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Naissance | Arleux (Nord) |
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Décès | (à 72 ans) Senan |
Nationalité | ![]() |
Formation | Université de Lille École française de Rome |
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Titres | professeur des universités |
Profession | Historien de l’art,archéologue, professeur d'université(d),historien etchercheur![]() |
Employeur | Sorbonne etuniversité de Lyon (ComUE)![]() |
Travaux |
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Approche | histoire religieuse de la Rome antique et archéologie |
Distinctions | Médaille de bronze du CNRS etprix Diane-Potier-Boès![]() |
Marcel Le Glay est unhistorienfrançais, spécialiste de laRome antique, né le àArleux près deDouai (Nord), mort le[1]. Ses travaux ont porté notamment sur lareligion romaine et l’Afrique romaine, en particulier à partir de la documentationépigraphique : sa thèse monumentale, consacrée au culte deSaturne en Afrique, constitue la rencontre de ses trois domaines de prédilection.
Marcel Le Glay fit ses études supérieures àLille et àParis et en1945 il obtint l'agrégation d'histoire. Membre de l'École française de Rome de1947 à1949, il choisit de se consacrer à l'archéologie, avec un mémoire sur les portiques romains, et à l'histoire religieuse, avec un article sur les dieux syriens duJanicule où il abordait déjà la question de l'intégration des cultes provinciaux dans l'univers religieux romain.
À la veille de son entrée à l'École française de Rome, aupalais Farnèse, il avait été nommé professeur auLycée Louis-le-Grand ; deux ans plus tard, il préféra un poste àAlger, où il enseigna au lycée Bugeaud, puis à la Faculté des Lettres, où il devint assistant, puis chargé d'enseignement d'histoire ancienne. Le choix décisif était alors fait. Marcel Le Glay allait désormais consacrer l'essentiel de son activité scientifique à l'Afrique antique.
Il resta douze années à Alger et, dès1955, il ajouta à sa fonction d'enseignement celle de directeur-adjoint du Service des Antiquités. De1953 à1961, il fut le secrétaire de publication de la revue Libyca-Archéologie-Épigraphie, où il publia notamment une bibliographie annuelle de l'Algérie antique, couvrant les années 1952-1960, et intégrant toutes les publications importantes concernant l'Afrique du Nord, et pas seulement l'Algérie.
Marcel Le Glay quitta l'Algérie en1961, pour être nommé chargé d'enseignement, puis professeur, à l'Université de Lyon. Il continua de cumuler l'enseignement et la gestion de l'archéologie, avec la direction des Antiquités de la région Rhône-Alpes, assumée de1963 à1973. Son rôle fut décisif dans les grandes entreprises archéologiques menées dans la région, sur la colline deFourvière et àSaint-Romain-en-Gal, en face deVienne, puis àAlba Helviorum enArdèche. Ce fut à cette époque qu'il soutint sa mémorable thèse surSaturne africain.
En1970, Marcel Le Glay devint professeur d'histoire romaine à l'Université de Paris X-Nanterre, et il termina sa carrière à l'Institut d'art et d'archéologie de l'université Paris-Sorbonne, où il succéda à Gilbert Picard en1983 et où il devint professeur émérite en1987.
À partir de1979, il devint, avecAndré Chastagnol, le principal rédacteur de laL'Année épigraphique et le responsable de l'équipe duC.N.R.S. liée à l'Année épigraphique.
L’œuvre de Marcel Le Glay est importante : une dizaine de livres, et près de deux cents articles et opuscules, dont environ la moitié concerne l'Afrique antique. Sa culture, sa curiosité intellectuelle, sa compétence étaient très vastes et couvraient l'ensemble de l'histoire romaine.
Il a également consacré de nombreuses études à laGaule, et l'Empire byzantin retint souvent son attention. Durant toute sa carrière, il a réussi à concilier ses recherches et ses responsabilités scientifiques avec ses fonctions de professeur d'université.
Il a appartenu au comité de patronage deNouvelle École[2].