L'Éléphant de savane d'Afrique ou simplementÉléphant de savane (Loxodonta africana) est uneespèce demammifères de lafamille desÉléphantidés.
Il s'agit du plus grand des animaux terrestres vivant actuellement, qui mesure en moyenne 4 mètres au garrot et pèse environ 6 tonnes pour le mâle et 4 tonnes pour la femelle. Cette espèce se rencontre en prairie, marécage et bord de fleuve, jusqu'enAfrique du Sud. Il fait partie deséléphants contemporains survivants.
Les différentséléphants africains ont longtemps été considérés comme des représentants desous-espèces du taxonLoxodonta africana. De récentes études génétiques ont permis de démontrer que les deux principales sous-espèces africainesLoxodonta africana africana etLoxodonta africana cyclotis étaient en fait deux espèces distinctes : en Afrique, il convient donc de distinguer désormais l'éléphant de savane (Loxodonta africana) et l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis).
Dan Koehl, soigneur d’éléphant franco-suédois, etBonniface, éléphant de savane d'Afrique mâle à laElephant Experience (chutes Victoria).
L'éléphant de savane d'Afrique est plus grand que l'éléphant d'Asie. Les mâles mesurent entre 6,5 et 7,5 mètres de long, de 3 à 4 mètres au garrot (3,5 mètres en moyenne) et pèsent de 5 à 8 tonnes (6,5 tonnes en moyenne), tandis que les femelles, plus petites, mesurent de 5 à 6 mètres de long, de 2,5 à 3,5 mètres au garrot et pèsent de 3 à 4,5 tonnes (3,75 tonnes en moyenne).
L'éléphant de savane d'Afrique a de plus longues et plus grandes oreilles que celles de son cousin d'Asie. Il présente également une taille moyenne plus importante et un dos concave. Les mâles et les femelles ont des défenses externes qui leur permettent d'arracher des écorces ou des racines qu'ils mangent, mais aussi de se défendre lors d'affrontements. Ils sont d'habitude moins poilus que leurs cousins asiatiques.
Crânes d'éléphants d'Afrique adultes : de face. A gauche : Eléphant africain de brousse. A droite : Éléphant de forêt d'Afrique
Les différentséléphants africains ont longtemps été considérés comme des représentants desous-espèces du taxonLoxodonta africana. De récentes études génétiques ont permis de démontrer que les deux principales sous-espèces africainesLoxodonta africana africana etLoxodonta africana cyclotis étaient en fait deux espèces distinctes ; en Afrique, il convient donc de distinguer désormais l'Éléphant de savane (Loxodonta africana) et l'Éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis)[2].
En revanche, l'éléphant du désert, qui ne subsiste aujourd'hui qu'enNamibie et auMali, n'est pas une sous-espèce, il s'agit d'éléphants de savane qui se sont accoutumés aux conditions difficiles du désert[3].
Parties signataires duMemorandum sur la protection de l'éléphant en Afrique de l'Ouest établi sous l'égide de l'ONU et de laConvention de Bonn.
L'éléphant de savane d'Afrique est considéré comme une espèceen danger d'extinction[1],[4]. En 2014, ses effectifs sont évalués à 352 000 individus, soit 30 % de moins qu'en 2007[5]. Leur population générale diminue de façon alarmante, puisqu'une étude de l'ONG Elephants Without Borders l'estimait à1,3 million en 1979 et à20 millions avant la colonisation[6]. Lebraconnage lié au commerce de l'ivoire, notamment avec le continent asiatique[7] et la perte de l'habitat sont les causes principales de son déclin. EnTanzanie, ou encore auMozambique, ce sont la moitié des éléphants qui ont été décimés en l'espace de5 ans (2009-2014)[8]. Mais la Chine interdit toutcommerce de l'ivoire sur son territoire à partir de 2018[9].
