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Lelutrin (du latin populairelectrinum, diminutif delectrum issu du radical*leg, de lego « lire », avec le suffixe-trum, « ce qui sert à ») est un petit meuble pour lire ou écrire commodément un livre. Il est particulièrement utile si l'ouvrage est volumineux ou précieux et s'il ne peut être tenu à la main (par exemple au cours d'une cérémonie religieuse).
EnSuisse romande, dans leCanada francophone et enVallée d'Aoste[1], le motlutrin est aussi couramment utilisé pour désigner unpupitre soutenant une partition de musique.
AuMoyen Âge, les moines copistes sont assis sur des bancs, appuyés sur un pupitre incliné : le lutrin.
Un pied massif sert de potence à une sorte de « toise » – plateau, réglable en hauteur.Sur celle-ci est fixée le lutrin proprement dit.
AuCollège des Quatre-Nations (l'Institut de France), labibliothèque Mazarine offre à ses lecteurs des petits lutrins de format A4 environ. Les vantaux sont fixés à l'alidade par des vis de réglage, comme dans ungoniomètre. Pour les grands manuscrits, le lutrin est incliné de 15°, et un « futon » sert d'amortisseur sur le triptyque.
Le lutrin en tant quemobilier liturgique possédait souvent un socle représentant lessymboles des quatreévangélistes : le lion de saint Marc, l'aigle de saint Jean, l'homme de saint Matthieu et le taureau de saint Luc. Le pupitre prenait plusieurs formes : constitué d'un aigle ou de deux aigles accolés (ce mobilier est appelé aigle-lutrin, ou plus simplement aigle), il servait à la lecture des textes duNouveau Testament. Sa forme a été choisie pour une double raison : symbolique, faisant référence à l'évangélisteJean et sonattribut l'aigle ; pratique car il est le seul des quatre symboles évangéliques, à pouvoir déployer ses ailes pour servir d'appui aux livres ouverts. Le lutrin pour lire les épîtres adopte des formes variées, représentant notamment la figure deMoïse (il servait originellement à la lecture des textes de l'Ancien Testament) qui tient en sa main les Tables de la Loi[2]
Il sert à lire un livre posé dessus.
Il est essentiellement composé d'un triptyque en bois (le dossard, de largeur réglable dans les lutrins de luxe, et deuxvantaux symétriques). La taille peut aller jusqu'à un « grand-monde » (120 × 80 cm), mais il en existe de 80 × 60 cm, etc.
Le triptyque est fixé solidement à angle droit par le dossard sur unealidade de réglage (semi-circulaire ou semi-elliptique).
L'alidade est percée sur son pourtour de trous, symétriques. Le dossard est incliné comme un plan incliné, réglable (de 15° s'il s'agit de lire sur la table, et plutôt comme unpupitre de musique s'il s'agit de lire en pied), et bien rigidifié au reposoir. Deux tourillons dans deux trous permettent de supporter la couverture de gauche et celle de droite, sans trop ouvrir le livre, pour éviter de « croquer » lareliure ; et deux tourillons internes bloquent les pages en position : on les enlève prestement, on tourne la page et on les remet.