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Miron Zlatin

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Miron Zlatin
Biographie
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Miron Zlatin, directeur[1] de la maison d’Izieu[2] dans l'Ain,juif deRussie né àOrcha en 1904, issu d'une famille aisée, est le mari deSabine Zlatin, plus connue commela Dame d'Izieu. Lors de laSeconde Guerre mondiale, le couple prit une part active dans le sauvetage d'enfants juifs à partir descamps (en particulier d'Agde, deRivesaltes, deGurs). Avec l'aide dupréfet délégué de l'Hérault,Jean Benedetti[3], de son secrétaire généralRoger Fridrici, et dePierre-Marcel Wiltzer,sous-préfet de l'arrondissement de Belley dans l'Ain, Sabine, en, choisit Izieu pour y ouvrir la « colonie d'enfants réfugiés de l'Hérault ». Izieu était en effet alors situé dans lazone d'occupation italienne, exempte depersécutions antisémites et, de plus, à proximité de laSuisse.

Miron Zlatin fit partie de larafle d'Izieu du avec les 44 enfants et les 7 éducateurs et déporté àDrancy, puis par leconvoino 73[4] àTallinn (Estonie). Il fut fusillé par les S.S. à la fin du mois de, dans un camp de travail.

Biographie

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Miron (Yoni)[5] Zlatin naît le[6] àOrcha (Russie, aujourd'hui enBiélorussie) où son père, Roger, est entrepreneur d'unflottage de bois sur leDniepr. En 1918, la famille Zlatin aurait fui larévolution russe pourVarsovie (Pologne).

De 1924 à 1927, Miron-Michel vient suivre des études supérieures d’agronomie àNancy, enFrance. Il y rencontreSabine Zlatin, polonaise, étudiante en lettres et histoire de l'art. Ils se marient à Nancy le, puis à Varsovie le.

En1929, après avoir occupé divers emplois enLimousin, dans laLoire et dans la région deCompiègne, ils s’installent àLandas (Nord), tout près de lafrontière belge. Ils y reprennent uneferme avicole. Miron-Michel la développe et la modernise avec des couveuses de grande capacité, quasi inconnues alors en France. Il y développe une activité de sélectionneur de races de poules. Il sélectionne deux variétés de la race « Bleue de Hollande ». En 1939, lors de l’exposition agricole de laPorte de Versailles, il obtient la médaille d'or de la Reconnaissance agricole. Il est félicité par leprésident de la République,Albert Lebrun, pour ses compétences, et le président lui propose alors sanaturalisation française.

En, alors que commence laguerre, Sabine décide de suivre des cours de formation d'infirmière militaire à laCroix-Rouge àLille. Le (le lendemain de l'invasion allemande de la Belgique), Miron quitte Landas pour Paris où il retrouve Sabine. Fin mai ou début, le couple quitte Paris pourMontpellier. D' à, Miron-Michel s'associe à l'élevage avicole du propriétaire du château et domaine deJacou, petit village à 6 km au nord-est deMontpellier[7].

En, Miron-Michel crée son propre élevage à la « villa des pins » à Montpellier, avec l'aide de Jean Lang et de Paul Niedermann[8], adolescent sauvé ducamp de Rivesaltes par Sabine. Avec l'arrivée des Allemands à Montpellier le, Miron-Michel, Paul, Jean et un autre adolescent, Théo Reiss, quittent en train Montpellier pourVic-sur-Cère (Cantal) où l'Œuvre de secours aux enfants (O.S.E.) a replié son siège (précédemment à Montpellier). Miron-Michel y est employé par l'Union générale des israélites de France comme « instructeur technique ». En fait, il est intendant au Touring-hôtel, loué par les Amitiés Chrétiennes, où l'OSE héberge des jeunes filles sauvées ducamp de Gurs. Début 1943, lepréfet du Cantal fait fermer le centre de l'OSE de Vic-sur-Cère. Miron-Michel est envoyé temporairement comme économe-intendant à un autre centre de l'OSE au château de Chabannes àSaint Pierre de Fursac, dans laCreuse.

