Roi deSaint-Vincent-et-les-Grenadines (en)King of Saint Vincent and the Grenadines | ||
![]() Armoiries de Saint-Vincent-et-les-Grenadines. | ||
![]() Titulaire actuel CharlesIII depuis le (2 ans, 7 mois et 28 jours) | ||
Création | ||
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Titre | Sa Majesté | |
Mandant | Monarchie héréditaire | |
Premier titulaire | ÉlisabethII | |
Liste des monarques vincentais | ||
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Lamonarchie vincentaise est lerégime politique en vigueur àSaint-Vincent-et-les-Grenadines, dont lechef d'État est unmonarque désigné selon leprincipe héréditaire. L'actuel monarque vincentais est le roiCharlesIII, qui est également roi de quatorze autres royaumes appelésroyaumes du Commonwealth. Comme le monarque ne demeure pas dans le pays, il délègue ses fonctions à ungouverneur général (actuellement DameSusan Dougan, depuis le).
Bien que la personne du monarque soit partagée avec 14 autresÉtats souverains duCommonwealth, les monarchies de ces pays sont séparées et juridiquement distinctes. En conséquence, le souverain actuel est officiellement titré roi de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et, à ce titre, lui et les autres membres de lafamille royale assument diverses fonctions publiques et privées dans le pays, et au nom de Saint-Vincent-et-les-Grenadines à l'étranger. Le roiCharlesIII est cependant le seul membre de la famille royale à jouir d'un rôle constitutionnel. Si certaines fonctions appartiennent au seul monarque, la plupart de ses pouvoirs sont exercés par legouverneur général, qui est son représentant à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Les origines historiques de lamonarchievincentaise résident dans lecolonialisme britannique, lorsque leRoyaume-Uni a étendu son empire et a établi, auXVIIIe siècle, des colonies dans différentes parties du monde[1],[2]. Progressivement, ces colonies reçoivent lasouveraineté sur leur administration. Par leStatut de Westminster de 1931, tous ces États obtiennent une position complètement égale au sein duCommonwealth. Plusieurs anciennes colonies considèrent encore lemonarque britannique comme leur souverain et sont aujourd'hui desroyaumes du Commonwealth. En plus d'être le chef d'État nominatif de ces pays, le monarque est d'ailleurs lechef du Commonwealth. Bien que partageant le même souverain, les royaumes du Commonwealth sont des États indépendants les uns des autres, chacun possédant sa propreCouronne[2].
Le souverain est théoriquement investi des pouvoirs d'unmonarque constitutionnel, mais dans les faits, tous ces pouvoirs sont exercés par legouverneur général de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, qui est le représentant du roi et qui agit uniquement sur avis duParlement et du gouvernement. Par conséquent, comme d'autres pays duCommonwealth, le pays est unemonarchie parlementaire. Quelques fonctions doivent néanmoins être remplies spécifiquement par le monarque (par exemple donner lasanction royale à la nomination du gouverneur général) ou réclament à la fois l'accord du monarque et celui du gouverneur général. Pour toutes les questions relatives à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le roi est conseillé uniquement par lesministres de la Couronne vincentais[3]. En outre, le roi n'intervient jamais directement dans les affaires politiques[2].
CharlesIII possède officiellement un titre différent dans chacun de ses royaumes. Le titre du roi à Saint-Vincent-et-les-Grenadines est le suivant[4] :
« Charles the Third, by the Grace of God, King of Saint Vincent and the Grenadines and of His other Realms and Territories, Head of the Commonwealth. »
« Charles Trois, par la grâce de Dieu, roi de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth. »
Lasuccession au trône se fait parprimogéniture absolue, conformément aux dispositions de l'Acte de succession à la Couronne de 2013 ainsi que de l'Acte d'Établissement de 1701 et de laDéclaration des droits de 1689. Ces textes, bien que votés à l'origine par leParlement du Royaume-Uni, font partie du droit constitutionnel vincentais. Ainsi, l'héritier du trône britannique héritera également de la Couronne vincentaise. L'héritier est actuellement le princeWilliam, prince de Galles[2].
