Le Macintosh remplace l'Apple II comme principal produit d'Apple. Cependant les parts de marché d'Apple baissent, avant un renouveau des Macintosh en 1998, avec la sortie de l'ordinateur grand public tout-en-uniMac G3, qui permet à Apple d'échapper à une probablefaillite et marque un succès pour la firme.
En 2021, les Macintosh visent principalement les marchés des professions artistiques, de l'éducation et des particuliers, avec les modèles suivants :
l'iMac (gamme d'ordinateurs tout-en-un pour grand public et professionnel) ;
leMac mini (un tout petit ordinateur familial ou de bureau d'entrée de gamme) ;
Le principe de production des Mac repose sur un modèle d'intégration verticale : Apple se charge de la conception de ses machines et de certains de leurs composants et des logiciels de base en pré-installant son propresystème d'exploitation sur tous les Mac. Ceci contraste avec la plupart des ordinateurs vendus avec des systèmes d'exploitation différents, pour lesquels plusieurs constructeurs se chargent de créer du matériel conçu pour utiliser le système d'exploitation d'une autre entreprise. Entre 1984 et 1994, les Macintosh fonctionnaient avec des processeurs de lafamille 68000 de Motorola, avant d'utiliser entre 1994 et 2006 des processeursPowerPC de l'Alliance AIM. En 2006, les Mac migrent vers lesprocesseurs x86 d'Intel. Fin 2020 est annoncé le passage de tous les Mac à lapuce Apple M1 (première puceApple Silicon pour Mac) pour 2022[1]. Les Mac ayant actuellement déjà migré vers M1 sont leMacBook Air, leMacBook Pro 13", leMac mini[2] et l’iMac 24 pouces qui, fin avril, s’offre aussi la puce M1 et par la même occasion une cure de jeunesse en adoptant un nouveau design
Pour faire fonctionner son ordinateur Mac, Apple a développé une famille de systèmes d'exploitation spécifiques. Basés sur une interface utilisateur graphique, ils sont connus sous le nom de Système (versions de 1 à 7), avant de devenirMac OS (7.6, 8, 9 et 10). À l'aube des années 2000, cette lignée est remplacée parMac OS X, développé à partir deNeXTSTEP, rebaptiséOS X en 2012 puismacOS en 2016. Sur les Macintosh à microprocesseur Intel, il est possible d'installer des systèmes d'exploitation commeMicrosoft Windows,Linux,FreeBSD ou bien d'autres. Avec les processeursPowerPC ou même68k, il était cependant déjà possible d'installer des systèmes d'exploitationUNIX tournant sous ces plates-formes matérielles.
LeMacintosh 128K qui constitue le premier succès commercial pour un ordinateur personnel utilisant une souris et uneinterface graphique.
Le projet Macintosh débute à la fin des années 1970.Jef Raskin, employé d'Apple depuis 1978, avait dans l'idée de créer un ordinateur simple d'utilisation et peu cher et donc accessible aux consommateurs moyens. Il présente son idée àMike Markkula, l'un des trois fondateurs d'Apple Computer, en. Celui-ci lui donne son feu vert en pour embaucher quelques personnes et monter une équipe au sein d'Apple, projet qui porte le nom deMacintosh, du nom de la pomme préférée de Raskin, laMcIntosh. Il faut cependant modifier pour des raisons légales l'orthographe du nom, trop proche deMcIntosh Laboratory, constructeur de matérielHi-Fi[3]. Raskin rassemble toutes les idées récoltées pour cet ordinateur dans un recueil qu'il nommeThe Book of Macintosh(Le Livre du Macintosh)[4]. À la recherche d'un ingénieur pour monter un prototype de la machine, Raskin engage, sur recommandation deBill Atkinson du projetApple Lisa,Burrell Smith, qui, selon Atkinson, faisait un travail remarquable dans le département maintenance de l'Apple II[5]. Au fil des années, il rassemble une grande équipe spécialisée dans le développement du Macintosh et de ses logiciels. Aux côtés de Raskin et Smith, on retrouve Atkinson,Chris Espinosa,Joanna Hoffman,George Crow,Bruce Horn,Jerry Manock,Susan Kare,Andy Hertzfeld etDaniel Kottke.
Raskin était contre l'utilisation de deux éléments qui se sont avérés décisifs pour le succès du Macintosh : lemicroprocesseurMotorola 68000 et lasouris. Il voulait utiliser un microprocesseurMotorola 6809, moins cher mais aussi moins performant car ne pouvantadresser plus de 64 kibioctets, ce qui l'aurait rendu rapidement limité. À la souris, Raskin préférait des touches duclavier affectées aupointage[4].Bud Tribble, à la tête de l'équipe des développeurs du Macintosh, intéressé par l'évolution que prenaient les programmes duLisa, demande à Burrell Smith d'essayer d'incorporer leMotorola 68000 du Lisa dans le Macintosh tout en essayant de maintenir les coûts le plus bas possible. Smith relève ce défi en, en concevant uncircuit imprimé embarquant le 68000, tout en portant de 5 à 8 mégahertz (MHz) sa fréquence. Le circuit comporte moins de puces demémoire vive, ce qui permet de le rendre moins onéreux. Le modèle final, sorti en 1984, dispose de 64 Kio demémoire morte et 128 Kio de mémoire vive constituée de 16 puces de 64 Kb. L'écran de 9 pouces est monochrome et affiche 512 × 342 pixels[6].
