Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Mers el-Kébir

35° 43′ 43″ nord, 0° 42′ 25″ ouest
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisMers-el-Kébir)
Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne la commune de Mers el-Kébir. Pour l'attaque de Mers el-Kébir en 1940, voirAttaque de Mers el-Kébir.

Mers el-Kébir
Mers el-Kébir
Vue sur Mers el-Kébir
Noms
Nom arabeالمرسى الكبير
Administration
PaysDrapeau de l'AlgérieAlgérie
RégionOranie
WilayaOran
DaïraAïn El Turk
Président de l'APC
Mandat
maftahi Ahmed
2012-2017
Code postal31019
Code ONS3115
Indicatif041
Démographie
Population16 970 hab.(2008[1])
Densité1 546 hab./km2
Géographie
Coordonnées35° 43′ 43″ nord, 0° 42′ 25″ ouest
Altitude30[2] m
Min. 0 
m
Max. 151 
m
Superficie10,98 km2
Localisation
Localisation de Mers el-Kébir
Localisation de la commune dans la wilaya d'Oran.
Géolocalisation sur la carte :Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Mers el-Kébir
Géolocalisation sur la carte :Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Mers el-Kébir
Géolocalisation sur la carte :Algérie (nord)
Voir sur la carte topographique d'Algérie (nord)
Mers el-Kébir
modifier 

Mers el-Kébir (enarabe: المرسى الكبير,Marsa Al-Kabir) est une villeportuaire de lamer Méditerranée et unecommune d'Algérie, située sur le golfe d'Oran, à 7 km au nord-ouest d'Oran. Elle abrite la principalebase navale algérienne.

Géographie

[modifier |modifier le code]

Situation

[modifier |modifier le code]

La commune de Mers el-Kébir est située au nord de lawilaya d'Oran, sur lelittoral méditerranéen, à l'extrémité occidentale de la baie d'Oran qui s'étend de Mers el-Kébir à la pointe Canastel[3]. Elle est séparée d'Oran par le massif duMurdjajo.

Communes limitrophes deMers el-Kébir
Aïn El TurkAïn El TurkMer Méditerranée
Aïn El TurkMers el-KébirMer Méditerranée
OranOranOran

Géographie humaine

[modifier |modifier le code]

Mers el-Kébir est située sur laroute nationale 2[2], qui relie relie Oran àAïn El Turk avec plusieurs passages en corniche et tunnel[4]. Le site de l'agglomération est exigu, coincé entre le versant montagneux et le port. C'est un grand port au fond d'unerade[5] qui est bien protégé naturellement[2].

Secteurs, lieux-dits

[modifier |modifier le code]

En1984, la commune de Mers el-Kébir est constituée à partir des lieux-dits suivants[6] :

  • Cité de Orarsenis (ex-Plateau Saint-Georges)
  • de Sahara (ex-Andrioli)
  • d'Ezzouhour (ex-Roseville)
  • Hassiba Ben Bouali (ex-cité Jeanne d'Arc)
  • Hansali Lahcéne (ex-cité Long Champ)
  • Dadayoum (ex-Clotilde)

Toponymie

[modifier |modifier le code]

Mers el-Kébir signifie enarabe « le grand port » (Al marasa al kabir), par opposition au vieux port d'Oran (Mers es Sghir)[2] « le petit port ».

Histoire

[modifier |modifier le code]
Fort de Mers el-Kébir.

La présence humaine remonte à lapréhistoire dans le fond de la baie. Les hommes y vivaient dans les grottes[5].

Mers el-Kébir était d'abord un portpunique du nom d'Arylon, plus connu par les textes antiques ainsi[7]. Il sera aprèsromanisé du nom dePortus Divinis (port des dieux)[8], avant de devenir un arsenal navalalmohade auXIIe siècle, dominé ensuite par les souverainszianides de Tlemcen[5].

