Pour les articles homonymes, voirVieira da Silva,Vieira etSilva.
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Distinction | Grand prix national des arts (1966)… VoirPrix et distinctions. |
Maria Helena Vieira da Silva[1], née àLisbonne le et morte àParis le, est uneartiste peintreportugaise, puis naturalisée française, appartenant à l'École de Paris.
Son style pictural propose un espace qui combine réseaux etmosaïques dans des compositions auxperspectives fuyantes. Elle est considérée comme l'un des chefs de file du mouvement esthétique dit dupaysagisme abstrait.
A l’âge de onze ans Vieira da Silva commence l'apprentissage du dessin et de la peinture à l’École des Beaux-Arts de Lisbonne. Avant l'âge de vingt ans, elle étudie la peinture avecFernand Léger,Charles Dufresne,Henry de Waroquier, lasculpture avecAntoine Bourdelle, et lagravure avecStanley Hayter etJohnny Friedlaender, tous des maîtres dans leur discipline. Elle crée aussi des œuvres textiles (tapisseries) et céramiques (vitraux).
Elle s'installe en France en 1928, où elle se marie en 1930 avec le peintre d'origine hongroiseÁrpád Szenes ; elle est naturalisée en 1956[2].
En 1930, elle expose ses peintures àParis. Après un bref séjour à Lisbonne et une période passée auBrésil durant laSeconde Guerre mondiale, elle regagne, en mars 1947 la France[3], où elle vit et travaille, principalement à Paris[4], le reste de sa vie.
Maria Helena Vieira da Silva y peint l'une de ses toiles majeures en 1951 :Intérieur rouge.Kaléidoscopique, cette huile sur toile est inspirée tant de sa propre approche de l'abstraction géométrique, dupost-cubisme que des fameuxazulejos de Lisbonne.
En 1954, elle expose à la Biennale de Venise[5]. Elle est aussi lauréate d'un concours de tapisseries destinées à l'université de Bâle (Suisse)[5].
Elle meurt à Paris à 83 ans[6].
Première femme à être ainsi distinguée, Vieira da Silva a reçu le grand prix national des arts du gouvernement français en 1966.
À la fin desannées 1950, Vieira da Silva a acquis une renommée internationale pour ses compositions denses et complexes, influencées parPaul Cézanne, avec ses formes fragmentées, ses ambiguïtés spatiales et une palette de couleurs restreinte issue ducubisme et de l'art abstrait. Ces linéaments empruntés au monde réel et intégrés à une pratiquepicturale de tendancenon figurative constituent certains des éléments caractéristiques de la définition dupaysagisme abstrait, mouvement plastique à la tête duquel elle s'est rapidement retrouvée.
Elle est considérée comme un des plus importants artistes de l'art abstrait d'après-guerre bien que sa peinture ne soit pas purement abstraite. Ses œuvres axées sur les lieux de passage comme les ports, les carrefours, les rues, les gares (Gare Saint-Lazare, 1949), rideaux, fenêtres ou portes où tout s'emmêle, où rien ne commence rien ne finit, où progressivement l'angoisse émerge au fil du temps, ressemblent souvent à des villes labyrinthiques ou à des rayonnages de bibliothèque, allégories d'une quête éternelle de connaissance et d'absolu[2].
Vieira da Silva a exposé ses œuvres dans de nombreux endroits à travers le monde et a gagné un prix de peinture à la biennale deSão Paulo en 1961.
En 1988, une exposition personnelle est présentée auGrand Palais à Paris. Vieira da Silva est la première femme peintre à connaître une manifestation de cette envergure de son vivant.
En est inaugurée la Fondation Árpád Szenes-Vieira da Silva àLisbonne qui expose une importante collection des deux artistes.
Elle a fait partie des peintres réunis pour l'exposition « L'envolée lyrique, Paris 1945-1956 »[7] présentée au musée du Luxembourg (Sénat) en avril- (La Ville de Sindbâd, 1950 ;Le Port, 1953, du musée de Cologne ;Composition 1955, 1955).
Une exposition des œuvres de Vieira da Silva ainsi que d'Árpád Szenes, reçues endation par la France, a été présentée auMusée national d'art moderne (Centre Georges-Pompidou) du 1er février au.
Aumusée Cantini deMarseille est organisée du 9 juin au 6 novembre 2022 l'exposition « Vieira da Silva, l'œil du labyrinthe »[8]. La suite de cette exposition est actuellement auMusée des Beaux-Arts deDijon, du 26 Décembre 2022 au 3 Avril 2023.
« (…) L'œuvre de Vieira da Silva surgit et l'aiguillon d'une douce force obstinée, inspirée, replace ce qu'il faut bien nommer l'art, dans le monde solidaire de la terre qui coule et de l'homme qui s'en effraie. Vieira da Silva tient serré dans sa main, parmi tant de mains ballantes, sans lacis, sans besoin, sans fermeté, quelque chose qui est à la fois lumière d'un sol et promesse d'une graine. (…) »
Deux timbres reproduisant des œuvres de Vieira da Silva ont été émis par les postes françaises, le premier (1er jour : 22-11-1986 Reims), valeur de 2,20 F + 0,60 F de surtaxe au profit de laCroix-Rouge, représente un vitrail de l'église Saint-Jacques de Reims, le second (1er jour : 11-12-1993 Paris) représente une œuvre intituléeGravure rehaussée (valeur de 5,00 F), et fait partie de la « Série artistique européenne » sur l'art contemporain.
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