Fin 1980,Michael Scott,CEO d'Apple Computer à l'époque, procède à une restructuration de l'entreprise.Steve Jobs est alors contraint de quitter le projet Lisa. Envoyé par Scott pour représenter l'entreprise à sonintroduction en bourse le, il ne convainc pas comme manager. C'est alors qu'il se tourne vers le projet Macintosh de Jef Raskin. Il y voit une revanche à son exclusion du projet Lisa. Jobs et Raskin ont à plusieurs reprises été en conflit. La souris fut un des sujets de discorde : Raskin ne voulait pas de la souris, Jobs au contraire ne voyait pas le Macintosh sans souris. Steve Jobs sortit vainqueur de la confrontation, puisque la souris a bien fait son apparition chez Apple avec le Macintosh. Ces confrontations répétées et le grand ego des deux personnages ont mené au départ de Jef Raskin du projet Macintosh et d'Apple Computer, officiellement le, presque deux ans avant le lancement officiel du Macintosh en[7]. Selon Andy Hertzfeld, leMacintosh 128K, tel que le connaît le public aujourd'hui, n'a plus grand-chose à voir avec l'ordinateur qu'avait imaginé initialement Jef Raskin dans sonBook of Macintosh[4]. Il affirme aussi dansRevolution in The Valley: The Insanely Great Story of How the Mac Was Made, co-écrit avec Steve Capps, que Steve Jobs souhaitait engagerJean-Michel Folon, pour créer un personnage représentatif de la marque,Mr. Macintosh[8].
Le logo « Picasso » du Macintosh pour son lancement.
Le lancement dupremier Macintosh est accompagné d'une vaste campagne de publicité. Sa présentation à la presse en est suivie par une brochure de 18 pages publiée dans divers magazines en. Deux jours avant son lancement officiel, Apple fait diffuser le spot1984 réalisé parRidley Scott, au début du troisième quart temps, à la première coupure publicitaire après la mi-temps duSuper Bowl XVIII. Ce spot dépeint unfutur dystopique où le monde est dirigé par unBig Brother, monde inspiré par le roman1984 deGeorge Orwell. Une athlète inconnue, incarnant le Macintosh (illustré par la présence du logo « Picasso » du Macintosh), vient libérer à l'aide de son marteau le monde de saconformité et deBig brother, représentantIBM. Lors de la présentation du spot en 1983, Steve Jobs met en rapport le Big brother d'Orwell et la tentative d'IBM (selon Jobs) de dominer l'industrie informatique[réf. nécessaire].
LeLisa 2 et le Macintosh sont lancés le. Pour mettre en valeur la nouvelle interface en attendant l'arrivée des premières applications tierces, ce dernier est livré avec les applicationsMacPaint etMacWrite. Ce jour-là, Apple tient au Flint Center auDe Anza College sonassemblée générale des actionnaires. Steve Jobs y présente pour la première fois le Macintosh, et on y voit l'ordinateur dessiner sur son écranMacintosh, insanely great! (« Macintosh, follement génial »), ainsi que raconter uneblague à l'aide de sonsynthétiseur vocal intégré[9].
Les réactions qui suivent le lancement du Macintosh sont globalement positives. Sa facilité d'utilisation, son interface graphique, son prix relativement bas sont appréciés. Pour John J. Anderson du magazineCreative Computing par exemple, le Macintosh représente une avancée importante autant du côté matériel que du côté logiciel. Cependant, la machine n'est pas sans défaut. Anderson, comme beaucoup d'autres, notent un manque de mémoire vive, d'évolutivité (pas de port d'extension par exemple). Comme la machine est incompatible avec les autres systèmes, peu de logiciels sont disponibles.
En, Microsoft porteMultiplan de MS-DOS vers le Macintosh, suivi parMicrosoft Word en[10]. La même année,Lotus Software lanceLotus Jazz après le succès de Lotus 1-2-3 sur l'IBM PC ; c'est cependant un échec[11]. De son côté, Apple lanceMacintosh Office avec la publicitéLemmings diffusée lors de laSuper Bowl XIX. Contrairement à1984, celle-ci est un échec car elle est perçue comme insultante envers les acheteurs potentiels[12].
Afin d'augmenter la connectivité de ses Mac, Apple lance le, leMacintosh Plus. Vendu, à son lancement,2 600 dollars, il dispose, entre autres, d'un 1mébioctet de mémoire vive extensible à 4 Mio et de l'interfaceSCSI. Cette dernière, révolutionnaire à l'époque, permet de relier jusqu'à sept périphériques, tels que desdisques durs et desscanners, à l'ordinateur. Le Mac Plus est un succès immédiat et reste en vente jusqu'en sans que sa configuration ne soit modifiée. Avec 4 ans et 10 mois, il est le Macintosh resté en vente le plus longtemps[15].
Microsoft Windows 3.0, sorti en, se rapproche visiblement du système des Macintosh tant en performances qu’en fonctionnalités. Les PC étaient, à l'époque déjà, des plates-formes alternatives et moins chères que le Macintosh. Apple, après avoir lancé leMacintosh IIfx, à l'époque le Macintosh le plus cher jamais vendu par la société, se lance sur le marché de l'entrée de gamme avec des machines abordables. Ainsi la firme lance trois nouvelles machines en :
leMacintosh LC (LC pourLow-cost Color), doté d'un 68020 et d'une capacité d'afficher des couleurs, tenait dans unePizza box et était vendu pour 2 500 USD ;
leMacintosh IIsi, une version plus économique du IIci (à partir de3 700 dollars), équipé d'un 68030 cadencé à 20 MHz[28].
Ces trois machines se vendent bien[29], mais les marges d'Apple sur ces Macintosh sont plus faibles que sur les modèles antérieurs[30].
