Molines est irriguée par l'Aigue Agnelle, descendant ducolhomophone qui sert de frontière avec l'Italie, situé aussi sur la commune. Aigue signifie "eau". La végétation ligneuse à cette altitude est essentiellement résineuse. Elle est constituée principalement de mélèzes qui ont la particularité de roussir en automne avant de perdre leurs aiguilles en hiver. La flore est colorée pour s'adapter au climat de montagne: la plante emblématique car récurrente est l’épilobe, aux longues tiges dominées par une fleur fuchsia.
Elle est composée de sept hameaux : Molines, la Rua, Gaudissard, Clot la Chalp, Pierre-Grosse (1 926 mètres), le Coin et Fontgillarde (1 990 mètres). Un huitième,Costeroux (2 100 mètres) n'est plus habité depuis 150 ans.
Le Coin et Pierre Grosse depuis l'ancien canal de Rouchas Frach.
Au, Molines-en-Queyras est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
L'histoire de Molines bénéficie de traces écrites exceptionnelles,les transitons de Molines, des registres écrits qui relataient les faits les plus marquants, les catastrophes, les épidémies qui avaient lieu dans le village, à la manière d'une chronique ou d'un journal rédigé par Paul Ebren et sa famille, du hameau de Fontgillarde.
Certains transitons sont visibles aux Archives départementales de Gap. On y retrouve l'histoire des hameaux du village, y compris le plus haut d'entre eux, le hameau deCosteroux, sur la route du col Agnel, aujourd'hui disparu après une histoire riche en rebondissements.
Ces livres de familles dressaient, à l’origine, l’état des chemins ruraux, encore appelée transitons et la liste des consuls, élus pour gérer le village. Ensuite, les chefs de famille y notèrent les événements survenus dans la communauté ou, en dehors, à ses habitants (accidents, incendies, passages de troupes, travaux).
Les Transitons, rapportés par Jean Tivollier, l'historien du Queyras, mêlent les cahiers de plusieurs familles, entre 1469 et 1908 et forment le chapitre 25 de sa monographie du Queyras, parue en 1913.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2022, la commune comptait 307 habitants[Note 2], en évolution de +1,32 % par rapport à 2016 (Hautes-Alpes : +0,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'église Saint-Romain est classée Monument Historique[21],[22]. Détruite pendant lesguerres de religion, elle fut reconstruite entre 1628 et 1637. Les cloches sont apparentes en haut d'un clocher carré couvert d'une toiture enmélèze. Elle a été rénovéeil y a deux ans[Quand ?].
Autre site fréquemment visité, le vieux four à pain, conservé au cœur du village.
Les hameaux et le village méritent l'intérêt et notamment leurs vieillesfustes, qui peuvent avoir plusieurs siècles. Certaines fermes ont été répertoriées sur l'inventaire général desMonuments historiques. Une maison du hameau de la Rua[23] a été classée Monument historique le.
Jean Tivollier (1854-1938), historien du Queyras, né à Molines-en-Queyras au hameau de Fontgillarde.
François Dufay (1962-2009), journaliste et écrivain, mortellement renversé par une voiture dans la commune où il passait des vacances d'hiver en famille.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)