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Monastère double

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Unmonastère double abrite, en deux clôtures séparées, desmoines et desmoniales, réunis sous l’autorité d’un mêmeabbé ou d’une mêmeabbesse. Il en existe en Orient dès la première moitié duIVe siècle. En Occident, on observe deux grandes vagues de fondation : celle duchristianisme celtique, notamment auVIIe siècle ; puis celle de laréforme grégorienne, auxXIe et XIIe siècles.

Historique

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Antiquité

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Orient

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icône représentant un saint devant un décor de désert où se trouve un monastère
SaintPacôme, fondateur du monastère deTabennèse.

Ce type d’organisation apparaît en Orient en même temps que lecénobitisme chrétien lui-même[1] : il est dicté par la nécessité pour les femmes d’avoir des hommes à proximité — les hommes étant seuls habilités à célébrer l'office eucharistique et délivrer les sacrements[2]. Lesmonastères doubles semblent avoir été nombreux en Orient, dans les premiers siècles du monachisme chrétien[3].

Parmi ces monastères doubles, on compte desmonastères familiaux, où des liens de parenté unissent certains membres de la communauté : le mari dirige la communauté des hommes et l’épouse celle des femmes — ou bien les rôles sont tenus par le frère et la sœur[2].

La tradition latine voit en saintPacôme (292-348) le père du cénobitisme, c’est-à-dire de la vie religieuse en commun. Et la première fondation de Pacôme est double : il établit un monastère d’hommes àTabennèse, enThébaïde, sur une rive duNil, tandis que sa sœur Marie fonde une communauté de femmes sur la rive opposée. Pacôme a laissé des indications sur les relations entre moniales et moines vivant sous sa règle, la premièrerègle monastique connue[4] : par exemple, les hommes se chargent des travaux de construction, les femmes de la confection des vêtements[1], etc.

En352, dans lePont, sur une rive de l’Iris, sainteMacrine et sa mère, Emmélie, fondent le monastère des Vierges (peut-être à Annesi, près deNéocésarée[1]). Leur frère et fils, saintBasile de Césarée, fonde six ans plus tard, sur la rive opposée, un monastère d’hommes[4]. Lui aussi a laissé une règle qui traite des rapports entre moines et moniales. Et son frère, saintGrégoire de Nysse, nous renseigne, dans laVie de Macrine, sur les relations entre les deux communautés[1].

Le monastère duMont des Oliviers, àJérusalem (Palestine), est fondé vers380 parMélanie l'Ancienne. La communauté des hommes est confiée àRufin d'Aquilée[5].

Le monastère deBethléem (Palestine) est fondé en386 par la riche veuvePaula. La communauté des hommes est dirigée par saintJérôme[6].

Lemonastère de Baouit, enMoyenne-Égypte, est fondé vers 385-390 par Apollo, qui a laissé une règle. Le monastère compte deux églises[7].

Occident

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Le premier monastère double d'Occident aurait été fondé àKildare (Irlande), vers470, par sainteBrigitte, qui aurait mis à sa tête une abbesse issue des familles nobles locales[8]. Mais les historiens se montrent réservés quant à la réalité de cette fondation[9].

Haut Moyen Âge

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statue de trois moines marchant avec leurs bâtons, escortés d'animaux fantastiques
SaintColomban (au centre), dont les disciples ont fondé de nombreux monastères doubles.

Le hautMoyen Âge est marqué de l’empreinte duchristianisme celtique (Ve – XIIe siècle), qui connaît son apogée auVIIe siècle. D’infatigables missionnaires irlandais, puis leurs disciples, parsèment de monastères l’Écosse, laGaule, l’Allemagne, l’Helvétie, l’Italie, l’Angleterre. Et, comme la tradition celtique respecte la femme, ce sont des abbesses que l’on voit à la tête des monastères doubles de cette époque (à une abbesse succède toujours une abbesse). Exceptionnellement, un abbé peut avoir autorité sur les moines, et une abbesse sur les moniales[3]. À noter que jusqu’auXe siècle, on parle demonastères, pas encore d’abbayes.

