Cet article est uneébauche concernant unalchimiste et unmédecinpolonais.
Secrétaire du roi à la Cour de Pologne |
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Famille | Sędzimirowie herbu Ostoja(d) ![]() |
Parentèle | Jakob von Eichendorff(d) (gendre) ![]() |
Michał Sędziwój (enlatin : Michael Sendivogius ; 1566-1636) est un alchimiste et médecin polonais. Il se désigne lui-même commeLe Cosmopolite II.
Il naît dans une riche famille aristocratique polonaise en 1566. Son père l'envoie étudier à l'université Jagellonne deCracovie. En 1590 il entre à l'université de Leipzig. En 1591 il est à l'université de Vienne. En 1593 il entre au service de l'empereurRodolphe II de Habsbourg, et depuis de plus en plus influent à la cour et achète plusieurs terres en Bohème dont en 1597, le domaine de Fumberg à la veuve de l'alchimiste anglaisEdward Kelley. En 1597-1598, sur l'ordre de Rodolphe II, il voyage en Orient.
En 1599, il est accusé d'être impliqué dans la mort d'un riche marchand et est emprisonné. Libéré, il quitte Prague pour laPologne, où il se met au service du roi de PologneZygmunt III. Il est rappelé à Prague en 1602 comme conseiller privé. Il publie en 1604, unTraité du Mercure (ouDouze traités sur la pierre des philosophes [De lapide philosophorum tractatus duodecim] ouTraité de la nature en général) (1604), sous le pseudonyme latin deDivi leschi genus amo ("J'aime le peuple divin de Pologne"), anagramme de "Michael Sendivogius".
Une légende "veut qu'il ait aidé le mystérieux adepteAlexandre Seton à s'évader de la tour où un prince allemand le retenait prisonnier. Seton s'étant blessé et étant mort peu après, Sędziwój aurait épousé sa veuve, héritant en même temps de sa provision de 'teinture' (la pierre philosophale) et de ses manuscrits. Ainsi les ouvrages de Sędziwój , publiés sous le pseudonyme du 'Cosmopolite', ne seraient autres que ceux de Seton lui-même. En réalité, la trajectoire de Sędziwój n'a jamais rencontré celle de Seton. Ceux qui, vingt ans après sa mort, écrivirent cette version romancée de son existence confondirent la prétendue veuve de Seton (si tant est que Seton ait jamais été marié) avec la veuve d'un autre célèbre alchimiste, l'AnglaisEdward Kelley (1555-1597)."[1]
Il rentre en Pologne après 1607, et installe des forges et des fonderies àKrzepice. En 1616, il publie sonTraité du soufre (Tractatus de sulphure), sous le pseudonyme deAngelus doce mihi jus ("Ange, apprends-moi la Loi"), anagramme de "Michael Sendivogius". La seconde édition harmonise les idées entre le traité d'Alexandre Seton et le sien. Vers 1619, il se lie avec l'empereurFerdinand II, pour lequel il installe des fonderies enSilésie. En 1626 il est nommé conseiller privé.
Sędziwój développe surtout l'idée - partiellement dérivée de Paracelse - d'un 'nitre invisible' vivifié par les rayons célestes et contenant le principe vital. Selon Sędziwój, tout corps possède un centre, appelé aussi 'sperme', réceptacle de toutes les qualités. Les éléments eux-mêmes projettent leur 'sperme' qui est pour Sędziwój le 'mercure des philosophes'. Une fois digéré au centre de la terre, le sperme élémentaire, appelé aussi 'sel central' ou 'sel nitre', est conduit sous forme de vapeur à travers les pores de la terre jusqu'à sa surface par la force du 'soleil centrique', réplique du soleil au centre de la terre. Il se combine, au passage, au 'soufre philosophique' qui se trouve çà et là au sein de la terre, produisant ici un métal, là un autre, selon la chaleur et le degré de pureté du soufre qu'il rencontre. mais s'il ne se rencontre pas de soufre, il se condense à la surface de la terre en 'une eau qui donne vie à toutes choses'. Cette eau qui contient le sperme élémentaire - ou sel nitre, ou mercure philosophique - imprégné des vertus du soleil centrique, est attirée dans les airs et y reçoit i,e force vitale provenant des rayons célestes. Chargée de cette force vitale et du sel nitre, elle retombe sur terre sous forme de pluie ou de rosée, et le sel nitre, se mêlant à la graisse de la terre (pinguedini terrae), y produit non seulement les fleurs, mais toutes choses" (Didier Kahn, in Jean Servier,Dictionnaire critique de l'ésotérisme,PUF, 1998, p. 43-44).