Pendant longtemps, il y a eu une certaine confusion entre Marsa Al-Kabir et Wahran. Cependant, il convient de noter que depuis leXe siècle, le centre urbain principal était la ville de Wahran, qui correspond au site actuel de la ville d'Oran. En revanche, Marsa Al-Kabir jouait un rôle de port, sans présence importante de populations résidentes. Ce n'est qu'auXVIe siècle, lorsqueLéon l'Africain mentionna Marsa Al-Kabir, que cette dernière fut désignée comme une petite ville construite par les rois de Tlemcen[9]. Les textes arabes décrivent le port comme bien abrité qui permet le débarquement de grands bateaux[9].

En1501 lesPortugais tentent de prendre la ville mais sontrepoussés. Elle fut occupée par lesEspagnols quien prirent possession en1505 sous lecardinal Cisneros et la gardèrent jusqu'à lareconquête d'Oran et de Mers el-Kébir en 1792, à l'exception de l'intermède de 1708 à 1732[10]. La restitution de Mers el-Kébir d'Oran a été le fruit d'une longue période de lutte acharnée des Algériens face aux Espagnols[11].

En 1563, leBeylerbey d'AlgerHassan Pacha, lance une offensive pour reprendreOran et Mers el-Kébir avec des troupes composées de différentes tribus. Il s'empare facilement du fort les Saints et organise unblocus de Mers el-Kébir le[12]. Mais après plusieurs et vaines tentatives et d'affrontements militaires, il lève le siège le. Cet événement historique, considéré comme étant l'un des plus meurtriers, connaît un retentissement littéraire important, aussi bien enarabe qu'enespagnol[12].

En 1678, Mers el-Kébir connaît unnouveau siège où le gouverneur par intérim d'Oran est tué au cours d'un combat. En 1687, un autre gouverneur espagnol est tué dans les mêmes conditions[11]. Le, lorsqueOran tombe entre les mains du bey de l'Ouest,Mustapha Bouchelaghem, Mers el-Kébir résiste jusqu'au de la même année[11]. Bien que ces tentatives militaires aient échoué, un climat d'insécurité permanent s'installe tout autour de ces deux places ce qui conduit l'Espagne à vouloir abandonner Oran tout en conservant Mers el-Kébir, sans que ce projet n'aboutisse[11]. Après un long siège et le tremblement de terre de 1790, l'Espagne restitue librement et volontairement les deux places à larégence d'Alger en 1792[11].

Période contemporaine

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Base navale de Mers El-Kébir etAttaque de Mers el-Kébir.
Mers el-Kébir en 1881.

Les Français occupent Mers el-Kébir en1831, puis agrandissent le port et le dotent du phare Saint-André[13] (détruit durant laSeconde Guerre mondiale).

En 1937, l'amiral Darlan fait créer la base navale locale destinée à tenir la Méditerranée côté africain[14]. Au moment de la défaite française, en, une escadre importante s'y trouve. Le port est marqué par l'attaque sur Mers el-Kébir : une escadre britannique de laRoyal Navy coule les navires de lamarine française qu'elle craint de voir tomber aux mains des forces de l'Axe à la suite de l'instauration durégime de Vichy[5].

Après laSeconde Guerre mondiale, la France utilise la base navale commeabri anti-atomique[2].

Lesaccords d'Évian du, qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie, autorisent la France à conserver sa base durant 15 ans, mais la France se retire en 1968[3].

Administration

[modifier |modifier le code]
Liste des maires de Mers el-Kébir[15]
  • Combet, 1864-1867
  • Simonin, 1867-1871
  • Vieguet, 1871-1889
  • Lavigne, 1889-1898
  • Trastour, 1898-1902
  • Tomasin, 1902-1905
  • Pascuito, 1905-1919
  • Albert Fieschi, 1919-1931
  • Boluix-Basset, 1931-1942
  • Janvier Ferrara, 1947-1962
  • Benyamina Ahmed, 1962-1964
 

Démographie

[modifier |modifier le code]
Mers el-Kébir vue depuis Santa-Cruz.

Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Mers el-Kébir est évaluée à 16 970 habitants contre 14 167 en 1998[16].

