, 2002,(ISBN2-85056-563-6), 191 p.
Yves Milon,Maurice Ravel à Montfort-l'Amaury, préface deManuel Rosenthal, photographies de Thomas Renaut, Paris, ASA éditions, ca 1997, 112 p.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montfort-l'Amaury comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Marie Vermeersch, « Pour ses 150 ans, ce compositeur « connu dans le monde entier » est honoré « chez lui » dans les Yvelines »,78actu,(lire en ligne, consulté le)