Malaunay | |||||
![]() Vue de la mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie | ||||
Maire Mandat | Guillaume Coutey 2020-2026 | ||||
Code postal | 76770 | ||||
Code commune | 76402 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Malaunaysiens | ||||
Population municipale | 6 125 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 662 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 31′ 37″ nord, 1° 02′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 34 m Max. 169 m | ||||
Superficie | 9,25 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Rouen (banlieue) | ||||
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Notre-Dame-de-Bondeville | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Seine-Maritime Géolocalisation sur la carte :Normandie | |||||
Liens | |||||
Site web | https://www.malaunay.fr/ | ||||
modifier ![]() |
Malaunay est unecommune française située dans ledépartement de laSeine-Maritime enrégionNormandie.
Elle est l'une des 71 communes de laMétropole Rouen Normandie. Située sur la vallée duCailly, à 15 km deRouen, c'est une commune périurbaine de 6 216 habitants.
Malaunay [prononce malonɛ] est une commune située en vallée du Cailly, à 12 km au nord deRouen et 154 km deParis, dans le département de laSeine-Maritime, en région Normandie. Elle fait partie de laMétropole Rouen Normandie qui regroupe 71 communes. Ses habitants sont les Malaunaysiens, au nombre de 6176 au.
Pissy-Poville | Eslettes | Montville |
![]() | Quincampoix | |
Le Houlme | Houppeville |
La commune est située dans lebassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Cailly et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
LeCailly, d'une longueur de 29 km, prend sa source dans la commune deCailly et se jette dans laSeine àRouen, après avoir traversédouze communes[2].
Malaunay est limitée par les communes suivantes : Eslettes, Montville, Bosc-Guérard-Saint-Adrien, Houppeville, Le Houlme, Saint-Jean du Cardonnay, Pissy-Poville.
Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Normandie etClimat de la Seine-Maritime.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[3]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatiqueCôtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement leGIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour larégion Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant auPays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans leCotentin[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,3 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 842 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune deRouen à 10 km àvol d'oiseau[6], est de12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 817,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Son territoire s'étend sur les plateaux, agricoles et résidentiels.
La forêt occupe 21% du territoire malaunaysien.
Autour du parc et dans le bras du Cailly adjacent, circulent de nombreux canards, desbergeronnettes grises et desbergeronnettes des ruisseaux, unhéron cendré.
Au, Malaunay est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant50 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
La voiture reste le mode principal de transport sur le territoire Malaunaysien, même si le vélo se développe très doucement. L’alternative à la route est la voie ferrée : la ville est desservie par les lignes Rouen-Le Havre et Rouen-Dieppe, que l’on prend à la gare de Malaunay-Le Houlme.
Lagare de Malaunay - Le Houlme, de laligne de Paris-Saint-Lazare au Havre est située à proximité sur le territoire de la commune duHoulme.
Leréseau de transport Astuce, exploité par la TCAR, est déployé sur Malaunay :
Le nom de la localité est attesté sous la formeMalalneit vers 1040[15],[16],in Malo Alneto en 1172[17].
Il s’agit d’une formation toponymique médiévale composée des élémentsMal- au sens de « mauvais » et de l’ancien françaisalneit >aunei « aulnaie »[17], c’est-à-dire « lieu planté d'aulnes », arbres qui poussent enzone humide. On peut ainsi interpréter ce toponyme comme « la mauvaise aulnaie »[16] → « le lieu planté d'aulnes de qualité médiocre ».
La ville comprenait avant laRévolution les trois paroisses de Saint-Nicolas, Saint-Maurice et Notre-Dame-des-Champs, qui devinrent, des communes indépendantes. Ce n'est qu'en 1813, que les trois communes de Saint-Nicolas, Notre-Dame-des-Champs et Saint-Maurice ont été réunies en une seule en une seule, Malaunay[18].
Hugues de Malaunay signa le la convention des Bourgeois de Rouen avecPhilippe Auguste ; il combattit près de ce prince àBouvines (1214). Tout comme àMontville, latornade de 1845 causa des destructions à Malaunay.