On ne sait par quel canal l’idée arrive en Occident. Si l’on se fie aux seuls monastères connus aujourd’hui, le phénomène semble prendre naissance en Gaule, avec des fondations d’inspiration colombanienne (saintColomban lui-même, mort en615, ne semble pas contemporain de ces fondations[2] : les plus anciennes connues,Faremoutiers etRemiremont, apparaissent vers620).

Dans le dernier tiers duVIIe siècle, dans les monastères simples comme dans les monastères doubles, les rigoureuses règles irlandaises commencent à être remplacées parcelle de saint Benoît, mieux acceptée par moines et moniales. Ce qui va contribuer au déclin du christianisme celtique.

Les conciles (notamment ledeuxième concile de Nicée) depuis l'empereurJustinien interdisent les monastères doubles, l'église voyant cette mixité d'un mauvais œil, mais ces interdictions ne sont appliquées que progressivement[10]. La plupart des fondations doubles ne survivent pas au passage desVikings, auxIXe et Xe siècles. C’est notamment le cas en Angleterre, où bien des monastères doubles sont détruits : lorsqu’on les restaure, on en fait des monastères simples[4]. Sans avoir totalement disparu, le phénomène s’assoupit jusqu’au milieu duXIe siècle.

Gaule

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En Gaule, durant l’occupation romaine, lechristianisme touche les villes et l’aristocratie des grandes propriétés. À l’époque mérovingienne, les évêques sont toujours présents dans les villes, dont ils tiennent en mains l’administration, mais les campagnes sont livrées au paganisme[11]. Les missionnaires irlandais s’attachent à christianiser les campagnes, et à réorganiser leurs circuits économiques[12]. Leurs premières fondations gauloises, comme le prestigieuxmonastère de Luxeuil, sont des monastères d’hommes. Il est en effet difficile d’imaginer une communauté de femmes isolée en pleine forêt : des problèmes de sécurité, d’approvisionnement et de vie spirituelle se posent. Le monastère double offre une solution à ces problèmes.

Lemonastère de Faremoutiers, enBrie, est fondé vers 620 par sainteFare, qui a connu l'Irlandais Colomban, puis son disciple favori, saintEustase. Elle est la première abbesse de sa propre fondation. Il s’agit peut-être du premier monastère double de Gaule[13]. La communauté obéit à la très durerègle de saint Colomban, et l’on ne fait pas de différence, en matière de discipline, entre les sexes.Jonas de Bobbio rapporte d’ailleurs une tentative d’évasion du dortoir des femmes, par une échelle[1]. Il en est de même de sa fille l'abbaye Gloire-Dieu de Gy-les-Nonains. L'évêque de Chartres accusera l'abbaye de Faremoutiers de désordres, mais ses reproches s'adressent surtout au monastère de la Gloire-Dieu à Gy[réf. nécessaire].

buste d'une statue coloriée
Adalbaud, fondateur du monastère de Marchiennes.

Lemonastère Saint-Pierre de Remiremont, dans lesVosges, est fondé vers 620 par saintAmé (disciple de Colomban) et par saintRomaric (moine de Luxeuil). Il est dirigé par des abbesses, dont la première est sainte Mactefelde[14]. Les moniales vivent sur les hauts, les moines dans la vallée[15]. La règle est, durant les premiers siècles, celle de Colomban. Puis, probablement auXe siècle, le monastère cesse d'être double pour être dévolu aux femmes[14].

Lemonastère de Jouarre, enÎle-de-France, est fondé vers630 parAdon[16]. Il a peut-être été quelque temps monastère d'hommes, avant de devenir monastère double[17]. La première abbesse en est sainte Théodechilde[18] (ou Telchilde). La règle est celle de saint Colomban[19].

