Le rapport de présentation de la carte communale de 2006 note la présence de calcaires et de marnes ducrétacé inférieur de l'hauterivien pour les reliefs de Marsanne. Au nord de la Teyssone, vers Cliousclat, on note la présence de marnes et de sables duPliocène Inférieur[1].
Le territoire de la commune est traversée d'est en ouest par la Teyssone (affluent duRhône. Cette rivière est alimentée par les ruisseaux de Vaucourte, de Tierceron et de la vallée de Bichet[1].
Au, Mirmande est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :forêts (75,2 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), cultures permanentes (3,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le toponyme est issu de l'ancien françaismirmande qui désignait une ville, un village ou une maison fortifiée[18], mot issu de l'occitanemirmanda. Homonymie avecMarmande (Lot-et-Garonne,Mirmanda en 1254)[18].
Les relevés effectués par G. Marandais entre 1948 et 1966 (repris par une étude diachronique et une étude documentaire en 2012) ont mis en évidence une occupation du Montpourchier dès la période antique. Le matériel numismatique est caractéristique duIVe siècle[19].
1469 : les évêques donnent une charte de libertés municipales aux habitants.
Tout au long du Moyen Âge, unpéage était établi à Mirmande sur le chemin de halage des navires remontant le Rhône, halage exclusivement humain jusqu'à la fin duXVe siècle[20].
Lors de lacroisade des Albigeois, Giraud V Adhémar de Grignan et Lambert I Adhémar sont cousins et co-seigneurs de Montélimar. Ils ne sont pas dans le même camp : Giraud V Adhémar de Grignan soutenantAymar II de Poitiers-Valentinois etRaymond VI de Toulouse ; Lambert I Adhémar fait donc entrer Simon de Montfort dans Montélimar. Humbert de Miribel, évêque de Valence, est leur allié[21],[22].
Huit ans après l'entrée deSimon IV de Montfort dans Montélimar en 1217, Mirmande est donnée par les Adhémar, co-seigneurs de Montélimar, à l'évêque de Valence[23].
1238 : une bulle impériale de l'empereurFrédéric II confirme la possession de Mirmande aux évêques de Valence[24].
Le conflit entre l'évêque de Valence et le comte de Valentinois se poursuit pendant plusieurs années. Ainsi, en 1245,Aimar III de Valentinois aurait perdu 10 000 marcs d'argent pour l'occupation du château de Mirmande, propriété de l'évêque[25].
En 1396, pendant laguerre de Cent Ans, les habitants de Mirmande se joignent aux habitants de Valence pour demander assistance au roiCharles VI face aux gens de guerre qui ravagent alors les environs[26].
En 1469, l'évêque de Valence accorde à Mirmande une charte des libertés[1]. Les libertés et privilèges accordés sont confirmés parJacques de Tournon[27].
Le village renaît grâce aux nombreux artistes qui s'y installent plus ou moins durablement.André Lhote (1885-1962), peintre cubiste et écrivain, contribue au renouveau de Mirmande[réf. nécessaire].
La Résistance se met en place dès 1942. À partir d'avril 1944, Mirmande abrite un maquis. Selon Pierre de Saint-Prix, il contribua notamment à cacher des opposants et des réfractaires au STO, avec l'appui de nombreux notables du village (dont le maire révoqué par les autorités de Vichy, Charles Caillet). Alors installée à Mirmande, la peintreMarcelle Rivier participe activement à ce mouvement en tant qu'agent de liaison. À la suite de l'arrestation ratée de Pierre de Saint-Prix par la Gestapo, ce dernier se réfugie dans les bois, en amont de la ferme Caillet. Le maquis de Mirmande participa à la réception de parachutages et à certains sabotages et escarmouches. Il contribua aussi à brouiller les indications routières. Un mémorial commémore cet épisode au bord de la RD 57 dans la direction de Marsanne[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2022, la commune comptait 606 habitants[Note 1], en évolution de +5,57 % par rapport à 2016 (Drôme : +2,64 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Unregroupement pédagogique intercommunal gère l'enseignement primaire à Mirmande et Cliousclat. L'école publique maternelle est implantée sur le site de Cliousclat. Le site de Mirmande prend en charge l'école élémentaire[44].
Le territoire de la commune se situe dans l'aire de diffusion de plusieurs médias :
Presse écrite
Le Dauphiné libéré, quotidien régional qui consacre, chaque jour, y compris ledimanche, dans son édition de « Romans et Drôme des collines » un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
L'Agriculture Drômoise, journal d'informations agricoles et rurales, couvre l'ensemble du département de la Drôme.
En 1992 : céréales, fruits[31]. En 2000, la surface agricole de la commune couvrait396 hectares dont242 hectares de vergers. L'activité agricole est donc principalement tournée vers l'arboriculture[réf. nécessaire]. En 2003, le rapport de présentation - carte communale recensait douze exploitations viables[1].
Le, Mirmande disposait de deux hôtels, dont un classé trois étoiles, ainsi qu'un camping. Des chambres d'hôtes et des gîtes sont également proposés[1].
Les vestiges de la deuxième enceinte médiévale sont toujours visibles. On note la présence d'une tour ronde d'une tour carrée ainsi que les vestiges de plusieurs portes.