Le développement industriel de Malaunay est lié à la présence de la rivière du Cailly dont la puissance motrice est utilisée dès le milieu duXVIe siècle pour alimenter les premiers moulins. En 1550, deux moulins à papier sont construits, l'un dans la paroisse de Notre-Dame-des-Champs, l'autre dans la paroisse Saint-Maurice. Jusqu'au début duXIXe siècle, ces moulins sont destinés à l'activité meunière ou papetière. Leur succéderont ensuite les premières filatures. En 1805, on dénombre à Malaunay, une filature decoton, un moulin à blé, et encore six moulins à papier. En 1812, il n'y a plus que trois moulins à papier, les trois autres ayant été reconvertis en filature. Pendant laRestauration et lamonarchie de Juillet, Malaunay connaît une industrialisation effrénée, où l'activité cotonnière prédomine : en 1836, on comptera jusqu'à neuffilatures de coton, uneindiennerie, un moulin à papier et une briqueterie. En 1856, l'industrie cotonnière emploie un total de 1 004 personnes. En 1870, sur dix établissements cotonniers, trois seulement sont mixtes, c'est-à-dire pourvus d'une roue hydraulique et d'une machine à vapeur. L'énergie thermique ne supplante définitivement l'énergie hydraulique qu'au début duXXe siècle, lorsque parallèlement se développe le phénomène de concentration des entreprises. La crise qui touche l'activité cotonnière, à partir des années 1860, accentue la précarité des conditions de vie et de travail des ouvriers. Afin de juguler la misère, diverses organisations associatives sont fondées : la Solidarité de Malaunay en 1891, la Solidarité Enfantine en 1897, la Mutuelle Féminine en 1909. Entretemps est créé le syndicat des Travailleurs de l'Industrie Cotonnière de Malaunay (1903). Devant les crises structurelles et conjoncturelles que subit l'activité cotonnière, l'industrie malaunésienne se diversifie : lamargarine, lerotin, laramie, lalaine sont les nouveaux produits qui s'implantent dans les filatures désormais désaffectées. Enfin les années 1970 voient la fermeture des derniers sites cotonniers établis sur la commune.
Une histoire digne des plus grands films frappe la petite commune de Malaunay, en 1887, au café Druaux, Poline trouve son mari et son frère morts, elle est suspectée de les avoir empoisonnés[19]. Arrêtée et condamnée auxtravaux forcés à perpétuité. Un an plus tard, dans la même pièce on trouve la femme des successeurs morte, les seconds successeurs ont à leur tour des malaises. Le doute s'installe, on s'intéresse aufour à chaux accolé à la maison et l'on constate des fissures dans les murs : lemonoxyde de carbone est la cause de ces décès ! Elle fut réhabilitée et elle put récupérer sa fille. Ce fait divers a été utilisé parJules Mary pour son romanLa Pocharde, son livre a eu un énorme succès, de nombreuses éditions ont été publiées, un film en a été tiré.
Deux soldats canadiens meurent pendant la libération de Malaunay en 1945.
Léon Malandin, né à Malaunay en 1849. Ce chef mécanicien de la filature Delamare-Debouteville fit rouler en 1883 la première voiture automobile actionnée par un moteur à explosion.
Le développement industriel de Malaunay est lié à la présence de la rivière du Cailly dont la puissance motrice est utilisée dès le milieu duXVIe siècle pour alimenter les premiers moulins. En 1550, deux moulins à papier sont construits, l'un dans la paroisse de Notre-Dame-des-Champs, l'autre dans la paroisse Saint-Maurice. Jusqu'au début duXIXe siècle, ces moulins sont destinés à l'activité meunière ou papetière. Leur succéderont ensuite les premières filatures.
En 1805, on dénombre à Malaunay, une filature decoton, un moulin à blé, et encore six moulins à papier. En 1812, il n'y a plus que trois moulins à papier, les trois autres ayant été reconvertis en filature. Pendant laRestauration et lamonarchie de Juillet, Malaunay connaît une industrialisation effrénée, où l'activité cotonnière prédomine : en 1836, on comptera jusqu'à neuf filatures de coton, uneindiennerie, un moulin à papier et une briqueterie. En 1856, l'industrie cotonnière emploie un total de 1 004 personnes. En 1870, sur dix établissements cotonniers, trois seulement sont mixtes, c'est-à-dire pourvus d'une roue hydraulique et d'une machine à vapeur. L'énergie thermique ne supplante définitivement l'énergie hydraulique qu'au début duXXe siècle, lorsque parallèlement se développe le phénomène de concentration des entreprises. La crise qui touche l'activité cotonnière, à partir des années 1860, accentue la précarité des conditions de vie et de travail des ouvriers. Afin de juguler la misère, diverses organisations associatives sont fondées : la Solidarité de Malaunay en 1891, la Solidarité Enfantine en 1897, la Mutuelle Féminine en 1909. Entretemps est créé le syndicat des Travailleurs de l'Industrie Cotonnière de Malaunay (1903). Devant les crises structurelles et conjoncturelles que subit l'activité cotonnière, l'industrie malaunésienne se diversifie : lamargarine, lerotin, laramie, lalaine sont les nouveaux produits qui s'implantent dans les filatures désormais désaffectées. Enfin, les années 1970 voient la fermeture des derniers sites cotonniers établis sur la commune.
