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Mir Akbar Khyber (pachto :مير اکبر خيبر ; parfois orthographiéKhaibar ; -) est un intellectuelcommunisteafghan et un chef de la faction Parcham duParti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA). Sonassassinat par une ou plusieurs personnes non identifiées a conduit au renversement de la république deMohammed Daoud Khan, et à l'avènement d'un régime socialiste en Afghanistan, laRépublique démocratique d'Afghanistan.
Né le 11 mars 1925 dans la province de Logar, Mir Akbar Khyber est diplômé de l'université militaire de Harbi Pohantoon en 1947. En 1950, il est emprisonné pour ses activités révolutionnaires. Plus tard, il a été employé par le ministère de l'Éducation, jusqu'à ce qu'il soit expulsé dePaktia pour avoir participé à une émeute en 1965. Après son retour àKaboul, il est devenu rédacteur en chef du journalParcham, et a supervisé le programme de recrutement de Parchams dans l'armée afghane[1]. Il était un proche confident du chef du ParchamBabrak Karmal[2].
Il a été assassiné devant son domicile le 17 avril 1978. Le régime Daoud a tenté de rejeter la responsabilité de la mort de Mir Akbar Khyber sur leHezbi Islami deGulbuddin Hekmatyar[3] maisNour Mohammad Taraki du PDPA a accusé le gouvernement lui-même d'être responsable, une croyance partagée par une grande partie del'intelligentsia de Kaboul. Louis Dupree, historien américain et spécialiste de l'Afghanistan, a conclu que le ministre de l'Intérieur Mohammed Issa Nuristani, unanticommuniste virulent, avait ordonné l'assassinat[3]. Cependant, plusieurs sources, dont ses compatriotes ParchamitesBabrak Karmal etAnahita Ratebzad, ont affirmé queHafizullah Amin, un chef de la faction rivale Khalq, était l'instigateur de l'assassinat. Par ailleurs, d'anciens ministres de la faction Khalq affirment que l'assassinat a été ordonné par l'Union soviétique et Karmal[1]. Le confident de Daoud, Abdul Samad Ghaus, a suggéré qu'une forte rivalité existait entre Amin et Khyber alors qu'ils tentaient tous deux d'infiltrer l'armée pour leurs factions respectives. En outre, les tentatives de Khyber de réunir les cellules Khalq et Parcham au sein de l'armée auraient, selon des sources communistes, sapé le pouvoir d'Amin[3]. M. Ghaus suggère que les hommes de main d'Amin, Siddiq Alamyar et son frère, sont responsables de l'assassinat de Khyber et d'Inamulhaq Gran (considéré à tort comme étant Karmal) sur ordre d'Amin. Alamyar est devenu le ministre de la Planification d'Amin et son frère président de l'Autorité générale des transports[4].
Aux funérailles de Mir Akbar Khyber le 19 avril, quelque 15 000 sympathisants du PDPA se sont rassemblés à Kaboul et ont défilé dans les rues en scandant des slogans contre laCIA et laSAVAK, la police secrète du Shah d'Iran[5]. Alarmé par cette démonstration de force communiste, Daoud a ordonné une répression contre la direction du PDPA, ce qui a incité le PDPA à lancer un coup d'État militaire connu sous le nom derévolution de Saur, au cours duquel Daoud a été tué et le PDPA a pris le pouvoir.