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Cet article est uneébauche concernant l’histoire de France.
Certains historiens[1] appellent « miracle capétien » la période qui, de 987 à 1316, vit se succéder à la tête duroyaume de France les treize premiers descendants en ligne directe d'Hugues Capet. Ce cas de figure« fournissait une autre preuve du lien spirituel qui unissait la monarchie Très chrétienne à la maison de David »[2]. Ainsi, l'accession à la couronne de France, préalablement élective, devenait par l'usage héréditaire.
Alors queLouis X, douzième de la dynastie dite desCapétiens directs meurt sans héritier mâle, son épouseClémence de Hongrie, enceinte, accouche cinq mois plus tard d'un garçon prénomméJean, qui ne vit que quelques jours. Afin de donner un souverain au royaume et en invoquant le principe de masculinité, la noblesse française s'accorde pour exclure sa fille légitime (ce qui amènera plus tard à faire valoir laloi salique)[3], la princesseJeanne (1311-1349), de l'accession à la couronne, lui préférant son onclePhilippe V le Long (1293-1322), déjà régent depuis la mort deLouis X. Le rejet de Jeanne, cependant, était avant tout motivé par le fait que sa mère avait été convaincue d'adultère avec un écuyer, et la légitimité de sa fille était par conséquent remise en doute.