Évolution démographique
1977198719982008
7 45511 00214 16716 970

Économie

[modifier |modifier le code]

Secteur maritime

[modifier |modifier le code]

Le port de Mers el-Kébir est considéré comme étant le meilleur mouillage de l'Algérie[17].

Base navale

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Base navale de Mers El-Kébir.

C'est la principalebase navale du pays, et son principal chantier naval[2].

Personnalités liées à la ville

[modifier |modifier le code]
  • André Amitrano (1957-) : joueur de football professionnel
  • André Castel (1943-2019) : joueur de football professionnel.
  • L'amiralFrançois Darlan (1881-1942) est inhumé depuis 1964 dans le cimetière militaire de la commune.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Oran, sur le site de l'ONS..
  2. abcde etfMarc Côte,Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus,, 319 p.(ISBN 9961-9-2200-X),p. 55-56
  3. a etbLes anciennes bases françaises de Mers-el-Kébir et de Bou-Sfer sont en voie de reconversion économique,Le Monde du 20 mars 1973.
  4. Axe Oran-Aïn El-Turck: Le projet de confortement de la falaise livré l'année prochaine, Rachid Boutlelis, Le Quotidien d'Oran du 23/09/2019.
  5. abc etdDanielBabo,Algérie, Éditions le Sureau,coll. « Des hommes et des lieux »,(ISBN 978-2-911328-25-1)
  6. « Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Oran », Journal officiel de la République Algérienne,(consulté le),p. 1552
  7. (en)Edward Lipinski,Itineraria Phoenicia, Peeters publisher, 2004,p. 411 et suiv.Lire en ligne
  8. Gilbert Meyier,L'Algérie des origines, de la Préhistoire à l'avènement de l'islam, La découverte 2007/2010,(ISBN 978-2-7071-5937-3), p. 213
  9. a etbBakhta MoukraentaAbed,Les villes de l'Algérie antique Tome I: Au travers des sources arabes du Moyen Âge (Province de la Maurétanie Césarienne), Presses Académiques Francophones,(ISBN 978-3-8381-7852-3,lire en ligne),p. 295-300
  10. Abdelkader Lakjaa, « Oran, une ville algérienne reconquise ; Un centre historique en mutation », L’Année du Maghreb [Online], IV | 2008, Online since 01 October 2011, connection on 24 March 2020. URL :http://journals.openedition.org/anneemaghreb/472 ; DOI :https://doi.org/10.4000/anneemaghreb.472
  11. abcd eteIsmetTerki Hassaine, « Oran au xviiie siècle : du désarroi à la clairvoyance politique de l’Espagne », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales,nos 23-24,‎,p. 197–222(ISSN 1111-2050,DOI 10.4000/insaniyat.5625,lire en ligne, consulté le)
  12. a etbAhmed Abi Ayad, « Le siège Mers-el-Kebir sous le siège de 1563 et la dimension spatio-temporelle dans “ El Gallardo espagnol ” de M. de Cervantes », Insaniyat / إنسانيات [Online], 39-40 | 2008, Online since 30 June 2012, connection on 24 March 2020. URL :http://journals.openedition.org/insaniyat/1994 ; DOI :https://doi.org/10.4000/insaniyat.1994
  13. Le phare Saint-André de Mers-el-Kébir
  14. « Mers El Kébir »,Revue des deux mondes,no février 1968 quinzaine 2,‎,p. 517(lire en ligne)[PDF].
  15. Les maires de Mers-el-Kébir:|http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=2576
  16. (en)Oran Province in Algeria sur le site de citypopulation
  17. Bernard, Augustin, « Oran, étude de géographie et d'histoire urbaines »,Annales de géographie, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS,vol. 48,no 274,‎,p. 412–415(DOI 10.3406/geo.1939.11425,lire en ligneAccès libre, consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v ·m
Carte de la wilaya d'Oran
v ·m
Cités romaines en Algérie
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mers_el-Kébir&oldid=225485977 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp