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Formation | Université Paris-Dauphine (doctorat)(jusqu'en) École supérieure de commerce de Paris(d) ![]() |
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Michel Wieviorka, né le àParis, est unsociologue etmaître de conférencesfrançais.
Il a étédirecteur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et a présidé l'Association internationale de sociologie de 2006 à 2010.
Les grands-parents paternels de Michel Wieviorka,Juifs polonais, sont arrêtés àNice pendant laSeconde Guerre mondiale et meurent àAuschwitz : le grand-père, Wolf Wiewiorka, était né le àMińsk Mazowiecki, et la grand-mère, Rosa Feldman, le àSiedlce. Déportés le, par le convoino 61, ducamp de Drancy vers Auschwitz, ils avaient auparavant été détenus aucamp de Beaune-la-Rolande[1].
Son père, réfugié enSuisse, et sa mère, fille d’un tailleur parisien, réfugiée àGrenoble, survivent à la guerre[2]. Il est le frère d'Annette,Sylvie etOlivier Wieviorka.
Il étudie les mathématiques au lycée et obtient unbaccalauréat scientifique.
Après desclasses préparatoires économiques et commerciales, il intègre l'ESCP dont il est diplômé en 1968.
Il obtient ensuite undoctorat enéconomie à l'université Paris-Dauphine (1973)[3], puis un doctorat ensociologie à l’université Paris Nanterre (1976)[4], sous la direction d’Alain Touraine.
Alors qu'il rédige sa premièrethèse, il enseigne durant quatre ans l'économie et lagestion[5] au lycée d'Enghien. Il obtient ensuite un poste demaître de conférences à Dauphine[6].
Directeur d'études à l'EHESS, il y a dirigé de 1993 à 2009 le Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (CADIS) fondé parAlain Touraine en 1981.
Il est président de l'Association internationale de sociologie de 2006 à 2010[7].
Depuis 2009, il est administrateur de lafondation Maison des sciences de l'homme (FMSH)[8]. Après la publication d'un rapport sévère de laCour des comptes évoquant « une institution en crise, à la gouvernance défaillante et divisée »[9], Michel Wieviorka annonce sa démission en« en raison des désaccords existants » avec leministère de la Recherche et leCampus Condorcet, qui regroupe désormais la recherche en sciences humaines et sociales[10]. À la suite d’une tribune de Michel Wieviorka, parue dansLibération dans laquelle il explique les raisons de sa démission de la FMSH, paraît une seconde tribune dansLibération signée parJean-François Balaudé, président de l’établissement public Campus Condorcet,Christophe Prochasson, président de l’EHESS,Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg,Antoine Petit, président-directeur général du CNRS etGilles Roussel, président de la Conférence des présidents d’université. Ils estiment que « la fondation Maison des sciences de l'homme (FMSH) est une institution en difficulté depuis des années, en raison d'une gestion régulièrement jugée opaque et hasardeuse ainsi que de graves dysfonctionnements et tensions au niveau RH ». Ils déplorent que « Michel Wieviorka passe sous silence sa responsabilité dans la crise que traverse la FMSH alors qu’il en assure la direction depuis plus de dix ans. »[11]
Il est président du jury de la Bourse Michel Seurat (Cnrs) et du Conseil scientifique duConseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
Ancien membre du Conseil scientifique de la Défense, il est, par ailleurs, président à Bruxelles d'un panel duConseil européen de la recherche (CER ou European Research Council, ERC-7ePCRD).
Il appartient depuis 2019 au conseil scientifique de laDILCRAH[12].
Sa sociologie introduit une perspective qui tient compte de la globalisation, de la construction individuelle, et de la subjectivité des acteurs. La sociologie de l'action qu'il construit depuis ses premiers travaux sur les mouvements de consommateurs dans les années 1970 l'a conduit à étudier aussi bien des mouvements sociaux que des phénomènes comme leracisme, laviolence, ou l'antisémitisme.
Sa reconnaissance internationale doit beaucoup à ses travaux sur leterrorisme (prix spécial du jury européen d'Amalfi 1989 pour son livreSociétés et terrorisme[13]) et autres conduites de haine et de violence ainsi que sur la globalisation et lemulticulturalisme. Plusieurs de ses ouvrages sont traduits en anglais, en allemand, en espagnol, en portugais et en japonais.
Ses recherches sont volontiers comparatives à l'échelle internationale et il a mené des travaux dans plusieurs pays notamment enPologne, enEspagne, auxÉtats-Unis, enAmérique latine, enRussie.
À la demande deValérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, il a rédigé un rapport sur la diversité en France qui a été publié en 2008 chezRobert Laffont, éditeur chez lequel il anime la collection « Le monde comme il va ».
Le, lors d'une interview au journalLibération au sujet de l'identité nationale, il déclare :« L’existence d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale est une catastrophe intellectuelle et politique pour l’image générale de la France[14] ». Il est proche duParti socialiste[15].
En 2012, il signe une tribune intitulée « Pour une nouvelle république » appelant à voter pour le candidatFrançois Hollande[16]. En il participe à un collectif de personnalités favorable à une primaire des socialistes et des écologistes[17].D'après l'entourage deYannick Jadot, il apporte son soutien à ce dernier lors de laprimaire de l'écologie de 2016, entre les deux tours[18].
Il signe la préface du livreAntisémite dePascal Boniface (Max Milo, éditions) paru en[19]. Dans celle-ci, il dénonce les attaques en antisémitisme dont serait victime Pascal Boniface.
En, il considère que lemouvement des Gilets jaunes a « un tropisme vers la droite dure ou extrême », dans une interview du journalLibération[20].
En 2020, il fait partie des premières personnalités à répondre à l'appel deLaurent Joffrin ayant l'intention de lancer un mouvement pour la « refondation d’une gauche réaliste, réformiste »[21].
Lors desmanifestations contre les mesures vaccinales de 2021, il pointe la visibilité décontractée de l'antisémitisme qui y resurgit comme un archaïsme, dans une absence de réaction alentour, et invite à le combattre sans complaisance[22].
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