Lemonastère d’hommes de Marchiennes, enFlandre gallicante, est fondé en 630 par des moines colombaniens[20] et par le comteAdalbaud, qui meurt en642. Sa veuve, sainteRictrude, ajoute à ce monastère, en643, un monastère de femmes, afin de s’y retirer avec ses trois filles. Elle est la première abbesse de cette fondation, qui reste double jusqu’en1024[21].

Lemonastère de Nivelles, enBelgique, est fondé vers640, sous l’influence de saintAmand, par sainteItta. Sa fille, sainteGertrude, en est la première abbesse[22].

Lemonastère Saint-Jean Baptiste de Laon[23], enPicardie, est fondé vers648 par sainte Salaberge[24], qui en est la première abbesse. Salaberge est une disciple du colombanien saint Eustase.

Lemonastère Saint-Pierre d’Étival, dans les Vosges, aurait, selon certains, été fondé parBodon (ou Leudin), frère de sainte Salaberge, entre640 et660. On le suppose de tradition colombanienne. Le monastère de femmes, aujourd’hui disparu, est situé au Faing des Dames, à 500 pas, à l’ouest du monastère d’hommes[23].

Lemonastère de Chelles[25], en Île-de-France, est fondé en656 par la reineBathilde. La première abbesse en est sainteBertille.

Lemonastère Saint-Pierre de Hasnon, dans leNord-Pas-de-Calais, est fondé en670 par Jean et Eulalie d’Ostrevant[26]. Il est dirigé par des abbesses.

Northumbrie

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Le monastère d’hommes deLindisfarne, enNorthumbrie, est le fer de lance des missionnaires irlandais dans les royaumes anglo-saxons. Son fondateur et premier abbé, saintAidan, est à l’origine de la création de deux monastères doubles :

  • le monastère deHartlepool, fondé en640 par lui-même et par sainte Hieu, « la première moniale d’Angleterre[1] », qui en est la première abbesse ;
  • lemonastère de Coldingham, fondé à la même époque par sainteEbba, sœur du roiOswy. Elle en est la première abbesse. C’est un des rares monastères fournissant àBède l'occasion de signaler un relâchement de la discipline[27].

Après la mort d’Aidan, le roi Oswy fonde lemonastère de Whitby en657. La première abbesse en est sainteHilda.

Autres royaumes anglo-saxons

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statue de pierre d'une femme en pied
SainteEtheldrède, fondatrice dumonastère d’Ely.

Dans le reste de laBretagne insulaire (où unévêque et desmoines noirs prennent pied en669 pour contrecarrer l’offensive missionnaire irlandaise), la plupart des premières fondations vont être doubles[3]. On y trouve très occasionnellement des monastères familiaux[2].

Le monastère de Barking, enEssex, est fondé par saintErkenwald, le futur évêque deLondres. Sa sœur, sainte Ethelburga (à ne pas confondre avec son homonyme, sainteEthelburga de Kent), en est la première abbesse. C’est Bède le Vénérable qui cite ce monastère comme double. Mais la date de fondation en est controversée (ce serait peut-être aux alentours de666)[28]. Trois siècles plus tard, réformé par saintDunstan, il devient monastère de femmes[29].

Le monastère deMinster-in-Thanet, dans leKent, est fondé en670 par sainte Ermenburga (devenue Domneva), princesse de la maison royale. Elle en est la première abbesse[30].

Le monastère de Minster-in-Sheppey, dans l’île de Sheppey (Kent), est fondé vers 670 par sainteSexburga, veuve du roiEarconbert. Elle en est la première abbesse[31].

Lemonastère d’Ely, enEast Anglia, est fondé en673 par sainteEtheldrède, qui en est la première abbesse[32].

Le monastère deWimborne, dans leWessex, est fondé vers705 par sainte Cuthburga et sa sœur, sainte Quenburga[33]. Cuthburga en est la première abbesse[34].

Espagne

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L’Espagne compte plus de 200 monastères doubles[4], parmi lesquels des monastères familiaux.

