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Marcel Dalio

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Marcel Dalio
Description de cette image, également commentée ci-après
Dalio en 1937 (photoStudio Harcourt).
Données clés
Nom de naissanceMarcel Benoit Blauschild
SurnomDalio
Naissance
5e arrondissement de Paris (France)
NationalitéDrapeau de la FranceFrançaise
Décès (à 83 ans)
16e arrondissement de Paris (France)
ProfessionActeur
Films notablesPépé le Moko
La Grande Illusion
La Règle du jeu
Cartouche
La Taverne de l'Irlandais
Les Aventures de Rabbi Jacob

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Marcel Blauschild,ditMarcel Dalio ousimplementDalio, est unacteurfrançais, né le àParis, où il est mort le.

Biographie

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Débuts

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Marcel Benoit Blauschild naît le au 33rue de la Bûcherie, dans le5e arrondissement deParis, du mariage d'Isidore Blauschild, maroquinier, et de Sarah Cerf, femme de ménage[1], tous deux desJuifs d'origine roumaine.Trop jeune pour être appelé sous les drapeaux, il s'engage en dans l'artillerie lourde. Il se distingue par son courage, notamment pendant l'offensive deVillers-Cotterêts en[2], et est décoré de lacroix de guerre.

Démobilisé en 1919, il effectue un bref passage auConservatoire d'art dramatique puis débute, dans lesannées 1920, aucabaret et dans des revues demusic-hall alors en vogue. Au début desannées 1930, le cinéma s'intéresse à lui. Il tourne un premier court-métrage en 1931,Les Quatre Jambes deMarc Allégret. Son visage expressif devient célèbre dansPépé le Moko (sorti en 1937) deJulien Duvivier,La Grande Illusion (1937) etLa Règle du jeu (1939) deJean Renoir.

À ses débuts, il vit dans un petit appartement avec son amiPierre Brasseur, dont il partage le goût pour les prostituées, pour l'alcool et accessoirement pour la drogue[3]. Il épouse en 1936 l'actrice d'origine roumaineJany Holt, dont il divorce en 1939 pour se remarier avec l’actriceMadeleine Lebeau[1].

Hollywood

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Prometteuse, sa carrière française est cependant interrompue lorsque l’Allemagne envahit laPologne le. D’origine juive, Marcel Dalio s'enfuit avec sa femme auPortugal. ÀLisbonne, ils achètent deux visas pour leChili à un fonctionnaire corrompu. À leur arrivée àMexico, les visas se révèlent des faux grossiers. Dalio et Madeleine Lebeau risquant la déportation, ils en appellent audroit d’asile. LeCanada leur délivre des visas temporaires : ils gagnentMontréal.

Dalio et son épouse sont invités par des amis àHollywood. Ils entament une carrière dans lecinéma américain : ils apparaissent tous deux dansCasablanca (1942) deMichael Curtiz, aux côtés d'Humphrey Bogart et d'Ingrid Bergman ; Marcel y joue Émile, un croupier — petit rôle qui lui permet cependant de se faire connaître aux États-Unis — et Madeleine incarne Yvonne, l’amoureuse abandonnée par Humphrey Bogart. Le couple divorce l’année suivante[1].

En France, lapropagande antisémite sévit. De quelques photos publicitaires de Dalio est tirée une série d’affiches où l'acteur fait figure de « Juif typique »[4]. Réalisé en 1938, le filmEntrée des artistes ressort sur les écrans en. Toutes les scènes où apparaissait Dalio sont tournées de nouveau avec un acteur non juif,Alfred Pasquali, mais le son de sa voix est conservé[5].

Retour en France

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Dalio tourne encore dansLe Port de l'angoisse (1944) d'Howard Hawks, avant de rentrer en France à laLibération. Toute sa famille a disparu dans lescentres d'extermination nazis et on ne lui offre plus au cinéma, comme il le dira lui-même, que des rôles de « fou, de demi-fou, ou de quart de fou »[6]. On le voit notamment dansDédée d'Anvers (1947) d'Yves Allégret, où il incarne lesouteneur deSimone Signoret, et dansLes Amants de Vérone (1948) d'André Cayatte, où il joue un tueur fou.

Hollywood le rappelle régulièrement pour lui confier des rôles secondaires de Français. On le voit ainsi dansLa Veuve joyeuse deCurtis Bernhardt (1952),Les Neiges du Kilimandjaro d’Henry King (1952) etLes hommes préfèrent les blondes d’Howard Hawks (1953).