1991 voit la sortie deSystème 7, une version réécrite en 32 bits du système Macintosh qui apporte des améliorations au niveau graphique (support duTruecolor), de l'adressage mémoire, des réseaux et de la gestion dumultitâche (optionnel sous Système 6)[31]. En octobre de cette même année, sont lancés leMacintosh Classic II, leMacintosh LC II ainsi que deux nouvelles familles d'ordinateurs : lesMacintosh Quadra, avec les modèles 700 et 900, qui occupent le haut de gamme d'Apple, et lesPowerBook (100,140 et170), plus proches des ordinateurs portables actuels que le Macintosh Portable qu'ils remplacent[32]. Conçus parSony pour Apple[33], ils apportent quelques nouveautés qui deviennent standard par la suite, comme la position du clavier sous l'écran, laissant de la place pour untrackball et des repose-poignets[34].
En 1992, afin de s'ouvrir un peu plus au grand public, Apple lance la gammePerforma, constituée de Macintosh déjà existants mais rebadgés pour l'occasion à destination des familles et du monde de l'éducation. Contrairement aux autres Mac, ils ne sont pas vendus par des revendeurs agréés et sont livrés avec des logiciels commeClaris Works afin d'être immédiatement opérationnels[35].LesPowerBook Duo, lancés à la fin de cette même année, premiersultraportables d'Apple, peuvent être placés sur unestation d'accueil afin d'en faire des ordinateurs de bureau avec toute laconnectique correspondante. Cette famille d'ordinateurs reste en vente jusqu'en 1997 tout en évoluant avec le temps[36].
En 1993, dans l'optique d'une ouverture vers un marché encore plus large, Apple lance lesMacintosh Centris, placés entre lesPerforma et lesQuadra, comme leur nom l'indique, au centre des gammes d'Apple. Ces derniers sont réintégrés moins de neuf mois plus tard à la gamme Quadra. 1994 voit l'arrivée de deux innovations majeures : l'apparition despavés tactiles remplaçant les trackballs, avec le lancement de lasérie 500 des PowerBook, et l'abandon del'architecture 68000 de Motorola, remplacée par l'architecturePowerPCRISC conçue par l'alliance AIM formée par Apple,IBM et Motorola en 1991. Cette nouvelle famille de processeurs donne lieu à une nouvelle famille de Macintosh, lesPower Macintosh, nom plus tard abrégé en Power Mac. En, après moins d'un an de production, Apple annonce en avoir vendu un million, montrant un relatif succès de ces machines[37].
Cependant, en dépit de ses efforts, la part de marché d'Apple s’érode plus en plus au profit descompatibles PC basés sur des microprocesseurs d'Intel et le systèmeMicrosoft Windows. Cette tendance s'amplifie avec la sortie de nouveauxPentium et celle deWindows 95. Ces derniers améliorent les capacitésmultimédia des PC et rapproche de plus en plus l'interface Windows du Système Mac. En réponse à cela, Apple lance un programme de licence de son système d'exploitation, permettant ainsi à d'autres entreprises de vendre leurs propres ordinateurs équipés du Système 7. Ces machines sont connues sous le nom de « clones »[38]. Ces clones étaient censés faire gagner au système des parts de marchés, objectif qui n'est finalement pas atteint car les parts de marché des clones grignotent principalement celles du Macintosh d'Apple[39]. En 1997, à la suite du retour de Steve Jobs chez Apple, la version 7.7 du système est renomméeMac OS 8, en lieu et place du défunt projetCopland. Apple n'ayant licencié que le Système 7 aux constructeurs tiers, cela permet à la firme de mettre fin à la commercialisation des clones[40]. Pour célébrer les 20 ans d'Apple, la firme sort enTwentieth Anniversary Macintosh, produit à 12 000 unités. Il a la particularité d'être équipé d'un écran plat similaire à ceux trouvés à l'époque sur les PowerBook, une première pour Apple sur un ordinateur de bureau[41].
Le Power Mac G4 MDD.L'iMac G3, qui signa le renouveau de la firme.Le Power Mac G4Quicksilver.
En1998, après le retour de Steve Jobs à la tête de la société, Apple lance un nouvel ordinateur tout-en-un, l'iMac. L'écran 15 pouces et l'unité centrale s'y trouvent rassemblés dans un même boîtier en plastique transparent teint en Bleu bondi d'abord puis, plus tard, en d'autres couleurs. En plus de se démarquer des autres Macintosh par son design, il marque l'abandon des connecteursADB etSCSI, remplacés par deux portsUSB. Lelecteur de disquette interne disparaît lui aussi, laissant le support demédia amovible aulecteur de CD. De sa mise en vente, le, jusqu'à la fin de l'année, Apple en vend plus de 800 000 unités[42]. Ces ventes, ajoutés à celle desPower Macintosh G3, permettent à Apple de produire pour la première fois depuis 1995 desbénéfices[43],[44]. En 1999, l'aspect blanc et bleu du boîtier est appliqué auPower Mac G3 et à un nouveau venu, l'iBook, le premier ordinateur portable d'Apple destiné au grand public. Tel l'iMac, l'année précédente, l'iBook est un succès, devenant l'ordinateur portable le plus vendu auxÉtats-Unis au dernier trimestre de 1999[45]. Lors de cette même année, Apple commence à équiper ses machines du processeurPowerPC G4 avec la sortie des premières versions duPower Mac G4[46].
L'eMac, d'abord destiné au monde de l'éducation. Sa vente fut ensuite étendue au grand public.LePower Mac G5, sorti en 2003, est le premier Macintosh à adopter un boîtier en aluminium anodisé.
