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Mawangdui

28° 12′ 31″ N, 113° 01′ 18″ E
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Mawangdui
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Patrimonialité
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Carte

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Bannière funéraire de la marquise de Dai, tombe 1 de Mawangdui, Han occidentaux, 168-145 avant notre ère, encre et couleurs sur soie, h : 205 cm, Musée de la province du Hunan.

Mawangdui (馬王堆) est un site archéologiquechinois exceptionnel datant desHan Occidentaux (~190-168av. J.-C.).

Le site

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Situé à Wulibei (五里牌) à quelques kilomètres à l’est deChangsha dans la province duHunan. Signalé par deuxtumuli en forme de selle (mawang est une corruption dema'an 馬鞍 ”selle”), le site fut fouillé en urgence de1972 à1974 à la suite d'un jet de gaz enflammé (leméthane résultait de la décomposition de toutes les matières organiques de lachambre funéraire). On y découvrit trois tombes datant desHan Occidentaux (~190-168 av. J.-C.) contenant lesmomies du marquis de Dai (軼侯), de sa femmeXin Zhui et de son fils. Celle de la marquise, qui survécut à sa famille, est dans un excellent état de conservation. Décédée entre168 et145 av. J.-C., elle reposait dans la tombe n° 1 dans une chambre funéraire en bois, enveloppée de 20 épaisseurs de tissu fixé par neuf ceintures, et placée dans quatre cercueils emboîtés et entourés de compartiments pour le mobilier funéraire.

Figures interprétées comme des représentations de comètes sur un manuscrit de Mawangdui

Recouvertes de 16 à 20 m de terre pilée, les tombes étaient entourées de couches decharbon et d’argile blanche qui ont maintenu un degré d’humidité constant, assurant la préservation, très rare sur une durée si longue, d’objets en boislaqué (coffrets de toilette tripodes, vases, cuillères, louches, coupes et gobelets, cruches, plateaux, éventails) et de pièces desoie.

La tombe n°1

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Organisation

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Il s'agit d'une fosse verticale de 16 m de profondeur, surmontée d'un tumulus entre 50 et 60 m de diamètre à la base ouvrant au nord. La fosse funéraire rectangulaire (où se trouve la chambre funéraire) présente en son sommet un élargissement de quatre gradins auquel elle est reliée par une sorte d'entonnoir. L'accès se fait par une rampe qui descend jusqu'au fond.

La chambre funéraire elle-même fait environ 7,60 × 6 m, et accueille un cercueil contenant six cercueils intérieurs (les trois premiers sontlaqués et le quatrième renfermait le corps de la défunte). Le cercueil extérieur était recouvert de vingt-sixnattes de bambou couvertes de charbon et dekaolin (pour la protection). La défunte était étendue sur le dos, la tête tournée vers le nord, et était enveloppée dans des bandelettes de soie. Entre les différents espaces des cercueils se trouve disposé le mobilier funéraire.

Mobilier funéraire

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Le mobilier de la marquiseXin Zhui est composé de plus de 1400 objets, dont un grand nombre d'objets enterre cuite laquée (pour le service de la défunte), desmingqi (figurant musiciens, danseuses, suivantes, etc.), des imitations de lingots d'or, des pièces de soie, etc. On ne trouve aucun bronze et aucun jade, à l'exception d'un miroir.

Parmi ces 50 pièces de soiebrodée[N 1], des vêtements et surtout une bannière funéraire peinte[N 2] exceptionnelle tant par le fait qu'il s'agit de la plus ancienne peinture sur soie conservée mais aussi par son format, en T suspendu sur un bambou par une cordelette, et par son sujet. Il s'agit en effet de la représentation du voyage de l'âme de la défunte marquise[1],[2].

