Membre du Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique | |
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Membre de | All-Union Society of Old Bolsheviks(d) ![]() |
Mikhaïl Pavlovitch Tomski (enrusse :Михайл Павлович Томский), de son vrai nomMikhaïl Pavlovitch Efremov (ЕФремов), né le àKolpino, mort le àKorolev, est unsyndicaliste,révolutionnaire ethomme politiquerusse puissoviétique.
Mikhaïl Efremov est né àKolpino, aujourd'hui englobé dansSaint-Pétersbourg. Issu d'une famille ouvrière, il commence très jeune à travailler en usine. Militant ouvrier et adhérent dès 1904 au mouvement social-démocrate, Tomski crée plusieurs organisations syndicales, ce qui lui vaut d'être arrêté et déporté enSibérie. Typographe de formation, il estbolchevik, contrairement à la majorité de ses collègues de travail, dont la plupart sontmencheviks. Peut-être à cause de cette proximité, il se situe ensuite toujours à la droite de son Parti. Il se réfugie un temps àReval enEstonie, où il prend part auxévénements de 1905.
Quelques années plus tard, en 1908, il se rend en France. Retourné en Russie, passé à la clandestinité, il est arrêté et condamné aux travaux forcés. Il n'est libéré qu'en 1917 et il prend aussitôt une part active dans laRévolution russe.
Sa grande expérience dusyndicalisme ouvrier lui assure une place éminente au sein du Comité central et du Bureau politique, qu'il intègre respectivement en 1921 et en 1922. Il prône à cette époque l'autonomie syndicale, ce qui lui vaut d'être relevé de ses fonctions, responsabilités qu'il ne retrouve que quelques mois plus tard, aprèsautocritique. Organisateur de l'Internationale syndicale rouge, il en devient ensuite le Secrétaire général. À ce poste jusqu'en 1927, il défend le rapprochement avec les organisations occidentales.
En 1925, opposé àTrotski (cf. en 1920 lesdébats sur la question syndicale), il arrive au pouvoir avec Staline, alors son allié. Aux côtés de celui-ci, d'Alexeï Rykov et deBoukharine, il combat l'aile « gauche » du parti ensuite éliminée. Mais, après cette victoire, comme en plusieurs autres occasions, Staline considère dès lors l'aile « droite » comme un danger. LeGenSec est un homme qui donne toujours la préférence à la raison d'État et Tomski, par sa position importante dans les syndicats, représente un risque. Plus encore, la position du syndicaliste, hostile à l'industrialisation prônée en 1928, explique sa rapide mise hors jeu. L'année suivante, Tomski est exclu duPolitburo mais bénéficie d'une position de repli acceptable, il est nommé directeur des éditions d'État.
Au début desGrandes Purges, qui fondent le pouvoir absolu de Staline, Tomski est accusé de « connivence terroriste » lors du premierprocès de Moscou en, qui règle le sort deGrigori Zinoviev et deLev Kamenev. Ayant eu vent de sa menace d'arrestation par leNKVD, ne faisant aucune confiance à la justice représentée alors par le procureurAndreï Vychinski, l'ancien chef des syndicats bolchéviques se suicide le.
En, durant le troisièmeprocès de Moscou, dirigé contreNikolai Boukharine,Alexeï Rykov et d'autresvieux bolcheviks, Tomski est accusé, à titre posthume, dehaute trahison et d'autres crimes.
Tomski a été réhabilité en1988 par les autorités soviétiques.