Après avoir utilisé de nombreuses couleurs sur les iMac et les iBook, Apple opte pour lepolycarbonate blanc pour ses machines grand public. Ainsi, le nouvel iBook sorti en 2001, l'iMac G4 et l'eMac, sortis tous les deux en 2002, arborent des boîtiers blancs, tandis que pour ses machines destinées aux professionnels, la firme à la pomme opte pour des boîtiers en métal :titane puisaluminium pour lesPowerBook G4, et aluminium pour lesXserve.
Le Power PC G4, laisse ensuite sa place auPowerPC G5 à partir de 2003[47], où il fait son entrée dans le Power Macintosh G5, puis dans l'iMac en 2004. Trop énergivore et dégageant trop de chaleur, Le G5 ne sera jamais intégré par Apple dans ses ordinateurs portables[48]. En, Apple annonce sonMac mini, le Macintosh le moins cher jamais vendu par la firme, disponible à sa sortie pour499 dollars/529 euros[49]. Après la sortie deMac OS 8, le système a continué d'évoluer jusqu'à sa dernière version, la 9.2.2. Parmi les améliorations apportées se trouve le support dusystème de fichiersHFS+ dans laversion 8.1, la restriction aux processeurs PowerPC dans laversion 8.5 et l'apparition du nano-kernel dans laversion 8.6[50],[51]. Le projet Copland ayant été abandonné, Apple avait racheté, en,NeXT pour faire du système d'exploitationNeXTSTEP la base du nouveau système d'exploitation des Macintosh,Mac OS X. Ce dernier est fondé sur lemicro-noyauMach implanté dans le noyauXNU, tous les deux utilisés par NeXTSTEP, et améliorés à partir du code issu deBSD pour être inclus dans le cœur deMac OS X,Darwin. La première version bêta publique sort en. Vendue30 dollars, elle permet d'avoir un aperçu du nouveau système et de pouvoir rapporter les bugs rencontrés[52]. La première version deMac OS X,10.0 (nom de codeCheetah), est quant à elle disponible à partir du. Elle contient l'environnementClassic, qui permet de faire fonctionner les applications conçues pour les versions antérieures de Mac OS. Par la suite, Apple publie des mises à jour majeures pour son système d'exploitation :10.1Puma (),10.2Jaguar (),10.3Panther (),10.4Tiger (),10.5Leopard (),10.6Snow Leopard (),10.7Lion (),10.8Mountain Lion (),10.9Mavericks (),10.10Yosemite (),10.11El Capitan (),10.12Sierra (),10.13High Sierra (),10.14 Mojave (),10.15 Catalina () et la dernière en date11.0 Big Sur ().
Serlet etTevanian ont tous les deux initié le projet secret, à la demande deSteve Jobs, d'équiper desSonyVaio deMacos[53]. Accompagnés duPDG d'AppleSteve Jobs, ils proposent alors auxdirigeants deSony, en 2001, lors d'une partie de golf àHawaii, une démonstration deMacos sur le modèle le plus cher qu'ils ont acquis[54]. Mais les ventes deVaio, sousWindows, commencent tout juste à décoller, ce qui rend réticent les dirigeants deSony[55]. Le projet est finalement abandonné.
Mi-2005, lors de laWorldwide Developers Conference, Steve Jobs annonce qu'Applemet fin à l'utilisation de processeursPowerPC dans ses ordinateurs, au profit deprocesseurs Intel. Il ajoute que le systèmeMac OS X a été développé dès le début dans l'optique de fonctionner tant sur lesarchitecturesx86 que PowerPC. Les premiers Mac à être équipés de processeurs Intel sont l'iMac, le Mac mini et lesMacBook Pro. Le tout nouveauMacBook suit, puis leMac Pro et, en dernier, lesXserve.
En passant aux processeurs Intel, Apple remplace le préfixe « Power » des noms de ses machines destinés aux professionnels (Power Mac, PowerBook) par le qualificatif « Pro » (Mac Pro, MacBook Pro). Les ordinateurs portables deviennent tous des MacBook, nom qui sera ensuite décliné en fonction des modèles.
Dès lors et jusqu'en 2020, tous les ordinateurs vendus par Apple utilisent des processeurs x86 conçus et fabriqués parIntel. Ils sont quelquefois appelésMacintel, sur le modèle du termeWintel utilisé pour désigner les compatibles PC utilisant des processeurs Intel et le système d’exploitationWindows deMicrosoft. Par l'intermédiaire de l'émulateurRosetta, il est possible d'utiliser des applications PowerPC sur un Macintel, mais à une vitesse inférieure à celle des applications natives. L'environnement « Classic » n'est cependant pas pris en charge par les Macintel etMac OS X v10.5 « Leopard »[56].
iMac avec processeur Intel, en 2013.
L'utilisation de la même architecture de processeur que les PC permet de faire fonctionner un systèmeMicrosoft Windows sans l'aide d'unémulateur, tel queVirtual PC.
En, un groupe dehackeurs est parvenu à faire fonctionnerWindows XP sur un Macintel avec un outil qu'ils ont ensuite mis à disposition sur leur site[57]. Le mois suivant, Apple annonce la sortie de la bêta publique deBoot Camp, un utilitaire qui permet aux possesseurs de Mac intel d'installer Windows XP sur leurs machines. Les versions suivantes ont ajouté le support deWindows Vista et la correction de bugs, jusqu'à la sortie de la première version finale, intégrée au systèmeMac OS X 10.5.
Alors que le Macintosh était depuis la fin des années 1980 la principale source de revenus d'Apple, la diversification des produits avec les lancements de l'iPod, l'iPhone puis de l'iPad, a vu la part de chiffre d'affaires générée par les Macintosh diminuer, passant sous les 50 % en 2007, pour ne représenter en 2010 plus que 30 %. L'iPhone et les applications étant devenues la première source de revenus pour Apple[58].
