Pour les articles homonymes, voirHerman.
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Martial Herman, né le àSaint-Pol-sur-Ternoise (Artois) et mort guillotiné le18floréalanIII () àParis, est unhomme politiquefrançais.
Issu d'une vieille famille de robe de la région artésienne, Martial-Joseph-Amant Herman est admis avocat le, puis nommé substitut de l'avocat général du Conseil provincial d'Artois en 1786. À la suppression des anciennes justices, il accepte la fonction de juge autribunal de district deSaint-Pol-sur-Ternoise puis d'Arras en 1791. En, il participe à la création de la Société des Amis de la Constitution, affiliée auClub des jacobins deParis, en compagnie de son frère Herman jeune,Emmanuel Lanne etAugustin Darthé, et en prend la présidence au mois de mai[1].
Le, il épouse Vedasline-Prudence Foucquart, âgée de 26 ans et native du village deWillerval. Le mariage est célébré par le futur conventionnelJoseph Le Bon. Parmi l'assistance figure notamment,Jean-Marie Daillet, futur maire d'Arras. Le couple a un enfant, Aristide, né le.
Président du Directoire du département duPas-de-Calais en 1792, il est nommé le président du tribunal criminel du département, siégeant à Arras. Six mois après sa nomination, le, il est de nouveau appelé aux fonctions d'administrateur du département, cumulant aussi les fonctions de membre du Conseil de la commune d'Arras[2].
La tradition historique veut que ce soit l'amitié deRobespierre qui l'ait fait nommer à la tête duTribunal révolutionnaire le, en remplacement du présidentMontané, jugé trop modéré et compromis dans l'affaireCorday. Aucune preuve historique ne vient corroborer cette hypothèse mais on peut imaginer que Robespierre, par les contacts qu'il avait dans sa ville natale ou par l'intermédiaire de son frèreAugustin, ait eu vent de la réputation de probité d'Herman[3].
Il préside, alors, les procès deMarie-Antoinette et desGirondins en, puis desHébertistes en et desDantonistes en avril. Il est remplacé le parRené-François Dumas.
Nommé provisoirementministre de l'Intérieur le18 germinal anII () et chargé de la signature desAffaires étrangères le lendemain par arrêté duComité de salut public[4], il prit part à sa première séance duConseil exécutif le 19. Nommé par décret de laConvention nationale le29 germinal, commissaire à laCommission des administrations civiles, police et tribunaux (équivalent deministre de l'Intérieur et de la justice), il participe à la mise en place des douze commissions exécutives créées le12 germinal () pour remplacer les six ministères et leurs bureaux.
Le jour de lachute de Robespierre, resté à son poste dans la soirée du9 thermidor anII (), il fait tout son possible, le lendemain, avec son adjoint Lanne, chef de l'Agence des lois, pour empêcher ou retarder l'exécution du décret de la Convention prévoyant« que le tribunal soit dispensé de l'assistance de deux magistrats municipaux » pour constater l'identité des robespierristes, préalable à leur exécution[5]. Deux jours plus tard, il est décrété d'arrestation, avec son adjoint, dénoncés comme« terroristes » par le députéAndré Dumont à la Convention nationale.
Il est jugé lors du procès du Tribunal révolutionnaire. Compromis pour sa participation controversée à laConspiration des prisons, il est condamné à mort. Lors du verdict, il a jeté son chapeau par la fenêtre[6]. Mais selon les journaux de l'époque, il aurait lancé un livre sur le président du tribunal tandis queGabriel-Toussaint Scellier aurait lancé son chapeau par la fenêtre.
Il est guillotiné,place de Grève, le18floréalanIII () avecAntoine Fouquier-Tinville, l'accusateur public du Tribunal révolutionnaire,Gabriel-Toussaint Scellier (vice-président), Emmanuel Lanne, Étienne Foucault et François-Pierre Garnier-Launay (juges),Léopold Renaudin,Pierre Leroy dit « Dix Août »,Joachim Vilate,Jean-Louis Prieur,Claude-Louis Châtelet, Pierre-François Girard,Pierre Joseph Boyenval, Benoît Trey, Joseph Verney et François Dupaumier (jurés).
Martial Herman | ||||||
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