Pour les articles homonymes, voirLuc.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance | Maurice-Athanase Le Luc |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activité |
Arme | |
---|---|
Conflit | |
Grade | |
Distinction |
Maurice-Athanase Le Luc (1885-1964) est unvice-amiral d'escadrefrançais de laSeconde Guerre mondiale.
Né le àLorient, ce fils de commerçant[1] était adjoint au commandant en chef des Forces maritimes françaises,l'amiral Darlan, lorsqu'il fut promuvice-amiral ennovembre 1939 et commandant des forces maritimes.
Le, il fut l'un des signataires de l'armistice dans laclairière de Rethondes, où il représentait la Marine aux côtés de l'ambassadeurLéon Noël, du généralCharles Huntziger (armée de Terre) et du généralJean Bergeret (armée de l'Air).
Churchill, face au risque de voir la flotte française être capturée par l'ennemi au mépris des conventions d'armistice, dépêche le une escadre britannique pour sommer l'escadre française deMers el-Kébir de se joindre à elle, ou de rejoindre lesAntilles françaises[2]. L'après-midi du, l'amiralMarcel Gensoul négociait les propositions faites par l'amiral britanniqueJames Fownes Somerville et un compromis était sur le point d'être trouvé lorsque Maurice Le Luc lui fit savoir en clair par radio que les escadres françaises deToulon et d'Alger se portaient à son secours : Gensoul rejeta alors l'ultimatum, sans informer Vichy de toutes les possibilités ouvertes par celui-ci. Les Britanniques captèrent ces messages, etLondres ordonna à Somerville d'ouvrir le feu.
Maurice Le Luc est considéré comme l'un des responsables de cettebataille de Mers el-Kébir qui conduira à la perte ducuirasséBretagne ; 997 marins périrent à bord à la mise hors de combat du croiseur de batailleDunkerque, du cuirasséProvence et ducontre-torpilleurMogador. L'attaque de laRoyal Navy fit en tout 1 295 morts chez les marins français. Le Luc sert ensuite legouvernement de Vichy et prend rang et appellation device-amiral d'escadre en[3], restant le commandant des forces maritimes jusqu'enseptembre 1941 puis de nouveau denovembre 1942 à débutavril 1943.
Après guerre, il est condamné à deux ans de prison pourcollaboration le. Amnistié en 1951, il est réintégré dans la deuxième section des officiers généraux de la marine en[4]. Il meurt le àParis, dans le4e arrondissement[5].
Il fut décoré de laFrancisque[6].