No | Portrait | Nom | Début de règne | Fin de règne |
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1 | ![]() | ÉlisabethII ( –) | ||
2 | ![]() | CharlesIII (né le) | En cours |
Les membres de lafamille royale effectuent régulièrement desvisites officielles àSaint-Vincent-et-les-Grenadines. En général, les événements importants, les anniversaires ou les célébrations de la culture vincentaise justifient la présence du monarque — comme lorsque la reineÉlisabethII et son époux, le princePhilip, duc d'Édimbourg, ont visité le pays en 1985 pour marquer l'anniversaire de sonindépendance[5] — tandis que d'autres membres de la famille royale sont invités à participer à des occasions moins importantes. En dehors de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les membres de la famille royale exercent également des fonctions publiques dans les 14 autresroyaumes du Commonwealth.
La reineÉlisabethII se rend à Saint-Vincent-et-les-Grenadines pour la première fois en 1966, dans le cadre de sa tournée desCaraïbes. Durant sa visite, elle assiste à un service religieux à lacathédrale Saint-Georges de Kingstown et visite l'hôpital colonial et leparc Victoria (en)[5]. En 1985, elle assiste avec le duc d'Édimbourg à la parade de l'anniversaire de l'indépendance. Le duc remet lesGold Awards duprix international du duc d'Édimbourg lors d'une cérémonie àGovernment House[5].
Plusieurs autres membres de la famille royale ont également visité le pays. La visite royale la plus récente est celle ducomte et de lacomtesse de Wessex, en, pour les célébrations dujubilé de platine d'ÉlisabethII[6]. L'actuel roiCharlesIII s'est rendu à Saint-Vincent-et-les-Grenadines en 2019, lorsqu'il était encoreprince de Galles[7].
La monarchie à Saint-Vincent-et-les-Grenadines faisait l'objet de peu de débats avant que le Premier ministreRalph Gonsalves ne lance en 2002, année dujubilé d'or d'ÉlisabethII, unmouvement républicain contre ce qu'il considère comme« les vestiges du colonialisme », qui aboutit à unréférendum constitutionnel en 2009, quelques jours avant une visite de la reine dans lesCaraïbes pour laréunion des chefs de gouvernement du Commonwealth. Malgré une campagne intensive menée par lesministres de la Couronne en faveur de larépublique, le référendum échoue, avec seulement 43,71 % des électeurs vincentais soutenant cette idée[8].
En 2016, Ralph Gonsalves fait voter unamendement supprimant leserment d'allégeance à la reine pour les fonctionnaires[9],[10].
Interrogé sur la tenue éventuelle d'un second référendum sur l'abolition de la monarchie à l'occasion d'une visite du princeCharles dans l'archipel en 2019, Ralph Gonsalves rejette une telle hypothèse sous son mandat, affirmant qu'avec la défaite du référendum,« la reine a de ce fait une légitimité politique dans le pays en plus d'une légitimité institutionnelle ». Un résultat qu'il affirme accepter bien que n'étant pasmonarchiste lui-même, après avoir précisé qu'« un autre pourrait faire [un second référendum], mais pas moi »[11].
Lamort d'ÉlisabethII, le, et l'avènement de son fils,CharlesIII,couronné le, amènent cependant Ralph Gonsalves à émettre le souhait d'un nouveau référendum sur la monarchie, qu'il présente comme une« absurdité »[12]. Le Premier ministre se heurte toutefois à une opinion publique défavorable à cette idée, un sondage réalisé parLord Ashcroft révélant que 63 % des Vincentais soutiennent le maintien de la monarchie, contre 34 % qui préfèreraient unchef d'État élu, la majorité d'entre eux affirmant que le roi et la famille royale« se soucient beaucoup » de Saint-Vincent-et-les-Grenadines[13].
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Actuels | ![]() | |
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Anciens | ||
La Rhodésiedéclare unilatéralement son indépendance en 1965, mais celle-ci n’est pas reconnue au niveau international. Elle devient unerépublique en 1970. |