Pour les articles homonymes, voirFleuret (homonymie).
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Maurice Fleuret, né le àLa Talaudière (Loire) et mort le, est un compositeur et journaliste français, organisateur de festivals demusique contemporaine enFrance. Directeur de la musique et de la danse au ministère de la Culture de 1981 à 1986, il est, notamment, l'un des initiateurs de laFête de la musique.
Originaire du département de laLoire, Maurice Fleuret suit des études à l'École normale d'instituteurs deMontbrison. Mais sa passion pour la musique et les humanités est trop forte et, en 1952, il monte à Paris suivre les cours deNorbert Dufourcq et d’Olivier Messiaen auConservatoire national de musique.
À sa sortie en 1956, son désir de faire partager sa passion et sa formation pédagogique l’amènent à donner des conférences auxJeunesses musicales de France. Il compose alors des musiques de films et de scènes tout en collaborant au journalCombat, au Guide du concert et au Journal musical français. En 1961, il devient lecritique musical attitré deFrance Observateur. Proche deBoulez, il s’oppose avec force aux compositeurs institutionnels de l’époque tels queMarcel Landowski.
Animé du souci « de faire comprendre la musique contemporaine », il amorce sa collaboration auNouvel Observateur en précisant d’emblée qu’il ne s’y fera pas l’écho « des concerts qui font entendre à longueur de soirées les trois B : Brahms, Bach, Beethoven »[1]. Il souhaite « créer une nouvelle critique musicale, une chronique d’initiation à la musique contemporaine et non de compte-rendu » qui pourrait braquer « tout le monde contre »[2].
Mais si ses articles ont « un grand retentissement à l'étranger comme en France[3]», il ne peut se contenter de critiquer les idées des autres sans essayer de réaliser les siennes. En 1967, il décide donc d’abandonner ses conférences pour se consacrer à faire pénétrer la musique dans de nouveaux milieux. De 1967 à 1974, il organise ainsi les Journées de musique contemporaine deParis, où il rassemble quelque vingt mille personnes dans des cycles consacrés àLuciano Berio,Pierre Boulez ouPierre Henry.
Il mène avec le même succès des entreprises aussi différentes et originales que le FestivalStockhausen deChiraz-Persépolis en1972 ou le FestivalXenakis deBonn en1974. Producteur à partir de 1974 d’un magazine hebdomadaire (Evénements-Musique) à la radio, il abandonne trois ans plus tard ses responsabilités auMusée d'art moderne de la ville de Paris – qu’il occupait depuis 1967 – pour se consacrer au Festival deLille oùPierre Mauroy vient d’être élu.
S’y faisant apprécier, il est ainsi nommé sous le gouvernement de ce dernier () au poste de directeur de la musique et de la danse auministère de la Culture.
Sous la direction deJack Lang, il impulse la création de laFête de la musique et dufestival Musica, il encourage le développement deschœurs d'enfants (les maîtrises, religieuses aussi bien que laïques, entre autres en permettant la création declasses à horaires aménagés)[4], il favorise l'intégration desmusiques traditionnelles aux formations des conservatoires[5], il soutient l’augmentation des subventions en tous genres ou la construction de l’Opéra Bastille ou de laCité de la musique de la Villette. Quittant ses fonctions quelque temps après le retour de la droite au pouvoir (), il refuse obstinément de reprendre le poste de directeur de la musique en 1988.
Il préfère alors s’occuper de la Bibliothèque musicale Gustav-Mahler qu’il a fondée en 1986 avecHenry-Louis de La Grange à partir de leurs collections personnelles. Il en fait la première bibliothèque musicale privée de France avec vingt mille volumes, neuf mille partitions, deux mille cinq cents dossiers de compositeurs et artistes contemporains, quarante mille disques, et surtout des archives rassemblant quantité de fonds inestimables et inédits sur la musique depuis un siècle et demi, enrichies sans cesse de nouveaux dons. Alors qu’il dirigeait depuis 1988 la collection "Musique" desÉditions Bernard Coutaz, il meurt le.