Il s'agit d'une peinture à destination durituel funéraire mais on peut en considérer les qualités formelles dans l'approche du monde des représentations qu'elle évoque. Si l'on prend en considération le fait que la soie a été teinte en vermillon et le style très nerveux du trait de pinceau, un rapprochement peut se faire avec l'aspect des laques qui accompagnent les offrandes. Les laques donnent déjà le « la » au traitement du bronze depuis lesRoyaumes Combattants et ceci grâce au traitement graphique que la technique de la peinture à lalaque permet (la laque incisée n'est pas pratiquée à cette époque). La bannière[N 3] est composée en différents registres superposés, depuis le monde souterrain des Sources Jaunes (évoqué par deux poissons entrelacés) en bas jusqu'au monde céleste (où est accueillie la défunte) en haut. Deux paires de dragons placés en symétrie sur les deux côtés verticaux impulsent comme une circulation entre ces niveaux. Mis en relation avec les anciens Canons, cette division semble correspondre au monde du cadavre et à celui du "corps dans sa demeure éternelle"[2]. Sur les deux poissons serpentiformes entrelacés repose uneatlante soutenant la plate-forme du monde terrestre (évoqué en partie médiane). Sur cette plate-forme se déroule, sous undais suspendu à un disque bi, un banquet sacrificiel rendu en l'honneur de la marquise défunte. Au niveau du premier tiers les dragons se lient en comblant le vide au cœur du disquebi (symbole ? de l'univers « terrestre »). Sur le « plateau » que le disque supporte par l'intermédiaire d'animaux fantastiques la défunte appuyée sur une cane, dont la silhouette expressive évoque le grand âge et la faiblesse, est accompagnée par trois suivantes et reçoit les hommages de deux personnages accroupis. C'est peut-être une illustration de la cérémonie de rappel de l'âme. En dessous, deux oiseaux à tête humaine appelés Mille Automnes (qianqiu) ainsi que des tortues et des hiboux constituent autant de signes de la longévité espérée, autour des offrandes disposées dans les récipients rituels. Au-dessus, deuxémissaires de l'Empereur céleste l'attendent, comme à un passage : l'espace s'élargit. Plus haut, deux cavaliers aux traits félins hissent ce qui fait penser à un brûle-parfum. Le ciel est symbolisé par le crapaud et le lièvre de la lune (dans l’angle gauche) et le corbeau, associé au soleil (dans l'angle droit)[3].

Toujours sur soie : de nombreux rouleaux manuscrits (boshu 帛書) se rattachant pour la plupart au couranttaoïste, dont les plus anciens documents connus concernant lamédecine chinoise ainsi queDaodejing (deux exemplaires) et leYijing. Accompagnaient également le corps des provisions, des herbes médicinales, des instruments de musique (cithare, orgue à 22 tuyaux, cornemuses), 162 figurines de bois et des maquettes funéraires.

Carte topographique chinoise (le sud étant placé en haut) Mawangdui tombe 3, datée 186 av n. e., Han occidentaux h : 96 × l : 96 cm; encre sur soie. Hunan Provincial Museum, Changsha. La carte couvre un large territoire au sud de la Chine allant de l'ancien royaume de Changsha (royaume semi-autonome à l'intérieur de l'Empire Han, aujourd'hui Hunan) jusqu'au royaume indépendant et parfois hostile de Nanyue aujourd'huiGuangdong etVietnam du nord.
  • Mawangdui
  • Pièce de soie à motifs de fleurs. Mawangdui tombe 1.
    Pièce de soie à motifs de fleurs. Mawangdui tombe 1.
  • Pièce de soie à motifs de nuages. Mawangdui tombe 1.
    Pièce de soie à motifs de nuages. Mawangdui tombe 1.
  • Ecrit taoïste découvert à Mawangdui
    Ecrit taoïste découvert à Mawangdui
  • Ensemble : plateau, gobelet, assiettes, bois laqué. L : 78x p: 48cm. Mawangdui tombe 1.
    Ensemble : plateau, gobelet, assiettes, bois laqué. L : 78x p: 48cm. Mawangdui tombe 1.
  • Ensemble d'assiettes et de bols, bois laqués. Assiettes : diamètre 20, h 4 cm. Bols : long. 20, larg. 14, prof. 6cm. Mawangdui tombe 1.
    Ensemble d'assiettes et de bols, bois laqués. Assiettes : diamètre 20, h 4 cm. Bols : long. 20, larg. 14, prof. 6cm. Mawangdui tombe 1.
  • Jeu d'échecs chinois Liubo, h : 17x l :45cm. Bois laqué et divers. Mawangdui tombe 1.
    Jeu d'échecs chinoisLiubo, h : 17x l :45cm. Bois laqué et divers. Mawangdui tombe 1.

Notes et références

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Notes

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  1. Voir :[1] China Institute/ NOBLE TOMBS AT MAWANGDUI (exhibition). Voir aussi :[2] Archaeology, a publication of the Archaeological Institute of America. Gary Todd[3] : de très nombreuses photos annotées, sur Picasa.
  2. Voir la reproduction d'une deuxième bannière, celle déposée dans la tombe du marquis, : dans Yolaine Escande, 2005,Montagnes et eaux. La culture du Shanshui, p61. Une autre carte sur soie provenant de cette tombe est aussi reproduite dans cet ouvrage p 99
  3. La bannière ainsi que plusieurs textiles de Mawangdui et deLoulan auXinjiang ainsi que deMongolie, toutes datant des Han sont reproduites et analysées parKrishna Riboud dans le catalogue « Chine antique. Voyage de l'âme » indiqué en bibliographie, aux numéros 128, 129, 130, 147 à 150, (bonnes reproductions sur Wikimedia Commons à la catégorie « Mawangdui », lien ci-dessus encadré)

Références

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  1. Danielle Elisseeff 2008,p. 199
  2. a etbYang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung 2003,p. 24
  3. Gabriele Fahr-Becker (sous la direction de) 1999,p. 94

Annexes

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Bibliographie et ressources en ligne

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Articles connexes

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Liens externes

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