Une histoire digne des plus grands films frappe la petite commune de Malaunay, en 1887, au café Druaux, Poline trouve son mari et son frère morts, elle est suspectée de les avoir empoisonnés. Arrêtée et condamnée auxtravaux forcés à perpétuité. Un an plus tard, dans la même pièce, on trouve la femme des successeurs morte, les seconds successeurs ont à leur tour des malaises. Le doute s'installe, on s'intéresse aufour à chaux accolé à la maison et l'on constate des fissures dans les murs : lemonoxyde de carbone est la cause de ces décès ! Elle fut réhabilitée et elle put récupérer sa fille. Ce fait divers a été utilisé parJules Mary pour son romanLa Pocharde, son livre a eu un énorme succès, de nombreuses éditions ont été publiées, un film en a été tiré.
Durant leXIXe siècle, ces moulins sont utilisés pour l’industrie textile et de nombreux autres sont construits. Dans le livreRouen, Rouennais, rouenneries,Eugène Noël évoque un voyage fait en 1827 de Rouen à Clères : « À Malaunay, même agitation, même élan à bâtir. Ce chapelet d’usines devait aller bientôt, sans interruption, de Rouen à Montville si bien que la vallée où se réunissaient les rivières de Clères et de Cailly fut surnommée la petite vallée de Manchester »[20].
De nombreux anglais s’installent dans la région pour la construction de la voie ferrée Rouen-Le Havre concédée à une société anglaise dès 1840. Les innovations techniques anglaises sont importées localement. On en retrouve les traces aussi bien dans l’habitat, que dans les usines de la cité anglaise, de Garside puis Grafton où l’encadrement est anglais issu de Manchester, ou encore dans l’usine Knowles au début duXXe siècle.
Le 2 août 1914 voit la mobilisation des hommes pour partir à la guerre. Comme toutes les communes de France, la ville sera affectée par deux phénomènes : le départ de tous les hommes valides et l’arrivée massive des réfugiés du Nord de la France et des habitants de la Belgique. Les femmes investissent alors tous les rouages de l’économie pour remplacer les hommes au front. Toute la production industrielle et agricole est tournée vers l’effort de guerre. Les restrictions et privations sont nombreuses. Partout, l’on installe des hôpitaux auxiliaires pour faire face à l’afflux des blessés.
Malaunay aura son hôpital auxiliaire "annexe 13" dans le pavillon indépendant de la propriété de l’industrielGeorges Pellerin. Cet hôpital financé par l’industriel et dirigé par son épouse accueille essentiellement des convalescents. Ils reçoivent à leur table les soldats américains récemment débarqués à Rouen. Ils financent également la gratuité de la cantine pour les enfants des écoles. À l’issue de la guerre, le bilan est lourd : 120 tués ou disparus, des centaines de blessés et des milliers d’hommes traumatisés par ce qu’ils ont vu et vécu.
Puis peu à peu, la vie reprend son cours. La population travaille dur dans les usines. La vie sociale s’organise par quartier. La plupart sont insalubres. Le réseau d’assainissement est inexistant. De petits cours d’eau passent encore au centre de la ville. Latuberculose et ladiphtérie sont de véritables fléaux. La misère est grande pour les ouvriers. Le bureau d’aide sociale distribue de la viande et du pain aux plus nécessiteux.
En 1919, la ville s’enrichit d’une salle des Fêtes, pour offrir des distractions avec des séances de cinéma, des spectacles de théâtre, et des bals. Les fanfares sont nombreuses, les associations sportives également comme le club de boxe « le Ring de la Vallée », les clubs cyclistes et déjà le football avec « l’Amicale de football ».