En mars-, le couple quitte Montpellier avec 17 enfants juifs pourChambéry, puis s'installe dans le petit village d'Izieu dans l'Ain. Il y fonde la colonie desEnfants d'Izieu, qui abrite des enfants juifs orphelins (mais aussi des non-juifs) avant de les faire passer enSuisse. La colonie devient célèbre et de plus en plus de parents y déposent leurs enfants pour les mettre en sécurité. Mais le, laGestapo deLyon, dirigée parKlaus Barbie, arrête les 44 enfants de la colonie et leurs 7 éducateurs. Sabine est absente, car sentant venir le danger, elle était allée à Montpellier demander à l'abbé Prévost de l'aider à mieux cacher les enfants. Adultes et enfants sont d'abord détenus à laprison de Montluc à Lyon (6 et) puis transférés àDrancy.

Le, Miron-Michel est déporté, avec Théo Reiss et deux autres adolescents d'Izieu, Arnold Hirsch et Jean Lang, depuis lagare de Bobigny dans leconvoino 73 jusqu'àReval (aujourd'huiTallinn enEstonie). Il est détenu à la prison Paterei et travaille dans une carrière. Il est fusillé par les SS fin, avant l'arrivée destroupes soviétiques.

Honneurs

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  • Le, la commune de Landas, dans une cérémonie, a rendu hommage à Miron (ainsi qu'à deux résistants). La rue où était située sa ferme a été rebaptisée rue Miron Zlatin. Une plaque à sa mémoire figure sur le mur de la maison où il vécut. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.
  • Son nom figure sur le mur des déportés à Paris, ainsi que sur deux plaques à Izieu. Sa fonction de directeur est citée dans la stèle de Brégnier-Cordon, bourg proche d'Izieu.
  • En 2014, une allée Sabine-et-Miron-Zlatin est inaugurée àCastelnau-le-Lez, à proximité de la Maison de la petite enfance Sabine Zlatin deJacou, créée en 2008.
  • En 2015, une rue Sabine et Miron Zlatin a été inaugurée àMontpellier par son maire P. Saurel, en présence de Paul Niedermann.
  • Le, à Jacou, une plaque à la mémoire de Miron Zlatin, sur le mur de la Maison des Jeunes et de la Culture, est dévoilée par le maire et vice-président du Conseil départemental chargé de la Culture, R. Calvat. Une exposition, organisée par l'association « Jacou, Histoire et Patrimoine », des films de témoins ayant connu Miron, une brochure ont retracé sa vie.

Notes et références

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  1. Sabine Zlatin (épouse de Miron) était la directrice en titre de la « colonie d'enfants réfugiés de l'Hérault ». Durant cette période d'avril 1943 à avril 1944 elle était en fait, le plus souvent, àMontpellier où elle continuait à sauver des enfants des camps d'Agde et Rivesaltes. Aussi Miron-Michel était-il le directeur de fait de la maison d'Izieu.
  2. « Mémorial d'Izieu.La colonie 1943-1944 », surMemorial d'Izieu.
  3. (fr) Benedetti Arnaud,Un préfet dans la Résistance, Paris,CNRS éditions, ,2012, 322 p.(ISBN 978-2-271-07073-9).
  4. (fr + en + es) « Le convoi 73 », surLe convoi 73(consulté le).
  5. Voir,Vitebsk Families Stories And Pictures. The H(G)erschman family. Photo de Miron-Michel Zlatin en 1906, à l'âge de 2 ans..
  6. Voir, Klarsfeld, 1978.
  7. Castillo Anne, de Labrusse Olivier,Miron-Michel Zlatin à Jacou 1940-1941. Un destin juif de 1904 à 1944 de la Russie à la France puis l'Estonie, Jacou (Hérault), association « Jacou, Histoire et Patrimoine »,, 60 p., pages 22 à 34.
  8. Niedermann Paul,Un enfant juif, un homme libre. Mémoires, Bibliothèque Lindemann,, 160 p.(ISBN 978-3-88190-673-9).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Beate etSerge Klarsfeld,LeMémorial de la Déportation des Juifs de France,Paris,1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms. FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France),2012
  • Olivier de Labrusse et Jean Vaché,Jacob Barosin assigné à résidence à Lunel 1941-1942 et Miron Zlatin à Jacou, 1940-1941. Deux destins parallèles : être juif pendant la guerre dans deux villages héraultais (association « Jacou, Histoire et Patrimoine » et association des « Amis du fonds Médard-Lunel »,, 38 pages).
  • Anne Castillo et Olivier de Labrusse,Miron Zlatin à Jacou, 1940-1941 : un destin juif de 1904 à 1944 de la Russie à la France, puis à l'Estonie (association « Jacou, histoire et Patrimoine »,, 60 pages)

Article connexe

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Liens externes

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