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Louise Farrenc

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Pour les articles homonymes, voirFarrenc.

Louise Farrenc
Louise Farrenc peinte parLuigi Rubio (1835).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jeanne-Louise DumontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Compositrice de musique classique, pianiste classique, professeure de pianoVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Conjoint
Aristide Farrenc(à partir de)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Ernest Reyer (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Maître
Genres artistiques

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Jeanne-Louise Farrenc, néeDumont le àParis et morte le dans la même ville, est unecompositrice,pianiste et professeure de pianofrançaise.

Biographie

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Jeanne-Louise Dumont est la fille du sculpteurJacques-Edme Dumont et de Marie-Élisabeth-Louise Curton[1], ainsi que la sœur du sculpteurAuguste Dumont[2],[3],[4].

Elle entreprend des études de piano avec sa marraine Anne-Élisabeth-Cécile Soria[5], une disciple du compositeurMuzio Clementi, puis devient élève en piano d'Ignaz Moscheles etJohann Nepomuk Hummel[3]. À l'âge de quinze ans, elle prend des leçons d'harmonie avecAntoine Reicha, célèbre professeur de composition auConservatoire de Paris[3],[5],[6]. Les leçons privées avecAntoine Reicha s'interrompent en 1821 lorsqu'elle se marie mais reprennent ensuite plus assidument avec l'apprentissage ducontrepoint, de lafugue et de l'instrumentation[7]. Sa formation à la composition était ainsi semblable à celle des élèves masculins du Conservatoire de Paris.

Le, elle épouseAristide Farrenc (1794-1865), flûtiste, compositeur et éditeur de musique[6]. De cette union naît en 1826Victorine, leur fille unique, elle aussi pianiste, qui meurt en 1859. Conscient des dons exceptionnels de sa jeune épouse, Aristide Farrenc lui consacre ses activités musicales en créant notamment lesÉditions Farrenc[8] et devient rapidement son impresario. En 1836,Robert Schumann fait l'éloge de sonAir russe varié pour piano op. 17[9].

Entre 1842 et 1872, Louise Farrenc enseigne le piano auConservatoire de Paris en qualité de professeure[10] et non de professeure-adjointe ou répétitrice comme cela était l'habitude pour les femmes à l'époque. Alors que pendant la Commune de Paris, l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés réclame l'égalité salariale entre hommes et femmes et l'obtiendra partiellement pour les institutrices, elle finit même par obtenir un salaire égal à celui de ses collègues masculins à ce poste au bout de huit années de lutte[11]. Il reste que Louise Farrenc n'était pas la première femme à professer le piano au sein de l'école ; avant elle,Hélène de Montgeroult y avait enseigné de 1795 à 1798. Mais depuis le départ d'Hélène de Montgeroult aucune femme n'avait eu un poste de professeure au Conservatoire de Paris. Louise Farrenc se voit donc attribuer une classe de piano pour femmes. Les classes, celle de piano entre autres, étaient séparées selon le sexe des élèves et ne devinrent mixtes qu'en 1915 sous le directorat deGabriel Fauré[12].Louise Béguin-Salomon a été une de ses élèves.

En 1845, lesTrente études dans tous les tons majeurs et mineurs,op. 26 (publiées en 1839) sont adoptées par le Conservatoire de Paris commeméthode officielle pour les classes de piano ; ces études deviennent ainsi un ouvrage pédagogique de référence[13]. En,Victorine Farrenc entre comme élève dans la classe de piano de sa mère au Conservatoire. Dès la première année elle obtient un premier accessit, puis un premier prix de piano l'année suivante[14]. Parallèlement à son professorat au Conservatoire, Louise Farrenc continue de travailler la composition et de donner des leçons privées de piano.

Elle contribue activement avec son mari à la publication des 20 livraisons du recueil de musique pour clavecin et pianoLe Trésor des pianistes, publication qu'elle poursuit après la mort de son mari en 1865[15].

Les plus grands musiciens de son temps l'ont soutenue, tel le violonisteJoseph Joachim qui a participé à la création en 1850 de sonNonette pour cordes et vents en mi bémol majeur[16]. SaTroisième Symphonie,op. 36, est exécutée par l'orchestre de laSociété des Concerts du Conservatoire en 1849[17], et elle se voit décerner deux fois leprix Chartier de l'Institut, destiné à récompenser les meilleures compositions demusique de chambre, en 1861[18] et 1869[19]. En 1878, le pianisteAntoine-François Marmontel, père du compositeurAntonin Marmontel, consacre un livre aux plus brillants pianistes de son temps, parmi lesquels il place Louise Farrenc[20].

Louise Farrenc meurt le en son domicile auno 10rue Taitbout dans le9e arrondissement[21], et est inhumée aucimetière du Montparnasse (10e division)[22],[4].

Postérité

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L'œuvre de Louise Farrenc reste néanmoins largement méconnue de nos jours. Le guide desSources pour l'histoire des femmes avance qu'elle était pourtant ovationnée par ses contemporains, puis fut oubliée et négligée comme tant d'autres compositrices et compositeurs[23].

En 1995, lafondation allemande pour la recherche a financé un projet de recherche sur l'œuvre de Louise Farrenc à l'université d'Oldenburg afin de rendre ses compositions à nouveau accessibles aux salles de concert et à la recherche musicale[24]. Ce projet a duré jusqu'en l'an 2002[24]. Il a permis l'impression despartitions de la musique d'orchestre et de chambre ainsi qu'une sélection de la musique pour piano de Louise Farrenc en collaboration avec la maison d'édition allemande Florian Noetzel Verlag àWilhelmshaven[25].