L’idée de monastère double est introduite par saintFructueux, dont la première fondation est Compludo, dans leLeón, en640[35]. De partout y affluent des hommes voulant devenir moines — jeunes et vieux, nobles et esclaves, chefs militaires et simples soldats —, mais aussi leurs familles. Le monastère forme alors un village où vivent séparément, vêtus de sacs, les moines, leurs épouses et leurs enfants : les épouses ont, comme leurs maris, embrassé la plus âpre vie monastique, et les enfants suivent un enseignement qui les prépare à devenir moines. Tous doivent oublier leurs anciens liens familiaux. C'est pour Compludo que saint Fructueux rédige sa première règle.

Allemagne

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Le monastère de Disibodenberg est fondé vers650 par l’Irlandais saintDisibod. La règle est celle de saint Colomban[36].

Le monastère d’hommes de Heidenheim-am-Hahnenkamm, enFranconie, est fondé par les frères saint Wynnebald et saintWillibald, vers750. Leur sœur, sainteWalburge, en fait un monastère double (on ignore la date). À la mort de Wynnebald, en761, Walburge devient l’abbesse tant des moniales que des moines[37].

Alsace

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tête d'une statue coloriée de femme portant une couronne
Adélaïde de Bourgogne, fondatrice du monastère deSeltz.

Le monastère de femmes deHohenbourg, sur l’actuelmont Sainte-Odile, est fondé en680 par sainteOdile, disciple de saint Erard (devenu Erhard), missionnaire irlandais. Vers700, Odile fonde le monastère d’hommes deNiedermunster (au pied du mont)[38]. Elle est la première abbesse de cette fondation double.

Lemonastère d’Altorf est fondé en974 par Hugues III de Nordgau et son épouse Helwilde. Il devient monastère d’hommes avant1251[39].

Le monastère deSeltz est fondé en988 parAdélaïde de Bourgogne. Il devient monastère simple auXIIIe siècle, après le départ des religieuses[39].

Suisse

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Le monastère deRheinau[40] aurait été fondé en778[41]. La date est incertaine.

Italie

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En Italie, il y a peu de monastères doubles, tous enSardaigne selon saint Grégoire d’Agrigente[4]. Bède le Vénérable en cite un à Rome[42].

Irlande

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On ne connaît pas de monastère double en Irlande, si ce n’est l’antique et semi-légendaire fondation de Kildare. Il en a peut-être existé quelques-uns[3].

Monastères jumeaux

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Une certaine confusion existe entre monastère double (hommes et femmes) et « monastères jumeaux » (hommes).

Les monastères jumeaux deStavelot et deMalmedy, enBelgique, sont fondés presque simultanément vers648 parsaint Remacle, moine formé à Luxeuil. Bien qu’il s’agisse de monastères d’hommes (réunis sous l’autorité d’un même abbé), cette fondation est parfois dite « double ».

deux saints en buste et de profil, l'un au premier
Robert d'Arbrissel, fondateur dumonastère de Fontevraud.

Lemonastère de Wearmouth, en Angleterre, est fondé en674 par saintBenoît Biscop, qui lui adjoint en682 le monastère jumeau de Jarrow. Bien qu’ici encore il s’agisse de monastères d’hommes, cette fondation de moines noirs (et non de moines irlandais) est parfois dite « double ». Bède le Vénérable prend soin quant à lui d’en parler comme de« monastères jumeaux pour hommes[1] ».

Bas Moyen Âge

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Dans la deuxième moitié duXIe siècle, et pendant tout leXIIe siècle, marqués par laréforme grégorienne, le prestige de la vie monastique est grand. Les vocations sont si nombreuses que les nouveaux monastères se multiplient, surtout à la campagne. Hommes mariés, parents des moines, veuves, épouses, jeunes filles, familles entières rejoignent les communautés, ou suivent des prédicateurs ambulants (Robert d'Arbrissel,Raoul de la Futaie,Vital de Mortain…) qui en sont amenés à s’improviser fondateurs de monastères. Car ces foules enthousiastes fournissentconvers et converses, mais aussi moines et moniales[43].

