Le nom de Pain de Sucre serait apparu auXVIe siècle à l'instigation desPortugais. Il devrait son nom à sa forme très particulière évoquant lespains de sucre raffinés et placés dans des moules enargile pour être transportés par bateau à l'époque du commerce de lacanne à sucre.
La carte de la colonie française deFrance antarctique de labaie de Guanabara dressée vers 1555 montre la confirmation topographique initiale du mont du Pain de Sucre, dénommé initialement « Pot de beurre »[2].
Il est cependant possible que cette explication ne soit qu'uneétymologie populaire, le nom dérivant peut-être dutupi-guaraniPau-nh-acuqua (« grande colline » en français).
La ville de Rio de Janeiro est fondée le, par leBrésil colonial, à l'embouchure de labaie de Guanabara et de l'océan Atlantique, avec cette montagne à titre d'important point de signalisation maritime depuis le large.
Vue du mont du Pain de Sucre et de son téléphérique (2017).
En1907, l'ingénieur brésilienAugusto Ramos(pt) a l'idée de relier les collines par câble aérien. Il fonde en1910 la Société pour le Pain de Sucre et commence les travaux. Le projet est mis en œuvre enAllemagne et réalisé par des travailleurs brésiliens. Chaque élément est hissé en escaladant la montagne ou par le biais de câbles en acier. Letéléphérique du Pain de Sucre est achevé en1912 ; c'est le premier du pays et le troisième au monde. Les premières cabines sont partiellement en bois et restent en service pendant soixante ans. Un nouveau modèle décuplant la capacité de transport est mis en service en1972. En2009 est commandée une troisième génération de téléphérique.
Letéléphérique actuel relie la base de Morro da Babilônia au sommet deMorro daUrca à 220 mètres d'altitude, puis le sommet du Pain de Sucre. Ce second tronçon long de 700 mètres est équipé de cabines sphériques panoramiques qui permettent de transporter 65 passagers toutes les vingt minutes, pour une ascension de trois minutes.
Le mont du Pain de Sucre, escaladé pour la première fois en 1817 par l'alpiniste anglaiseHenrietta Carstairs(en), leMorro da Babilônia et leMorro da Urca sont très fréquentés par les amateurs d'escalade. Ils forment l'un des plus grands ensembles de pratique de l'escalade en zone urbaine, avec plus de 270 voies.
↑a etbVisualisation sur les cartes de Banco de Dados Geográfico do Exército Brasileiro.
↑« 1555 : les Français s’implantent... à Rio », surDécouvertes et rencontres extraordinaires(consulté le). L'information originelle est donnée parJean de Léry au chapitre 7 de sonHistoire d'un voyage faict en la terre du Brésil, 1578 : "une grosse tour [que] nous François, par une maniere de parler hyperbolique, avions nommée le pot de beurre".