Il renoue avec la comédie dansLes Aventures de Rabbi Jacob deGérard Oury (1973), où il interprète le rôle-titre, et dansL'Aile ou la Cuisse deClaude Zidi (1976). À la même époque, il apparaît dans plusieurs films érotiques, voire pornographiques : il compose ainsi un personnage décalé dansLa Bête deWalerian Borowczyk (1975).

En 1977, il participe auFestival de Cannes avecLa Communion solennelle, deuxième film deRené Féret. La même année, il tourne son dernier grand rôle dansLe Paradis des riches, unique film dePaul Barge.

Parallèlement, il mène dès lesannées 1920 une riche carrière théâtrale. Il interprète notammentLes Tricheurs deSteve Passeur,Les Temps difficiles d'Édouard Bourdet,Tartuffe deMolière,La Cerisaie d'Anton Tchekhov etPar-dessus bord deMichel Vinaver.

À latélévision, il incarneFagin dansOliver Twist (1962) deJean-Paul Carrère puis joue dansLes Compagnons d'Eleusis (1974) deClaude Grinberg etLa Famille Cigale (1977) deJean Pignol.

Tombe de Marcel Dalio aucimetière parisien de Bagneux (division 106).

En 1974, l’acteurJean Rochefort lui consacre le court-métrageT'es fou Marcel... Marcel Dalio publie en 1976, auxéditions Jean-Claude Lattès, un livre de souvenirs recueillis parJean-Pierre de Lucovich intituléMes années folles.

Vie privée

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Marcel Dalio s’est marié trois fois :

  • le, àNeuilly-sur-Seine, avecJany Holt née Ecaterina Vladesco, le divorce a été prononcé le àParis ;
  • le, àAntony, avecMadeleine Lebeau, le divorce a été prononcé le àLos Angeles ;
  • le, à Los Angeles, avec Madeleine Prime (décédée en 2020).

Mort

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Marcel Dalio est retrouvé mort dans son appartement, auno 30Avenue du Président-Kennedy dans le16e arrondissement, le ; l’autopsie pratiquée indique que son décès est intervenu entre le 15 et le 18[7]. Il est inhumé aucimetière parisien de Bagneux, dans la106e division.

Théâtre

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Filmographie

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Cinéma

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Longs métrages

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Comme acteur
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Moyen métrage
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Courts-métrages
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Comme scénariste
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Télévision

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Téléfilms

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Séries télévisées

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Théâtre

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Publications

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  • Marcel Dalio,Mes années folles, récit recueilli par Jean-Pierre de Lucovich, Paris, Jean-Claude Lattès, 1976 ; réédition Ramsay poche cinéma, 1986(ISBN 2-85956-480-2)

Notes et références

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  1. ab etc« Archives de Paris5e, acte de naissanceno 386, année 1899 (page 14/31) (avec mentions marginales de mariages et de décès) », surarchives.paris.fr(consulté le).
  2. « Archives de Paris, registre matriculeno 512, classe 1918, bureau de Paris (avec mention du parcours militaire) », surarchives.paris.fr(consulté le).
  3. Jean-Claude Brialy,J'ai oublié de vous dire…, XO éditions, 2004,p. 53 :« Il [Pierre Brasseur] avait un compère, Marcel Dalio. Ils avaient vécu ensemble, ayant beaucoup de choses en commun et notamment leur goût pour les prostituées et l'alcool, voire un peu la drogue. Ils partageaient un petit appartement où ils vivaient tous les deux, en tout bien tout honneur, et faisaient les quatre cents coups ».
  4. Steve Krief, « Marcel Dalio, d'Odessa à la rue des Rosiers »,L'Arche,no hors série « Ces grandes figures qui ont fait la France »,‎(lire en ligne).
  5. « The Curtain Rises (1938) » ((en) anecdotes), surl'Internet Movie Database.
  6. Marcel Dalio, fiche biographique sur le site de laBifi.
  7. Archives de Paris16e, acte de décèsno 1871, année 1983 (page 5/31).
  8. Tourné en 1942.
  9. D'après la pièce homonyme de 1925 coécrite avec Pierre Brasseur.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Raymond Chirat, Olivier Barrot,Les Excentriques du cinéma français : 1929-1958, Henri Veyrier, Paris, 1983(ISBN 9782851993045)
  • Yvan Foucart,Dictionnaire des comédiens français disparus, Éditions cinéma, Mormoiron, 2008, 1185 p.(ISBN 978-2-9531-1390-7)

Liens externes

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