Il faut donc loger les moniales. Or, il existe à cette époque peu de monastères de femmes, et pour la plupart urbains. Les monastères doubles reviennent donc en faveur :

  • parfois on les crée de toutes pièces ;
  • parfois desprieurés de femmes voient le jour, pour être rattachés à des monastères d'hommes plus anciens[40]. Laprieure est alors sous la coupe d’un prieur qui, aidé d’un ou deux moines, est chargé par l’abbé d’approvisionner les moniales, tout en subvenant à leurs besoins d’ordre spirituel. À cette époque, la plupart des ordres masculins comptent des monastères de femmes. L’ordre de Cluny, par exemple, en compte quinze[43].

À quelques exceptions près, les communautés sont maintenant dirigées par un abbé, non par une abbesse. Le moment le plus fort des fondations doubles est le premier tiers duXIIe siècle : jamais sans doute on n’a vu tant de monastères doubles en France[43].

Mais en1139, ledeuxième concile du Latran se montre peu favorable aux monastères doubles, et adresse des mises en garde[43]. Le recul des fondations doubles commence à s’observer au milieu du siècle : certains monastères redeviennent simples[39].

Alsace

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vue d’un monastère
Monastère d’Oenlenberg.

Lemonastère d’Oelenberg est fondé en1046 parHeilwige de Dabo. Il devient monastère simple après le départ des religieuses pourCernay en1273[39].

Lemonastère de Marbach est fondé en1089 par le chevalierBurckart de Gueberschwihr. Il devient monastère simple au départ des religieuses pourSchwartzenthann (avant1149)[39].

Lemonastère de Thierenbach[39] est fondé vers1130 parPierre le Vénérable, abbé deCluny.

Le monastère deGoldbach est fondé en1135 par les moines deMurbach. Il devient monastère simple auXIIIe siècle après le départ des hommes[39].

Suisse

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L’abbaye deMuri-Hermetschwil est fondée vers1027. Elle est réformée et doublée en1082 par les moines deSaint-Blaise[44].

L’abbaye double deSchaffhouse est fondée en1049[40].

Le monastère deBeinwil est fondé vers1100, et doublé duXIIe au milieu duXIIIe siècle[45].

L’abbaye d'Engelberg est fondée par les moines de Muri en 1124[40].

L’abbaye de Fischingen[40] est fondée en1138 par Ulric II, évêque deConstance. Vers1210, elle compte 150 moines et 120 moniales.

Anjou

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vue aérienne d’un monastère
Deux des quatre monastères de Fontevraud. Au premier plan, le prieuré Saint-Lazare. En haut, à gauche, le Grand-Moûtier (avec l’abbatiale duXIIe siècle et, à droite, les infirmeries).

Robert d'Arbrissel fonde, en1101, l’abbaye double deFontevraud. Elle est divisée en quatre monastères proches les uns des autres : le Grand-Moûtier (filles vierges), Saint-Jean-de-l’Habit (horsclôture, pour les hommes), Saint-Lazare (lépreux, malades) et La Madeleine (anciennes prostituées, femmes mariées, veuves)[46]. Breton, Robert renoue avec la tradition celtique : il décide qu'après sa mort, des abbesses dirigeront les deux communautés, ce qui se fait jusqu’en1792. Au fil des siècles, 150 prieurés de l’Ordre de Fontevraud sont fondés[47]. Ils restent doubles jusqu’au début duXVe siècle.

Bretagne

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Ancien compagnon de Robert d'Arbrissel,Raoul de La Futaie fonde en1112[48] l’abbaye double duNid-au-Merle. Le monastère d'hommes se trouve à « la Butte-aux-Moines », à 200 mètres du monastère de femmes. Les moniales ont la charge du temporel, les moines celle de ladirection spirituelle et des offices[49]. Les deux communautés sont sous l’autorité de l’abbesse. On ignore à quelle période le monastère d’hommes est supprimé, peut-être auXVIIe siècle.