Le, Apple a annoncé son intention de fairepasser ses ordinateurs Macintosh de processeursIntel à des processeurs Apple, nommésApple Silicon, basés sur une architectureARM[59].
La première puce de cette génération, la puceApple M1, est présentée le 10 novembre 2020, en même temps que les nouveaux MacBook Pro, MacBook Air et Mac mini qui sont donc basés sur cette puce. Le 20 avril 2021, dans la keynote "Spring loaded" (printemps chargé), Apple annonce un nouvel iMac et uniPad Pro basés sur cette puce.
En octobre 2021, de nouveauxMacBook Pro avec puces M1 Pro et M1 Max sont annoncés. Ils apportent un redesign, plus épais. Des ports sont rajoutés, réclamés par les utilisateurs, tels que le port decarte SD,HDMI ou encoreMagSafe. Ces ports avaient été abandonnés en 2015 au profit de l'USB-C par apple dans son nouveau MacBook, pour pouvoir créer des design plus fins et parce que les designers d'Apple pensaient, tout comme pour le lecteur de disquette dans l'iMac originel, que ces ports devenaient inutiles et qu'il serait mieux de forcer l'unification d'utilisation des ports. Une autre nouveauté est l'ajout d'un écran SuperRetina XDR ProMotion, ce qui permet d'avoir un plus bel écran mais surtout d'obtenir le 120 Hz adaptatif sur un Mac, jusqu'ici réservé à l'iPad et à l'iPhone. Les nouvelles puces M1 Pro et M1 Max permettent des performances très correctes par rapport au monde des PC, surtout en termes de GPU, tout en permettant un temps d'utilisation sur batterie très long (jusqu'à 21h sur le MacBook Pro 16"). Ces nouveaux MacBook Pro, disponibles en 14" ou 16" sont très avantageux pour le relatif prix bas.
De plus, lors de l'évènement "Peak Performance" (performance optimale) Apple présente une nouvelle puce, la M1 "Ultra". Il s'agit en fait de deux pucesM1 Max liées par une technologie propriétaire d'Apple : "UltraFusion". Cela permet d'en doubler les cœurs de CPU, de GPU et de Machine Learning mais aussi de doubler la RAM. Cette puce n'a actuellement (avril 2022) qu'une seule implémentation, leMac Studio. Dans sa version la plus haute gamme, cette nouvelle gamme de Macintosh, en inclut une. Cet ordinateur est tourné autour de cette puce. Il reste simple et composé d'une alimentation, d'unSoC et d'un refroidissement qui prend plus de la moitié du volume. Il s'agirait de la dernière puce M de première génération.
La puce M2 est annoncée le 6 juin 2022, durant laWWDC d'Apple[60]. Le MacBook Air lancé le 15 juillet 2022 est le premier à en bénéficier[61].
Le 17 janvier 2023, le nouveau MacBook Pro est dévoilé avec les puces M2 Pro et M2 Max[62]. Le Mac mini est également mis à jour avec les puces M2 et M2 Pro[63].
Le 5 juin 2023, Apple présente la puce M2 Ultra durant la WWDC. Cette puce sera disponible avec le nouveau Mac Studio ainsi qu'avec le Mac Pro qui est le dernier Mac à passer à l'architecture Apple Silicon[64].
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On a souvent qualifié les choix d'Apple de brutaux pour l'utilisateur, mais à terme ils initièrent la tendance. Tels la suppression du lecteur CD[65], la réduction de la connectique au strict minimum[66], l'abandon progressif du disque dur au profit d'ordinateurs intégralement en mémoire flash[67] et l'inclusion de puce à architectureARM[68].
Une configuration Mac Mini supplémentaire livré avecMac OS X Server installés. Apple a abandonné la production du Mac mini Serveur, le dernier modèle étant sorti fin 2014. Toutefois, le logiciel Mac OS X Server peut toujours être acheté sur le Mac App Store.
Contrairement à IBM, qui a autorisé Microsoft à proposerMS-DOS à des tiers permettant l'apparition desCompatibles PC, Apple contrôle le matériel et les logiciels.
Un Power Mac G5 et un Mac Pro, avec leur baie ouverte, laissant apparaître leurs composants.
Bien que la conception des Macintosh relève directement d'Apple, leur montage est sous-traité auprès d'OEM asiatiques tels qu'Asus,Foxconn etQuanta Computer[69].
Le processeur utilisé par les Macintosh était, pendant plus de 20 ans, un élément qui les distinguait descompatibles PC. Ces derniers ont toujours utilisé des processeurs Intel de la famillex86, du nom dujeu d'instructions introduit sur l'Intel 8086. Pour leur part, les Macintosh ont utilisé successivement des processeursMotorola 68000, puis desPowerPC, et depuis 2006 des processeursIntel x86 identiques à ceux utilisés par les PC. Autre particularité qui distinguait les Macintosh des PC, les souris qui les équipaient ont toujours eu un seul bouton, alors que les souris destinées aux autres plates-formes étaient dotées de deux boutons, voire plus. Il a fallu attendre la sortie deMac OS X pour que les Mac supportent les souris à plus d'un bouton et la sortie, en 2005, de laMighty Mouse pour voir apparaître une molette et le « clic droit », rendu possible, malgré la présence d'un seul bouton physique, par une détection tactile[70].
