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Michel Vovelle

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Michel Vovelle
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Fonctions
Président
Société des études robespierristes
-
Directeur
Institut d'histoire de la Révolution française
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Luc VovelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Gaëtan Vovelle(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Jean Vovelle(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Gabrielle Vovelle(d)(jusqu'en)
Monique Rebotier(d)(jusqu'en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Directeur de thèse
Distinctions
Œuvres principales
L'heure du grand passage : Chronique de la mort(d)(),1793, la Révolution contre l'Église : de la raison à l'être suprême()Voir et modifier les données sur Wikidata

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Michel Vovelle, né le àGallardon et mort le àAix-en-Provence[1],[2], est unhistorienfrançais, engagé politiquement auParti communiste français.

Notamment spécialiste de laRévolution française, il succède àAlbert Soboul à la tête de l'Institut d'histoire de la Révolution française, de 1981 à 1993.

Biographie

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Origines et formation

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Michel Vovelle est le fils de Gaëtan Vovelle, instituteur, partie prenante dugroupe d'éducation nouvelle d'Eure-et-Loir[3].

Il fréquente lelycée Marceau àChartres, puis les lycées parisiensHenri-IV etLouis-le-Grand[4].

Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (où il est reçu major en 1953), il obtient l'agrégation d'histoire en 1956[5], puis soutient un doctorat d'État à Lyon-II en 1971[6].

Carrière

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Après avoir soutenu sa thèse sur la déchristianisation en Provence[7], il s'engage dans l'histoire de la Révolution dans ses aspects religieux.

D'abord professeur d'histoire moderne à l'université Aix-Marseille I, il devient ensuite professeur d'histoire de laRévolution française à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et, succédant àAlbert Soboul, directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution française (titulaire de la chaire de 1981 à 1993).

Membre critique du Parti communiste, Michel Vovelle est choisi en 1982 parJean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche, pour coordonner la commémoration scientifique dubicentenaire de la Révolution. En 1983, dans cette optique, Michel Vovelle devient président du conseil scientifique et technique dumusée de la Révolution française[8].

De 1983 à 1993, il codirige la société des études robespierristes[9].

De l'Histoire des religions à celle de la Révolution

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Les premières recherches de Michel Vovelle ne portèrent pas directement sur la Révolution française, mais sur l'anthropologie et l'histoire religieuse en France à l'époque moderne. Dans sa thèse sur la déchristianisation en Provence[7], il mêle une recherche archivistique sur les testaments et une approche de l'iconographie sacrée. Il entend ainsi réfléchir sur la vision du salut et de l'au-delà et sur le rapport à la mort et à la religion dans les populations provençales de l'époque moderne. Après cette « première carrière » d'historien de la mort, il s'engage dans l'histoire de la Révolution dans ses aspects religieux, s'attachant notamment au concept dedéchristianisation, intégrant les acquis de l'histoire des mentalités.

Appartenant au courantmarxiste, il réhabilite dans lesannées 1990 le rôle de l'acteur individuel, jusque-là écrasé par les contraintes économiques et sociales.

Selon Michel Vovelle, la Révolution n'est « pas terminée », il s'agit d'un événement « chaud » qu'il faut « aimer » pour le comprendre[7]. Au gré des changements de gouvernements, ses positions reçurent la vive opposition du courant des historiens critiques de la Révolution mené parFrançois Furet ainsi que celle de la droite française, en particulier dans le cadre des commémorations dubicentenaire de la Révolution[10].

Dans ses travaux et ouvrages, Michel Vovelle entremêle histoire récente, vulgarisation et histoire de la Révolution, comme avec « Les Jacobins de Robespierre à Chevènement » publié en 1999 ou « La Révolution française expliquée à ma petite-fille » en 2006. Son dernier ouvrage, « La Bataille du bicentenaire de la Révolution française », peut être considéré comme un travaild'ego-histoire et est un retour réflexif sur le moment du bicentenaire.

PourPierre Serna (l'un de ses successeurs à l'Institut d'Histoire de la Révolution française, également engagé en faveur deJean-Luc Mélenchon), Michel Vovelle[11] incarne une forme d'histoire culturelle de la Révolution qui intègre les acquis de l'histoire des mentalités (il est d'ailleurs rattaché à l'« école d'Aix »[12]), et s'affiche comme complémentaire de l'histoire sociale.

À en juger par les prises de position qu'elle a suscitées, son œuvre culmine dans son histoire de ladéchristianisation de l'an II. Elle a notamment joué un rôle central dans les célébrations du bicentenaire de la Révolution en 1989, époque à laquelle il préside la Commission nationale de recherche historique pour le bicentenaire de la Révolution française à la suite d'Ernest Labrousse.

En 2014, Michel Vovelle fait don de la majeure partie de son importante bibliothèque consacrée à la Révolution française à l'IHRF, démarche se complétant d'un leg en 2019[13].

Vie privée

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Son épouse, Gabrielle Vovelle (née Cerino),maître-assistante enlittérature comparée avec qui il rédige son premier ouvrage, meurt prématurément en 1969[14]. Il se remarie par la suite avec Monique Rebotier[14],géographe, morte en 2008[15] ; elle joua un rôle important dans l'animation et l'organisation de la vie du cercle intellectuel que Michel Vovelle réunissait dans le cadre des préparatifs du bicentenaire[7].

Engagement politique

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« Communiste hétérodoxe »[14], membre de la« cellule Duclos » duParti communiste français à partir de 1956, il soutient en 2012Jean-Luc Mélenchon, candidat duFront de gauche à l'élection présidentielle[16].

Publications

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Distinctions

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Notes et références

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  1. « L'historien Michel Vovelle n'est plus. », surLa Marseillaise,(consulté le)
  2. « L’historien Michel Vovelle, spécialiste de la Révolution française, est mort », surLe Monde,(consulté le).
  3. Josette Ueberschlag,Le Groupe d'Éducation nouvelle d'Eure-et-Loir et l'essor du mouvement Freinet, Caen, Presses universitaires de Caen,coll. « Symposia »,, 273 p.(ISBN 978-2-84133-523-7),p. 239.
  4. « Biographie de Michel Vovelle Universitaire, Historien - Who's Who », surwww.whoswho.fr(consulté le)
  5. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », surRessources numériques en histoire de l'éducation(consulté le)
  6. « Piété baroque et déchristianisation : attitudes provençales devant la mort au… », sursudoc.fr(consulté le).
  7. abc etd« Michel Vovelle : une vie après le Bicentenaire », surlhistoire.fr(consulté le)
  8. « L'historien Michel Vovelle est mort », surfranceculture.fr,(consulté le)
  9. Michel Vovelle (1933 - 2018), Cairn
  10. « Décès de l'historien Michel Vovelle, spécialiste de la Révolution française »,Le Point,‎(lire en ligne, consulté le)
  11. L'Humanité, 8 octobre 2018,Pierre Serna : « l'œuvre de Vovelle reste avec nous ».
  12. de Baeque 2018.
  13. « IHRF: Fonds Vovelle », surarchives-web.univ-paris1.fr(consulté le)
  14. ab etcde Baecque 2018.
  15. « Carnet. », surL'Humanité,(consulté le)
  16. « 1.000 intellectuels derrière Jean-Luc Mélenchon », surhumanite.fr,.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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