Normandie

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L’abbaye de Savigny est fondée en1112 parVital de Mortain, qui en devient l’abbé. Le monastère de femmes se situe à quelque 500 pas du monastère des hommes, à « la Prise aux Nonnes », à l'entrée de la forêt[50]. Mais, huit ans plus tard, les moniales sont éloignées au prieuré de la Blanche (ouabbaye Blanche), près deMortain. Trois moines sont alors désignés pour célébrer les offices, administrer les sacrements et assurer l’approvisionnement. L’abbé visite annuellement le prieuré. Ce mode de fonctionnement se perpétue pendant deux siècles, après la fusion en1147 de l’ordre de Savigny avec l’ordre cistercien[43].

Picardie

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L’abbaye de Prémontré est fondée par saintNorbert, en1120[51],[52].

Limousin

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bâtiments flanqués d’une église, à droite
Abbaye double d’Aubazine-Coyroux : monastère des hommes et abbatiale, à Aubazine.

Lemonastère d’Aubazine est fondé par Étienne de Vielzot en1120. Dans laVita sancti Stephani Obasiniensis, un moine d’Aubazine-Coyroux détaille la vie dans ce monastère double. Au début, les femmes vivent dans des bâtiments séparés, à quelque distance du monastère des hommes. Libres de leurs mouvements, elles rejoignent les hommes pour participer à la vie religieuse. En1142, l'évêque deLimoges fait cloîtrer la communauté des femmes à 600 mètres de là, auCoyroux. Désormais, lorsque le frère procureur se présente pour approvisionner les religieuses, il doit s’engager dans un sas, d’où il se retire avant que la sœur portière n’y pénètre à son tour pour enlever la livraison[53]. L’abbaye est intégrée à l’ordre cistercien en1147[54].

Angleterre

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Sempringham, dans leLincolnshire, voit le jour vers1130[55]. Il est le premier des treize monastères fondés par saintGilbert. Neuf sont doubles, et comptent chacun quatre communautés : des moniales, septchanoines, desconverses et des convers. Les monastères gilbertins sont regroupés sous l’autorité absolue d’un « prieur de tous », qui les visite continuellement. L’ordre de Saint-Gilbert compte vingt-six fondations lorsqu’il est dissous parHenri VIII, en1538[55].

détail d’une fresque représentant haut du buste d’un moine auréolé, tête baissée
SaintDominique.

Prieuré gilbertin, St. Mary de Watton, dans leYorkshire, est fondé en1150 par Eustace Fitz John[56]. Il aurait été le théâtre du miracle de laReligieuse de Watton, rapporté par saintAelred de Rievaulx.

Lauragais

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Lemonastère de Prouilhe est fondé par saintDominique etDiego d'Osma[57], le[58]. Mais c'est par étapes que l'on en vient à un véritable ensemble monastique, au sens où on l'entend aujourd'hui. Il ne s’agit au début que d’un groupe d’une douzaine de femmes, réparties entre deux ou trois maisons appartenant à des particuliers, àFanjeaux et à Prouilhe même[59]. Une communauté d’hommes s’installe sur les lieux l’année suivante. C’est peut-être en 1211 que l’on construit des bâtiments spécifiques pour réunir les femmes, qui sont alors au nombre de vingt[59]. Prouilhe compte par la suite deux églises et deux cloîtres[60]. Cette fondation est à l’origine du développement desdominicaines et des dominicains[61].

Italie

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Le monastèrefranciscain deSanta Chiara de Naples est construit de1310 à1328 parRobert d’Anjou etSancia de Majorque[62].

Suède

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En1346, sainteBrigitte de Suède fonde l’abbaye de Vadstena[63]. C’est la première fondation de l’ordre de Sainte-Brigitte (ou ordre du Saint-Sauveur) qui admet les monastères doubles — dirigés par une abbesse.