Au fil des années, les Macintosh ont intégré les évolutions technologiques traduites, par exemple, par l'apparition ou la disparition d'interfaces. Ainsi, du côté des cartes d'extension, les Macintosh ont connu lesNuBus ou lesPDS dans la fin des années 1980 et le début des années 1990, puis lePCI, remplacé ensuite par lePCI Express. Les claviers et souris ont connu d'abord la solution maisonADB, avant d'utiliser l'USB dès son apparition sur l'iMac G3. Néanmoins, dès 1999, Apple tenta d'imposer l'interface qui succède à ADB, leFireWire. Mais la concurrence avec l'USB 2 d'Intel, ainsi qu'un problème de paiement de licence, font que l'interface est délaissée par les périphériques numériques, avant qu'Apple la retire lors des révisions des Mac dans lesannées 2010[71]. Apple s'associa ensuite avec Intel pour leThunderbolt.
Malgré l'évolution des technologies utilisées, certaines sont adoptées bien après être devenues des standards sur PC, tels le lecteur decarte SD ou la connectiqueHDMI. D'autres technologies, comme ledisque Blu-ray ou l'interfaceeSATA, bien que présentes sur de nombreux PC, restent absentes des Macintosh. Comparés aux PC, à puissance similaire et composants similaires, les Macintosh sont considérés comme plus chers. Ce phénomène est parfois appelé « taxe Apple », en particulier par Microsoft dans ses publicitésI'm a PC (« je suis un PC »)[72],[73]. Bien qu'elle ne soit pas unetaxe en tant que telle, la différence de prix peut atteindre plusieurs centaines d'euros. Parmi les arguments mis en avant pour expliquer cette différence se trouvent la qualité du système d'exploitation et duservice après-vente, ainsi que le design très élaboré des machines[74].
Le remplacement de certains composants par d'autres plus véloces, souvent appeléupgrade, est considéré comme plus difficile sur les Macintosh car les pièces en question y sont souvent moins accessibles. À titre d'exemple, seule la mémoire vive et la carteAirPort peuvent être remplacées sur les iMac (à l'exception de la première génération d'iMac G3). Des machines comme lesPower Macintosh ou lesMac Pro, dont l'unité centrale est une tour, possèdent des composants accessibles une fois les baies ouvertes, et il est ainsi possible de remplacer facilement des composants comme le disque dur, lescartes graphiques et d'extension et la mémoire vive.
Depuis 2015, sur les MacBooks l'utilisation d'un modèle de clavier spécifique (dit à papillon) provoque des dysfonctionnements (touches coincées, inactives, ou caractères qui se répètent)[75]. En 2016, Apple change le mécanisme, mais le problème perdure et en, les utilisateurs continuent de se plaindre de ces problèmes de clavier[76]. Certains Macbooks connaissent aussi des problèmes d'écran. Selon Kyle Wiens, cité par le média technologiqueThe Verge, la fiabilité des Macbooks chute depuis 2012[77].
Le Macintosh 128K est le premier ordinateur personnel utilisant uneinterface graphique abordable à rencontrer le succès. L'utilisation de lamétaphore du bureau tend à copier le monde réel. Des dossiers, des fichiers et une corbeille sont présents sur l'écran sous forme d'icônes affichées sur un bureau. En 1997, avec la version 7.6, le système est renomméMac OS[78]. Il continue son évolution jusqu'à sa dernière mise à jour en 2001 avec la version 9.2.2. Cette même année, Apple le remplace en lançantMac OS X, fondé surNeXTSTEP etDarwin. Parmi les nouveautés apportées se trouvent l'interface Aqua et ledock.
La compatibilité des logiciels avec les Macintosh lors des phases de transition d'architecture matérielle est gérée par le système d'exploitation par le biais de l'émulation. Ainsi, lors du passage del'architecture 68000 vers lesPowerPC,Mac 68k, inclus dans les versions PowerPC de Mac OS, permettait d'utiliser des programmes 68k. Il en est de même lors du passage des processeurs PowerPC vers les processeursx86 d'Intel avecRosetta, inclus depuisTiger dans le système d'exploitation, qui permet d'utiliser les applications PowerPC sur un Macintel. De même, l'architecture de Mac OS X étant différente de celle des Mac OS « classic », il a fallu faire appel à l'émulateurClassic inclus dans Mac OS X, des versions 10.0 à 10.4, afin de faire fonctionner d'anciennes applications sur ce nouveau système. Présenté par Apple comme plus sûr que Windows, Mac OS X n'est pas pour autant exempt de problèmes de sécurité. Il est la cible devirus,chevaux de Troie et autreslogiciels malveillants. Desvulnérabilités lui sont connues, souvent montrées par despreuves de concept. Elles sont de manière générale corrigées à travers des mises à jour proposés soit par Apple, soit par des éditeurs tiers lorsqu'ils sont responsables des failles introduites par leurs logiciels. Bien qu'Apple conseille d'utiliser unlogiciel antivirus[79], la rareté des virus et autres logiciels malveillants sur la plate-forme peut permettre de s'en dispenser, chose peu indiquée sous Windows. Une piste avancée pour expliquer cette rareté est la faible part de marché occupée par les Mac, rendant moins intéressant le développement d'un virus pour Mac plutôt que pour Windows car ce dernier touche un parc de machines plus large[80].
Avec la version 10.9, Mac OS X a été renommé OS X. Depuis la version 10.12, OS X est devenumacOS, dans un souci d’uniformisation du nom dessystèmes d'exploitation d’Apple (iOS,tvOS,watchOS).
En plus du système d'exploitation, les Macintosh sont livrés avec une série de logiciels maison préinstallés tels que la suite multimédiaiLife, le lecteur de messagerieMail et lenavigateur webSafari.