La présentation d'éléphants en captivité requiert des installations particulières qui ne sont pas à la portée de tous les parcs zoologiques, notamment pour ce qui concerne le nombre, la taille et l'aménagement des enclos extérieurs et intérieurs, devant assurer aux éléphants une vie sociale convenable, mais aussi la sécurité des soigneurs. La taille de l'enclos, bien que très importante pour ces grands animaux habitués à parcourir de grandes distances dans la nature, n'est cependant pas le seul facteur de bien-être à prendre en compte : une vie sociale en groupe, la configuration des sols et la présence d'enrichissements encourageant les comportements naturels sont particulièrement importants. Plusieurs enclos doivent être prévus pour séparer les individus si besoin. Les éléphants vivent en effet dans des sociétés à dynamique dite defission-fusion, et des enclos doivent êtres prévus également pour séparer les mâles, normalement solitaires, et qui peuvent être parfois dangereux pour les petits[10],[11].
L'élevage dans un environnement clos artificiel des éléphants de savane d'Afrique est difficile. Un programme d'élevage européen (EEP) a donc été mis en place en 1993. Il est coordonné par lezoo de Wuppertal[10]. Quelques zoos parviennent à reproduire régulièrement les éléphants, comme par exemple leparc zoologique de Berlin-Friedrichsfelde. Certains parcs ne présentent pas d'éléphants dans le but d'obtenir de la reproduction, mais détiennent des « bachelors groups » (lezoo de la Flèche par exemple), c'est-à-dire des groupes de mâles, souvent jeunes et voués à partir à terme vers d'autres zoos, ces derniers étant difficiles à placer et à maintenir dans des groupes reproducteurs[11].
↑Alfred L. Roca, Nicholas Georgiadies, Jill Pecon-Slattery et Stephen J. O'Brien, « Genetic Evidence for Two Species of Elephant in Africa », 24 August 2001,Science 293 (5534), 1473.résumé
↑Perrine Mouterde, « Les éléphants d’Afrique menacés d’extinction en raison du braconnage et de la disparition de leurs habitats »,Le Monde,(lire en ligne[html])
↑« La protection des éléphants d’Afrique en suspens »,Le Monde,(lire en ligne[html])
Documentaire anglaisCombat de géants en Afrique, réalisé par Brad Bestelink,BBC Earth, 2014, diffusionFrance 2 émissionGrandeurs Nature, dimanche, 16 h 25[1]. Dans les marais temporaires de l'imprévisible rivièreSavuti, se perdant dans ledésert du Kalahari, auBotswana, voici la cohabitation spécifique deslions et des éléphants, qui devient l'enfer pour les seconds, géants vulnérables au piège de lasécheresse.
Documentaire scientifiqueLa nuit des éléphants de Thierry Machado, avec l'aide de Guilhem Touzery,coproduction Galatée deJacques Perrin (voix) et Barthélemy Fougea, avec un équipement de caméras ultrasensibles. L'apport d'Hervé Fritz, directeur scientifique au CNRS, coordonnateur d'une équipe pluridisciplinaire et internationale au parc national de Hwange, au nord-ouest duZimbabwe, a permis de suivre avec efficacité le parcours saisonnier des éléphants, avoisinant 500 km, dans des paysages étonnamment variés. Actifs jour et nuit, ces derniers sur leurs gardes ne dorment pratiquement jamais le jour, et sont même plus à l'aise dans un environnement nocturne, plus frais, où leur sens perceptif (écouter avec ses pattes) font merveille. Les différents groupes matriarcaux femelles-petits se distinguent des puissants mâles pachydermes autonomes, indépendants, même s'ils suiventgrosso modo le même parcours. À noter l'histoire conjointe d'un petit éléphanteau.Diffusion France 2, le.
Documentaire anglo-saxonMind of a giant traduit parDans la tête des éléphants, 55 minutes, écrit et réalisé par Emre Izat et Geoff Luck, Vulcan production, diffusion France 5 le à 20 h 45 et le à 15 h 45en ligne. Une observation généraliste et grand public des derniers éléphants sauvages par l'équipe scientifique de Mike Chase, chargée de leur recensement aérien.