Tchéquie

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Lemonastère des Minorites et des Clarisses àČeský Krumlov est fondé en 1350 par Katharina, veuve de Peter I von Rosenberg, haut burgrave de Bohème, et leurs fils Peter, Jost, Johann et Ulrich[64].

Aujourd'hui

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façade d’un très grand monastère
Abbaye double de Fahr-Einsiedeln : le monastère d’hommes d’Einsiedeln.
vue d’un monastère
Abbaye double de Fahr-Einsiedeln : le monastère de femmes deFahr.

Lemonastère d’hommes d’Einsiedeln (Suisse), fondé en934 parBennon de Metz, est doublé en1130 dumonastère de femmes de Fahr. Cette abbayebénédictine est toujours double. Placée sous l’autorité d’un abbé, elle compte, en2007, 80 moines et 28 moniales. C'est« le seul monastère bénédictin au monde » où un père abbé est à la tête d'une communauté d’hommes et de femmes[65].

La tradition double est également maintenue chez leschrétiens orthodoxes. Ainsi, le monastère Saint-Silouane, dans laSarthe, est fondé en1990 par le père Syméon. Moines et moniales sont logés dans des bâtiments séparés. La communauté comprend dix-sept membres qui se retrouvent ensemble pour l'office divin, les repas et certains travaux[66].

Organisation de vie

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On connaît très mal l’organisation de vie des communautés doubles. Elle évolue certainement au fil des siècles, à mesure que les idées de célibat et de chasteté gagnent du terrain.

Clôture

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détail d’une mosaïque représentant un personnage en buste
L’empereurJustinien.

Concernant les femmes, la règle declôture des monastères doubles suit sensiblement l’évolution de celle des monastères de femmes. Au début elle n’existe pas. Quand elle apparaît, elle n’est d’abord que « passive » (exclusion des étrangers et des visiteurs). Puis elle est également « active » (interdiction, même aux abbesses, de sortir). Enfin, elle est plus ou moins stricte selon les ordres.

Article détaillé :Clôture religieuse.

AuIVe siècle, dans la règle de saint Pacôme, il n’est pas question de clôture. Les rapports entre moines et moniales sont tout de même codifiés : on ne sort pas sans permission, on n’accorde pas une entrevue hors de la présence d’un tiers.

En529, l’empereurJustinien définit des règles de cohabitation dans les monastères doubles. Les locaux masculins et féminins doivent être séparés. Les moniales peuvent sortir, et même loger ailleurs — sauf dans le monastère des hommes. Trois moines sont mis à la disposition du monastère de femmes, mais ils ne peuvent s’adresser qu’à la supérieure.

Dans l’ordre de Cluny, auXIIe siècle, la clôture des femmes est très stricte, et perpétuelle[43].

À Fontevraud, au contraire, étrangers ou pèlerins peuvent pénétrer dans l’enceinte. De plus, l’expansion de l’ordre nécessitant des fonds importants, il est difficile de refuser à un riche et puissant donateur une visite de l’abbaye (ce qui contraint les moniales à se cacher). L’expansion de l’ordre nécessite également de répartir les moniales entre les différents prieurés (ce qui leur offre une occasion de sortie)[43].

Offices et sacrements

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un mur d’église, percé d’ouvertures grillagées, devant lequel se trouve un tombeau monumental et un autel
Santa Chiara de Naples : le maître-autel, le tombeau de Robert d’Anjou et les ouvertures permettant aux clarisses d’assister aux offices.

