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Mitre

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Pour les articles homonymes, voirMitre (homonymie).

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Cet article traite de laparamentique catholique de rite romain. Pour la mitre orientale, portée par les Églises orthodoxes ou catholiques de rite oriental, on peut se référer à l'articlemitre (tradition byzantine)

Lamitre est la coiffureliturgique réservée auxévêques et à certains autresprélats de la plupart desconfessions du christianisme dans la célébration des cérémonies pontificales[1].

Origines

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Legrand prêtre d'Israël.

Ses origines sont assez obscures. Déja, dans laTorah, Moïse avait prescrit au grand prêtre et aux prêtres de porter une tiare de lin, ornée sur le devant d’une fleur d’or, en signe de consécration (Ex 28 ;Lv 8,8).Flavius Josèphe, à lapériode du Second Temple, décrit la tiare sacerdotale comme une bande de toile, cousue à la manière d'unturban et enveloppée d'une autre toile plus fine. Celle du grand prêtre était recouverte une seconde toile d'étoffe bleue et d'une couronne d'or à trois cercles portant, au-dessus du front, le signe de consécration, letzitz, plaque en or sur laquelle étaient inscrits les mots קדש ליהוה (qodesh le-YHWH) : « Consacré à l'Éternel »[2].

Les chrétiens, tant en Orient qu'en Occident, conservèrent l'usage d'une coiffure sacerdotale, mais, sauf en Arménie, elle fut réservée aux évêques et prit généralement le nom de mitre (μίτϱά)[2]. En l'absence de sources monumentales, il est assez difficile de décrire la forme de la mitre avant leXIe siècle.

Dans l'Église latine

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Mitre duXIIIe siècle)

La forme actuelle de la mitrelatine apparut vers leXIe siècle.

Elle était alors composée d'unbonnet fermé, enserré par un bandeau circulaire noué derrière la tête et retombant sur les épaules sous la forme de deux bandes, lesfanons.

Les faces antérieures et postérieures, appelée « titres » ou « cornes », se sont progressivement élevées de façon parallèle, pour devenir de plus en plus hautes et de plus en plus pointues jusqu'auXVIIIe siècle[3].

Catégories de mitres

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Laliturgie de laforme tridentine du rite romain prescrit à l'évêque le port de trois mitres ornées différemment selon les circonstances[4] :

  • la « mitre auriphrygiate », appelée aussi « mitre précieuse », en drap d'or ou d'argent, parfois ensoie blanche, doublée de soie rouge et rehaussée de broderies et de pierres précieuses ;
  • la « mitre orfrayée », en drap d'or ou en soie blanche brochée d'or, doublée de soie rouge, sans broderies ni pierres précieuses. Elle peut être ornée de petitesperles. On l'emploie aux temps de l'Avent et duCarême et dans les autres liturgies qui ont un caractère pénitentiel ;
  • la « mitre simple », portée leVendredi saint et pour les offices des défunts. Elle est en drap d'argent, avec bordures etfanons frangés d'or pour lepape ; en soie blanche damassée, avec fanons frangés de blanc pour lescardinaux ; en soie ou en toile blanche, avec fanons frangés de rouge pour lesévêques. Les cardinaux et les évêques portent toujours la mitre simple en présence dupape.

Depuis l'instructionPontificale Ritus du 21 juin 1968, la liturgie ne distingue plus que deux sortes de mitres, la mitre ornée et la mitre simple[5],[6].

LeCérémonial des évêques fixe les cérémonies pour lesquelles la mitre simple doit être portée, à savoir : le mercredi des Cendres ; à la célébration de la Passion du Seigneur ; à la commémoration de tous les fidèles défunts, aux réunions de Carême ; à l'inscription du nom des catéchumènes ; à la célébration du sacrement de pénitence en sa forme solennelle ; et aux obsèques[7].

Utilisation

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Benoît XVI coiffé d'une mitre.

La mitre n'est portée que durant lescérémonies liturgiques.

Outre les évêques, quelques « prélats ou clercs ne possédant pas la dignité pontificale » peuvent, « en vertu du droit ou par privilège, arborer certains insignes pontificaux »[5].

Il s'agit de certainsabbés réguliers, qui portent les mêmes mitres que les évêques ; desprotonotaires apostoliques participants (de numero participantium) et les protonotairesad instar participantium, désormais appelés surnuméraires (supra numerum)[8],[9] ; et, parindult, deschanoines de certainschapitres. Protonotaires et chanoines indultaires ne peuvent porter que la mitre simple[8].

Dans les églises d'Orient

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Article détaillé :Mitre (tradition byzantine).

Dans les Églises d'Orient – catholiques, orthodoxes oupréchalcédoniennes – est généralement de forme arrondie, fermée, sans bord, et s'élève en hémisphère. Elle est parfois décorée de côté de petitesicônes duChrist, de laVierge, ou de saints, en premier lieu saintJean-Baptiste et en haut d'une icône de laTrinité, ou deséraphins, mais il existe des mitres d'archimandrites sans icônes.

EnRussie, avant la réforme deNikon auXVIIe siècle, il existait des mitres fourrées ou bordées de fourrure que l'on observe encore chez lesvieux-croyants (voir le métropoliteCorneille de Moscou). L'usage russe aujourd'hui remplace la représentation de la Trinité au-dessus par une petite croix. Certaines Églises locales réservent cet usage seulement à leur chef. Par exemple, Le chef de lamission russe de Jérusalem, qui est archimandrite, a le droit de porter une mitre avec une croix.

Dans l'Église catholique arménienne et l'Église apostolique arménienne, seuls les prêtres portent ce type de mitre. Les évêques utilisent la même forme de mitre que les évêques latins.Dans l'Église maronite, seuls les évêques portent la mitre, de la même forme que les latins.

Dans le protestantisme

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Dans l'Église d'Angleterre, la mitre fut abandonnée après laréforme protestante. Néanmoins, comme un résultat dumouvement d'Oxford, la mitre fut restaurée auXIXe siècle, et la majorité des évêques de lacommunion anglicane continuent à porter les mitres aujourd'hui, dans la même manière que dans l'Église catholique.

La mitre est aussi portée dans quelquesÉglises luthériennes, en particulier l'Église de Suède.

  • Évêque anglican.
    Évêque anglican.
  • Évêque luthérien.
    Évêque luthérien.

Galerie

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Annexes

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Notes et références

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  1. Raoul Naz,Dictionnaire de Droit Canonique,t. VI, Paris, Letouzey & Ané,, 1522 p., col. 916-917..
  2. a etbFernand Cabrol et Henri Leclercq,Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie,t. XI, Paris, Letouzey & Ané, 1933-1934, 765 p.(lire en ligne), col. 1554-1557.
  3. Robert Le Gall,Dictionnaire de liturgie, C.L.D.,, 278 p.(ISBN 2854431359 et978-2854431353).
  4. Cæremoniale Episcoporum (1752)
  5. a etb« Pontificales Ritus », surceremoniaire.net,(consulté le).
  6. (la) « Notitiae-041-1968 »[PDF], surCultodivino.va, iulio-augusto 1968(consulté le),p. 246-252.
  7. Cérémonial des évêques, Paris, Desclée-Mame,, 416 p.(ISBN 2718909471 et978-2718909479).
  8. a etbXavier Barbier de Montault,Le Costume et les usages ecclésiastiques selon la tradition romaine,t. 2, Paris, Letouzey & Ané,, 530 p.(lire en ligne), pp. 280-305.
  9. (la) « Apostolica Sedis Officium », surum.edu.mt,(consulté le).

Liens externes

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Articles connexes

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