En 2001,Stefan Sanderling enregistre ses symphonies avec l'Orchestre national de Bretagne[9].

Œuvre

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Article détaillé :Liste des œuvres de Louise Farrenc.
Louise Farrenc (née Jeanne-Louise Dumont), ca. 1855, Bibliothèque nationale de France.

Catherine Legras distingue chez Louise Farrenc trois périodes de composition : entre 1825 et 1839, des œuvres pour piano majoritairement, puis entre 1840 et 1858 de lamusique de chambre etsymphonique, enfin des œuvres exclusivement pour piano entre 1858 et 1864[26].

Il existe49 œuvres dotées d'un numéro d'opus. À son catalogue, ici classé pargenre musical et chronologiquement, figurent[27] :

Musique symphonique

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Musique concertante

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Œuvres vocales

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Voix et piano ou orchestre
  • Andréa la folle,ballade
  • Je me taisais,romance
  • La Tourterelle, romance
  • La Madone
  • Le Berger fidèle, romance
  • Le Prisonnier de guerre, scène dramatique
  • Le Suicide, scène et air (composition identique auPrisonnier de guerre)
  • Toi que j'appelle
Musique chorale
  • Ô Père qu'adore mon Père (Hymne deLamartine), chœura cappella
  • Ô Père qu'adore mon Père (Hymne de Lamartine), chœur et piano
  • O Salutaris hostia pour soprano, alto et ténor

Musique de chambre

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Musique pour piano

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Discographie

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Notes et références

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  1. Roman d'Amat,Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané,, 760 p..
  2. Legras 2003,p. 16-29.
  3. ab etcPierrette Germain,« Farrenc, Louise (née Jeanne-Louise Dumont) [Paris 1801-id.1875] », dansBéatrice Didier,Antoinette Fouque etMireille Calle-Gruber (dir.),Le Dictionnaire universel des créatrices,Éditions des femmes,(lire en ligne)
  4. a etbLegras 2003,p. 13.
  5. a etbLaunay, Florence,Les compositrices en France auXIXe siècle, Paris,Fayard,, 544 p.(ISBN 2-213-62458-5 et978-2-213-62458-7,OCLC 64946795,lire en ligne),p. 25
  6. a etb« Louise Farrenc »,Le Figaro,‎(lire en ligne)
  7. Launay 2006,p. 25-26.
  8. « A. Farrenc (Éditeur) », surdata.bnf.fr(consulté le)
  9. a etbAlain Cochard, « Louise Farrenc. Redécouverte d'une romantique »,Diapason,‎,p. 40-41
  10. Constant Pierre,Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs : recueillis ou reconstitués par Constant Pierre..., Paris, Imprimerie nationale,(lire en ligne),p. 443
  11. Legras 2003,p. 155-158.
  12. Bongrain, Anne.,Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930 : documents historiques et administratifs, Paris, Vrin,, 750 p.(ISBN 978-2-7116-2398-3 et2-7116-2398-X,OCLC 773015941,lire en ligne), p. 114
  13. Legras 2003,p. 42.
  14. Legras 2003,p. 50.
  15. Robert Wangermée,« Préface », dans François-Joseph Fétis,Correspondance, Éditions Mardaga(lire en ligne),p. 16
  16. « Revue et gazette musicale de Paris »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),(consulté le),p. 108
  17. Antoine Elwart,Histoire de la Société des concerts du Conservatoire impérial de musique, avec dessins, musique, plans, portraits, notices biographiques, etc., Paris, Castel,(lire en ligne),p. 248
  18. François-Joseph Fétis,Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. [vol. 1] / par F.-J. Fétis ; publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin..., Paris, Firmin Didot, 1878-1880(lire en ligne)
  19. Société des auteurs et compositeurs dramatiques,Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques,(lire en ligne),p. 181
  20. Legras 2003,p. 38.
  21. Archives de Paris9e, acte de décèsno 1259, année 1875 (vue 1/31)
  22. Registre journalier d'inhumation de Paris Montparnasse de 1875, en date du 17 septembre (page 1/31)
  23. FaliuOdile,Des sources pour l'histoire des femmes : guide, Paris, Bibliothèque nationale de France,, 203 p.(ISBN 2-7177-2322-6,OCLC 56990339,lire en ligne),p. 133
  24. a etb« DFG - GEPRIS - Edition der Orchester- und Kammermusik-Werke sowie ausgewählter Klavierkompositionen von Louise Farrenc (1804-1875) », surgepris.dfg.de(consulté le)
  25. « Die Werksausgabe Louise Farrenc // Universität Oldenburg », suruol.de(consulté le)
  26. Legras 2003,p. 78.
  27. Christin Heitmann, « Louise Farrenc », surMusik und Gender im internet,(consulté le)
  28. Gabriel Navaridas, ComposHer, « Rêveries et abstraction - Florilège #12 », surComposher,(consulté le)

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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v ·m
Œuvres deLouise Farrenc
OuverturesLouise Farrenc
Symphonies
Musique concertante
Musique vocale
Musique chorale
Musique de chambre
Musique pourpiano
Voir aussi laListe des œuvres de Louise Farrenc et la catégorieŒuvre de Louise Farrenc
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