Cette famille a donné trois maréchaux de France (dont deux dans la famille de Lasseran de Massencome de Montluc, dont le rattachement est contesté par certains auteurs[1]), un amiral, un cardinal, deux évêques, plusieurs officiers généraux, un ministre, des députés et sénateurs, et deux membres de l'Académie française.
Après avoir fait examiner les titres par lesquels les Montesquiou revendiquaient leur filiation, leGrand Conseil a reconnu cette ascendance en 1777[3], et le roiLouis XVI permit ainsi à tous les membres de la maison de Montesquiou de joindre à leur nom celui de Fezensac et à l'aîné de se faire appelerle comte de Fezensac[3]. Un arrêt duparlement de Paris de 1783 confirma la reconnaissance de cette adjonction[7],[8].
En 1784 le comte de Montesquiou fit rédiger la généalogie de sa famille parBernard Chérin et l'abbé Jean Thècle de Vergès[9], puis la fit imprimer en un volume[10].
la famille de Lasseran deMassencome ; lesMon(t)luc sont peut-être une de leurs branches, dite de Lasseran Massencôme de Monluc, éteinte en 1646[3], mais ce rattachement est contesté[N 1][1], et si on doit le rejeter, les Lasseran Massencomme s'éteignent alors dès la2e moitié duXVe siècle,
Lors de la destruction desArmagnacs parLouis XI, la famille de Montesquiou hésite entre la suzeraineté du roi de France et celle du roi de Navarre, lesAlbret, la branche ainée passant du côté français, les cadets du côté navarrais.
Cette division persiste à travers les guerres de Religion, l'aîné étant capitaine des gardes du corps du duc d'Anjou, futurHenriIII, lors de labataille de Jarnac (où il assassineHenriIer de Bourbon-Condé, protestant), tandis que la plupart des branches cadettes soutiennent Henri de Navarre, le futurHenriIV, bien que la branche de Sainte-Colombe se trouve exterminée par les troupes protestantes.
À travers ses différentes branches, la famille de Montesquiou fut reçue 10 fois auxHonneurs de la Cour de 1758 à 1790[19]. Lors de laRévolution, elle est présente dans les Trois Ordres deÉtats Généraux de 1789, l’abbé de Montesquiou siégeant sur les bancs du clergé tandis que le marquis de Montesquiou, député de la noblesse, ralliait letiers état lors de lanuit du 4 août. Il présidera plusieurs foisl'Assemblée constituante et, en tant que général, annexa laSavoie à la France.
Il ne subsiste plus aujourd'hui que la branche d'Artagnan[20], issue de Manaud de Montesquiou, vivant en 1492[13],[3], seigneur de Salles enLauragais, dont le fils Paulon de Montesquiou, écuyer du roi de Navarre, épousa en 1524 Jeanne d'Estaing, dame et héritière de la seigneurie d'Artagnan en Bigorre, qu'elle lui légua en 1541 avant son décès. Il n'eut pas d'enfant de son épouse, se remaria en 1545 à Claude de Tersac et fut l'auteur de la branche subsistante.
Par décret du, Aymeri de Montesquiou-Fezensac, Jean-Louis de Montesquiou-Fezensac et leurs enfants ont été autorisés à ajouter le nom « d'Artagnan » à leur patronyme devenant « de Montesquiou-Fezensac d'Artagnan. » Des membres d'une famille de Batz, revendiquant une parenté avec le célèbred'Artagnan, s'opposèrent sans succès à cette demande de changement de nom[21]. En effet, le mousquetaire célèbre ne s'appelait pas « d'Artagnan » mais Charles de Batz de Castelmore. Il avait emprunté ce nom à la famille de sa mère, Françoise de Montesquiou d’Artagnan, lorsqu'il vint à la cour pour se mettre au service du roi, et c'est lui qui l'a rendu célèbre[22].
Barthélémy de Montesquiou (1405-1482), premier à être seigneur de Marsan, de Lussan, de Salles en Lauragais, chevalier de la compagnie de Jean Bonnay sénéchal de Toulouse (1427-1437), commandant d'une compagnie de 9 écuyers (en 1426). Marié en 1446 à Anne de Galard, fille de Jean, seigneur deL'Isle-Bouzon
Bertrand de Montesquiou, seigneur de Serres, marié en 1625 avec Charlotte de Savère, dame de Marsan, terre qu'elle tenait de sa grand-mère Jeanne de Montesquiou et qu'elle rapporte dans la famille.
Paulon de Montesquiou (+1555), seigneur de Salles et d'Artagnan, écuyer d'Henri II d'Albret, roi de Navarre.
Jean de Montesquiou d'Artagnan (+1608), son fils, enseigne auxGardes Françaises. Marié en 1578 à Claude de Bazillac, il est le grand-père paternel du maréchal d'Artagnan (qui suit) et le grand-père maternel deCharles de Batz de Castelmore.
Jean de Montesquiou d'Artagnan (+1628), son fils, mousquetaire du roi, duelliste notoire, mort ausiège de La Rochelle. Oncle du fameux d'Artagnan, il a également en partie servi de modèle àAlexandre Dumas[18].
Henri de Montesquiou d'Artagnan (+1668), son frère, lieutenant général du roi à Bayonne. Marié en 1632 à Jeanne de Gassion.
Louis de Montesquiou (1689-1743), brigadier des mousquetaires, maréchal de camp, colonel durégiment d'Artagnan, marié avec Louise de Berghes, princesse de Raches et du Saint-Empire dont il prit le nom.
