Mamarro ou lesmamarroak sont desIreluak ou génies de petite taille issus de lamythologie basque, ils aident les gens dans leurs tâches quotidiennes et protègent la famille dans laquelle ils vivent. C'est sous ce nom qu'ils sont surtout connus àZarautz. Ils ressemblent à un humain ou à un animal, mais généralement ils sont semblables à des insectes. Ces génies sont également mentionnés du côté deLesaka[1].
Les Mamarroak sont de très petites créatures, ils ressemblent à des insectes ou à de minuscules humains vêtus de pantalons rouges.
Pour qu'une personne puisse accéder à ce genre de génies, elle doit placer un seau d'aiguille ou similaire entre les buissons la veille de lafête de la Saint-Jean. Il faut garder à l'esprit que dans la mythologie basque, les elfes sont généralement associés auxplante herbacée et auxfougères.
ÀMungia, on dit qu'un bol à aiguilles doit être placé sur le montSollube, selon d'autres, àArtxanda. ÀArtaza, ils pensent que les Mamarruak doivent être ramassés à minuit la veille de Saint-Jean.
On raconte àZarautz qu'une fois des Mamarroak ont été achetés dans une boutique deBayonne pour une demi-once d'or.
On dit que quatre aiguilles rentrent dans chaque bol à aiguilles.
Si vous ouvrez le couvercle du conteneur d'aiguilles dans lesquelles elles sont stockées, elles sortent et volent autour de la tête de leur propriétaire en rugissant "Que voulez-vous que nous fassions ?" demander encore et encore. Ils font le travail qu'on leur demande, même s'ils sont formidables.
Des « Famerijaleak » se trouvent dans les forêts àKortezubi.
Dans une légende deZarautz (Guipuscoa) on assure qu'autrefois lesmamur s'achetaient dans une boutique deBayonne (Labourd) moyennant uneonce d'or.
Les Mamurrak sont de petitsgénies que l'on peut capturer, la nuit qui précède laSaint Jean, en posant un étui à épingles, ouvert, sur un buisson. Ils comme des insectes, des hommes minuscules, disent certains, avec des culottes rouges[4].
Ces génies sont comme des insectes, d'après ce que l'on croit dans de nombreux villages : on dirait des hommes minuscules, disent certains, ils ont des culottes rouges. Il en rentre quatre dans un étui. Quand on les libère, ils en sortent et commencent à tourner autour de la tête de leur propriétaires lui demandant sans cesse: "Que veux-tu que nous fassions ?". Ils réalisent alors très vite les travaux demandés, aussi invraisemblables soient-ils[4],[5].
Lorsqu'on évoque certaines personnes qui réalisent des prodiges ou des œuvres extraordinaires, tels lesdevins, lessorciers ou certainsguérisseurs, on dit qu'ils possèdentmamurrak (les mamur en basque). Les gens les ont généralement dans des étuis, mais à Añès, on croit qu'on les a dans la manche d'unefaucille. S'il se casse, les génies disparaissent.
AKortezubi, un homme avait acheté lesmamur à des fins personnelles. Il déplia le mouchoir dans lequel il les tenait et il leur demanda de faire tel travail. Ils le firent. Il leur demanda de faire un autre travail. Ils le firent aussi. Quand ils revinrent après avoir effectué le troisième travail, ils lui demandèrent: "Que ferons-nous ?". L'homme leur ordonna de porter de l'eau dans uncrible. Lesmamur ne purent réaliser ce travail et partirent.
Un curé d'Aizpuru (Orozko) put se transporter àMadrid avec sa servante, grâce aux pouvoirs desmamur. Il assista à lacorrida et revint immédiatement à son village.
Dans une légende deZarautz unbouvier avait fait le pari que sesbœufs tireraient une lourde pierre sur une distance plus grande que celle de ses rivaux. Il vit que ses animaux faiblissaient. Il était sur le point de perdre son pari. Il mit secrètement l'étui desmamur dans lejoug, ce qui eut pour résultat de les faire aller beaucoup plus loin que les autres adversaires.
Dans lamontagne alavaise, le curé deBargota, Juanis, est resté célèbre pour ses hauts faits et exploits qu'il réalisa grâce auxmamur, comme construire sa maison, faire envoler le troupeau d'un muletier (voir cette légendeLe muletier de Bargota, attirer un vol deperdrix dans la boutique d'un potier... etc.
On dit àAtaun qu'un homme était mort avant d'avoir payé ses dettes. Sescréanciers s'opposaient à l'inhumation de son corps tant qu'il n'avaient pas récupéré leur argent. Juanis, curé deBargota, se présenta à eux et promit de payer les dettes au moyen de quelquesmoutons qu'il y avait dans les parages. Les comptes soldés, le cadavre du défunt fut enterré. Les créanciers s'en allèrent avec leurs moutons mais, dès qu'ils eurent dépassé la limite du village, ces derniers disparurent mystérieusement.
Il y a des gens qui gardent lesmamur captifs jusqu'à la fin de leur vie. Mais ces gens-là ne peuvent pas mourir, ni adoucir leurs derniers instants, ni apaiser leurs angoisses durant leur agonie tant qu'ils ne font pas disparaître cesgénies, ou qu'ils ne les ont pas vendus, ou donnés à quelqu'un. On dit, àBedia, qu'une femme âgée, du quartier de Burtetza, agonisait depuis plusieurs jours. Le prêtre qui l'assistait se rendit compte que dans le lit de la moribonde il y avait un petit sac demamur. Il le prit et le jeta au feu. Là, les petits génies disparurent avec de grands hennissements. Alors la vieille dame put mourir.
Ces thèmes qui tournent autour desMamur constituent la version basque derécits et decroyances répandues bien au-delà de laVasconie (actuelleGascogne).
les Patuek ou Patuak est le motbasque désignant desgénies familiers et des êtres mystérieux avec la collaboration desquels on réalise des travaux extraordinaires. Lorsque quelqu'un n'a guère de chance dans ses entreprises on dit :
« ez du orrek patu onik »
« celui-là n'a pas de bon patu ».
Patu signifie « destin » en basque. Le suffixe a désigne l'article:patua se traduit donc par « le destin ».