Puis arrive laSeconde Guerre mondiale avec la mobilisation des hommes le. Jusqu’en mai 1940, la ville retient son souffle puis arrivent du Nord de la France et de laBelgique des réfugiés de plus en plus nombreux qui fuient l’avancée de l’Armée allemande. Le, un convoi de soldats belges se renverse dans le virage dit du « Pont de la Mort ». Le bilan est lourd : 14 morts. Concours de circonstances, le lendemain, un15e soldat belge est renversé par un camion en plein centre-ville. Le huit juin, l’offensive allemande se concrétise par un premier bombardement. Il fait 4 morts. Suivi de l’arrivée des Allemands, le 10 juin. L’occupation s’installe alors pour quatre longues années. Les soldats partis en 1939, présents dans la zone occupée, sont faits prisonniers de guerre et envoyés pour la plupart en Allemagne dans desstalags (camp de prisonniers). Dès lors, à Malaunay, les lois allemandes s’appliquent. Les logements, les chambres, sont réquisitionnés pour héberger les soldats et officiers allemands mais il n’y a pas que les maisons qui sont réquisitionnées : les usines, les véhicules, les chevaux, la nourriture, les vélos, tout y passe. Les pillages sont nombreux privant la population d’une partie de leur mobilier et d’une partie de la nourriture qui leur est nécessaire. Les magasins, faute d’approvisionnement, ne sont ouverts que quelques heures par jour. Sans carte de ravitaillement, pas de tickets de rationnement, et sans tickets de rationnement, pas de nourriture. La population est aussi rationnée en textiles, en chaussures, etc. Lecouvre-feu est instauré de 10h du soir à 6h du matin. Les panneaux indicateurs français sont remplacés par des panneaux écrits en allemand. Les individus ne peuvent plus circuler librement : un laissez-passer est obligatoire pour se rendre d’un endroit à un autre. Le quotidien des Français se trouve bouleversé et par voie de conséquence, celui des Malaunaysiens également… même si les habitants peuvent se nourrir un peu mieux que ceux des grandes villes. La censure est partout, certains livres de classe sont interdits, comme il est interdit de posséder une radio TSF.
En, de nombreuses arrestations ont lieu à Malaunay. Les autorités allemandes pourchassent les ressortissants britanniques, les juifs et les communistes. Roland Duru est à la fois résistant et communiste, il est fusillé en mai 1942 aumont Valérien tandis qu’Albert Vallette meurt au camp de concentration d’Auschwitz en 1943. En 1942, les membres du conseil ne sont plus élus mais nommés par le préfet. Pendant cette période trouble, c’est Pierre Pellerin qui gère la commune, il est en même temps agent de renseignements pour la Résistance.
Ledébarquement sur les côtes françaises en juin 1944 puis l’avancée des troupes alliées pour la libération des villes est à la fois porteur d’espoir et source d’angoisse car les bombardements – alliés ceux-là - s’intensifient pour couper la retraite des Allemands. À Malaunay, le viaduc est une cible privilégiée mais la population est entraînée à se disperser dans les bois alentour ou à se réfugier dans les abris creusés à flanc de coteau. Les bombardements répétitifs du mois de mai font beaucoup de dégâts matériels. Un mort est à déplorer, celui d’un garde-voie sur la voie de chemin de fer.
En août, les soldats allemands font sauter le viaduc à la dynamite. Le souffle des explosions brisera toutes les vitres des constructions du centre-ville. Le 31 août, l’armée canadienne fait son entrée dans la ville. Il est 6h45. Deux soldats canadiens sont encore tués par des Allemands en fuite.
Olivier Miannay, commandant des F.F.I. (Forces françaises de l'intérieur), prend les choses en main et investit la mairie. La liesse s’empare alors de tous les habitants. Malaunay est enfin libéré.
