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Ne doit pas être confondu avecMarienbourg.
Mariembourg | |||||
![]() Ancienne maison communale. | |||||
![]() Héraldique | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | ![]() | ||||
Communauté | ![]() | ||||
Province | ![]() | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Couvin | ||||
Code postal | 5660 | ||||
Zone téléphonique | 060 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mariembourgeois(e) | ||||
Population | 2 054 hab.(1/1/2020) | ||||
Densité | 269 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ nord, 4° 31′ est | ||||
Superficie | 763 ha = 7,63 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :Belgique Géolocalisation sur la carte :Belgique Géolocalisation sur la carte :Région wallonne Géolocalisation sur la carte :province de Namur | |||||
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Mariembourg (enwallonMariyambour, enallemandMarienburg) est une section de lacommune belge deCouvin située enWallonie dans laprovince de Namur. Mariembourg se trouve sur le territoire duParc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM).
Après la prise de la ville par le roi de FranceHenri II en, la ville changea de nom pour s'appelerHenribourg[1] jusqu'en 1559. Peu après la Révolution française de 1789, elle s'appela un court momentAvant-poste national.
C'était une commune à part entière avant lafusion des communes de 1977.
Mariembourg est situé :
La création de la ville fortifiée s'inscrit au cours desXVe et XVIe siècles dans une période d'affrontement entre leroyaume de France et lesducs de Bourgogne qui se prolonge lorsque les territoires bourguignons passent à lamaison de Habsbourg à la fin duXVe siècle à la suite du mariage deMarie de Bourgogne, fille deCharles le Téméraire,duc de Bourgogne avecMaximilien Ier de lamaison de Habsbourg. À cette même époque, laguerre de Succession de Bourgogne à la fin duXVe siècle a entrainé la perte de laPicardie pour lesPays-Bas bourguignons avec un déplacement de la frontière vers le nord à la frontière avec l'Artois resté bourguignon.
Mais c'est surtout l'invention puis la démocratisation de l'artillerie auXVe siècle ayant rendu caduques lesfortifications médiévales qui va pousser ces deux puissances au cours duXVIe siècle à réaliser de nombreuses fortifications le long de leur frontière commune.
À l'origine, la localité fait partie deFrasnes-lez-Couvin, un village de laprincipauté de Liège. Sa position stratégique sur un axe nord - sud entre laFrance et lesPays-Bas conduit enMarie de Hongrie, sœur deCharles-Quint et gouvernante desPays-Bas, à ordonner la construction dans la plaine au lieu-dit « Pont à Fresne », près du confluent de l’Eau Blanche et de laBrouffe, d'une forteresse pour renforcer la frontière face aux Français dont la place forte deMaubert-Fontaine. Cette forteresse va prendre son nom Marienbourg[2].
Les fortifications sont conçues par les architectesDonato de Boni etJacques Du Brœucq, sur un plan tétragonal d’environ trois cents mètres sur deux cent septante, comprenant quatre bastions et entouré d'une douve remplie d’eau.
Bien que réputée imprenable, Mariembourg est prise dès 1554 parHenri II[3] après un siège de quatre jours seulement, le commandant Philibert de Martigny n'ayant pas reçu en temps utile les renforts demandés. Sous domination française, la ville est renommée Henribourg. Cette défaite fragilisant sa ligne de défense,Charles Quint décide en 1555 de bâtir une nouvelle place forte,Philippeville[4] et le fort de Charlemont àGivet.
En1559, la ville est rendue aux Pays-Bas espagnols par lestraités du Cateau-Cambrésis[5].
La ville est reconstruite après un incendie en1655.
En1659, letraité des Pyrénées fait de Mariembourg une ville française. Après une visite de Louis XIV,Vauban modifie ses fortifications.
Intégrée audépartement desArdennes dès sa création en 1790, Mariembourg est en 1793 à la tête d'un canton municipal qui comprend Frasnes-lez-Couvin et Fagnolle. La ville compte alors 130 feux et 520 habitants. La poste aux lettres part pour Paris,Rocroi et Mézières les jours pairs à 10 h du matin et arrive les jours impairs à midi. Trois ans plus tard, un projet de réduction des cantons est prévu : la ville fait dès lors partie du canton de Couvin tel qu'il existe encore aujourd'hui[6].
Elle restefrançaise en 1814 après le1er traité de Paris. La ville résiste à 7 000 soldats prussiens pendant un siège de 36 jours, du au[7], avant d'être rattachée au royaume desPays-Bas par lesecond traité de Paris[8].