Pierre de Montesquiou d'Artagnan (1687-1754), seigneur d'Artagnan et de Mauperthuis, maréchal des camps, puis lieutenant général des armées du roi, chevalier de Saint-Louis. Marié en 1739 à Marie de Beaulieu, dame de Montesquiou que son père lui a constitué en dot. Avec elle la terre de Montesquiou revient dans la famille.
Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac (1739-1798), Montesquiou-Fezensac à partir de 1777, seigneur de Montesquiou, menin des enfants de France, maréchal de camp, membre de l'Académie française (1784), député de Paris auxÉtats généraux et à l'Assemblée constituante où il préside le comité des finances, président de l'Assemblée nationale. À la tête du corps d'armée, il envahit et occupa la Savoie. Placé sous le coup d'un décret d'arrestation, il émigre en Suisse. Rayé plus tard de la liste des émigrés il rentre en France en 1795. Tous les Montesquiou actuels descendent de lui.
Henri de Montesquiou-Fézensac (1768-1844), comte de Montesquiou-Fezensac et de l'Empire (1810), frère du précédent, homme politique et militaire.
Anatole de Montesquiou-Fezensac (1788-1878), baron de l'Empire (1810) puis comte de l'Empire au décès de son père, général français, neveu du précédent.
Aymeri de Montesquiou-Fézensac d'Artagnan (1942), puis Montesquiou-Fezensac d'Artagnan, ancien sénateur du Gers (le, le conseil constitutionnel invalide son élection au Sénat et prononce une inéligibilité d'un an, à la suite du rejet de ses comptes de campagne[23]).
Pierre sgr de Marsan et de la Serre, marié en 1493 à Anne de Luppé.
Jean sgr de Marsan et de la Serre, marié à Jeanne de serres
Bertrand sgr de Marsan, marié en 1559 à Jeanne de Tyrac.
Jean sgr de Marsan, marié en 1590 à Anne de Serres.
Bertrand sgr de Marsan, marié en 1625 à Charlotte de Savere.
Jean-François sgr de Marsan, marié en 1649 à Calixte de Bezolles.
Pierre sgr de Marsan, marié en 1698 à Jacquette de Boussod.
Marc-Antoine de Montesquiou-Fézensac, baron d'Aubiet, baron d'Aignan (1700+1783), marié en 1752 Catherine de Narbonne.
Philippe-André (1753-1833), marié en 1783 à Louise-Joséphine de Lalive du Chatelet.
Raymond-Aimery (1784-1867)2e duc de Fezensac (1832), marié en 1808 à Henriette-Mathilde Clarke de Feltre.
Roger-Aimery (1809-1864) marié en 1837 à Gasparine de Finguerlin-Bischingen.
Philippe-André,3e et dernier duc de Fezensac (1843-1913), marié en 1865 Mlle Roslin d'Ivry, dont il n'eut qu'une fille, Madeline-Isaure qui épousa en 1888, le Comte de Maillé de la Tour-Landry.
François-Xavier1er duc de Fezensac (1821), (1756-1832), député du Clergé aux Etats Généraux de 1789, pair de France (1815), membre de l'Académie Française.
François-Joseph de Montesquiou-Fezensac (1757-1836).
duc de Fezensac en 1821[27],[28], et 1832[29] (titre éteint en 1913 avec Philippe André, troisième duc de Fezensac. Sa fille unique épousa le comte de Maillé de la Tour-Landry[3],[26].
Devenuchef de nom et d'armes en 1913, Joseph, comte de Montesquiou Fezensac (1875-1939), décida de relever proprio motu le titre de « duc de Fezensac »[40],[41].
Ce titre ducal est irrégulier puisque ses porteurs ne descendent d'aucun duc de Fezensac (l'ancêtre commun avec la branche de Marsan étant Barthélemy de Montesquiou, né vers 1405 et mort en 1482).
La famille de Lasseran de Massencome de Montluc (éteinte en 1642), rattachée à la famille de Montesquiou mais dont le rattachement est contesté par Borel d'Hauterive[1], porta les titres suivants :
marquis de Balagny, comte d'Orbec, comte de Cramail, etc[13]
D'or à deux tourteaux de gueules, posés en pal, au canton des comtes membres de collège électoral brochant. L'écu posé sur les insignes de grand chambellan de l'Empire. Toque de comte de l'Empire, manteau des sénateurs de l'Empire.
↑Le rattachement de la famille de Monluc à la famille de Montesquiou est contesté par Borel d'Hauterive qui écrit : « La postérité de Blaise de Montluc était éteinte depuis un siècle, nul héritier direct ne pouvait revendiquer la haute illustration de cette famille, les Montesquiou mirent tous leurs soins à la rattacher à leur maison comme rameau de la branche cadette de Lasseran Massencomme. Quelques points d'analogie dans les armes et les alliances contractées entre les deux familles donnèrent au système de jonction une apparence de probabilité ou du moins de vraisemblance. La complaisance des généalogistes fit le reste et grâce à la haute considération dont jouissait le nom de Montesquiou, pas une voix ne s'éleva pour émettre le moindre doute. Voici comment les auteurs de la troisième édition deL'Histoire des grands officiers de la Couronne du Père Anselme dans le tome 7 publié en 1738 établirent pour la première fois que les Montluc étaient issus des Montesquiou.»
↑BernardChérin et Abbé Jean Thèclede Vergès (non mentionné dans l'ouvrage),Généalogie de la maison de Montesquiou-Fezensac, suivie de ses preuves, Paris, Valade,(BNF30233721,lire en ligne)