Cet article est uneébauche concernant lalinguistique.
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Formation | Université de Copenhague Gammel Hellerup Gymnasium(d) ![]() |
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Père | Johannes Hjelmslev(en) ![]() |
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Louis Hjelmslev (couramment prononcé en français [jεmslεf] ou [jεlmslεf]; prononciation danoise : [ˈjelʔmsleu]) (Copenhague, - idem,), est unlinguistedanois qui a prolongé les réflexions deFerdinand de Saussure en fondant laglossématique. Il était le fils du mathématicienJohannes Hjelmslev (de) (1873-1950).
Fils du mathématicienJohannes Hjelmslev, il étudia la grammaire comparée à l'université de Copenhague de 1917 à 1923, et prépara sa thèse sous la direction d'Holger Pedersen. Hjelmslev avait obtenu un prix pour un essai sur l'épigraphie de la langueosque en 1919. Il se spécialisa dans lelituanien, et partit pour les Pays baltes en 1921.
Nommé Professeur de l'université d'Aarhus en 1934, il fut appelé à l'université de Copenhague dès 1937. Il fonde la même année avecViggo Brøndal (en) la revueActa Linguistica, plus tard renomméeActa Linguistica Hafniensia[1] ; c'était, à l'époque, la seule revue explicitement dédiée au structuralisme. C'est aussi vers cette époque qu'il élabora avecHans Jørgen Uldall le concept de glossématique. En 1956, il prit la direction de l'institut de Linguistique et dePhonétique qu'il avait fondé. Il mourut d'une tumeur au cerveau. Il est enterré au cimetière d'Ordrup avec son épouse, morte en 1991.
Maître indiscuté duCercle linguistique de Copenhague, il est un des pionniers dustructuralisme et le fondateur de laglossématique, théorie linguistique de tournurestructuraliste qui porte à leurs ultimes conséquences les postulats duCours de linguistique générale deSaussure.
Parmi ses œuvres sontPrincipes de grammaire générale (1928), etProlégomènes à une théorie du langage (endanois :Omkring Sprogteoriens Grundlæggelse) (1943).
La théorie de Hjelmslev, qu'il appelaitglossématique, prolonge le conceptsaussurien designe linguistique. Le signe est représenté par une relation de signe (ou fonction de signe) établie entre le plan de l'expression d’une part, et le plan du contenu d'autre part. Lorsque l'on interchange deux unités linguistiques dans l'un de ces deux plans, il se produit en principe un changement sur l'autre plan. Dans chaque plan, les unités linguistiques sont caractérisées par leurs relations mutuelles, par les unités qui les précèdent ou les suivent dans ce plan (relationssyntagmatiques, représentées par une ligne horizontale) ainsi que par les relations aux alternatives possibles pour l'emploi à cet endroit de la phrase (relations paradigmatiques, représentées par une ligne verticale). Les relations syntagmatiques sont par conséquent soit des relations entre éléments d'un même mot, comme par ex. « ven » dansvente, ou des relations de sujet à verbe, comme dans « Bernard écrit » ; les relations paradigmatiques-sémantiques interviennent entre des unités linguistiques que l'on peut substituer l'une à l'autre, comme dans les cas desynonymie et d’antonymie. Ces deux types de relations sont les empreintes dans les deux plans d’uneforme, définie comme un réseau de relations entre unités linguistiques. C'est desformes du contenu et de l'expression que se constitue ce que Hjemslev nommesubstance, substances du contenu et de l'expression qui apparaissent quand on « projette la forme sur le sens » (pour reprendre l'expression de Hjelmslev lui-même) « comme un filet tendu projette son ombre sur une face ininterrompue »[2].
La formulation de Louis Hjelmslev constituait, surtout à ses débuts, une tentative d’analyse du discours entièrement menée « de l’intérieur », renvoyant l'examen des aspects non verbaux à une discipline à part (la « paralinguistique »). L'intonation, leregistre de langue et lagestuelle (que l'on qualifie de « connotations ») ne font pas pour lui partie de l’expression, mais relèvent de lasubstance : ils ne relèvent donc pas de l’analyse sémiologique, mais de la « paralinguistique » et de ses disciplines sœurs que sont lakinésique et laproxémique[3].