Près de la Porte de la Fond (côté est), subsiste un blason taillé dans la pierre avec les armoiries du village. Une fresque a été découverte sous le porche de La Porte des Gaultiers(XVIe siècle) côté nord[réf. nécessaire].
Église médiévaleSainte-Foy, située au sommet du village[49]. Elle a été désacralisée et aujourd'hui accueille des artistes qui y exposent leurs œuvres[50].
Chapelle Sainte-Lucie, située à l'entrée est du village. Elle a été construite en 1887 grâce aux dons des fidèles[51] .
En 1995, a été inauguré le « Mémorial de la Seconde Guerre mondiale 1939-1945 », comportant les noms des « Résistants de la Drôme morts pour la France ; des Résistants de l'enclave du Vaucluse morts pour la France ; des Soldats des États-Unis d'Amérique tués entre le 20 et le ; des Déportés de la Drôme qui ne sont pas revenus et de certains Aviateurs français et alliés tombés lors d'une mission »[52],[53].
Architecture collective : « les plus beaux toits de France », ruelles et maisons pittoresques, échoppes[31].
Vieille porte dans le village.
Une rue, haut du village.
Tour d'angle dans une propriété du village.
Église Sainte-Foy (vue sur le clocher depuis le cimetière).
André Lhote (1885-1962) : peintre. En 1924, il découvre le village alors à peu près abandonné. La plupart des maisons sont en ruines. Lhote fait l'acquisition de l'une d'entre elles, encore en bon état, et vient tous les ans y installer une « académie d'été ». Il contribue à la renaissance et à la sauvegarde du village.
En 1948, André Lhote (soutenu par la municipalité de Charles Caillet) réussit à faire inscrire l'église Sainte-Foy à l'inventaire des monuments historiques[57],[58].
Guy Marandet (-) : élève d'André Lhote, il s'installera à Mirmande définitivement[57].
Jules Goux (né en 1885, mort en 1965 dans sa maison à Mirmande) : pilote automobile français. Il est arrivé à Mirmande en 1954 à l'âge de 70 ans.
Marcelle Rivier (1906-1986) : peintre. Elle s'installa à Mirmande définitivement vers 1940 et y habita près de cinquante ans. Elle y est enterrée[réf. nécessaire].
Haroun Tazieff (1972).
Haroun Tazieff (1914-1998) : célèbre volcanologue. En 1970, il achète une maison au pied du village. Il fut le maire de la commune de 1979 à 1989[59]. Sous son impulsion le village classé bénéficie d'une zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysagé (ZPPAUP, la première publiée dans la Région Rhône-Alpes, en). De même, l'église Sainte-Foy est restaurée, inaugurée parJack Lang, ministre de la Culture en. Depuis elle accueille chaque été des expositions, concerts et colloques. Des extensions du site classé ont eu lieu en 1975 et 1976[réf. nécessaire].
Régis Debray (1940-) : homme politique, écrivain et philosophe. En 1990, à l'incitation d'Haroun Tazieff, il acquiert une maison dans le village[60],[61].
Mirmande possède des armoiries dont l'origine et leblasonnement exact ne sont pas disponibles.
La mairie de Mirmande indique l'existence d'un blason sculpté dans la pierre. À droite en haut, « les trois ronds symboliseraient la Sainte Trinité ». À gauche en haut, « les quatre motifs présenteraient les quatre attributs de Dieu : l'amour symbolisé par l'homme, la justice symbolisée par le lion, La puissance symbolisée par le taureau, la sagesse symbolisée par l'aigle »[62][source insuffisante]. Notons que l'homme, le lion, le taureau et l'aigle sont respectivement les symboles des quatreévangélistes Mathieu, Marc, Luc et Jean.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Adolphe Rochas,Biographie du Dauphiné contenant l'Histoire des Hommes nés dans cette Province qui se sont fait remarquer dans les Lettres, les Sciences, les Arts, etc. avec le Catalogue de leurs Ouvrages et la Description de leurs portraits,.
↑Guy Allard,Les vies de François de Baumont, Baron des Adrets, de Charles Dupuy, Seigneur de Montbrun et de Soffrey de Calignon, Chancelier de Navarre, Grenoble, Jean Nicolas,, p. 68.
↑Roger Pierre, « Un épisode peu connu des guerres dites « de religion » dans la Drôme,Les défenseurs de la cause commune etLa guerre des paysans »,Association Universitaire d’Études Drômoises n°15,(lire en ligne).
↑abcdefg ethMichel de la Torre,Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste,(ISBN2-7399-5026-8), Mirmande.
↑Aurélien Tournier, « Mirmande, village préféré des Français ? »,L'Agriculture Drômoise,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas Delacroix,Statistique du département de la Drôme, Borel Imprimeur,, p. 543.
↑Jean Baptiste Duvergnier,Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du conseil d'état, p284.
↑a etbPierre Palué,Mirmande et ses peintres, préface par François Bellec de l'Académie de marine, Éditions Études drômoises, 1998.
↑Caroline Larroche et Louise Graatsma,Mirmande, entre amitié et émulation, dansGarbell, les métaphores d'un peintre, Éditions Altamira, 2009, pages 21 à 35.