Pour autant, et même après la signature de l’armistice tout n’est pas réglé, loin de là. La ville est reconnue sinistrée à 27%. Le viaduc est en ruines, les maisons alentour sont partiellement ou complètement détruites. Le quartier de la rue Audière est lui aussi endommagé. Pour parer au manque de logements, des baraquements sont édifiés. Ils ne seront détruits qu’en 1958. L’utilisation des cartes d’alimentation avec leurs tickets de rationnement n’a pas disparu et perdureront jusqu’en 1948. Les Français, les Malaunaysiens manquent de tout (vêtements, chaussures, charbon, combustibles, et surtout nourriture… Quelques soldats allemands sont retenus prisonniers dans les fermes des environs pour aider à la production agricole. Ils sont libérés en 1947.
Reconstruction (1945), Urbanisation (1950), Désindustrialisation (1965-1980).
Entre 1945 et 1958, Malaunay connaît de profonds bouleversements. Il faut à la fois parer au plus pressé : réparer quand c’est possible, raser et reconstruire la plupart du temps. Les besoins sont énormes et en 1949 La ville bénéficie d’un grand plan d’aménagement urbain. Un projet de construction de grands ensembles voit le jour. La résolution des problèmes de salubrité est enfin envisagée avec la réalisation d’un réseau d’assainissement et le comblement ou la dérivation des nombreux petits cours d’eau qui sillonnent la ville. Des bains douches publics sont aménagés, tandis que l’eau courante arrive enfin au Bourgay. Mais, dès 1953, l’industrie textile connaît sa première grande crise. En 1958, l’usine Pellerin et l’usine Baron sont à vendre.
Malaunay connaît alors une phase ou plusieurs phénomènes nationaux et internationaux vont finir par bouleverser à la fois les modes de vie mais également la physionomie de la ville : l’explosion démographique, la fin de l’empire colonial, la mise en place progressive d’un marché économique européen. Un quartier de grands ensembles émerge à Notre-Dame-des-Champs. Le groupe scolaire Miannay prend lieu et place d’une usine. De nouveaux modes de vie s’installent avec l’arrivée de la machine à laver dans les foyers, du réfrigérateur, de la télévision et de l’automobile.
Les années 1970 voient émerger le bureau de poste et le bureau de la sécurité sociale à côté de la mairie, la piscine et le gymnase au lieu et place des jardins ouvriers.
Puis survient la seconde crise du textile — ravageuse celle-ci — toutes les grandes usines qui faisaient la physionomie de Malaunay à cette période ferment les unes après les autres. Des milliers d'emplois sont supprimés tandis que d’autres se créent dans d’autres secteurs d’activité. Les Malaunaysiens ne trouvent plus d’emploi sur place, ils doivent s'exiler à Rouen ou au Havre où l’industrie métallurgique et automobile se développe tout comme celle de l’économie des services avec de l’ouverture de grands centres administratifs. Elle laisse sur le carreau l’usine GO.GE.TE.MA. qui ferme définitivement en 1980 et l’usine Offroy en 1985.
En 1991, le Centre socioculturel est construit en même temps qu’un supermarché et un court de tennis sur l’emplacement de l’usine GO.GE.TE.MA.
Elle est labellisée ville Cit'ergie. Malaunay est également Ville amie des Enfants avec l'Unicef.
Le maire actuel de Malaunay est Guillaume Coutey.
L’équipe municipale est composée de 29 élus dont 6 adjoints et 6 conseillers municipaux délégués.
La commune est créée par décret en 1813. La première élection a lieu en 1815, François Bailleul qui administrait temporairement la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Liste des maires de 1813 à 1945
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
13 mai 1945 | 12 juin 1956 | Olivier Miannay[22] (1893-1956) | SFIO | Directeur d'école, résistantLibération-Nord Décédé en fonction | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1956 | 12 mars 1989 | Pierre Néhoult | SE | Employé auministère de la Reconstruction | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
12 mars 1989 | 27 mai 2009[23] | Joël Clément (1951-2009) | PS | Cadre chezFrance Télécom Décédé en fonction | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
3 juillet 2009[24] | 6 septembre 2012[25] | Stéphane Deschamps | PS | Cadre socio-éducatif Élu à la suite d'uneélection municipale partielle[26] Démissionnaire pour raisons professionnelles | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
6 septembre 2012[27] | En cours (au 10 août 2020) | Guillaume Coutey | PS | Directeur de cabinet deChristophe Bouillon[28] Premier adjoint au maire(2009 → 2012) Conseiller départemental de Notre-Dame-de-Bondeville(2015 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[29],[30] |
Depuis 1981, la ville de Malaunay est jumelée avec la ville de Sandy, au Royaume-Uni dans le Bedfordshire.