Initialement, Mac OS était le seul système utilisable sur un Macintosh. Le Macintosh démarrait laboîte à outils Macintosh, soit directement, soit grâce à l'Old World ROM, puis démarrait directement Mac OS, rendant impossible le démarrage d'un autre système. La solution principale de contournement, qui fut utilisée même par Apple pourA/UX, consistait à démarrer sur Mac OS puis, grâce à unchargeur d'amorçage, de démarrer le système souhaité. Cela fut nécessaire jusqu'à l'arrivée de l'Open Firmware. Aujourd'hui, les Macintosh sont capables de démarrer directement à partir de l'Open Firmware ou de l'Extensible Firmware Interface, s'ouvrant ainsi aux alternatives à Mac OS X sur Macintosh.
Avec le passage à l'architecture Intel x86, le Macintosh a vu l'émergence de nouveaux logiciels devirtualisation, tels queVMware Fusion,Parallels Desktop ouVirtualBox. Ceux-ci permettent de faire tournerMicrosoft Windows ou d'autressystèmes d'exploitation tout en restant sous Mac OS X et ce, presque à la vitesse maximale, en évitant une émulation matérielle coûteuse en ressources[81]. De son côté, Apple fournit le logicielBoot camp avec Mac OS X. Ce dernier permet d'installer facilementWindows XP,Windows Vista ouWindows 7 sur un Macintosh en fournissant lespilotes nécessaires au bon fonctionnement de la machine. Il est aussi possible d'installer unedistribution Linux avec Boot Camp ; les pilotes ne sont cependant pas inclus : c'est donc à l'utilisateur de trouver ceux dont il a besoin pour sa machine[82]. L'inverse, installer Mac OS X sur un ordinateur non-Macintosh, n'est normalement pas possible et, de surcroît, est interdit par leContrat de Licence Utilisateur Final du logiciel. Des initiatives, tel queOSx86, rendent cette installation partiellement possible. Ces ordinateurs sont souvent dénommésHackintosh, mot-valise issu des motsHack et Macintosh[83].
En raison de l'incompatibilité des logiciels destinés à Windows avec Mac OS X, le catalogue de logiciels disponibles est plus restreint. Néanmoins, les principaux logiciels sontmultiplate-forme ; ainsi, il existe des versions pour Mac OS X deMicrosoft Office,Mozilla Firefox, des logiciels d'Adobe, etc. Du fait que le système soit detype Unix et de son héritage deFreeBSD, de nombreuses applications destinées à Linux ou Unix peuvent fonctionner sous Mac OS X, souvent par l'intermédiaire deX11[84].
Sur le marché des ordinateurs, Apple a souvent représenté unmarché de niche. Alors quel'Apple II a atteint, au meilleur de sa forme, plus de 15 % de parts de marché, le Macintosh est longtemps resté sous la barre des 10 %. Lors de son lancement en 1984, le Macintosh occupait 6 % des ventes d'ordinateurs personnels, le plaçant derrière leCommodore 64, lesPC-DOS et lesApple II. Les mauvaises ventes de l'année 1985, conséquence de l'absence de nouveaux modèles, ne permettent pas au Macintosh de gagner des parts de marché. En 1986, l'arrivée duMacintosh Plus permet de légèrement inverser la tendance, mais lesparts de marché n'atteignent alors plus que 4,2 %. Cette même année, lesCompatible PC atteignent pour la première fois la barre des 50 % des ordinateurs personnels vendus. Depuis, ils n'ont jamais quitté cette position dominante sur le marché.
À la fin des années 1980, les PC continuent à gagner des parts de marché, essentiellement au détriment des concurrents du Macintosh — principalement en devenant la référence pour les jeux vidéo en lieu et place de l'Amiga —, ce qui permet aux Macintosh d'occuper la deuxième place sur le marché des ordinateurs personnels. En 1991, les parts de marché des Macintosh passent de 5 ou 6 % à plus de 11 %. Ceci coïncide d'un côté avec une baisse des ventes de PC, résultat d'un manque de nouveauté, et, du côté du Macintosh, avec l'arrivée duSystème 7, des Macintosh plus abordables avec lesLC etClassic, et des Macintosh aux performances en forte hausse avec l'arrivée desQuadra. En 1993, les parts de marché du Macintosh atteignent un sommet avec 13 %. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, les autres concurrents du PC disparaissent quasiment du paysage des ordinateurs personnels, laissant les Macintosh et les PC seuls sur le marché.
À partir de 1994, Apple perd des parts de marché au profit des PC, et ce jusqu'en 1999, et l'arrivée de l'iMac. En effet, et bien que les ventes de Macintosh soient en hausse, avec 4,5 millions d'unités vendues en 1995, un record pour la firme à la pomme à l'époque, l'explosion du marché à partir de cette année avec l'arrivée deWindows 95 profite bien plus aux PC. Ainsi, les parts de marché, mais aussi les ventes, sont en baisse du côté d'Apple, pour atteindre 2,8 millions d'unités vendues en 1998, contre presque 100 millions de PC vendus la même année.
En 1999, et grâce au succès de l’iMac, les ventes de Macintosh s'améliorent légèrement, pour se stabiliser à 2,7 % de parts de marché, avec 3,5 millions d'unités vendus. Le gain de parts de marché fait son retour l'année suivante, avec 4,5 millions de machines vendues, soit 3,3 % des ordinateurs personnels vendus. Cependant, la reprise est de courte durée. En 2001, avec l'arrivée deWindows XP et malgré la sortie deMac OS X, les ventes diminuent, atteignant 2 %, soit un peu plus de 3 millions d'unités vendues en 2004, laissant la plate-forme PC, essentiellement équipée deWindows, dominer le marché, et ce malgré les alternatives que sontLinux ouAmigaOS[85],[86].