Si le plan géométrique des rues en étoile est conservé, les fossés comblés et les fortifications sont rasées en 1853 (Convention des forteresses).
En 1549,Charles-Quint, et sa cour, visite la place forte gouvernée par Philibert de Martigny. On y construit une église sous le patronage de sainte Marie-Madeleine (qui sera consacrée en 1584). C'est la1re période espagnole.
Henri II, roi de France, s’empare en 1554 de la place qui devient française sous le nom d'Henribourg. Elle le restera cinq ans. Ce sera la1re période française.
En effet, à la suite dutraité de Cateau-Cambrésis de 1559, la place est rétrocédée auxPays-Bas espagnols. Les Bryas sont nommés gouverneurs héréditaires.
On construit une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Brouffe en 1616. Une statue de la Vierge, sculptée par Tonon, de Dinant, y prend place. Treize ans plus tard, un couvent accueille des religieuses sépulchrines.
LeTraité des Pyrénées (1659) rend Mariembourg à la France. C'est la seconde période française qui s'étendra jusqu'en 1815. Mariembourg, commePhilippeville, sont des enclaves françaises en territoire des Pays-Bas espagnols[9].
Vauban fait démolir les murailles en 1674 et construit une nouvelle enceinte. Au retour dusiège de Namur, en 1692,Louis XIV séjourne dans la forteresse.
En 1789, Darche, maître de forge de Tromcourt, est délégué aux États Généraux. Mariembourg s'appelle désormaisAvant-Poste national. L’église et le couvent sont pillés et partiellement détruits en 1791, les Sépulchrines chassées en 1796.
En 1814, les Cosaques occupent la place forte. L'année suivante, aprèsWaterloo,Napoléon passe à Mariembourg tandis que du au, les Prussiens, commandés parAuguste de Prusse, assiègent la ville.
Le2e traité de Paris donne la ville auRoyaume de Pays-Bas. C'est la période de l'Amalgame.
GuillaumeIer, roi de Hollande, visite Mariembourg en 1816 et fait remettre en état la forteresse. Ouverture d’une deuxième porte.
En, la révolution belge chasse les Néerlandais. Une école régimentaire est créée.
Un incident local aura un retentissement national : un petit matin de 1848, une sentinelle tire sur les baudets de marchandes de beurre d'Olloy, qu’elle avait pris pour des assaillants pro-Français : c'est "l'affaire des bourriques". La sentinelle voyant des lumières au loin, demande qui va là. Les voyageuses répondent "Les marchandes de beurre d'Olloy" mais le soldat comprend "Nous n'avons pas peur du Roi". Le soldat sonne alors l'alarme mais seul un âne est blessé à la queue. Les Mariembourgeois sont depuis lors surnommésLes coupeus d'queuwes (du wallon qui signifie en français "les coupeurs de queues").
On démantèle la forteresse de 1853 à 1855.
Le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse, qui relieCharleroi àVireux-Molhain en France, atteint la ville en 1854.
Érection de la pompe sur le puits de la place forte en 1863. L’ancien couvent des Sépulchrines fait place à l’hôtel de ville en 1885.
En, les troupes allemandes tuent 4 civils et incendient 95 maisons lors de la prise de la ville.
En 1937, la ville élève un monument à un enfant du pays,Léopold Roger, qui en 1925 a réalisé comme pilote la première liaison Belgique-Congo.
À la Libération, le, des bombardements alliés importants détruisent la ville.
En 1961, à la suite d'importantes inondations, la ville reçoit la visite duroi Baudouin et de lareine Fabiola.
L'orthographie du nom de la commune était "Marienbourg" jusqu'en 1963[10].
La fusion des communes, au, incorpore Mariembourg à l'entité de Couvin[11].
Première période espagnole (1546-1554)
Première période française (1554-1559 — Henribourg)
Deuxième période espagnole (1559-1659)
Deuxième période française (1660-1815)
De nombreuses entreprises sont implantées dans un parc industriel important, qui assure le dynamisme de la ville.
La ville est desservie par laroute nationale 5 ou E420.
LagareSNCB est située sur laligne 132, qui relie aujourd'huiCharleroi etCouvin. Mariembourg dispose également de bus pour Couvin, Charleroi et Namur. C’est le que fut inaugurée la section Cerfontaine - Mariembourg duchemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
![]() | Armes de la ville de Mariembourg. Emblèmes reprises d'un sceau de 1570. Blasonnement :D'or au lion de sable[14].
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