Bien que moines et moniales vivent séparément, ils sont réunis par les offices et les sacrements. Parfois l’église est unique, parfois chaque communauté a son église[1]. Mais, dans les deux cas, des solutions doivent être trouvées pour éviter aux deux communautés de s’approcher :

  • auCoyroux (le monastère des femmes de l’abbaye d’Aubazine-Coyroux), la nef s’inscrit dans le carré que dessine le monastère, tandis que lechœur se trouve en saillie, hors clôture : il est percé d’une entrée donnant sur l’extérieur, permettant aux officiants d’y accéder. Les religieuses prennent donc place dans la nef, séparée du chœur par un mur[67]. Une ouverture carrée est pratiquée dans ce mur. Elle est défendue de barreaux de fer, voilée d'un rideau et pourvue d'un guichet permettant aux religieuses de recevoir la communion. Les célébrants et les pères spirituels n’ont jamais accès à l’autre côté de ce mur[53] ;
  • à Santa Chiara de Naples, l’église n’a pas d’abside. Derrière le maître-autel se trouve le tombeau de Robert d’Anjou et, derrière ce tombeau, un mur sépare l’espace principal d’un « arrière-chœur »[68] d’où lesclarisses, sans être vues, peuvent entendre la messe à travers trois ouvertures voilées, défendues de grilles ;
  • chaque monastèregilbertin est partagé en deux par un mur : les religieuses vivent au nord, les chanoines au sud (sauf à Sempringham et à Watton, où les chanoines logent à une certaine distance, au nord-est). Il y a une seule église. Un mur la partage dans le sens de la longueur, de façon inégale. La partie nord, la plus importante, est réservée aux religieuses ; la partie sud aux chanoines. Lesquels n’accèdent à la partie nord que pour célébrer la messe[55] ;
  • à Notre-Dame du Nid-au-Merle — tout au moins en 1557 —, lacroisée du transept, réservée aux moniales, est cloisonnée[69]. Des « passages berrichons » permettent de circuler entre lanef et les croisillons. Les hommes ne pénètrent jamais dans l’espace de vie des femmes : c’est dans la croisée du transept que les mourantes sont transportées pour y recevoir les derniers sacrements.

Notes et références

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  1. abcdefg eth(en) Constance Stoney,Early Double Monasteries,Project Gutenberg
  2. abc etd(en) Barbara Mitchell, « Anglo-Saxon double monasteries », dansHistory Today,vol. 45, octobre 1995,questia
  3. abc etdSelonCatholic Encyclopedia,(en)New Advent, « Double Monasteries »
  4. abcd ete(en)New Advent, « Double Monasteries »,Catholic Encyclopedia
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  9. Pour certains historiens, l’existence de monastères issus de la prédication de saintPatrick et de sainte Brigitte « ne semble pas une évidence historique indiscutable ».Nicodème Frolov, « Le monachisme dans les Églises d'Orient : le rôle œcuménique de la vie consacrée »,Cahiers du Bicentenaire d'Alzon,n° 4, 2010
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  20. SaintAmand est parfois cité. S’il n’a pas été formé àLuxeuil, il entretient des liens très étroits avec les moines colombaniens.« Saint Amand (Amandus) », sur amisaintcolomban.org (consulté le 20 avril 2018).
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  57. Qui a fondé Prouilhe ? l’évêqueDiego ? son sous-prieurDominique ?« Cela a dû être au moins une collaboration », dit sœur Barbara Beaumont. On ne sait qu’une chose : Dominique assume, seul, la responsabilité de Prouilhe dès le milieu de l’année 1207, lorsque Diego retourne en Espagne (où il meurt, à la fin de la même année). Selon une tradition de l'ordre des Prêcheurs, exprimée dans leLibellus de principiis ordinis prædicatorum deJourdain de Saxe, c’est Diego d’Osma qui fonde Prouilhe. Au chapitre général de 1259, le nom de Diego est remplacé par celui de Dominique.(en) Barbara Beaumont,« The Coming of the Preachers », sur op.org (consulté le 20 avril 2018).
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  66. Monastère Saint Silouane
  67. Voir le plan du monastère sur« Monastère cistercien féminin de Coyroux », site ville-aubazine.fr.
  68. (en) Caroline Bruzelius,The Stones of Naples: Church Building in the Angevin Kingdom, 1266-1343, Londres, Yale University Press, 2004.
  69. Panneau explicatif figurant dans la nef de l’abbatiale.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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