Cette plante ne doit pas être confondue avecEleocharis dulcis de la famille desCyperaceae, autre plante aquatique appelée « châtaigne d'eau », un genre delaîche également cultivée depuis l'antiquité en Chine, dont lescormes sont couramment employés dans lacuisine chinoise.
Les fleurs, aériennes, apparaissent isolément à l'aisselle des feuilles au début de l'été et sontpollinisées par les insectes. Elles comptent quatre pétales blancs entiers.
Lagraine, unique, assez grosse, est riche enamidon. Elle peut conserver son pouvoir de germination jusqu'à 12 ans, mais la plupart du temps germe au cours des deux premières années.
La reproduction de la plante se fait soit par les fruits qui germent au fond de l'eau, soit de manière végétative par des fragments de tiges ou de rosettes qui peuvent s'enraciner facilement. La dispersion est assurée par divers moyens, par le courant ou par des animaux, oiseaux par exemple.
SelonJoseph Roques (dans sonNouveau traité des plantes usuelles, spécialement appliqué à la médecine domestique, et au régime alimentaire de l’homme sain ou malade, tome I, publié en1837), « cette plante croit dans les rivières basses, dans les lacs, dans les étangs, dans les fossés pleins d’eau. On la trouve dans les bassins de Versailles »[2].
La châtaigne d'eau est cultivée enChine depuis au moins 3000 ans pour ses graines, consommées après avoir été bouillies, grillées ou réduites en pulpe.
Desétudes archéologiques ont trouvé des quantités importantes des châtaignes d'eau qui indiquent un emploi répandu dans l'alimentation depuis leNéolithique voire avant ; c'est en particulier le cas enEurope orientale. Du matériel archéologique du sud de l'Allemagne suggère que la population préhistorique de cette région faisait une consommation importante de châtaignes d'eau sauvages en complément de son alimentation courante. En cas de mauvaises récoltes, la châtaigne d'eau aurait même pu constituer la base de l'alimentation[3].
↑Stéphane Herbette, « La Mâcre nageante (Trapa natans L., 1753) : une plante rare qui peut se révéler envahissante », in :Bulletin annuel de l’association botanique du Puy-en-Velay.
↑JosephRoques,Nouveau traité des plantes usuelles: spécialement appliqué a la médecine domestique, et au régime alimentaire de l'homme sain ou malade, P. Dufart,(lire en ligne).