Pour accompagner le lancement de ses différents Macintosh, Apple a fait appel de manière récurrente à lapublicité.
Dans les années 1970 et le début des années 1980, les publicités couvrant le domaine informatique visaient presque exclusivement un public d'initiés (early adopters entre autres), des entreprises, les États et les universités[87]. À l'instar d'IBM avec sonPC, Apple fait la promotion de son premier Macintosh auprès du grand public à travers une campagne d'envergure avec, entre autres, la diffusion du spot publicitaire1984 lors duSuper Bowl XVIII, le plus grand évènement télévisuel aux États-Unis, avec plus de 90 millions detéléspectateurs cette année-là. Après le succès vers des années 1984, Apple recommence l'année suivante avecLemmings, une publicité pour sonMacintosh Office qui échoue, car elle est ressentie comme offensant les acheteurs potentiels[88]. Le Macintosh ne retourne sur les écrans du Super Bowl qu'en 1999, avec l'annonce d'Hal à Dave que les Macintosh n'ont pas subi lebug de l'an 2000. En plus de ces spots évènementiels, Apple utilise de la publicité plus conventionnelle dans la presse, par exemple pour leMacintosh Plus, lesPerforma, lesQuadra ou même les PowerBook[89]. Ces derniers sont l'objet d'une campagne dans les journaux et à la télévision, avec le sloganWhat's on your PowerBook?. Lors de la sortie deWindows 95, Apple répond par une campagne de dénigrement du système de Microsoft. Une publicité d'Apple dans la presse disait« Imaginez ça, un bureau avec une corbeille où on peut jeter des documents et les récupérer! »[note 1],[90], fonction présente sur Macintosh depuis sa sortie 11 ans plus tôt. Un spot télévisuel est diffusé dans la même lignée : un conférencier est confronté à l'impossibilité de lancer sa présentation sousWindows 95. Des individus du public lui suggèrent alors des lignes de code peu compréhensibles. Unevoix off indique que si l'on cherche un ordinateur simple d'utilisation, il n'existe qu'une solution. À ce moment on entend une voix venant du public crier « Achetez un Macintosh[91] ! »
En 1997, peu après le retour de Steve Jobs à la tête de l'entreprise, Apple lance la campagneThink different, censée redorer son blason, terni par le déclin qu'a connu la firme au milieu desannées 1990. Accompagné d'un spot publicitaire, d'affichages urbains et de publicités dans la presse, la campagne est un succès, le spot rapportant même le premierEmmy Award consacré à une publicité en 1998.Think different devient le slogan d'Apple jusqu'en 2002, année où la campagneSwitch lui succède. Cette dernière met en scène de simples utilisateurs qui ont « switché » (« sont passés ») sur un Macintosh et qui racontent leurs déboires avec leur PC[92].
Depuis 2006, Apple fait la promotion de ses Macintosh à travers la campagneGet a Mac. Ces publicités mettent en scène les personnages « Mac » et « PC », despersonnifications des machines utilisant respectivementMac OS X etWindows. À travers une petite discussion entre les deux protagonistes, les avantages du Macintosh sont mis en avant et les défauts de son concurrent (Windows) sont mis en exergue.
En plus de la publicité conventionnelle, Apple organise des conférences pour faire la présentation et la promotion de ses nouveaux produits, dont les Macintosh. Ces conférences sont organisées soit dans le cadre de salons tels que lesMacworld Conference & Expo, lesApple Expo ou lesWorldwide Developers Conference, soit lors de simples conférences de presse souvent appeléesSpecial Event[93]. Leskeynotes, souvent tenues parSteve Jobs depuis son retour à la tête de la firme (et ce, jusqu'à sa mort le), se tiennent devant un public restreint (quelques dizaines de journalistes lors de Special Events sur lecampus Apple, plusieurs centaines de personnes lors des évènements plus larges) et sont par la suite diffusées sur Internet.
Une large communauté s'est rapidement formée autour du Macintosh dès son apparition, certains se rassemblant sous forme de groupes d'utilisateurs (tel que leBerkeley Macintosh Users Group fondé en 1984). Des salons sont organisés pour la communauté en commençant par laMacworld Expo, dont la première édition a lieu àSan Francisco en 1985. Ces évènements ne sont pas limités auxÉtats-Unis, puisqu'on en retrouve de similaires àLondres avec la MacExpo, àParis avec l'Apple Expo, à Tokyo avec d'autresMacworld Expo. De même, une presse spécialisée, puis, avec l'avènement d'Internet, des sites web consacrés au Macintosh se sont développés. Souvent d'abord limitée aux Macintosh, leur ligne éditoriale s'est étendue avec la diversification d'Apple, notamment avec la sortie de l'iPod et de l'iPhone.
Le Macintosh a aussi inspiré les créateurs deséries d'animation ; c'est le cas par exemple deFuturama et desSimpson, toutes deux créées parMatt Groening, où les ordinateurs qui apparaissent dans plusieurs épisodes s'inspirent grandement de certains modèles de Macintosh[94].
Apparu avec l'Apple III, la touche pomme, devenue par la suitetouche de commande, permet d'accéder à un certain nombre deraccourci clavier, tel que⌘+Q[note 2] pour quitter une application. L'animateur de télévisionThierry Ardisson clôturait son émissionRive droite / Rive gauche en disant « Pomme-Q »[95]. De même, le quatrième album du chanteur françaisCalogero porte le nom dePomme C, la chanson de même nom débute sur la phrase« Isn't it nice to have a computer that will talk to you », empruntée à Vicky dusynthétiseur vocal de Mac OS X.
La version du 9 juin 2010 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.