Groupes scolaires Miannay et Brassens
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2022, la commune comptait 6 125 habitants[Note 5], en évolution de +0,53 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
238 | 250 | 281 | 1 224 | 1 529 | 1 673 | 1 833 | 1 943 | 1 823 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 962 | 1 915 | 1 590 | 1 700 | 1 690 | 1 797 | 1 951 | 2 062 | 2 169 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 431 | 2 953 | 3 143 | 3 124 | 3 004 | 3 104 | 3 043 | 2 974 | 3 236 |
1962 | 1968 | 1975 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 786 | 4 230 | 4 875 | 5 948 | 5 913 | 5 893 | 5 902 | 6 143 | 6 125 |
La ville dispose de plusieurs équipements sportifs, dont la plupart sont regroupé dans le complexe sportif, rue du Docteur-Le-Roy.
Le stade de football Lucien-Hébert, doté de vestiaires.
Le stade de football André-Sintès, doté de vestiaires.La piscine municipale, modèlepiscine tournesol construite dans les années 1970. Le bâtiment a bénéficié d'une réhabilitation complète de 2018 à 2020. Elle est raccordée par unréseau de chaleur à unechaufferie biomasse et équipée d'une production photovoltaïque solaire.
Le gymnaseNicolas-Batum, inauguré en en présence du sportif et de la ministre des SportsNajat Vallaud-Belkacem[35].
Le boulodromeDylan Rocher
Le city-stade, le skate-park et les équipements destreet workout.
Le dojo d'arts martiaux
Les courts de tennis
Fruit d’un concours lancé en 1991, Malaunay dispose d’un logotype représentant la rivière du Cailly en bleu, la nature qui symbolise la campagne en vert et le M de Malaunay qui représente leviaduc de l'entrée de la ville. C’est Christophe Chomant, habitant, qui a vu son projet retenu.
En 2016, la Ville s’est dotée d’une marque territoriale « Malaunay en transition(s) » qui traduit l’action de l’équipe municipale dans tous les domaines de la transition.
En 2021, une nouvelle version du logo est adoptée.
Malaunay dispose d’un appareil commercial local composé d’environ 50 commerçants (coiffeurs, magasins de bouche, de vêtements, pressing, restaurants, pizzerias et snack, tatoueurs, tabac-journaux, pharmacie, banques…) et de 50 artisans tous domaines (brasserie artisanale, bâtiment, bureaux d’études, garagistes, sellerie, industrie, innovation…). Deux zones d’activités sont implantées en ville-centre : la ZAC du parc située rue du Parc et la ZAC du 99, route de Dieppe.
Une union commerciale, l’Association malaunaysienne des artisans et commerçants, anime la vie économique avec des « semaines shopping » en mars et septembre, un vide-grenier / troc jardin en mai, une journée du commerce de proximité (JNCP) en octobre, et unmarché de Noël le week-end du Téléthon.
Un marché hebdomadaire existait sur la Ville dans les années 1970, qui s’est éteint dans les années 1980.
En 2018, la Ville a relancé un marché hebdomadaire qui accueille depuis une moyenne de 20 exposants le dimanche matin sur la place de la Laïcité.
Au-delà du marché hebdomadaire, la Ville organise à la Saint-Jean, en juin chaque année, un marché nocturne alimentaire, animé en musique, avec une trentaine d’exposants et une scène notamment ouverte gratuitement aux habitants.
Le club des éco-entreprises de Malaunay a vu le jour en 2017, mis en place grâce au partenariat avec le club Normandie éco-entreprises existant à l’échelle de la Métropole. Composé des entreprises et acteurs locaux engagés sur la question dudéveloppement durable et de laresponsabilité sociale et environnementale des entreprises, le club éco se réunit régulièrement pour proposer des visites d’entreprises et des formations consacrées aux enjeux d’adaptation (numérique pour les commerçants, normes RGE, marchés publics, etc.).
Communes de laMétropole Rouen Normandie | |
---|---|
Plus de 100 000 habitants | Rouen |
Plus de 20 000 habitants | |
Plus de 10 000 habitants | |
Plus de 8 000 habitants | |
Plus de 2 000 habitants | |
Plus de 1 000 habitants | |
Moins de 1 000 habitants |
|